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❝ là où le fer rencontre la chair ❞ | ft. blanche | fini
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Belial A. Faustian
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❝ là où le fer rencontre la chair ❞ | ft. blanche | fini S6PPt12
Belial A. Faustian
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❝ là où le fer rencontre la chair ❞ | ft. blanche | fini Mer 23 Déc - 15:59
À travers le sang et la pluie
Il chercha leurs émotions @Blanche B. Wolfman
Où le monde va-t-il, on se le demande. Il ne semblait pleinement te convenir ces derniers temps, trop simple, trop anticipable et plus que tout stérile en quelque sorte. Il y avait comme une sensation de lassitude qui avait fini par s’accaparer de chacun de tes songes, bien des abominations n’ayant guère l’effet de te divertir. On pouvait croire qu’il te fallait toujours plus, bien plus là où le chaos n’avait rien d’un gouffre. Une perpétuelle course en un monde qui n’avait de limites ou plutôt en laquelle tu te devais de briser un peu plus chacune d’elle, la damnation n’étant que la seule et unique chose capable de produire ton être. Y avait-il au fond quelque chose de récupérable en toi ? Sûrement rien tel le néant que tu laissais en ton sillage, gangrenant tout ce que tu touchais. Maladive incapacité à construire là où tout était plus douceâtre de détruire, tu ne savais quelle force t’avait forgé ainsi, sur quel fondement tu étais devenu tel quel à défaut de l’avoir toujours été.

Cela faisait quelques temps que tu désirais peut-être goûter à des amusements du passés. Des amusements auxquels tu prenais toujours part mais avec des variables bien différentes, des variables que tu allais devoir encore modifier. Voilà déjà quelques jours que tu avais fait parvenir un carton d’invitation à une certaine femme, ayant merveilleusement pris sur toi pour rédiger le tout en des termes mielleux de ta plus belle plume. Tu l’avais convié en un des lieux les plus idylliques de Halloween City lui ayant d’ailleurs fait comprendre qu’il serait préférable d’éviter les robes pour une fois en guise de tenue ainsi que les talons hauts. Tu l’avais invité à pratiquer l’un de tes divertissements les plus simples mais sans doute déjà trop… Original pour bien d’autres.

Tu attendais patiemment auprès d’une stèle en ta tenue de porteur de mort, cet éternel masque trônant alors qu’un de tes serviteurs attendait lui aussi, votre divertissement à ses côtés. Réajustant parfois ton carquois en lequel trônaient moult carreaux, une seconde main maintenant ton arbalète dont l’une des encoches se voyait tenue par ton pied. Tu pouvais comme sentir votre futur amusement trembler non loin de toi, le froid le travaillant mais non pas autant que le destin qui se profilait pour lui.

Tu t’étais quelque peu demandé si elle allait répondre positivement à ton invitation là où dans tous les cas tu te devais de te divertir et surtout te procurer de nouvelles pièces de viande. On disait que la bête apeurée avait toujours mauvais goût, bien trop dure mais en ton cas tu avais déjà trouvé depuis bien longtemps comment t’occuper de ce contretemps.

Tu ne tardas à doucement voir une forme se dessiner au loin dans l’obscurité, une forme qui venait de pénétrer en la funèbre zone profanant avec toi le repos des morts. Tu attendais patiemment qu’elle se rapproche alors qu’on aurait pu jurer que tes gants s’étaient quelques peu crispés non pas par peur ou pression mais plutôt de par une envie refoulée. On ne se débarrasse des vieilles habitudes que difficilement et c’est en cet instant que certaines remontaient en toi. Des habitudes et des doux souvenirs aux moments horrifiques partagés avec elle, avec d’autres qui ne sont aujourd’hui plus de ce monde. Des remémorations qui te rendaient aussi misérables que puissant de par la nostalgie et l’intensité du divertissement.

« - Heureux de voir que tu as répondu positivement à mon invitation. Cela faisait quelques temps que je n’avais organisé une chasse et je me suis dit que c’est peut-être ce qui avait manqué à notre entrevue en ce bar miteux, quelque chose pour nous amuser en parallèle de notre discussion. »

Quelque chose pour canaliser vos pulsions et le malaise de vos âmes respectives. S’agissait-il d’une forme de psychologie, psychanalyse plutôt que tu tentais d’amener en ce moment précis ? Là où chacun était trop fière, là où toi tu te devais de détruire pour pouvoir comme expier ce qui reposait dans les tréfonds de ton être. Quoi de mieux qu’une chasse à l’homme pour vouloir s’amuser et éventuellement reprendre une discussion qui fut si stérile. Tu étais fière mais à la fois têtu et assez têtu pour rester tel un enfant sur la note du silence.
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❝ là où le fer rencontre la chair ❞ | ft. blanche | fini Mer 23 Déc - 16:56
LA OU LE FER RENCONTRE LA CHAIR
Encore une fois, voilà que tu échoues. Lamentablement.
Faible face à tes propres vices et tes immondes péchés.
Tu avais reconnu, au premier regard, cette écriture. Même le papier était gorgé de son odeur. Et pourtant. Pourtant.
Tu avais tenu une journée. Refusant d'ouvrir cette lettre qui t'étais destinée, abandonnée ainsi sur la table de ton appartement. Et pourtant, cette petite voix qui prenait toujours sa défense était venu te hanter. Il a fait le premier pas. Regarde, il reviens vers toi. Laisse lui une chance. Encore. Tu as besoin de lui. Toujours.
Alors, tu t'étais convaincue que tu avais choisit de toi même et en pleine conscience de tes moyens d'ouvrir et de lire cette lettre... Dégoulinante de faux semblants.
Est-ce que c'était un piège?
On pouvait se le demander.
Il était assez cinglé pour vouloir se venger.
Incapable d'accepter te voir prendre ta liberté
Et préférer te voir six pieds sous terre
que satisfaite sans lui.

Les pensées que tu lui portaient s'étaient mués en masse informe et infecte qui t'insupportait. Votre dernière entrevue avait presque réussit à faire passer en second plan ces moment de béatitude qu'il avait su te faire connaitre, pour mieux faire ressortir sa toxicité.
Mais tu avais toujours faim. Encore plus. Comme un vide, laissé là en plein milieu de ton estomac.
Impossible que tu y ailles.
Qu'il aille se faire foutre.
Il avait raté sa chance.
Ça lui apprendra à être un connard avec la seule qu'il faut caresser dans le sens du poil...
...
..
.
..
...
Et pourtant, ce soir, tu suis sa demande.
Ce soir, après une longue douche chaude… Voilà que tu troques tes éternelles robes pour un pantalon moulant de cuir noir. Et un débardeur juste-au-corps laissant alors un décolleté généreux en V plonger entre tes deux seins ronds et fermes.
Et tu te dégoûtes.
Mais tu n’y peux rien…
Mais, tu comptais bien lui rendre la monnaie de sa pièce.

C’est donc sans te presser, surement pour te faire désirer, que tu t’étais rendue au cimetière. Et déjà, après quelques pas supplémentaires, tu distingues sa silhouette dans la brume et le brouillard qui rendait l’endroit que plus attrayant encore.
Ton visage ne laisse filtrer aucune émotion. Tu te l’interdis, et tu comptes bien t'y tenir. Sa voix résonne et tu frémis. Car oui, l’avantage dans une lettre, ce qu’il ne pouvait pas user de sa voix que tu ne connaissais que trop bien… Un des quelques points faibles que tu avais et dont il savait se que trop servir.

« Oh, vraiment ? Ce qui avait manqué ? Peut-être était-ce ça… Où peut-être qu’il ne manquait rien mais plutôt qu’il y avait quelque chose en trop. Ta présence, par exemple.»

Satan, que ça fait du bien. Toute cette rage. Cette frustration. Nocive. Qui te faisait fulminer. A cracher ainsi ton venin, tu t’étais permis d’en évacuer un peu… Sans céder à la tentation de lui arracher les boyaux à main nue.
Alors, du coin de l’œil… C’est bien cette seconde présence qui attire ton attention. Une chasse.
Il jouait encore une fois sur l’une de tes cordes sensible.
Il connaissait ta soif de sang.
Et il savait le manque que tu pouvais parfois éprouver.
Ainsi affaiblie, vulnérable et plus affamée que jamais… Tu ne pouvais pas refuser.
Et alors, tes yeux se lèvent jusqu’aux siens pour s’y planter.


