musique -

T’as le coeur qui palpite, t’as les yeux qui crépitent, t’as le rire qui s’excite - Lucille baby, t’es de la dynamite ! Danse, bouge - bonne humeur sur les hanches, tape des notes funk dans les airs de tes doigts.

Et tu t’élances avec tant de vitesse et d’engouement à travers la clairière qu’on eut dit, de loin, un kangourou volant (sous poudre) - et c’est de justesse que t’évites de chuter dans la crevasse cachée par le gros rocher sur lequel, finalement, tu t’assieds.

Franchement c’que t’as l’air con - si tu crois que c’est comme ça que tu vas l’impressionner, à te la jouer guerrière aventurière. Non mais t’as vu dans quel état t’as foutu ton pantalon ? T’as vu dans quel état t’as foutu ton pull blanc ? - (quelle idée aussi de foutre un pull blanc pour aller faire une randonnée sauvage, j’vous le demande). Un phacochère couvert de terre te serait passé dessus que tu t’en serais tirée moins sale.

Lucille, t’es une cracra des bois.

T’es une cracra des bois, qui, je le disais sans trop le dire parce que j’m’égard dans ce que je dis (tout ceci est très logique) - donnnnnnc, je disais : t’es une cracra des bois qui tente d’impressionner son esclave du jour, Milo. Ok, accessoirement de base d’abord qu’on se le dise soyons honnête (sois honnête Lucille !) : c’est ton cher et tendre et magique et apprécié ami - mais eh ? Tu préfères le chambrer à le définir comme ton esclave (à chacun ses kinks, j’suis qui pour juger ? (Une narratrice chelou certes mais (je me tais))).

Ok le programme, c’est qu’on remonte le long de la rivière jusqu’à trouver un petit lac ! J’y suis allée une fois, mais j’ai la mémoire d’un éléphant, je saurais nous y conduire sans risque. Le susnommé petit lac où tu es allée une fois, c’est le susnommé petit lac où réside une espèce de poissons aux écailles arc-en-ciel que tu n’as observé nulle part ailleurs dans tout Wonderland.

De quoi te faire vibrer les cordes de ta curiosité hein - pour sûr !

Là-bas y’a un rivage au sec où on pourra établir notre campement, planter les tentes et chercher du bois pour le feu, tout ça - enfin, tu le feras, t’as les muscles pour. Pause. Sourire gras. Non je rigole t’inquiètes. J’ai les muscles. Je le ferais. De ton côté, tu pourras aller cueillir des baies et préparer le matériel d’échantillonnage.

… Lucille, grosse beauf relou.

Ok, on se remet en route ! Tâche de pas traîner !

… Lucille, grosse relou (fin).

Déjà que tu l’as un peu kidnappé, pour ne pas dire : m e n a c é puis kidnappé. À t’être pointée devant sa porte à 7h du matin avec ta trogne d’allumée du bulbe et à lui poser un ultimatum typique made in L. Ladybelle : « stp bro, j’ai besoin d’aide et de bras pour mes recherches dans les montagnes, tu viens ou j’te tape, merci, jtm » …

Milo, franchement, force et honneur à toi - j’t’en veux pas si tu finis par craquer et la jeter du haut d’une falaise.

En attendant, elle trace à nouveau façon kangourou volant sous poudre et franchit en deux, trois enjambées la distance qui vous séparait de la forêt.

Ça promet…