Il est des endroits dans lesquels on aime à retourner. Des endroits dont lesquels on aime à rester, s’épancher, s’attacher. Des endroits dans lesquels on pourrait se laisser bruler. Des endroits qui deviennent particuliers, des endroits qu’on pourrait associer à la chose la plus importante à ces yeux vert anisés. Des endroits où on ne ressent que la liberté.

Pour James, rien au monde ne valait plus que ce sentiment grisant et dévorant de liberté. Ce frisson indescriptible faisant vibrer chaque parcelle de sa peau, cet effroyable besoin d’adrénaline, comme une drogue dévorant son âme. Et le bar d’Absinthe lui offrait bien souvent ce sentiment particulier, celui de se sentir empreinte de cette liberté si particulière tout en étant dans un espace fermé, un des rare endroit où elle se sentait en sécurité.

Même quand elle n’y travaillait pas, elle aimait à y passer des heures, à s’y attarder, enchainant verre sur verre, se délectant d’une joute verbale aiguisée avec un autre poivrot de passage, quelques snacks savamment subtilisés sur une table ou deux, et quelques bourses histoire d’alourdir un peu les poches de la rouge. C’était pas un bar de pirate, mais c’était comme la maison, et James s’y sentait à l’égale d’un poisson dans l’eau.

Elle s’était même permise sans vraiment demander l’avis de qui ce soit, de suppléer pour ne pas dire dégager à coup de hanche, le barman présent juste pour préparer ses propres verres, bien plus corsé, enfin bien plus savoureux à son gout. Cela avait été l’argument quand le gamin c’était offusqué, mais il avait pas moufté plus après la pique suivante. Les heures avaient passées, sans vraiment que James ne le réalise, toujours juchée sur le tabouret du comptoir à observer et converser à la ronde, son regard se perdant bien souvent sur Absinthe.

Absinthe, la première fois qu’elle l’avait croisé, elle n’aurait jamais pu imaginer qu’elle l’engagerait. Déjà parce qu’il faut être bien inconscient pour engager James, parce que quand on la rencontre bien souvent soit elle est bourrée, soit elle est en train de voler, soit en train d’arnaquer le premier venu, alors disons qu’en terme de présentation ce n’est pas ce qu’il y a de plus rassurant. Le seul truc qu’on peut lui laisser c’est que pour les cocktails, Madame est douée. Mais c’est bien là son seul atout. Bon y’a bien qu’elle est pas trop laide à regarder, mais il suffit qu’elle parle pour l’oublier.

Ceci étant Absinthe l’avait fait. Et c’est probablement une des plus belles choses que quelqu’un eut fait pour James. Elle avait gagné bien plus rapidement que les autres le respect de Crochet, et il arrivait bien plus souvent à James de se perdre à regarder sa patronne. Pas très honorable et pas très professionnel il fallait bien l’admettre, mais comme James vous dira, « On m’a pas donné des yeux juste pour les garder fermer. » Et puis bon c’était pas toujours les plus grands canon de beauté qui passait la porte du bar. Alors cela rendait la vue d’Absinthe encore bien plus délectable, ces beaux cheveux bleu à l’égale de la mer sublimée se balançant à l’allure régulière de ses pas, jolies formes délicates, une démarche élégante.

Et puis elle a ce truc Absinthe, qui fait parfois James se voir en elle, elle a ce petit ton que Crochet ne connait que trop bien, un brin moqueur, un brin trop calculé pour être complètement honnête, elle a ce petit gout d’épices que seules certaines personne sont dotés. Absinthe c’était plus qu’une patronne, plus qu’un corps galbé, plus qu’une chevelure dans laquelle se noyer, c’était tout un carnet de nuance, d’injonctions, de malice, de manipulation parfaitement exécuté et d’un brin agréable de bienveillance. Peut-être de folie aussi.


Le bar se vidait de ses acteurs alors que James restait, lorgnant d’un sourire amusé son verre de rhum tout juste fini, pour retourner son attention sur Absinthe.

« Y’avait pas mal de monde ce soir, plus que d’habitude non ? A moins que l’alcool m’attaque au point que je sais plus compter. »

Un petit rire léger qui s’échappe des lèvres rouges, emplissant le bar désormais bien vide de ses occupants.

oujours pleine d’élégance Absinthe, toujours cette douceur, toujours cette attention particulière au détail, alors qu’elle vient remettre une des mèches des cheveux de Crochet derrière son oreille. Cela lui arrache un sourire à James, un de ces sourire sincères et doux qu’elle ne réserve qu’à une certaine élite. Ne perds pas un miette Crochet des mouvements dosés et si naturels d’Absinthe, ne loupe pas non plus le passage de sa langue sur ses lèvres. La laisse pensive à Crochet.