« Mmpf. Mais soit. Une chasse… Cela faisait… Longtemps. Je l’avoue.»
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Belial A. Faustian
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❝ là où le fer rencontre la chair ❞ | ft. blanche | fini Mer 23 Déc - 19:45
À travers le sang et la pluie
Il chercha leurs émotions @Blanche B. Wolfman
Tu aurais voulu l’enterrer si pieds sous terres, ne plus entendre parler d’elle. Tu aurais voulu enserrer ce petit cou de tes mains et serrer jusqu’à ce que la dernière once d’oxygène se soit épuisée en son être. Tu aurais voulu l’écorcher, la poignarder, la brûler, la noyer et bien pire encore. Tu souhaitais sa mort et pourtant elle se tenait maintenant là face à toi, son regard lié au tien là où tout n’était que désordre. Deux grands enfants qui jouaient à des jeux d’adultes qui se devaient d’être responsables, voilà ce que vous étiez au mieux paradoxalement alors que vous feriez vous-même trembler de peur chaque grand être de cet univers aussi miteux que malheureusement bon. Tu la désirais morte et à la fois vivante alors qu’elle se trouvait là en face de toi tout aussi divisée par son propre être que toi...

Maintenant qu’allait-il se passer alors que cette maigre offrande se trouvait entre vous deux pour réparer l’irréparable. Au final tu avais toujours cette rancœur face à elle, la rancœur de t’avoir jeté comme n’importe qui durant un an. Une bien trop longue année même si tu avais remarquablement su aller voir ailleurs. Tu la détestais pour ça tandis que la pourrir, la détruire ne suffirait. Il n’y avait rien qui serait capable de t’apaiser et même elle devait le savoir, ne t’avait-elle pas pratiquée bien trop longtemps comparé à ce maigre temps où vous vous étiez perdu ? Tu exigeais au plus profond de toi qu’elle s’excuse, qu’elle demande ton pardon pour cet égarement mais tu savais que ses lèvres resteraient scellées concernant ces propos.

Partagé à souhait… La voir souffrir… N’était-ce pas ta plus mauvaise convoitise ? Une convoitise qui se heurtait à une autre parcelle de ton esprit, une autre ambition qui était celle de rendre à la belle ses lettres de noblesse. Tu étais divisé de façon si critique entre ces deux perceptions la concernant. L’envie d’autant la tuer que la faire vivre, la faire réellement exister et non pas la museler tel qu’une autre personne avait pu le faire durant plusieurs mois. C’est merveilleusement travaillé que tu avais entrepris de lui répondre.

« - Effectivement trop longtemps... »

Alors que pour l’instant tu avais fait ton choix entre ces deux entités qui te dévoraient de l’intérieur. Il y avait comme une abomination qui hurlait en tentant de briser sa cage alors qu’un fléau moindre la contenait tandis que Blanche représentait le repas de la monstruosité enchaînée. Tu avais fait le premier pas, tu avais bafoué ton propre ego alors elle n’avait pas le droit de faire une erreur, d’échouer.

« - Comptes tu chasser avec tes griffes ou as-tu besoin d’un autre outil de mise à mort ? »

Une simple question suivant cette fois-ci, comme si cette traque permettait de canaliser pour l’instant tout le mal que tu voulais lui hurler en des mots douceâtres. Un mal qu’il fallait parfois libérer pour se sentir mieux, un mal qui était en ton cas ta façon de témoigner… De l’attachement selon comment celui-ci se présentait toi qui était incapable de démontrer tes émotions comme d’autres, comme les gens qui se disaient normaux.

Tu t’étais tourné vers le corps tremblant de votre proie qui appréhendait déjà son destin alors que tu avais ordonné d’un geste de main à ton serviteur de quitter les lieux. Tu t’occuperais du reste et surtout tu ne désirais voir plus personne en ton sillage et celui de ton invitée, d’elle. Ce pauvre gibier toujours empaqueté en ses liens, encagoulé de surcroît, un bâillon l’empêchant de parler. Tu t’étais doucement mis à sa hauteur, une main en son dos qui le caressait avant de le prendre en tes bras comme l’aurait fait un père avec son tendre fils.

« - Sois magnifique s’il te plait, tout ira bien. »

Un faux réconfort alors que tu l’emplissais de terreur pour rendre le tout plus amusant, infecte être que tu étais. Ce simple acte te permettant de temporiser tes propres monstres. Tu avais adressé un léger regard à ton ancienne moitié là où il n’y avait plus de « nous » vous concernant depuis des mois.

« - Si tu le mets à mort avant moi, je suis prêt à accepter la moindre de tes requêtes. »

Un signe de bonne volonté alors que tu venais de lui offrir le plus beau des pactes où elle n’avait rien à perdre et tout à gagner. Il n’y avait qu’une vraie question… Qu’allait-elle faire ? Vers quel penchant allait-elle t’orienter, le désir de ne plus jamais la voir fouler ce monde ou l’envie justement de la rendre plus vivante que n’importe qui ne pourra jamais le faire.
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❝ là où le fer rencontre la chair ❞ | ft. blanche | fini Jeu 24 Déc - 9:32
LA OU LE FER RENCONTRE LA CHAIR
Qu'il est laid, ce visage qui t'avait tant de fois admirer dans tes moments les plus intimes.
Qu'elle est immonde, cette odeur qui est sienne et dans laquelle tu t'étais mainte fois perdue.
Qu'elle est insupportable, cette voix, caresse glissant sur tout ton corps.
Tout les pires horreurs. Les pires vices. Les pires défauts.
Alors pourquoi tout en lui t'attirais inlassablement?

Cette question, tu la prends presque comme une insulte.
Est-ce que cette année loin de toi lui avait fait oublié comme tu étais complète et parfaite? Comme tu n'avais besoin d'aucun artifice pour tuer, pour saigner, pour séduire, pour captiver, pour effrayer et pour embraser?
Lentement, ta main se lève, et tu fais crisser délicieusement deux de tes longues griffes ensemble. Ce son, ce simple son, de si mauvaise augure, pouvait presque faire trembler les morts, là, dans leur tombe.

« Tu connais la réponse, Belial. »

Et tu n'allais pas lui faire le plaisir de gaspiller ta salive pour annoncer une telle évidence. Tes mains étaient tes plus belles armes. Aussi efficace pour arracher la vie qu'un orgasme.
Tu es incapable de détourner tes yeux, luisant dans l'obscurité appuyée du lieu, de l'entité en face de toi. Et c'est donc dans un silence presque religieux que tu l'observe préparer sa proie.
Votre proie.
Mais, voilà que l'éternel pêcheur glisse, l'air de rien, ce défi plus qu'alléchant.
Tout semblait trop facile. Tu savais qu'il fut bon, lui aussi, pour chasser. Mais de là à vouloir détrôner la reine de cet art? La chasseuse personnifiée? La terrible prédatrice, tout sens confondu, de wonderland? Il y avait forcément un piège. Soit il avait une idée en tête. Soit la contrepartie était trop grosse. Et pourtant, il n'en met pas. Et, lui, le roi des contrats... Il ne pourrait pas nier que si ce ne fut pas exprimé clairement... Ça ne comptait aucunement.
Alors, tu souffles du nez, et un sourire arrive enfin à animer les traits de ton visage empoisonné.

« Mmpf. Vraiment? Bien. Alors, dansons.»

Ainsi, tu acceptais cette offre, où tu ne risquais rien... Et où il avait tout à perdre. Si tu avais déjà envie de te délecter de ce plaisir et d'arracher son dernier souffle au pauvre manant... L'enjeu n'en était que doublé.
Il était hors de question de perdre.
Surtout face à lui.

