On est assis sur le rebord du lit, venus à l’abri des regards, on a signé sous un faux nom, ne tient pas à ce que qui ce soit sache qu’on est ainsi. Parce qu’on pourrait le retourner contre nous, parce qu’on aime pas vraiment que les gens mettent le nez dans notre vie privée, et parce qu’on sait aussi parfaitement que chaque détail contre nous pourrait être utilisé, il a des jours on se demande tu sais si on chercherait pas un peu, parce que y’a quelque chose qui vient toujours à nous manquer, un vide insupportable qu’on arrive à combler. Ni la chaire, ni l’alcool n’ont pu pour l’instant nous apaiser.

On a un espoir que peut-être toi tu pourrais. Même un peu ça nous suffirait, parce que qu’il parait que t’as un talent particulier, qui pourrait grandement nous intéresser. Et peut-être pas que pour combler notre vide que personne ne semble pouvoir compléter, mais peut-être pour des affaires bien plus particulière.

On a les coudes savament posé sur nos genoux, nos mains croisés viennent soutenir notre menton, alors que notre regard perdu sur l’horizon, vient dès qu’il entends un bruit sur toi se poser, se glisser, admirer, détaille les traits de ton visage particulier, se délecte de tes courbes, il ne nous en faut pas plus pour nous habiller de ce charisme qui toujours nous sied. Un sourire parfaitement dessiné, notre regard sur toi comme pour te dévorer.

« Enchanté, on m’avait dit que vous étiez belle, mais même dans les abimes de mes rêves les plus fou je n’aurais pu vous imaginer. »

On se redresse, le doux flatteur qu’on est, on avance vers toi à pas mesuré, on veut te charmer, on veut te voir de nos paroles t’abreuver, glisse tes doigts en notre main pour y déposer un baiser, gentleman qu’on est.

« Esthef, le nom n’a nulle importance, mais quel est le vôtre ma douce enfant ? »

Un contact, un ton qu’on prends avec toi, comme un ami, comme quelqu’un qu’on connait, alors que c’est la première fois que nos regard se croisent, mais on est comme ça tu sais, on est confiant, on est présent, laisse sentir les autres comme on les aimes, même si nos paroles ne sont que mensonges détournés. Mais ça on l’avouerait jamais tu pense bien.

« Ne vous sentez obligé de rien, j’aimerais que vous soyez comme il vous plait d’être, soyez vous-même, je ne vous jugerez point. Et si vous préférez discuter, je suis tout à fait enclin à accepter. »

Replace de nos doigts une mèche de tes cheveux, quand notre voix impérieuse, transpire de cette envie qui tiraille nos entrailles, viens combler le vide jolie fleur, raconte, parle, danse, fais nous oublier le temps en train de s’écouler, donne nous les clés qu’il nous faudrait pour te contrôler, sans qu’on ne puisse jamais le deviner, ou laisse toi choir dans nos paroles et nos flatteries écoulés. Berce nous de ta voix et de ton parfum musqué.