Un petit rire venant à s’échapper de ses lèvres rougeyonnante.

« Il faut dire qu’Halloween c’est bien loin d’avoir la qualité et la quiétude de ton bar. »

Elle reste pensive un instant Crochet.

« Et puis t’as toujours une chance de te faire planter à la sortie. C’est pas négligeable. »

Elle te dit ça dans le plus grand des calmes Crochet, comme si elle te parlait simplement de boire un café dans le premier bistrot du coin. Un peu désensibilisé par la vie, désensibilisé par Wonderland finalement. Voir des gens mourir, voir des gens finir dans un sale état après une bagarre dans un bar c’était devenu son lot quotidien, sauf quand elle profitait de la quiétude du Blue Glasshoper.

Fait un signe de la tête en remercie, alors que Crochet voyage plus près de sa patronne pour s’installer et discuter. Un soupir s’échouant hors de ses lèvres.

« C’est compliqué, mais je me débrouille tu me connais. Je commence doucement à rassembler la somme pour récupérer mon bateau, je me suis faite pas mal de sous à mon dernier passage sur Halloween, y’a souvent des pigeons peu regardant. »

Sourire en coin de la part de cette chère pirate. Elle tenait à son bateau et elle s’en voulait toujours de l’avoir perdu, une fois qu’elle aurait finalement la somme, elle s’était juré que plus jamais elle ne le perdrait.

« Et toi Absi, raconte moi tout ce que j’ai raté dans ta jolie vie »

Sourire doux, Sourire complice, elle ne sait pas trop ce qu’elle cherche Crochet, surement juste à discuter, juste à échanger, profiter d’un moment agréable avec cette femme qu’elle respecte. Crochat ne ratait jamais une occasion de raconter les aléas de sa vie à Absinthe, elle connaissait ses déboires et ses conneries à répétitions, pas les plus glorieuses mais souvent les plus marrantes. Seulement parfois elle se rends compte James qu’elle devrait être plus attentive aux gens, rendre la pareille de l’écoute et de la bienveillance qu’on lui donne gracieusement. Alors qu’elle sait qu’elle l’a mérite pas vraiment.

Attrape du bout de ses doigts le torchon, avec un sourire amusé, parce que tu es bien une des rares qui peut tout lui demander sans la voir rechigner, sourire complice quand elle te voit lui glisser un petit clin d’œil discret, reste néanmoins songeuse à la suite de tes paroles Absinthe, parce qu’elle aimera pas, vraiment pas que quelque chose d’aussi terrible vienne à t’arriver, résurrection, éternité ou pas, pour Crochet ta vie elle comptait, bien plus que beaucoup d’autres.

« Comme si j’allais te laisser te faire planter. »

Ce petit non que fais la tête de Crochet, alors qu’elle entame de faire ce que tu lui a demandé, précaution multiple parce qu’elle connait sa propre maladresse Crochet, avant d’éclater d’un de ses rires bruyant mais sincèrement quand tu viens lui pincer gentiment les côtés, ne se gêne pas la pirate, pour un petit coup de hanche te donner en rébellion, prête d’un rire exploser à nouveau.

« Évidemment que je reviendrais. Je peux pas me passer de toi tu le sais. Et puis c’est devenu un peu chez moi ce bar à force. Mais faudra que tu vienne sur le bateau toi aussi ! Tu connais les gars ils sont bruyant, c’est des gosses, mais c’est des bonnes pates, ils te traiteront comme une Reine, aussi bien que si t’étais leur mère ! »

Elle lui manque cette vie à Crochet, regarder à l’horizon, le vent salé dans ses cheveux rouges, regarder le soleil sur la mère se coucher. Son bateau lui manquait, mais pour rien au monde elle n’oublierait toute la beauté qu’Absinthe dans sa vie lui a apporté, et impossible de ne pas revenir pour ses aventures lui raconter, entre deux assiettes lavées. Hume Crochet ce que tu fais.

« Ahh Absi, ça sent beaucoup trop bon. Je devrais te kidnapper sur le bateau, juste pour ne jamais manquer de tes petits plats. »

Elle arque un sourcil Crochet, alors ça par contre jamais entendu parler, à croire qu’elle faisait pas plus attention que ça à ce qu’il se disait.

« Qu’est ce que c’est que cette infame objet de la piraterie ça encore, le quoi le wifi ? »

Un rire léger entre les lèvres rouges et vives, les nouveaux venus avaient vraiment un grain et pas que de folie ces derniers temps il n’y avait pas à tortiller.