D'un geste lascif, tu débarrasses tes épaules de la veste légère qui te couvre, annonçant les débuts des hostilités... Et du sérieux avec lequel tu prenais ce défi. Découvrant ainsi tes épaules nu et ta gorge délicate, ainsi débarrassée de manches possiblement encombrantes et superflu, tu sors les griffes, en appuies sur tes jambes, prête à bondir, lorsque la proie sera libéré... Et que le décompte sera lancé.
Après tout, il fallait bien lui laisser quelques secondes d'avance, à ce pauvre lapin.
Sinon, la louve n'en ferait qu'une bouchée.
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Belial A. Faustian
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❝ là où le fer rencontre la chair ❞ | ft. blanche | fini Jeu 24 Déc - 12:58
À travers le sang et la pluie
Il chercha leurs émotions @Blanche B. Wolfman
Tu ne savais pas qu’elle avait pris ta première question comme une insulte mais… Si tu avais pu connaître cet état d’esprit tu aurais été comblé présentement. Tu la vis donc brandir ses griffes majestueusement car après tout il fallait bien qu’elles lui servent à autre chose qu’au lit. Elle n’avait rejeté ton défi, un petit plus à sens unique toujours aussi confiante tandis que ce divertissement allait être plus galvanisant que celui de ce misérable bar. Le tout n’allait pas être des plus aisés néanmoins avec le brouillard ambient même si chacun de vous pouvait se repérer à bien des choses. La connaissance simple des lieux aidant grandement comme bien d’autres choses, l’ouïe surtout alors que naturellement votre gibier allait avoir le temps de fuir, de se trouver éventuellement une cachette temporaire. Tu avais pris soin de le garder en bonne santé ces derniers jours, le laissant manger à sa faim et bien plus même s’il devait se douter de quelque chose. Tu avais apporté une belle proie et un futur morceau d’exception pour un banquet.

Les choses se passaient remarquablement bien pour l’instant même si tu estimais à juste titre n’avoir un bien grand contrôle sur la situation. En le cas de Blanche il était préférable de sacrifier ton emprise sur elle que ton ego insondable ces derniers temps. Tu étais tout ce qu’il y a de plus mauvais en ce bas monde, une entité qui n’avait que faire de la bienséance et des mœurs dès lors tu n’étais capable que d’éprouver rancœur et amertume. Un tout qui généralement était en la situation qui vous correspond lié à d’autres émotions plus positives mais toi tu ne connaissais que l’aspect néfaste de ce que l’on appelait des sentiments.
Tu ne tardas donc à te redresser gardant une de tes mains sur votre précieux amusement de chair et de sang avant de préparer l’un de tous premiers carreaux pour ton arbalète. Il y avait toujours eu cette opposition entre vous deux, l’une n’hésitant à se salir les mains ou plutôt les griffes tandis que toi tu avais toujours préféré utiliser des extensions de ta volonté pour ne guère plus nimber ton être de sang.

« - Laissons lui un peu plus de temps qu’aux autres à l’accoutumé. »

Un peu plus de temps pour fuir là où il ne pourrait quitter ce cimetière qui allait être le sien. Tu avais commencé à démêler ses liens, la corde s’échouant au sol alors que tu ôtas ensuite sa capuche ainsi que son bâillon. Il était soudainement bien plus facile d’entendre son souffle court, apeuré mais non pas totalement tétanisé même si ce qu’il pouvait observer était tout sauf réconfortant. Tu t’étais contenté d’un simple mouvement de pied contre son corps doublé d’une unique directive.

« - Fuis. »

C’est ainsi qu’il hésita une petite seconde avant de maladroitement se relever et entamer sa course pour s’enfoncer dans le brouillard entre les stèles et les caveaux funéraires. Cela vous laissait le temps de vous glisser quelques mots à votre façon alors que ces phrases raisonnèrent de sous ton masque.

« - J’espère que tu n’as pas trop perdu la main depuis tout ce temps même si je ne vois pas comment tu as pu te passer de si bons hobbits. »

Des propos bons enfants en un contexte qui n’en avait absolument rien du tout alors qu’il était maintenant impossible d’entendre un quelconque bruit de pas en provenance de la brume. Il avait sans doute fini par immiscer entre vous une distance de survie raisonnable, pour l’instant.

« - À moins que tu comptes me dire que ces amusements sont barbares et inhumains ? Tu sais qu’il n’y a rien de pire que de se retenir jusqu’à ce que tout éclate. »

Il n’y avait pas de honte pour toi à être ainsi, pas la moindre du monde. Le monde se devait d’être composé de toi et bien des gens souffraient, mourraient chaque jour là où vous n’étiez qu’une petite goutte en cet océan d’immondice. On disait que l’Homme cherchait la liberté mais que ce qu’il voulait était l’ordre, la sécurité. Toi tu avais choisi l’opposé la liberté et l’absence d’entraves morales et tu espérais que Blanche ne se soit rabaissée au point de se questionner sur ses vices qui n’étaient que vertus. Tu l’espérais alors que la créature qui sommeillait en toi se voyait pour l’instant comme anesthésiée, ta division en ton esprit se faisant moindre.
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❝ là où le fer rencontre la chair ❞ | ft. blanche | fini Jeu 24 Déc - 13:36
LA OU LE FER RENCONTRE LA CHAIR
« Soit. »

Ce sont les seuls mots qu'il reçoit en guise de réponse lorsqu'il te demande à toi, louve en cage, d'attendre encore un peu. Tu peux presque déjà sentir la chair tendre craquer sous tes griffes. Tes yeux soulignent bien ton statut de prédatrice. Alors que votre distraction de ce soir prend la fuite et va se terrer on-ne-sait où, tu le suis du regard avec appétit... Bien que les nouvelles paroles de Belial arrivent enfin à capter de nouveau son attention.
comment elle avait pu se passer de si bons hobbys ?
Ô, Belial, si tu savais. Si tu pouvais ne serait-ce imaginer.
Imaginer qu'un être t’obsède et te captive si fort qu'il fait disparaître toute tes autres envies et pulsions. Qu'il n'y a plus que lui qui importe. Et que le reste te semble fade... Si fade.
Mais tu imagines, non?
N'était-ce pas là le manque que tu avais du noyer durant son absence?

« S'il te plait. Ne soit pas ridicule. »

Avais-tu donc commencer en venant siffler entre tes crocs, plus proche de la vipère que de la louve. D'un geste calme et presque las, tu viens saisir ta longue crinière pâle pour la rassembler en une haute queue de cheval... Que tu noues et serre d'un élastique noir, contrastant avec l'albâtre de tes cheveux. Encore là un signe que le jeu était plus proche de la compétition que d'un réel loisir.
Parce que ce soir, il était hors de question pour elle de perdre.

« Il n'y a rien de barbare ou d'inhumain ici-bas. Je me fiche bien de l'avis des autres, tu devrais le savoir. Se priver du plaisir de leur arracher leur dernier soupire avant le grand néant... Ça, ça serait barbare ou inhumain.»

Car, malgré tout ce qu'il pouvait dire, tu étais toujours la même. La bête sauvage, assoiffée, insatiable. Cette lueur de violence dans le regard. Cette tension et excitation qui parcourait ses muscles. Ses griffes qui ondulent, impatientes.
Et parce que, le simple fait de t'avoir revu avait fait resurgir à nouveau ses pires vices.
Parce que ton existence n'était là que pour ça, Belial.
Faire renaître le pire chez Blanche. Nourrir ses pêchés.

