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veillée w/ shelly (fb - end)
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veillée w/ shelly (fb - end) Ven 22 Jan - 22:57

dans la bouche, nous le sentons serein il donne le goût des pins la fraîcheur des nuits. nous le disons sur le pas de l’entrée, à peine.

shelly.

nous n’avons pas su dompter les cheveux, nous espérons qu’ils n’ont pas l’allure des chevauchées. inclinons la tête

le sentez-vous, notre sourire.

nous venons les mains vides. nous voulons simplement savoir quel parfum traîne dans la demeure ce soir.

le manteau léger pour les veillées d’été. il est vrai, après tout ce temps shelly, nous n’osons toujours pas aventurer les foulées de chasse sans votre autorisation. notre regard sur vos flacons ; les armatures de verre, elles nous rappellent les nuances naturelles des corolles de fleurs au gré des saisons.

les odeurs, nous demandons

qu’avez-vous produit avec l’huile de poisson ?

celle qui vous a été offerte de nos pêches vespérales.
vous nous avez manqué, shelly. les discussions délicates sont nécessaires à l’extérieur des bruits grégaires.
auprès de vous, les maladies invisibles.
[ cerf blanc ]
cactus



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veillée w/ shelly (fb - end) Sam 23 Jan - 2:09
veillée
elle avait, quelques minutes auparavant, considéré fermer boutique pour la journée, voire même les jours à venir. sa porte était ouverte au gré de ses humeurs, apparentant au ressac perpétuel d'un océan n'ayant jamais connu de calme plat. ou si peu.

le tintement de la clochette était venu cueillir son attention avant même que la personne sur son pas de s'exprime. et le sourire eut tôt fait d'atteindre ses lèvres, mélancolie et joie timide parant leur courbe.

— laurie. il y avait dans son timbre une chaleur offerte à très peu, une affection que les mots eux-mêmes ne pouvaient transcrire avec suffisamment de fidélité. ses prunelles mornes, alors, s'animèrent, scrutant ses mouvements tandis que la dame se parait de retenue pudique, laissant son invité approcher.
— ne t'en fais pas. les mains vides, certes, mais sa présence valait tous les trésors.

un souffle troublé fila, alors qu'au creux de sa poitrine elle sentait s'agiter émotions avec lesquelles elle n'osait trop se familiariser – à quoi bon mentir cependant. elle avait attendu son retour, une nouvelle visite. sa silhouette se découpant dans la lumière blafarde du lampadaire vis-à-vis de sa porte. impatience et soulagement, et le bruissement d'ailes d'un papillon qu'elle n'oserait libérer.

alors, encore, elle souriait. — tu arrives à point nommé. sa mine s'avivait toujours lorsqu'il était question de ses nouvelles créations – et celle-ci était toute particulière. une surprise, un remerciement.
— ce n'est qu'un premier essai. je pense être sur la bonne voie. entre ses doigts pâles, un flacon de verre brun à l'étiquette encore vierge. elle le lui tendit, le regard certes fatigué mais brillant d'une impatience innocente, touchante.
une fois ouvert, la première note serait le parfum lointain d'une mer n'existant que dans les songes, d'une mélancolie diffuse se dissipant peu à peu. puis une odeur de pin, de terre humide – de liberté. et finalement, quelque chose de chaleureux, un réconfort inespéré.

l'incertitude, vorace, ne manqua pas de venir la tourmenter alors qu'anxieuse, elle attendait un réaction de son compagnon. doutes et regrets étaient toujours au rendez-vous, dans l'ombre de chacun de ses élans. — je voulais faire quelque chose de spécial. ses lèvres laquées de pourpre sombre se pincèrent, cherchant ses mots. la gorge nouée. le répit était toujours de courte durée. — qu'en penses-tu?

parce que moi, je pensais à toi.

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veillée w/ shelly (fb - end) Dim 24 Jan - 22:58

nous aimons la discrétion de l’enseigne. des fenêtres délicates sur la rue quotidienne. nous n’avons jamais cru insignifiante ou effacée la boutique à votre image ; à la croisée des chemins il nous suffit simplement de lever les yeux de la route. et nous vous trouverions votre histoire silencieuse

infiniment secrète.

nous aimons la carte qui se dévoile, un univers loin des guerres.

nous sourions pour shelly, ses éclats en douceur ; des lucioles dans la nuit des forêts. le flacon sous vos paroles, entre nos doigts nous le saisissons c’est un cristal dont il ne faut pas abîmer le raffinement.

sous toutes les coutures, des ciselures fines nous ne pouvons nous empêcher de demander

comment l’avez-vous créé celui-ci ? la teinte du verre, nous croyons voir la douceur du duvet des jeunes cerfs.

et cela nous charme beaucoup. l’index et le pouce, soulevons le bouchon. à notre nez porter le flacon, décrire un cercle et humer. vous savez shelly, nous n’avons jamais cru à cette vie d’avant. celle dont parle certaines personnes. nous croyons être né ici. pourtant l’odeur mélancolique qui s’éclipse ; nous semble étrangère.