« Je m ferais un plaisir de t’organiser ça, on les regardera tous sauter, et pour les plus peureux un ptit coup dans le dos et hop c’est réglé ! »

Finit finalement d’essuyer et de ranger la vaisselle pour venir à tes cotés s’installer, ronronne presque de ce que tu as préparé, viens croquer Crochet, viens directement le premier soupir de bienêtre s’échapper, dès la première bouchée

« Mon dieu, c’st vraiment la meilleure chose au monde Absi. »

Un petit rire qui s’échappe des lèvres rouges quand tu trouve qu’elle exagère, parce qu’elle trouve pas que c’est exagéré, elle trouve justement qu’elle ne te le dit pas assez, qu’on dit jamais rien assez, même si c’est simple c’est pour elle que tu l’as fait, préparé, et c’est pour ça que ça vaut tout l’or du monde. Parce que tout le monde ne prends pas la peine de ce genre de chose. Cela devient rare avec le temps Absinthe tu sais. Sourire mutin sur les lèvres rouge, regard en coin.

« Tes cocktails c’est un tout autre gout du paradis Absi. Personne ne pourra jamais t’arriver à la cheville même avec des milliers d’années d’expériences. »

Elle te regarde te rapprocher, surprise, curieuse, intriguée, ne peut s’empêcher de détailler ton visage, qu’elle trouve si parfait, regarde tes doigts quand tu viens replacer une de ses mèches, pour dégager son visage, si aisément envahi par les rebelles mèches de feu, déglutie difficilement Crochet quand elle te voit venir si près dans le toast croquer, puis ton pouce lécher.

Voilà la seule chose qui traverse son esprit, elle se demande si t’as la moindre conscience de ta sensualité, où si c’est juste elle qui est devenue trop sensible avec les années, mais te voir faire dans sa tête à Crochet c’est particulier et déjà qu’auparavant elle ne se gênait pas vraiment pour du coin de l’œil t’admirer, elle allait encore moins pouvoir s’en empêcher désormais. Elle se remercie que vous ne soyez que vous deux, dans cette intimité tamisé, parce qu’elle sait, peu se douter que ses joues au rosé ont viré, même si elle fait comme si de rien n’était. Rapproche son corps, du tien, juste un petit peu, ne sait pas si elle devrait.

« Il faudra que tu me montre comment tu fais, je serais curieuse de te voir. Tu veux une autre bouchée ? »

Mauvaise idée, elle le sait Crochet, imaginer tes mains pétrir la pate de un ça ne va pas l’aider, de deux si tu reprends une bouchée, elle pourra plus jamais éclaircir ses idées, sa tension va grimper, et c’est de rose à rouge qu’elle va virer. Quelle sombre idée que de ne pas avoir eu de contact pendant quelques centaines d’années. Quelle connerie d’être un modèle de pureté Crochet sans déconner. Elle regarde tes bras se glisser, s’hésite à les toucher avant de se raviser, ta question la plongeant dans une longue délibération.

« En vrai de vrai, ce qui me détends le plus, de te pouvoir regarder à l’horizon qui ne semble jamais s’arrêter, sentir ce sentiment de liberté, qu’on pourrait voyager pour l’éternité. L’air et le son de la mer ça me berce. »

Sourire parfaitement esquisser, son regard se prend à rêver à Crochet, ferme un instant ses yeux, pour à nouveau se laisser par le souvenir envelopper, viens lentement inspirer, avant d’à nouveau te regarder.

« C’est le pied. Faudra vraiment que tu me laisse t’embarquer »

Sourire taquin, clin d’œil bien placé.

« Et j’ai jamais eu le mal de mer, j’ai déjà vu ce que ça faisait, y’a un des gars on l’a renommé Vomito rien que pour ça, le pauvre bougre. Ca doit être si terrible. T’as le mal de mer Absi ? »

Elle frissonne James, cambre très légèrement son dos quand tu viens passer sur sa colonne tes doigts, tes ongles comme démons pernicieux dirigés par une luxure exceptionnelle qu’ils viennent en Crochet insuffler. Se noie le regard de Crochet à te regarder à cet instant, alors que tes doigts remontent jusqu’à la racine de ses cheveux, se perdent agréable dans les mèches rouges, A cet instant, elle ne sait plus vraiment où elle habite Crochet, alors que tu viens choir sur ce placard, elle te dévore du regard en coin, dégluti difficilement quand tu viens à faire sauter ce premier bouton. Et les mots qui suivent font rougir Crochet, loin de l’avoir anticipé. Sourire plus sensuelle sur les lèvres rouges.