« T'es bien plus beau quand tu chasses que quand t'essaye de parler, Belial. »

Un compliment, une provocation, une insulte? Ironique ou sincère? Qui sait. Du moins, elle comptait bien sur cette touche de sombre douceur pour le décontenancer, même une seule seconde... Alors qu'elle venait bondir en avant, pour emprunter le même chemin qu'avait emprunter sa proie. Les sens à l’affût. Ton instinct le plus sombre et le plus primaire reprend le dessus. Ta proie...
Il te fallait ta proie.
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Belial A. Faustian
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❝ là où le fer rencontre la chair ❞ | ft. blanche | fini Jeu 24 Déc - 14:45
À travers le sang et la pluie
Il chercha leurs émotions @Blanche B. Wolfman
Des réponses qui ne te satisfaisaient point, tu la percevais toujours comme une personne qui était faible et qui allait devoir faire beaucoup de travail même si tes envies d’attenter à sa vie n’étaient plus, du moins actuellement. Elle était capable de formuler n’importe quelle phrase, te déclarer quoi que ce soit les faits étaient là et à tes yeux tu n’avais pas vu celle que tu avais appris à connaître depuis un an. Un bien merveilleux diamant qui n’avait brillé, qu’on s’était contenté d’ensevelir sous terre sans savoir apprécier sa valeur. Un dramatique gâchis sur lequel il était impossible de mettre des mots même si elle était déjà prête à rattraper le temps perdu d’un moment à l’autre. Le tout avait été effectivement gâché encore une fois pour toi-même si ses manières démontraient son envie de retomber en les meilleurs défauts, en les plus sublimes abjections. Tu étais convaincu qu’elle ne gagnerait jamais cette traque, bien trop endormi par des mois à aimer car non tu n’avais pas peur de lui coller ce mot maintenant et même de la confronter à cette fétide émotion. Tu finirais toujours tôt ou tard par remuer le couteau dans la plaie, vindicatif à souhait. Blanche savait comment se racheter de bien de ses erreurs mais avait-elle compris que tout n’avait pas de prix ? Que parfois tout ce que l’on était capable de concéder ne valait rien au final.
Sa dernière phrase sonnant comme une pique car il n’y avait d’autres façons d’interpréter tout ceci. Il n’y avait qu’un genre de situations où elle était capable de te complimenter réellement et celle-ci n’en faisait partie. Tu n’avais dénié lui répondre bien trop occupé par ce qui allait vous attendre et surtout curieux de voir à quel point elle avait perdu depuis tout ce temps. Il était impossible qu’elle puisse prétendre à une victoire, pas après rejeté ce genre d’activités depuis tant d’années.

« - Commençons. »

Il n’avait fallu que ce mot pour que tu partes en chasse, te fiant à ton instinct et les multiples indices que ce malheureux avait laissé derrière lui. Il était possible de facilement le pister de par ses empruntes. Ses pas furent si lourds que les allées de ce lieu témoignaient de chacune de ses hésitations sur le chemin à choisir alors que vous vous étiez séparés avec Blanche, chacun ayant fait son choix. Il t’avait fallu quelques longues minutes pour enfin entrevoir deux formes un peu plus loin à travers le brouillard, facilement distinguables d’ailleurs. L’une sur l’autre alors que tu pouvais ouïr de morbides confessions entrain de se tenir, tu fis quelques pas en cette direction avant de mettre en joue ton arme. Visant le corps toujours en vie mais tétanisé de votre proie alors que ton opposante trônait dessus. Blanche avait toujours eu ce défaut… Elle savait prendre une vie mais était incapable de doser l’amusement et le sérieux. Le carreau partant dès lors il vint se loger en le crâne de ta cible qui cesse soudainement de s’agiter alors que tu sortais doucement de ton manteau d’ombre et de ténèbres vaporeuses.

« - Dommage… Tu sais qu’on ne joue pas avec la nourriture Blanche. »

Une pique que tu venais finalement de lui rendre, tout venait à point à qui sait attendre et de par la scène que tu avais pu observer ton ancienne moitié s’était un peu trop amusée avec sa cible dont le précieux fluide cramoisi commençait à nimber le sol.

« - Tu as quelque peu perdu en sérieux. »

Déclaras-tu alors que tu vins t’accroupir juste à côtés d’elle, un regard tantôt auprès du mort puis auprès des iris luisantes de la chasseuse. Tu ne doutais point du fait qu’elle devait fulminer intérieurement même si cet adjectif était bien trop faible pour décrire l’état que tu supposais.

Qu’importe ses tentatives, tu saurais éternellement lire en elle tel un vulgaire bouquin que tu avais pu apprécier bien de trop fois. Tel ce genre d’œuvres, de classiques que l’on ne cessait de relire même si on ne s’attendait à guère plus de surprise. Ces rituels qui relevaient de l’habitude plus qu’autre chose et du confort.
Tu te penchas doucement vers elle, ta tête passant au-dessus de son épaule tandis que tu vins lui murmurer ceci.

« - Et maintenant que vas-tu faire pour passer ta frustration et ta hargne ? Maintenant qu’il n’y a plus d’un cadavre. Je le sens que tu meurs d'envie d'exploser et tu sais aussi que je t'ai toujours dit qu'il ne faut jamais se retenir. »

Tu avais jeté ce voile occulte sur elle, celui de ne pouvoir faire ressortir ses pires envies là où il n’y avait plus de vie à sacrifier en ce lieu. Tu n’avais songé à un tel piège mais celui-ci s’était comme construit de lui-même tout autre d’elle tandis que par ces mots tu désirais la voir vociférer. Qu’elle exprime tout ce dont on avait pu la priver en ces mois sans trop d’amusement sanglants car n’y avait-il pas meilleur traitement que laisser totalement carte blanche à son esprit, à un esprit bien trop longtemps maté par des sentiments qui ne lui correspondaient.

« - Très chère. »
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❝ là où le fer rencontre la chair ❞ | ft. blanche | fini Jeu 24 Déc - 15:04
LA OU LE FER RENCONTRE LA CHAIR
Cette exaltation, propre à la chasse. Cela faisait tant de temps que tu ne l'avais plus ressentit. Le cœur battant. Tout tes sens à l’affût. On cherche. On suit à la trace ce fumet de peur névrosé qui te nourrit déjà d'avance. Et bientôt, on l'entend. Le souffle chaotique d'une proie qui tente de se cacher. Alors, tu prends ton temps. Ta course se transforme en marche légère, pas de loup. Et puis, tu fonds sur lui. Le crâne écrasé et s'enfonçant dans le sol boueux du cimetière, tu bloques son corps tremblotant et en sueur entre tes cuisses impitoyables et fortes. Tes mains, elles, se plantent dans ses épaules, comme une un papillon qu'on punaiserait par les ailes. Il remue, mais n'a pas la force de se débattre. Parce qu'il sait qu'il est fait comme un rat.

Une fois de plus, ta supériorité ne fait aucun doute. Après tout, tu étais la chasseuse par excellence. Le sourire qui arbore ton délicieux visage ne présage rien de bon pour le pauvre qui fixe et supplie à demi-mot pour tenter de chercher ta pitié. Mais tu ne lui céderas rien. A part ces quelques délicieuses secondes où elle hume son parfum et profite de sa chaleur... Qu'il perdrait bientôt. Jusqu'à ce que les yeux de sa proie se fige. Et tu l'entends. Ce dernier souffle de vie qui s'échappe de ses lèvres.
Ce souffle qui aurait du être tien,
mais qu'il t'avait honteusement volé.

L'émotion est telle qu'elle ne l'entend même pas. Tu avais péché par orgueil et avait offert sur un plateau d'argent une douce victoire et vengeance à celui que tu devais pourtant écraser. Le souffle court, tu fixes un instant le sang carmin qui gorge la boue sous son crâne, perforé d'un carreau. Plus de tension, plus de mouvement sous ta croupe.
Il venait de te secouer un os sous le nez... Pour mieux t'en priver.

Il ne lui en faut pas beaucoup plus pour que tu te retournes en quelques secondes vers lui, profitant de la proximité qu'il avait lui même instauré entre vous... Pour remplacer alors ta précédente proie par lui même. Le plaquant sans aucune douceur contre le sol à son tour, et prenant cette même place impérieuse sur son ventre, bloquant agilement ses mains (et son arme avec) sous ses genoux, il peut alors te voir plonger ton regard de rage se perdre dans le sien.
Voilà qu'il t'offrait une excuse parfaite pour le réduire enfin au silence.
Comment avait-il osé?
Alastor le remplacerait sans trop de mal.
Après tout, il n'était que le patron du casino.
Il peut surement sentir la chaleur émaner de toi, Blanche. Tu bouillonnes. Tes crocs se ferment alors que bientôt, elle pointe le bout de ses griffes sur cette gorge masculine qui était sienne, grondant alors.