étrangement familière. des forêts inconnues, une forêt noire que nous n’avons jamais vue. nous sommes persuadé. mais le petrichor des pluies, lui, nous appartient. sous les pieds l’humidité des terres nous la reconnaissons ; notre maison. l’odeur de la maison.

sous vos yeux, nous avons le sourire tendre et nous espérons que l’éclat du regard égale le vôtre. notre voix se doit de murmurer, car les odeurs aussi intimes ne doivent pas si aisément s’évader.

vous savez retenir dans une part si infime (soulevons le flacon devant notre visage) autant d’histoires, elles semblent remonter à des générations où la guerre n’était pas aussi dévastatrice. l’odeur d’une forêt d’origine, c’est magnifique shelly.

humons encore. ne prenez pas mal notre froncement des sourcils, nous remarquons simplement

sans doute manque-t-il une seule touche faunique, une odeur en dehors de l’expérience florale. est-ce la raison pour laquelle vous sembliez un peu absente il y a quelques temps ?

car nous nous souvenons avoir voulu vous rendre visite il y a quelques jours. après des semaines de chasse. votre boutique tristement fermée alors.

vous nous avez manqué.
[ cerf blanc ]
cactus



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veillée w/ shelly (fb - end) Lun 25 Jan - 9:20
veillée
si le procédé matériel restait le même, chaque fragrance était le résultat d'un cheminement différent. un art perfectionné au fil du temps (flou) et des expériences, de son errance au fond de l'abysse autant que d'instants volés à la surface. de son trop plein d'émotions elle avait voulu faire quelque chose de beau, quelque chose d'utile. quelque chose qu'elle-même voudrait être.

elle le couvait du regard, un regard emplit d'une chaleur toute en nuance, timide par crainte de se faire étouffante et pourtant bien présente. la question lui tira une moue songeuse. – j'y pensais depuis quelques temps déjà. la voilà qui choisissait ses mots avec soin, dansant autour des faits pour se laver de tout embarras, vérité qui ne pouvait être confessée de vive-voix. – le flacon vient d'un antiquaire. je l'ai vu et j'ai su qu'il serait parfait. un sillon s'était creusé sur son front, consciente que la réponse ne s'accordait pas parfaitement à la question. comment, pas pourquoi.
– le comment est probablement plus intéressant montré qu'expliqué. un jour peut-être pourrait-elle lui montrer. ces heures passées à mesurer, comparer et recommencer des dizaines de fois ; les odeurs chargées d'émotions, de sensations à s'en étourdir. – l'histoire de chaque ingrédient, elle, mérite d'être partagée. et il y avait de la malice dans la courbe de ses lèvres.

et elle avait observé son geste telle un oiseau de proie, se surprenant même à retenir son souffle, inconsciemment. le parfum ne pouvait convier nul mot, c'était un fait, mais elle espérait sincèrement qu'il puisse malgré tout communiquer ce que sa retenue lui refusait d'exprimer.

fébrile,
Shelly attendait son verdict, cherchant de ses yeux dans les siens quelque chose à quoi s'accrocher – une fois de plus en proie à un trouble disproportionné. mais lorsqu'elle vit l'étincelle dans son regard et la douceur habiller les traits de son visage, ce fut comme sentir un poids la quitter. elle ne pouvait que sourire en retour.

ses mots étaient accueillis avec un intérêt poliment avide, la gêne venant piquer ses joues. les compliments la touchaient, toujours, et plus encore venant du chasseur.
un hochement de tête songeur accueillit volontiers sa remarque avisée, prenant mentalement note des révisions à faire, de l'arrangement à perfectionner. et elle aurait voulu y donner réponse, mais fut devancée de quatre mots qui la coupèrent dans son élan.

– tu m'as manqué aussi. je suis désolée. la réponse était venue sans même y réfléchir, avec la sincérité des mots qui n'attendaient que d'êtres dits. et dans sa poitrine son cœur gonflait encore et encore, comme s'il souhaitait s'échapper – d'une façon trop douce pour qu'elle ose désirer que cela cesse. elle voulait— prit sa main entre les siennes, serrant à peine ses doigts contre les siens. mesurée. plus d'affection appelait plus d'intimité que cette pièce pourrait offrir.

