Autre(s) compte(s) : Lysandre T. Aurem & Lilian C. Stardust.
dispo rp : Messages : 41Points de Bonheur : 151Avatar : Caleb Widogast - Critical RoleÂge d'apparence : 32 ans. Signe Astro : La faux (16 nobemvre)Rôle : Renard de la fable / Force Orange.Métier : Conseiller.Inventaire : -Pouvoir : Écoute active. En couple avec : Ses ambitions. Autre(s) compte(s) : Lysandre T. Aurem & Lilian C. Stardust.
Azazel J. Amberfox
Opened Eyes
A little improbable | Morgan Lun 25 Jan - 10:27
A little improbable
Azazel & Morgan
Les rues de Marmoreal sont balayées par une tempête, virulente, pestilentielle, de quoi déserter les rues et ruiner ses jolis habits. Ses talons claquent dans les flaques abondantes qui picorent la route promettant de l’amener jusqu’à l’entreprise de recyclage nichée près des autres commerces de la capitale blanche. La pluie déferle sur lui et il déteste chaque seconde de son périple, déteste le sentiment misérable que l’eau lui insuffle. Il regrette la hâte avec laquelle il s’est précipité, regrette avoir mis le nez dehors, sans manquer de se répéter que son esprit ne l’aurait jamais laissé ignorer cette opportunité. Quelqu’un a dit avoir vu Time toucher l’horloge qu’il tient contre sa poitrine il y a deux jours et ce n’est pas le genre d’information sur laquelle il peut se permettre de cracher. Même s’il s’agit d’une rumeur insensée (Time a disparu et il semble peu probable de simplement le croiser en pleine rue), Azazel refuse de manquer une occasion de souffler des fausses pistes, de répandre les décombres d’un prétendu indice sur la place publique pour confondre les uns et alambiquer les autres.
Lorsqu’il enfonce son poing contre la devanture du commerce pour signaler son arrivée, avant de pousser la porte pour s’inviter (la chaleur est au rendez-vous, presqu’assez pour le convaincre de ne jamais partir), il se dit qu’il n’apprécie pas particulièrement valdinguer dans ces environs.
C’est pourtant chose qu’il fait trop.
Il hèle le tenancier d’une voix claire, s’annonce pour se couronner d’importance. La pluie, à ses pieds, est teintée d’oranger, une confrontation directe de la couleur dont il est imbibé. Orange sur lui, orange jusque dans les papiers du maire de Neverland (mais cela est une chose sur laquelle il faudra se pencher plus tard).
Il s’assure qu’aucun autre client ne flâne autour de la boutique (et verrouille la porte pour ne pas dévoiler sa pudeur à des yeux indiscrets) avant de défaire sa ceinture d’un geste prompt, de se débarrasser de sa chemise. Il toise Morgan d’un air impérieux, les bras croisés, comme pour le sommer de lui fournir de quoi se couvrir, pour le sommer à agir.
« J’ai besoin que tu me défasses cela. », siffle-t-il, encore agacé par une pluie qui ne l’atteint plus, mais qu’il sent battre contre ses épaules et barbouiller son passage d’orange.
Il tend le bout d’horlogerie dont les aiguilles ne bougent peu enclin à quitter le coin de boutique dans lequel il semble s’être piégé. L’idée de tout salir, de foutre de l’eau partout (couleur automne, couleur rouille, ne serait-ce que momentanément) ne l’enchante guère. Il n’aime pas être la source d’un désordre qu’il n’a point orchestré de A à Z, dédaigne raturer la perfection de ses apparats à cause d’imprévus temporels.
S’agit de l’un de ses échecs du moment (parce qu’on ne peut que trop rarement paraître majestueux à demi vêtu), de cette flammèche nécessaire à la réhabilitation des manières qu’il semble avoir oubliées aux portes du palais. Il y remédie au moyen d’un sourire, entendu, qu’il veut doux comme le sucre décorant confiseries qu’il pioche des mains expertes de Jean.