« Il était... Mien... Ne crois pas... Que tu as gagné... C'était une putain de chasse... Pas une mise à mort... Alors... J'AI GAGNÉ PUTAIN ! »

Ta voix tonne et résonne, tel l'orage un jour de pluie. Une nuée de corbeaux, apeurés, préfèrent quitter leur nid douillet pour s'envoler et te fuir. Il ne fait pas bon traîner dans le coin quand le grand méchant loup est en colère. Surtout lorsqu'il a le ventre vide.
Tes membres tremblent mais ne cèdent pas. Campée sur tes positions, tu ne le lâche ni des yeux, ni de ces griffes, posées sur son cou et entamant bientôt sa peau, ni de ses cuisses, nerveusement serrées sur ses bras..

« Donne moi... Une seule bonne raison... De ne pas prendre ce qui était mien... En ouvrant ta gorge en deux... Faustian... »

Parce que cette fois, elle aurait toute les raisons de céder.
Parce que c'était toi, après tout, qui lui disaient toujours de suivre ses pulsions les plus sombres.
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Belial A. Faustian
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Belial A. Faustian
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❝ là où le fer rencontre la chair ❞ | ft. blanche | fini Jeu 24 Déc - 19:13
À travers le sang et la pluie
Il chercha leurs émotions @Blanche B. Wolfman
La colère ne cessant de croître en elle, chacun de ses actes suintait d’une rare rage. Aigri, elle hurlait réagissant le plus naturellement du monde à ce que tu venais de faire. Tu avais su te débarrasser de tout ce que tu voulais en elle, chassant sa stabilité, dévorant le supposé contrôle qu’elle avait sur elle. Voilà une bien belle victoire dont tu te délectais présentement sans la moindre once de retenu et de terreur. Ses menaces sonnaient comme un doux chant à tes oreilles, quoi de plus merveilleux que l’entendre prononcer tout ceci. Elle en avait même fini par t’imposer un ultimatum aussi pathétique le trouvais-tu, croyait-elle que tu finirais par craquer, la supplier tandis que justement tu avais cherché à la voir ainsi. Il n’y avait de mots à apposer sur sa beauté en cette situation là où pour rien au monde tu aurais laissé ton regard quitter le sien. Clairement tu étais capable de l’avouer maintenant que ce vice t’avait manqué, du moins juste apte à le reconnaître à toi-même. Tu en avais même oublié la délicatesse de la situation actuelle là où ta gorge était menacée de ses griffes trop habiles.

Tu étais juste quelque peu outré de te retrouver ainsi à même le sol, en cette terre gorgée d’eau, d’humidité. Tu avais l’espace d’un instant froncé les sourcils avant de bien trop docilement sourire sous ton masque, une réaction qu’elle n’avait pu apprécier mais annonciatrice de trop de troubles. Tu te demandais si Blanche avait oublié ton penchant pour la prédation aussi et si elle savait toujours que de vous deux, tu avais toujours le don d’exalter ses instincts de chasseuse.

Tu penchas doucement la tête comme à l’accoutumé alors que ton masque d’or commença à s’estomper, venant trouver sa place auprès d’un de tes lobes d’oreille sous la forme de cette boucle. Elle n’avait eu besoin de ça pour savoir où se trouvait ton regard alors néanmoins tu lui avais concédé la possibilité de réellement observer ces yeux, ces deux orbes de givre. Il n’y avait encore une fois la moindre crainte bien au contraire, serait-elle capable d’en décrire la fascination ? L’excitation et l’amusement. Tu n’en doutais pas, tu avais confiance en elle sur ce point à moins que sa fureur ne l’ait trop aveuglé.

« - Je pourrai te donner des dizaines d’autres de raisons de le faire mais… »

Un mais malicieux se glissant merveilleusement en ce suspens. Quelques secondes s’écoulant alors que tu remarquas le début d’une petite averse. Tu repris de plus belle, ta rare assurance ne se réduisant à néant bien au contraire même au fur et à mesure de cet instant que vous partagiez.

« - Tu n’oseras pas car il n’y a que moi qui peut te rendre tel quel, te faire te sentir si… Vivante. »

Le péché et bien d’autres sentiments, il n’y avait que toi qui savait en tirer si bien les cordes pour attiser le brasier que pouvait devenir Blanche.

« - Il n’y a que moi qui te permet de réellement t’exprimer. »

Exprimer qui elle était, embrasser ses plus sombres penchants et exister sans la moindre retenue, sans la moindre emprise ou contrainte. Il était amusant de voir à quel point tu n’avais eu à utiliser une once de ta magie pour la faire chavirer en cette frénésie sans nom. Tu ne te fis point prier dès lors pour venir délicatement captiver ses généreuses hanches de tes mains épousant un peu plus son corps du tien alors que ton visage, que chacun de ses traits se rapprochaient de ce faciès tendu par la rancœur. Ton souffle s’écrasant parfois contre ses lèvres, toute contrarié qu’elle était.

« - Tu es magnifique. »

Une simple phrase en un contexte bien étrange, tout ceci ne faisant que soulever l’étrangeté d’une relation, de votre relation. Tu ne rajoutas rien alors que tu appréciais chaque seconde qui s’écoulait. Tu ne comptais la laisser s’extirper d’entre tes griffes, la laisser fuir et retomber dans sa fragilité alors que tu avais tout ce que tu souhaitais entre tes mains. Il avait fallu user de moyens détournés et d’un beau concours de circonstances. D’une bien bizarre évolution en cette situation mais enfin tu la considérais tel quel, elle était digne.
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❝ là où le fer rencontre la chair ❞ | ft. blanche | fini Sam 26 Déc - 11:40
LA OU LE FER RENCONTRE LA CHAIR
Ce début de pluie.... Tu ne le remarques même pas. Encore une fois, il avait bien réussit son coup. Encore une fois... Il s'attirait toute ton attention, même si ce fut de la pire des manières. La boue sous tes genoux. L'odeur âcre du sang de votre victime qui nourrissait la terre. La fraîcheur de ces gouttes qui venaient glisser de ta peau fraîche et de ta crinière d'argent. Rien de tout ça n'avait la moindre importance. Les yeux rivés dans les siens, qu'il présentait en se debarassant de son masque. La chaleur de sa peau sous tes griffes accérées.
Lui que tu avais tenté de rendre insignifiant à tes yeux et à ta vie durant cette longue année. Le voilà, encore une fois, entrain de renfermer son emprise autour de toi. Il te provoque. Il te cherche. Nourrissant à chaque mot et a chaque geste les pires parties de toi.
Et toi, telle une enfant, tu te laisses avoir à ce jeu puéril et morbide.
Tu le laisse t'humilier et pourtant tu acceptes encore de le retrouver.
Tu le laisse te défier et pourtant il trouve encore une fois une manière de conclure sa supériorité.
Tu le laisse se vanter et se flatter... Et pourtant tu ne trouve rien à répliquer.
Tu te contentes de le fixer. Les muscles noués. Prête à laisser tes griffes s'enfoncer dans sa gorge pour le faire taire à jamais. Mais pourtant, tu n'en fais rien.
Tu restes immobile. Le souffle court, haineux. Tu dégoulines de violence. Chaque nouveau mot qui sort de cette bouche te donne envie de le faire taire... Mais de quelle manière ?

Et puis, cette conclusion. Elle te déstabilise et il peut sûrement s'en délecter. Ce frisson qui parcourt ton échine. Tes yeux qui s'arrondissent légèrement. Tes griffes qui, inconsciemment, se sépare légèrement de sa chair.
Et puis, finalement. Ta main s'abat et tes griffes s'enfoncent violemment.
Dans cette boue, si proche de sa gorge. Si proche qu'il s'en sortira avec une légère entaille.
Il y avait échappé belle.
Mais tu ne pouvais pas l'accepter. C'était bien trop facile pour lui de te flatter pour simplement s'en sortir indemne.
Et pourtant. Au fond. N'était-ce pas toi qui avait provoqué tout ce nouveau chaos? Sans le dire, sans te l'avouer ou même se l'avouer à soi même... Il avait été abandonné. Une année entière où tu balaya tout cette passion toxique que vous aviez partagé.
Comment pouvait-il l'accepter? Lui qui ne s'était jamais sentit que comblé par toi?
Il avait perdu brusquement sa muse de toujours. Sa tortionnaire et sa victime. Son amante et sa complice. Son poison et son ennemie.
Parce que c'est toujours ce que tu finissais par faire, Blanche.
Tu abandonnais tout ceux pour qui tu comptais. Pour mille et une raisons. Mais jamais les bonnes.

