Encore et toujours, cet inlassable désir en est devenu insatiable
Cette servitude absolue guide leurs mains de marionnettes
Et de leur larmes d'orfèvres nul n'en connaissent la joie
Car aujourd'hui comme autrefois sa morosité les conduiront au bûcher
Aux yeux de tous noël ne saurait venir car demain jamais n'arrive
Une existence pantesque, apathique mais pourtant si confortant
Telle une abeille agglutinant la ruche de sa belle reine
Où rassurance et appartenance accompagnent la nuque d'un lourd fer
Que les années passantes transitionnent en une cruelle routine
De la vie trépidante il n'en connaît que le mot et moins encore le sens
C'est un voyeur indiscret volant un regard sur le quotidien des autres
L'individu même ne saurait s'affaisser davantage
Et d'une abeille docile il en deviendra bientôt un rouage
Une pièce indiscernable dans la cacophonie furieuse de noël
Incapable d'emprunter un chemin sinon la route se dressant à ses pieds
Le conte de son histoire aurait du prendre fin à cette ligne
Mais contre toute attente elle ne fut que l'interlude
Les prémices d'une aventure qui ne trouve son pareil
Parfois il faut détruire pour se reconstruire
L'impromptu s'annonce sous le bruit d'une explosion assourdissante
Les murs volent en éclats, les engrenages se perdent
Invitant la folie chaotique du présent, la routine n'est plus
Les corps se blessent et saignent d'agonie
La terreur s'immisce dans leurs cœurs vides
Une effervescence inconnue et soudaine anime leurs gestes confus
En quête d'un échappatoire ils n'en trouveront qu'une fin sanglante
Tandis que tous accourent vers la porte de sortie
Un dernier sot attend son heure avec patience
Mais de peur d'ennui ses mains bougent comme à leur habitude
Imperméable à la déchéance qui l'entoure son travail l'obnubile
De sa vie il ne fut qu'ouvrier alors dans la mort aussi il finira