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becender gloom ✿ billy
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becender gloom ✿ billy Mer 30 Déc - 0:00
becender gloom
what a beautiful sadness
becender gloom
what a beautiful day
billy + valentine
tic, tac, tic- les secondes à rebours, jusqu'à l'instant dynamite
où sonne l'heure de rentrer chez soi - résonne comme un glas
(je ne veux pas retourner à la maison je ne veux pas je-)
trouve toujours quelque chose à faire pour repousser l'échéance, estomper la deadline - ne manque-t-il pas des liqueurs à l'appel ? que j'aille m'égarer une poignée de minutes au cœur des réserves - et voilà qu'à mon retour les verres sont vides - laissez-moi m'atteler aux philtres ! d'énamoure et d'ivresse, puisqu'ici l'on ne vit pas d'eau fraiche
(persister au moulin rouge quitte à dépasser le plein-temps, j'y concède volontiers - lutte contre la nuit qui s'esquisse sous mes yeux : comme une amante en colère de me voir encore dans ses parages elle s'exaspère et me cerne d'ecchymoses, me frappe dans l'espoir que les coups découragent, va-t'en d'où tu viens mais d'où je viens ne va pas - je ne veux pas retourner à la maison je ne veux pas je-)
renverse pour la troisième fois l'éthylène et je crois que l'on hésite à me mettre à la porte, puisque je refuse à la passer moi-même.
valentine, ton service est terminé depuis minuit, oh-
je sais, je sais - seulement il fait si froid dehors
(et à la maison, c'est pire encore) ;
quand même, va-t'en.

frissons sur le perron des enfers,
à peine un pas dehors que le contraste d'atmosphère me pétrifie - paralysé sur le pavé, les mains dans les poches, il me semble que suivre les sentiers menant aux habitations suffit à ce que l'air me cristallise le sang - devant le moulin rouge,
conscientise mes allures :
je ressemble à ces enfants pauvres et perdus en plein hiver,
dont les œillades cherchent des repères en tous les passants
(demande-moi et peut-être, que je te vendrais des allumettes)

et sursaut (sur le perron des enfers, toujours)
lorsque les issues traversées à l'instant se rouvrent de nouveau - de l'entrée du cabaret vicié, je m'écarte pour laisser passer - la silhouette familière, un, deux, trois battements de cils et j'en reconnais les contours, billy ? appelé tout juste audible - mais tu m'entends - te tourne et imperceptible, je m'illumine : sourire éthéré, sous les lueurs lampadaires. billy- bonsoir... comme si je saluais tes arrivées alors que toi et moi sommes sur le départ. tu-... tu rentres chez toi, aussi ? oh, tu ne voudrais pas un moment de répit ? un morceau de sentier partagé - qu'on marche ensemble, tu voudrais ?
je- n'ose pas demander tout haut
.. sois prudent. murmuré tout bas.


becender gloom ✿ billy
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