velouté ★
tchin tchin à nos rêves
qui ne se réaliseront jamais.


Depuis qu’il n’est plus là, c’est vide.
Tu t’ennuie, Ambre.
Les paris, les jeux d’enfants et de plus grand, ça manque…
C’est que tu aurais presque proposé à Laurie de venir vivre avec toi, dans cet appartement d’Halloween City, bien trop grand (bien trop propre) pour juste toi.
Sauf qu’avec son pouvoir.
A cause d’Alastor, la chose est… impossible.

Tu as cette empathie particulière pour ton hôte.
Un quelque chose que tu ne comprends pas.
Qui te pousses à être plus qu’aimable.
Doux même.
Et c’est toujours avec le sourire enfantin que tu vas le voir, appréciant vos rencontres.
Aussi courtes puisses-t-elles être.
Et tu t’es apprêté, Ambre.
Un peu, comme toujours.
Tiré aux quatre épingles.
Sonnant.

▬ Plaisir partagé, il fait également bon de vous voir Laurie.

Courbette agréable.
Risette bien large laissant entrevoir tes bien trop longues canines.
L’odeur de la nourriture qui cuit, éveillant déjà tes papilles.
Tu devines une volaille.
Sûrement des pommes avec.
Aaah… et tu entre, Ambre.
Gardant tes distances, pour que le plaisir puisse durer le plus longtemps possible.

▬ Ce que vous préparez sent divinement bon.

L’œil observateur.
Tu constates la petitesse de l’endroit.
Et à la fois, tu y trouves une certaine chaleur.
Du moins, tant que tu ne tousses pas encore tes poumons, Ambre.
Inspiration lente à cette pensée.
Orbes bleutées se reposant sur Laurie.
Analysant un instant.
La voix tendre.

▬ Comment vous portez-vous ?

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tchin tchin à nos rêves
qui ne se réaliseront jamais.


Tu l’écoutes t’expliquer sa recette.
Le lien particulier qu’il entretient avec elle.
Note qu’elle lui semblait innée.
Sûrement une réminiscence de sa vie passé.
Ou alors… lié à son entité ?
La question est totale dans ton esprit, Ambre.

Il te demande si vous aviez le temps de discuter.
Juste un peu, avant de manger.
Dix minutes ?
Comme il en convient.
Un large sourire marque tes traits, Ambre.
Tu approuves en premier de la tête.

▬ Oui, bien sûr.

Et naturellement, tu te joins à son rire.
Cette bienséance est ridicule et pourtant…
Tu y accordes une certaine importance.
Signe évident que tu n’es plus un enfant.
Mais bien un grand parmi les grands.
Assit sur le fauteuil tu écoutes.

Sourcil qui se hausse.
Le voyant hésiter à s’asseoir en face.
Aux sons désaccordés de sa voix.
Tu as enregistrer l’information comme quoi ils vont très bien… malgré tout, rien ne semble aller en ce sens.
Tu lui fais signe du poignet de poursuivre.
Et la question te désarçonne.

▬ Oh...

Éclat de colère dans le fond de tes iris, Ambre.
Bleu qui s’agitent d’une vieille rage.
C’est dans ce genre de moment que tu le déteste.
Ce père qui n’en est pas un : Alastor.
Envie de prendre la main de Laurie et de le rassurer.
D’assurer que oui, bien sûr que oui.
Pragmatisme qui t’étouffe et-

▬ Sûrement. C’est votre pouvoir, il n’y a pas moyen qu’il soit hors de votre contrôle, même si c’est ce qu’il a cherché à vous faire croire.

T’es en empathie avec lui.
Parce que ça aurait pu être toi, Ambre.
Et ça, tu ne le sais que trop bien.
Une risette douce s’installe sur ta face.
Plongeant ton regard dans le sien.
C’est que tu te veux convainquant.

▬ Je vous aiderais. Étant moi-même porteur d’un pouvoir dévastateur, je vous rappellerez comment le stopper et comment l’enclencher. Pour le reste et bien… nous verrons par la suite.

Tu n’es pas certain de comment t’y prendre.
Malgré tout, tu as ce déterminisme qui noie ton visage aussi bien que ton regard, Ambre.
Et tu sais aussi que cela ne sera pas simple.
Pas sans victimes collatérales.
Malheureusement, c’est toujours ainsi.