– je pensais avoir trouvé tout ce qu'il me fallait, et pourtant. une petite moue sur ses lèvres maquillées, s'accordant sans accroc au reste de sa personne. – peut-être que tu pourrais m'aider à déterminer ce qui manque. toi qui connais si bien la forêt. la suggestion avait ravivé l'étincelle dans son regard, alors qu'à regret elle lâchait sa main et s'éloignait de quelques pas, gagnait la porte d'entrée. il était l'heure de fermer.

– il y a du café dans la cuisine. pour elle du thé. – pour me faire pardonner. d'une absence qu'elle regrettait soudainement. de temps perdu qui ne pouvait être compensé. une invitation toute en douceur, alors que la tortue revenait à ses côtés, dans son sillon une note de fruits rouges, de pivoines et de chagrin. esquissant déjà un mouvement vers l'arrière-boutique, par delà laquelle se trouvait la chaleur et réconfort d'un chez soi familier. pour eux deux, l'espérait-elle.

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veillée w/ shelly (fb - end) Mer 27 Jan - 4:30

nous vous détaillons les sourcils se lèvent ; nous sourions de votre regard si précis. sensible à ces choses chez les antiquaires, nous savons – pour y aller nous-mêmes – qui ne se trouvent pas sur le devant de la scène. ces petits trésors auquel le cœur se doit d’être aussi discret, savoir reconnaître le raffinement des œuvres humaines.

vous êtes une œuvre humaine, shelly.
le savez-vous ?

oui, nous sommes curieux. nous vous regardons.

nous vous écoutons, notre cœur se fait délicat, car vos paroles comme les brises sous le couvert des arbres ; une voix qui ne s’entend que si nous acceptons de ployer l’échine. l’humilité sous l’histoire du monde. votre histoire shelly.

et nous pouvons vous regarder avec le plaisir tendre des amitiés éternelles. amitiés...

ne vous excusez pas, cela paraîtrait comme une faute. ce n’est pas une faute que de se vouer à la création.

votre main, nous calculons notre geste ; de serrer les doigts contre votre peau douce. sourions. quand le vôtre en croissant de lune s’étire. les lèvres s’accordent si bien à vos joues. votre regard. il ne faudrait pas cligner des yeux, sous peine de voir le sourire s’effacer. serrons un peu plus votre main, comme une approbation.

dites, shelly. nous ferons de notre mieux. les forêts cachent toujours des secrets trop intimes même pour les chasseurs.

abandonner vos doigts et nous refermons le flacon ; ce serait dommage d’en perdre votre création.

pour vous faire plaisir, vous ne faites jamais rien qui exige des excuses nous vous l’assurons.

et cela nous fait plaisir, comme pour vous – nous aussi avons le sourire accordé à l’humeur. en vous suivant, ne pouvons nous empêcher de sentir parmi les effluves sucrées en dessous de la subtilité florale cet éclat qui vous est si familier.

or, alors que nous prenons place, libérons notre corps de ce manteau de chasse – sur le dossier de la chaise le poser – cette touche singulière, shelly, nous voulons savoir avant toute chose

aujourd’hui, ce chagrin est-il quotidiennement vôtre ou vous a-t-on apposé cette chape de plomb ?

nous parlerons des forêts après ; parlez-nous de vous. s’il-vous-plaît.

qu'avez-vous vécu, shelly ?

loin, si loin de nous.
[ cerf blanc ]
cactus



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veillée w/ shelly (fb - end) Ven 29 Jan - 2:53
veillée
laurie.

son prénom parfois murmuré à mi-voix entre deux songes, l'esprit à l'assaut de chimères déplaisantes. son prénom, encore, s'inscrivant dans son esprit lorsque qu'en proie au chagrin elle voudrait trouver une épaule sur laquelle se reposer.
laurie et sa main dans la sienne, contact déjà brisé, ne laissant derrière lui qu'un fantôme de sensation. auquel, honteusement, elle se raccrocherait sûrement une fois seule à nouveau.

oh qu'elle ne méritait ni sa présence ni son affection, et ne pouvait se résoudre à y renoncer.

derrière elle le son de ses pas, sa présence bien réelle et source de réconfort insoupçonnée. bien peu nombreux étaient ceux accueillis dans l'intimité de son logis, jalousement confinée derrière cette porte toujours close. dans cette cuisine régnait une chaleur douce, telle une étreinte bienvenue après une journée trop rude ; ce genre de chaleur dont elle-même ne serait jamais la source.