Il tend l’horloge et souffle, plutôt que siffle :
« Le prix de ton silence, comme toujours, est ce que tu as sous les yeux. »
La pluie tape bruyamment contre le carreau de ton atelier et tu essaies désespérément de l'ignorer. La pluie aussi violente qu'aujourd'hui ne peut annoncer qu'un désastre prochain à venir. Susan, allait-il se tordre la cheville ? Ou bien quelqu'un d'autre ? Tu poses ta cheville sur ton genou opposé, croisant les bras, la chaise ballant sur deux de ses pieds. Tu passes un doigt contre ta barbe qui commence doucement, mais sûrement à pousser. Il allait bientôt falloir que tu daignes faire quelque chose à son égard. Mais pas maintenant, tu as trop la flemme. Tu fixes d'un oeil terne les pièces devant toi. Tu as bien essayé de faire quelque chose de constructif, mais tu n'y arrives décidément pas. Tu replaces la chaise sur quatre pieds, emmêlant tes cheveux en passant tes deux mains dedans d'un geste agacé.
Tu poses ton front contre le plat de ton bureau, la froideur te calmant un minimum. Avant qu'un bruit de clochette n'annonce une personne. Désireux de trouver enfin une distraction, tu mets un sourire sur ton visage. Qui finit bien vite par retomber tandis que le son de la serrure se ferme. Vous enferme. Une ceinture enlevé, une chemise tout autant et tu déglutis tandis que tu fixes ce corps pour remonter toujours plus haut, sur ses cheveux roux.
Tu laisses ton regard redescendre pour fixer la flaque qui commençait déjà à apparaître. Flûte de flûte ! Tu te mets rapidement débout avant de courir vers la salle de bain avoisinante, récupérant avec maladresse, mais rapidité une serviette blanche. Qui allait se teindre de sa couleur, à n'en point douter.
Tu te mets devant lui, lui tendant la serviette, prenant en main l'horloge. Tu la poses sur le bureau avant de repartir en vitesse dans la salle de bain pour prendre une seconde serviette. Tu te pointes devant Azazel et sans lui laisser le temps de parlementer plus, tu lui essuies vigoureusement les cheveux.
" - Tu as vu dans quel état tu es ? Essuie-toi d'abord, tu vas attraper froid. "
Et tu ne voulais pas le voir accaparé d'un rhume. Tu glisses la serviette que tu as utilisée sur son cou, frôlant ses mèches au passage, fixant ses yeux d'acier. Tu avales péniblement ta salive avant de reculer rapidement, te concentrant sur l'horloge qu'il t'avait ramené. Ayant déjà presque oublié l'homme -cette chaleur- derrière toi, tu penches la tête sur le côté. Tu savais que tes questions n'auraient pas de réponse, mais tu voulais toujours essayer. Tenter. Qui sait, peut-être qu'un jour, il te dirait la vérité ?
Autre(s) compte(s) : Lysandre T. Aurem & Lilian C. Stardust.
dispo rp : Messages : 41Points de Bonheur : 151Avatar : Caleb Widogast - Critical RoleÂge d'apparence : 32 ans. Signe Astro : La faux (16 nobemvre)Rôle : Renard de la fable / Force Orange.Métier : Conseiller.Inventaire : -Pouvoir : Écoute active. En couple avec : Ses ambitions. Autre(s) compte(s) : Lysandre T. Aurem & Lilian C. Stardust.
Azazel J. Amberfox
Opened Eyes
A little improbable | Morgan Ven 9 Avr - 3:30
A little improbable
Azazel & Morgan
Morgan envahit son espace d’une foulée de gestes hâtifs, prévenants, qui attendriraient plus d’une âme (pas la sienne, il le refuse amèrement) et s’éparpille en des paroles inquiètes. Les mains contre ses cheveux, malgré le textile qui leur bloque l’accès à son crâne, sont ce gage d’une douceur dont Azazel jouit peu (dont il ne veut pas jouir). Par méfiance, par misanthropie, par dédain (parce que ses beaux airs n’ont jamais suffit à ce qu’on l’apprécie assez). La serviette se tâche si bien qu’on dirait que quelqu’un l’a fait glisser sur les pans rouillés d’une surface de fer et le blanc si pur (qui afflige tout Marmoreal, à l’image d’Eldeweiss, à l’image d’Opal) se voit brusqué d’un tango de flammes.