« Vas... Te faire foutre... »

C'était sa façon à elle de te rendre la pareille tu sais Belial.
Parce qu'au fond, tu n'as pas si tord.
Parce que tu es le seul capable de nous faire tant de mal pour mieux nous faire se blottir dans tes bras.


Ta deuxième main, tremblante, rejoint la place opposée à sa jumelle. La gorge cintrée des deux poignes, empalée dans la terre, Belial se trouve un peu plus à la merci de sa prédatrice, paradoxalement. Alors que ce fut bien lui qui venait de finir de refermer son piège autour de toi. Ton coeur trop bruyant sous ta poitrine, tu constates finalement de la pluie qui finit par vous couvrir en constatant que l'eau ruisselle sur ton visage pour s'échouer sur celui de ton compère juste en dessous. Tu veux te lever. Le laisser là. Lui tourner le dos et l'envoyer se faire foutre comme tu sais si bien le dire. Mais ton corps refuse de t'obeir et tu restes là, assise contre son torse. Ta mâchoire se serre... Et finalement, alors que tes yeux s'étaient un instant fermés... Tu les rouvres pour les perdre dans les siens... Et le maudir.

« F-ferme la! Je t'interdis de dire ça.. »

Qu'il était le seul à te rendre vivante ? À te faire t'exprimer en ton plein potentiel ? À louer ta beauté ? Tout. Sans aucun doute, tout.
Parce que tout ce qui sortait de sa bouche était poison.
Et que tu étais bien trop vulnérable, surtout en ce moment, pour savoir le combattre.

« Je te hais... »

Du plus profond de ton être.
Oh, Blanche. Comme tu l'aimes.
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Belial A. Faustian
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❝ là où le fer rencontre la chair ❞ | ft. blanche | fini Sam 26 Déc - 19:20
À travers le sang et la pluie
Il chercha leurs émotions @Blanche B. Wolfman
Son corps crispé, tu étais capable de percevoir chacun de ses changements les plus minimes. Ses muscles réagissant de façon bien différente selon ce que tu lui disais, son esprit se faisant travailler par les constatations que tu soulevais. Il y avait d’encore plus belles victoires que de la voir ainsi mais tu savourais déjà merveilleusement le tout. Ses mots ne cessaient d’être si vulgaires mais tu en avais pris l’habitude depuis trop longtemps, un langage châtié qui était inné à votre relation. Elle ne répliquait ainsi que quand elle était contrariée, que quand tu venais de toucher un point des plus sensibles. Tout cela était son vocabulaire, le vocabulaire de son doute, ses aveux de faiblesse, le hurlement de ses émotions qui la déchiraient de l’intérieur. Tu avais toujours eu ce goût, celui de tirer les ficelles des sentiments pour les autres. Cette capacité à leur faire comprendre ce qu’ils désiraient réellement au plus profond d’eux. Leur faire savoir qu’ils n’avaient pas à avoir honte à prétendre à des choses indignes, à des choses infâmes de par les mœurs extérieures. Tu avais toujours voulu libérer Blanche de l’entrave de ce monde, d’une logique qui se voulait intrusive, d’idéaux qui réduisaient en esclavage.

Tu étais un être abject mais tout ce que tu faisais, ce que tu lui opposais était en tes yeux en son intérêt à elle, pour son bien seul et unique. Tortionnaire aux méthodes incomparables et exotiques malgré tout, tu ne craignais ses faits et gestes là où ils avaient comme le don de te rassurer. Le don de te plaire car elle était fidèle à la Blanche que tu avais toujours connue, que tu avais toujours apprécié, la Blanche que tu avais toujours chérie sans connaître la réalité de cette émotion qu’elle prodiguait. Ta gorge toujours liée par ses griffes qui avaient dû dès lors prendre une légère teinte cramoisie de par la légère entame qu’elle avait réalisée. Tu attendis patiemment qu’elle finisse sa prise de parole sans pour autant quitter une seule seconde ce merveilleux regard. Ses pupilles trahissant avec tant de beauté le tumulte que tu avais ravivé en elle en un ensemble d’actions des plus chaotiques là où tu n’avais rien prémédité. Si destiné il y avait sans doute que celle-ci vous avait guidé jusqu’à ce moment, chaque action vous dirigeant vers ce moment précis.

Tu n’avais cherché à te soustraire à cette menace toujours présente, une menace qui n’en était une à tes yeux, juste la manifestation de sa division. Une division tout sauf subtile, bien marquée mais profonde de par ce qu’elle impliquait telle la lame qu’elle avait su te planter dans le dos en cette précédente année. Tu la captivais toujours de tes mains, ta poigne ne quittant sa silhouette alors que tes doigts au début immobiles vinrent bouger en de douceâtres caresses.

« - Tu sais que je ne veux que ton bien Blanche. »

Une parole qui était si ironique mais au fond si réelle… Il n’y avait de mensonge en ton propos mais aussi une logique bien étrange en tes dires. Son bien, comment le définissais-tu ? Là où tu déployais bien des efforts et moyens pour la voir céder à ses désirs les plus refoulés, pour la voir embrasser ses convoitises les plus sombres et inhumaines. Tu ne cessais de le marteler encore une fois que la vie d’êtres lambdas ne lui convenait pas, ne vous convenait pas car vous aviez des besoins spéciaux. Des nécessités pour lesquels il n’y avait de honte à avoir car vous n’obéissiez pas aux autres tel des esclaves. Tu étais libre et tu souhaitais qu’elle le soit aussi et non pas servile de la faiblesse des autres.

« - Et tu sais que tu es encore plus magnifique lorsque tu es aux abois ou alors prête à satisfaire chacune de tes envies qu’importe leurs formes, qu’importe ce que cela implique. »

Tu martelais cette vérité, lui rappelant non pas nécessairement ses origines mais plutôt son émancipation par rapport à cette société des plus fausses qui devait continuer.

« - Tu me fascines. »

Tant en bien qu’en mal, tu ne comprenais pas pourquoi elle s’était enfuie durant tant de mois mais plus jamais tu ne la laisserais partir. Son bien, tu le convoitais mais seulement avec toi et aucun autre, aucune autre chose.

« - Cette colère m’a tant manqué, tu m’as manqué. »

Un aveu fait, cela aurait pu être si doux d’un point de vue externe mais… Est-ce que ces paroles étaient bienveillantes ? Ou simplement une flatterie qui était au fond une confidence de ton subconscient.
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❝ là où le fer rencontre la chair ❞ | ft. blanche | fini Dim 27 Déc - 16:30
LA OU LE FER RENCONTRE LA CHAIR
De tes paroles, il se nourrit, il se gargarise.
Il t'ignore, et chacune de tes menaces et de tes plaintes ne font que le renforcer dans son envie de te flatter. De t'encourager. Ta haine et ta colère ne font que le nourrir et le faire grossir.
Pire encore, il ne fait que dire des absurdités. Des mots à l'exact opposés de ses actes.
Comment ose-il se dédouaner en chantant vouloir ton bien lorsqu'il te pousse toujours à bout et abandonne sur ton corps d'albâtre des hématomes et des cicatrices qui, pour certaines, ne disparaîtrons jamais?
Il ne fait que jouer avec toi. T'utiliser comme bon lui semble. Se sert de tes vices et de tes péchés pour assouvir les siens. Car tu es la seule à la hauteur de sa folie. De son appétit. Parce que tu es aussi insatiable que lui.