« J’ai hâte d’admirer toute ta dextérité. »

Un rire léger entre tes lèvres à l’entente du sien, fière qu’elle est Capitaine, alors qu’en vérité elle ne se souvient pas avoir un corps un jour touché. N’a que de vagues idées de comment c’est sensé se passer. Le pas jamais sauté, vierge qu’elle est , si on oublie le passé qu’elle a elle-même oublié.

« Je dirais aux gars de bannir le poisson tant que tu sera là, ils préfèrent tous la viande de toute façon. Ils voudront t’avoir plus souvent sur le bateau par contre. »

Un autre rire entre ses lèvres à Crochet, parce qu’elle les connait beaucoup trop bien ses matelots, et leur amours pour la viande plus que pour le poisson, même si la cuisine c’était le fort d’aucun de vous. Attrappe du bout de ses doigts le verres avec un sourire, en hume doucement le parfum, sans jamais te lâcher du regard Absinthe, trinque à toi, avant de porter le doux liquide à ses lèvres, n’en laisse qu’un soupir d’aise à la fin de la première gorgé.

« Si parfait. »

Un sourire sur les lèvres rouges. Elle est touchée Crochet.

« Seulement si tu te sens de le faire, mais j’adorerais avoir une bouteille de ce fameux mélange. Rien n’égale tes cocktails. »

Elle ramène une nouvelle fois le verre à ses lèvres, ne te quitte aucunement des yeux tout le long où le liquide vient emplir ses lèvres, sa bouche, sa gorge, dévore son âme et l’emplit d’un sentiment des plus agréable, alors qu’elle écoute avec attention les mots que tu viens souffler Absinthe, savoure les dernières lampées d’alcool dans son verre, s’approche de toi, de ses doigts vient replacer une mèche frivole de tes cheveux.

« La tentation est trop grande de te dire que toutes les chambres des environs sont prises, juste pour avoir l’espoir de dormir dans ton lit »

Sourire sensuel et amusé au bord de ses lèvres rouges et incandescentes. Souffle empreint de l’alcool qu’elle vient d’ingérer. Glisse ses doigts le long de ta mèche, caresse ta mâchoire, avant de s’évaporer.

« Tu me laisserai dormir dans ton lit Absinthe ? »

S’abreuve de ton rire Crochet, ne peut s’empêcher d’arborer un sourire amusé, parce que tout cela n’a pas vraiment de sens, elle se dit qu’elle ne doit pas tourner bien rond Crochet, que faire un appel du pied à sa patronne et se dire qu’elle nous en fait un, oh Crochet mais dans quel genre de fantasme tu crois être tombé. Fuis les idées saugrenues de son esprits, jusqu’à ce que ta main vienne sur sa hanche, sourire amusé en te sentant pincer doucement la peau, tes mains qui grimpent sur sa taille, et disparaissent, quand les doigts de la pirates disparaissent de ta mâchoire.

Un rire éclatant qu’elle ne peut contenir Crochet. Fais semblant d'être offusqué

« Je ne ronfle pas, et je n’ai jamais ronfler ! Et crois moi quand on dort dans la cale on le sait si on se met à ronfler. »

Un frisson léger quand tu viens tirer sur le tissu, réajuster, elle se demande Crochet si t’essaye pas de la rendre complètement cinglée, parce que t’en aurais à cet instant bien la capacité. Regarde tes cheveux qui viennent s’échouer sur ton épaule quand tu viens à mettre ta tête sur le coté, ton corps avancé, elle ne recule pas Crochet, pose sur toi ce regard confiant et amusé, que tes doigts sur les lèvres parfaitement dessinées viennent troubler, rosissent ses joues à Crochet, de ce contact.

Vient un sourire dévorant habiller les lèvres de Crochet.

« Comment cela pourrait-il me déranger, je ne suis pas le genre à dormir avec trop de couches de tissu. Et si j’ai froid je trouverai bien un moyen de me réchauffer…»

Tu t’éloigne, et elle avance rapidement d’un pas vif, attrape ton menton entre ses doigts, impérieuse, plante son regard dans le tien, presque provocation silencieuse, alors que son souffle sur tes lèvres vient s’échouer.

« Je réitère, avec les habitudes de la cale, tu pourrais ronfler comme un camioneur que ça ne pourrait me réveiller. »

Sourire amusé, alors qu’elle finit par se reculer, sourire satisfait sur les lèvres guindées, fini son verre d’un trait, attrape ton verre et le sien pour les laver et les ranger avant de t’observer accoudé contre le lavabo tout juste nettoyé.

« Il y a d’autres choses que tu veux faire dans le bar ? »

Les tables étaient rangées, la vaisselle faite, elle se demande Crochet si t’as l’habitude d faire plus que ça en vérité.