Undine savait qu’il était en train de vriller, qu’il partait un peu trop dans une direction qui n’était pas celle qu’il avait prise dans un premier temps. il avait eu envie de tout foutre en l’air. quitte à ruiner quelques aspects de ses relations ou de lui-même.
pourtant dans le fond, il savait.
il savait que ce n’était pas volontaire de la part de son ami. il le connaissait assez pour savoir qu’il ne ferait pas ça.

Undine restait là quelques instants, à le regarder au loin. il le détaillait quelques instant. depuis quand Ariel n’avait plus sa chevelure flamboyante qui lui allait si bien. la sirène prenait un moment pour l’observer au loin sans rien faire.
les mains dans les poches.
il se mordait les lèvres pour essayer de chasser ce sentiment qui le hantait et qui le dévorait. il ne voulait pas se décomposer avant même de l’avoir revu. il passait ses mains sur son visage comme pour chasser les larmes, même s’il n’avait pas pleuré.
un soupir s’échappait.
non, c’était pas le moment pour entendre des excuses. il savait qu’il allait exploser, s’écrouler sous les larmes s’il l’entendait encore s’excuser.
“ dis rien. ça va, t’inquiètes pas. ” sa voix le trahissait, tremblante et faible.

planté devant lui, la sirène l’enlaçait. son emprise se faisait plus forte, il ne voulait pas le lâcher parce qu’il ne voulait pas qu’il lui glisse encore les doigts. il ne voulait pas le voir partir encore une fois. “ je suis content de te revoir. ”
même s’il savait que ça ne serait pas pour longtemps, que ça n’allait pas durer. et ça le bouffait.
il le serrait si fort, par peur de le perdre. par peur de ne jamais le revoir. Undine cachait son visage dans le creux du cou de son ami. parce qu’il ne voulait pas le voir pleurer si jamais il n’arrivait pas à retenir ses larmes.