« Ferme la... »

Répètes-tu à voix basse, la gorge nouée, alors qu'il flatte à nouveau ta soif de compliment et d'admiration. Et pourtant, il a raison. Magnifique, c'était bien un terme qui te rendait honneur. Malgré la pluie qui dégouline le long de ta peau pâle. Malgré ta crinière bientôt trempée, qui colle à tes joues et tes tempes. Malgré la boue qui tâche tes genoux et tes doigts. Malgré ta mâchoire crispée sous la colère sourde qu'il fait naitre en toi. Malgré ces yeux qui imaginent un instant qu'il se vide de son sang.... Et, l'instant d'après, qu'il saisit ta gorge pour faire taire tes jurons de sa bouche immonde.
Parce que c'est plus fort que toi.
Parce que, malgré tout ce qu'il peut faire et dire d'horrible. De laid. De douloureux.
Tu en veux.
Encore.
Toujours.
Plus.
Parce que, lui aussi, son corps et son être, t'avait manqué. Même si tu passais ta vie à le nier. Ton âme, elle, le savait.

Tes griffes, perdues dans la terre humide et poisseuses, finissent par s'en extraire pour lentement se déplacer jusqu'à sa gorge. Un instant, tu la tiens entre tes doigts. Capable de la pourfendre de ces lames acérées que son tes doigts. Et pourtant, tu n'en fais rien. Rien de plus que lui faire sentir le tranchant de tes griffes, qui continuent alors leur descente jusqu'à saisir et s'appuyer sur ses épaules.
Ton souffle est court. Il s'entremêle au sien alors que ton visage est ironiquement de plus en plus proche du sien. Un instant, ton regard s'aventure sur sa bouche... Et s'en détourne.
Hors de question de céder.
De lui offrir ce qu'il désirait.
Et pourtant...

« ... C'est vrai?... »

Parce que oui, tu avais, au bar, crains que ce ne soit pas le cas.
Il fut si froid. Si distant. Si impitoyable qu'un instant, tu avais cru qu'il n'avait plus besoin de toi.
Et c'était bien ça, cette réalité, cette crainte qui t'avait effrayé.
Et si, durant cette année que tu lui avais imposé, il avait réussit à t'effacer? Ou pire, te remplacer?
Comment réussir à accepter l'idée que Belial se sente complet et vivant sans toi?
Impossible.
Car vous étiez les deux cotés d'une même pièce. Inséparable.
Et que le seul besoin de l'entendre ou voir trahir ce vide que tu avais laissé t'avait rendu folle. Et qu'il te t'avait rien offert, la dernière fois. Rien d'autre qu'une ignorance et un mépris sans faille.
Mais au fond, n'était-ce pas là sa manière de faire?
Te faire culpabiliser et te pousser à céder.
Te traîner à ses pieds pour lui demander de pardonner ce péché que tu avais commis.
Car, s'il n'avait pas tant besoin de toi,
il n'aurait pas tant été touché et amer de ce que tu avais partagé avec Judas, sans jamais céder et retourner le voir, lui.
Durant près d'un an et demi.
Et dégoûté de te voir tomber en amour... Avec quelqu'un qui n'était pas lui.

Alors dis lui, Belial.
Dis lui.
Parce qu'elle en a besoin.
Et qu'elle en crève d'envie.
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Belial A. Faustian
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À travers le sang et la pluie
Il chercha leurs émotions @Blanche B. Wolfman
Tu adorais chaque vision d’elle qu’elle t’offrait actuellement. Chacune de ses réactions clairement perceptibles là où elle n’arrivait plus à cacher tout ce qui avait le don de la déranger. Il n’y avait eu qu’un faible ordre en un premier temps tandis que tu en étais venu au point où tu ignorais bien d’autres de ses actes comme l’éternelle menace de ses griffes. Tu ne portais même le moindre jugement sur votre situation actuelle alors que chacun de vous avait fini par être nimbé de cette boue, les cheveux trempés par la pluie. Son maquillage n’ayant commencé à couler pour l’instant de par sa position même si le tout arriverait tantôt avec l’averse.  Tu vis ses yeux se perdre alors auprès de tes lèvres alors qu’une question des plus merveilleuses vint franchir le seuil de ses livres. Il y avait bien longtemps tu n’aurais espéré l’entendre prononcer une chose comme cela sur un ton comme celui-ci seulement après vos longues nuits de tourment. Elle venait de tenir des propos qui ne te choquèrent mais qui eurent au contraire le don de te plaire.

Tu avais su profiter de biens d’autres personnes durant ces années, Ciriel en avait été le parfait témoignage là où tu avais réussi à rendre l’entité quasiment addicte de ta personne et de ce que tu lui apportais de néfaste. Quoi que peut être était-elle réellement devenue addicte pour le coup… Il y avait tout ceci mais Blanche restait unique, savoir que son caractère était si divisé en réalité il n’y avait rien de plus séduisant. Ta possessivité ne tarda à dès lors être pleinement satisfaite tout comme ta jalousie à un tant soit peu s’apaiser car il y avait une part de vérité dans tout ce que tu avais dit en ce bar. Tu ne lui pardonnerais jamais ou alors pas avant un très très long moment, la notion du temps en Wonderland n’aidant pas concernant la temporalité. Visiblement elle n’avait toujours pas réussi à comprendre parfaitement la personne que tu étais, ta façon de tourner les mots inconsciemment pour avouer à demi-mots ce que tu n’étais capable de confesser.  
Tu allais pouvoir refermer définitivement tes griffes sur elle à ton tour, d’une façon bien plus métaphorique que ce qu’elle se permettait de faire cependant. Tu avais une nouvelle fois resserré ton emprise sur elle, liant vos corps en une étreinte tout sauf néfaste, appréciant sa chaleur en l’ambiance glaciale des lieux. Il y eut un propos non pas autoritaire mais des plus neutres de ta part dès lors en guise de première réponse.

« - Ne remet pas en doute ma parole Blanche. »

Non pas une menace nécessairement mais plutôt l’impression d’avoir vécu comme un affront de sa part. Tu avais doucement froncé les sourcils sur ces propos l’espace d’un instant avant de rajouter cet unique mot qui t’avait brûlé les lèvres, les cordes vocales, la langue. Un mot nécessaire qui transpirait de ta propre rancune et de ta colère vis-à-vis d’elle pour ce qu’elle avait fait, une chose bien pire alors que ses précédentes menaces de mort ne représentaient rien en parallèle.

« - Oui. »

Un oui qui était vindicatif mais au fond emprunt d’un sentiment juste trop complexe ou abandonné depuis trop longtemps par toi Belial pour que tu puisses le comprendre. Tu vins lier tes lèvres aux siennes sans le moindre avertissement en dehors de la proximité qu’il y avait déjà entre vous. Un baiser qui n’avait rien avoir avec celui de cette nuit il y a quelques jours, celui qu’elle avait imposé de sa magie. Il n’était fade, tu t’y appliquais… Tu y mettais du cœur paradoxalement même si tu pensais ne pas savoir faire cela. Une partie de toi aurait voulu entendre des excuses de sa part dès lors, une repentance mais elle l’avait déjà fait en le précédent instant.