Il contemple la dissonance que l’instant appose sur son quotidien, s’offrant une seconde de latence pour contempler le kaléidoscope que devient Morgan au travers des pans de tissu cotonneux. Une seconde de latence avant qu’une impression de vulnérabilité ne vienne l’étouffer et le contraigne à s’écarter, à chiper la serviette pour se sécher lui-même. À reculer un peu plus dans le coin de la boutique que sa couleur s’est approprié.
« Un peu de pluie n’a jamais tué personne. Je m’inquiète davantage pour ton parquet. », répond-t-il en laissant ses yeux glisser vers le sol, en mordant l’embarras féru que lui impose sa couleur (il ne faudrait pas oublier l’apparat minimal des manières). « J’espère que tu me pardonneras la décoration soudaine. »
Il espère surtout qu’on ne jugera pas pertinent de s’attarder sur ce détail de sa visite. L’occulter dans les sous-bois sombres de sa psyché lui convient très bien. L’attention que Morgan s’affaire à déposer sur la raison de son périple sous la pluie a donc pour effet de lui arracher un sourire.
Il ne compte pas répondre, pas vraiment.
« Parce que je veux m’en débarrasser. Allons. Un homme brillant comme toi ne peut que m’octroyer le bonheur d’essayer de deviner mes intentions. »
Il se rapproche, agrandit le territoire de sa couleur à chacun de ses pas. Il se rapproche et dépose la serviette contre le torse de son hôte dans un geste lui offre des vêtements tachés, tâchés d’orangé (des restes d’une vulnérabilité à ignorer).
C'est quand il te fit remarquer que ton parquet risquait de devenir non plus couleur d'érable mais couleur d'érable avec des taches distinctes d'orangé que tu poussas un grognement. C'est qu'il avait raison. Et c'est que c'était le genre de tâche à ne pas partir en lavant vigoureusement. À n'en point douter qu'elle allait rester des années avant que tu ne daignes demander à un artisan de venir recolorer ton parquet.
« Parce que je veux m’en débarrasser. Allons. Un homme brillant comme toi ne peut que m’octroyer le bonheur d’essayer de deviner mes intentions. »
Tu remontes tes pupilles sur son visage, tu croises les bras, tu fronces les sourcils en sachant pertinemment que la raison obscure derrière cette horloge était surement assez problématique pour qu'il vienne jusqu'à ta casse. Sauf que tu ne savais réellement pas jusqu'où allait cette saleté, jusqu'où cela allait réellement. Avait-il commis un meurtre ? Tu ris nerveusement avant que son torse se rapproche de toi, avant que ton rire ne se transforme en une salive fraichement avalée avant que la serviette ne percute ton propre corps. Tu la rattrapes maladroitement avant de l'étendre pour voir l'ampleur des dégâts. Il allait falloir que tu rachètes encore des serviettes.
Peut-être parce que cela faisait quelquefois qu'il était déjà venu pour faire ce genre de pacte que tu eus l'audace de demander, de prendre la parole.
" - Tu n'as pas commis un meurtre quand même ? "
Tu fais un petit sourire forcé, tu essaies de donner l'impression que ce n'était qu'une de tes nombreuses boutades, l'une de tes nombreuses façons de rire et de taquiner. Mais toi-même tu entends qu'il est forcé, toi-même, tu entends que ta voix est fausse. Tu y penses réellement et profondément au point que tu enchaines assez rapidement, ne voulant pas réellement connaître la réponse à cette question. Moins tu en savais, mieux tu t'en portais.
" - Je rigoles ! Sûrement que cela t'a été offert par une grand-mère qui voulait te remercier d'une manière ou d'une autre et t'a donné cette chose. "
Pointant du doigt ledit objet avant de disparaitre rapidement dans la salle de bains pour mettre les serviettes dans le bac de linge sale. Qu'il aurait tôt fait de partir en fumée. Tu reviens en t'étirant exagérément avant de t'assoir sur ta chaise, pointant du doigt la chaise en face de toi. Peut-être parce que tu avais l'habitude de cet homme et de son orangé que cette chaise en plastique et orange pétard ne sera point salie.
" - Je t'en prie, fais comme chez toi. "
Ironiquement, il l'était plus que la plupart des gens qui n'osaient pas s'aventurer jusqu'ici. Te penchant sur l'horloge, laissant ton doigt glisser sur son bois si rêche. Encore une fois, tu auras une soirée pétillante d'orange.