« - Sois mienne ma chère Blanche. »

Une dernière demande alors que tes lèvres avaient quitté les siennes. Tu n’avais fait les choses à moitié et plus que tout sa réponse allait être déterminante là où tu avais fait déjà de ton côté un bien grand effort de par la créature néfaste que tu étais.
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❝ là où le fer rencontre la chair ❞ | ft. blanche | fini Mer 30 Déc - 12:49
LA OU LE FER RENCONTRE LA CHAIR
Bientôt, il ne restera plus que le clapotis des gouttes sur votre peau et sur les dalles des tombes pour vous bercer. Vision dérisoire de deux grands prédateurs dans les griffes l'un de l'autre. Et bien que cette position où tu te situais, ainsi installée au dessus de lui, te laissait supposer grande gagnante et dominante.... Vous saviez l'un comme l'autre que ce ne fut pas le cas. La simple poigne, à la fois ferme et tendre qu'il avait imposer à tes hanches venaient asseoir et te rappeler sa constante domination. Ce besoin de te savoir sienne.
Ça, et cette bouche qui s'échoue sur la tienne.
Ô comme ce baiser avait une toute autre saveur.
Un baiser que tu n'avais plus eut l'occasion de goûter depuis une longue année. La saveur douce-amère de ces lèvres assassines. Qu'il est cruel de te faire taire ainsi. Car il sait pertinemment que tu n'es même pas capable de le repousser. Tu n'en as aucune envie. Car, silencieusement, c'était bien la seule idée obsessionnelle qui tournait dans ta tête depuis votre dernière entrevue.
Ça, et ton envie de lui crever les yeux et savourer sa grande agonie.
Parce que voilà ce que vous étiez. Ce que vous aviez toujours été. Et ce que vous seriez toujours. Ennemi et amant. Violence et tendresse. Coups et baisers. Une éternelle dualité qui n'avait de cesse de vous opposer... Et de vous réunir.
Tes lèvres alors, muettes, répondent aux siennes. Elle les redécouvre : de leur goût à leur dessin. La chaleur de sa salive, le relief de sa bouche. Tout ces détails qui, aussi insignifiants pouvaient-ils paraître... Étaient loin de l'être. Ces quelques secondes s’égrainent et s'étirent, et tu es incapable de rompre de toi même ce baiser silencieux et humide que vous partagez à même le sol, sous l'averse qui n'est d'aucune pitié envers vous. Et puis, quand il finit par reprendre son indépendance... Et qu'il te souffle cette demande, tes yeux se rouvrent lentement pour se poser dans les siens.

Tu n'es même plus sûre d'être capable de penser. En tout cas, tu étais incapable de mettre de l'ordre dans tes pensées, et ton instinct le plus primaire primait maintenant largement sur ce que tentait de te dicter ta raison. Ces mots, simples mais pourtant si complexes, résonnent un instant en ton esprit.
Être sienne? Et puis quoi encore. Il n'avait pas su te retenir. T'empêcher de t'éloigner. En avait-il réellement quelque chose à foutre de toi? Où fut-ce simplement ta dépravation, ton insatiabilité et ton talent naturel pour embraser chacun de ses vices qui lui avaient bien trop manqué?

« ... Je n'ai jamais cessé de l'être, Belial... »

Ces mots, tu les regretterais sûrement sans l'ombre d'un doute. Tu l'es regrettais déjà. Lui offrir ainsi ce sentiment de possession sur sa propre personne. Ce n'était guère une bonne idée... Mais tu n'avais eut aucun contrôle sur cette réplique qui s'échappa de tes lèvres sans même que tu n'ai le temps de la filtrer. À nouveau, tu te penches vers lui. Sûrement pour ne pas voir sa future mine satisfaite, savourant ces mots qu'ils n'auraient sûrement jamais espérer entendre. Pour ne pas lui laisser le temps de répondre. Pas tout de suite. À la place, tes lèvres retrouvent leur jumelle et continuent alors la valse légère mais passionnée qu'elles avaient entamé quelques secondes plus tôt... Et pour appuyer cet échange, ta main se glisse à sa nuque pour la saisir et mieux prendre possession de sa bouche.

La pluie ne semble pas vous laisser de repos, et le contact humide et froid de cette dernière qui imbibait ta crinière et venait atteindre ton cuir chevelu t'arracha un désagréable frisson... Et te fit presque redescendre sur terre et prendre conscience de cette situation : à chevaucher Belial, à même la boue gorgée d'eau de pluie et du sang de votre victime gisant encore juste à côté de vous. Et ce feu qui brûle ton être.
Non.
Alors, tu finis par te redresser et séparer une nouvelle fois vos lèvres. Tes joues, habituellement si pâles, sont colorés d'une légère teinte cramoisie, pas du tout née de la faute de Belial mais plutôt du froid qui commençait à te saisir (du moins c'est ce que tu prétexterais sans l'ombre d'un doute.)
Il peut sentir la pression autour de ses hanches se faire moindre... Et bientôt, sentir ton poids léger mais présent s'alléger jusqu'à disparaître tandis que tu te relevais. D'un geste toujours si élégant malgré vos deux états, tu dégages tes mèches blanches à l'arrière de ton crâne pour libérer ton visage humide et rapidement le sécher de ta manche, avant de siffler, retrouvant ton habituelle voix froide et intransigeante.

« ... Nous ne devrions pas rester là. »

Sans beaucoup de gêne, tu t'approches du corps inanimé qui jonche le sol... Et tu essuies sans gêne tes bottines dessus, pour abandonner la boue qui les tâchait sur la chemise froide et trempée du mort. Tes yeux ne se risquaient même pas à rencontrer à nouveau ceux de Belial, alors que tu lui avais tourné le dos... Et que tu ouvrais la marche, l'air de rien et silencieuse, vers la sortie du cimetière...
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Belial A. Faustian
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❝ là où le fer rencontre la chair ❞ | ft. blanche | fini Mer 30 Déc - 20:03
À travers le sang et la pluie
Il chercha leurs émotions @Blanche B. Wolfman
Une absence totale de déni en sa réponse et plus que tout d’opposition. Il n’y avait rien d’autre à rajouter hormis le fait que l’entièreté de ton être était heureux en bien comme en mauvais. Chacun de tes aspects même les plus insoupçonnés de par l’être que tu étais n’étant que joie. Il y avait des mots qui ne s’exprimaient jamais, qui ne quittaient jamais vos lèvres mais pour une fois il y eut comme un effort réciproque. Une volonté de bien faire les choses ? Il était complexe de savoir si tout ceci rentrait en ce cadre mais la finalité était bien là. Tu percevais son désir, son envie de te faire taire pour n’avoir à affronter tes réactions et plus que tout son propre tourment à elle qui au fond ressemblait à un pur sentiment des plus bienfaiteurs pour l’âme. Au fond tu lui étais sans doute reconnaissant qu’elle ait fini par capturer tes propres lèvres par la suite, tu aurais qui sait voulu lui sourire de façon taquine mais ce contact ne t’avait que trop manqué en réalité. Il y a bien des choses dont l’on peut aisément se passer, des choses sans lesquelles il est possible de composer, des choses que l’on peut substituer mais Blanche t’avait réellement manqué. Tout n’était qu’un fragile équilibre et l’aspect positif de votre lien qui s’était dérobé avait crée comme un certain vide, après tout vous n’aviez besoin de rien d’autre à l’opposé pour être toxique l’un envers l’autre.

Tu n’avais donc point tardé à réagir promptement à chacun de ses actes, à ce baiser auquel tu avais chaudement répondu de par le contact qu’elle avait amené. Ton étreinte s’étant faite en chaque instant un peu plus possessive jusqu’à un certain paroxysme. Tu sentis par la suite sa silhouette s’échapper de la tienne, de sa présence, sa chaleur te quittant. Ses mots furent simples mais tu n’avais pas à te tortiller l’esprit pour en définir le sens, du moins la totalité de celui-ci. Tu finis dès lors par te redresser, fronçant légèrement les sourcils de par ton pitoyable état là où tu étais couvert de cette immondice. Tu n’avais qu’une envie être au chaud et comme toujours continuer à pécher, à faire la seule et unique activité pour laquelle ce monde t’avait accueilli. Tu l’observas donc l’espace d’un instant nettoyer sa personne du mieux qu’elle le pouvait avant de silencieusement lui emboiter le pas. Tes enjambés te permirent rapidement de la rattraper et d’arriver à sa hauteur alors que ton masque vint machinalement quitter le lobe de ton oreille. Il reprit forme auprès de ton faciès tandis qu’une de tes mains se perdit auprès de cette enveloppe charnelle que l’on t’avait trop ôtée. Tes doigts glissés en son dos, tu lui adressas tantôt un léger regard sous ces traits morbides. Elle avait interprété le tout, parfaitement su la façon dont tu l’avais regardé malgré cet artifice alors que tu lui avais répondu depuis tout ce temps ces simples mots.

« - Allons nous chez toi ou chez moi ma très chère Blanche. »

Ma… Une simple phrase qui en disait long en tous les points.
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