un instant, seulement, s'était-elle permise d'accrocher son regard à sa silhouette, songeuse. un sentiment de déjà vu, les gestes mille fois répétés déjà ; souvenirs partagés jusqu'au petit matin, entre amertume et espoir vacillant, réconfort éphémère. un soupire et elle s'animait à nouveau, ses pas la menant auprès du fourneau gardant la pièce à température plaisante. — rien qui ne nécessite tant d'inquiétude. son sourire envolé, voilà qu'elle profitait de lui tourner le dos pour ravaler un émoi nullement bienvenu, trahie par ses doigts crispés sur la tasse encore fumante. — café? un volte-face élégant, deux tasses déposées sur la table à la nappe brodée.

un jour apparu dans le tableau morne de son existence, oreille et épaule s'offrant volontairement à elle, laurie était devenu.e une constante singulière. la tortue s'était en sa présence mise à nue, dévoilant avec pudeur des blessures qui semblaient l'avoir toujours accompagnée. son intérêt sincère avait touché quelque chose en elle, grattant petit-à-petit le vernis écaillé de son cœur. le lui avait-elle déjà dit, devrait-elle le lui confesser?

non, elle
ne souhaitait pas briser ce qui existait déjà, n'osait mettre des mots sur la chaleur qui étreignait ses entrailles gelées. elle voulait juste continuer d'exister à ses coté sans en demander de plus. bénissant pour la première fois le temps et son cours troublé.

elle avait pris place à ses côtés, désirant si fort cette intimité lui ayant tant manqué. ses doigts, graciles et gracieux, n'avaient cette fois montré que peu d'hésitation en venant chercher les siens, affectueusement exigeants dans leur façon de s'y entremêler. tendre. — en toute honnêteté, je n'ai pas vu le temps passer, je crois. pas au début. son sourire revint en une courbe timide habillant ses lippes, alors qu'elle cherchait ses mots, qui pourtant venaient avec tant d'aisance usuellement. — j'avais cette image si nette à l'esprit, si– ses paroles alors suspendues, voilaient que ses prunelles parcouraient son visage avec minutie, le regard brillant d'un émoi nouveau. et lorsqu'elle se surpris à le fixer un peu trop longtemps, ce fut dans une gorgée de thé brûlant qu'elle noya son embarras.

une image si nette.
— c'était toi. l'intérieur de sa joue mordu. — mon inspiration. mais à force de parcourir wonderland, j'ai fini par doute. incertaine d'être capable de capturer l'émotion exacte qui— son timbre mouru d'un souffle, ses épaules s'affaissant. elle qui encore quelques minutes auparavant lui partageait son excitation face à sa nouvelle création, la voilà soudainement défaite, en proie au doute. et ça n'était pas à cause de sa remarque, oh non. le doute était plus ancien, pernicieux parasite toujours aux aguets. reniflant contre le dos de sa main, chassant maladroitement les angoisses insensées, ce fut un regard humide qu'elle porta à la rencontre du sien. — pardonne moi. le sommeil semble toujours m'éluder. un souffle, simili-rire. — le temps a filé, et je n'ai réalisé que trop tard. mais tu es là maintenant. cela voulait tout dire, et plus encore.

à aucun moment sa main n'avait quitté la sienne, n'osant jamais serrer trop fort quand bien même l'envie la consumait. elle s'y accrochait telle une bouée dans la tempête, celle-là même qui mettait son esprit en vrac. oh, que ne donnerait-elle pas pour un instant d'accalmie. — les fleurs des plaines immaculées étaient particulièrement jolies. en témoignait le bouquet habillant la table. — viendrais-tu les voir avec moi, un jour prochain?

j'aimerais être libre.
avec toi.

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veillée w/ shelly (fb - end) Lun 1 Fév - 4:19

mordre lèvre inférieure. nous nous inquiétons shelly que vous vous perdiez
(pour les autres)

sourire, les sentez-vous ces étoiles qui
même lorsque vos mots sont si triviaux
(café)
ces étoiles que nous sentons aux creux des yeux
pour vous.

s’il-vous-plaît, oui.

nous sommes tout aussi trivial. une gorgée à peine, posons la tasse sur la table d’un merci murmuré. que vos doigts prennent les nôtres et votre peau un peu froide. nous fronçons les sourcils, serrons vos mains que la vie ne s’y écoule pas tout de suite. restez éternelle ; pour le temps qu’il nous ait accordé. vous vivante ; nous vivant.

ne pas vous quitter du regard et vos paroles s’écoulent toujours aussi délicates, mais shelly parfois vous devriez remuer l’air. mettre à jour votre existence, laissez faner vos doutes et faire trembler la terre. de ce sourire que vous avez parfois ; dont nous n’oublions j a m a i s le souvenir.

notre caresse sur la peau de vos doigts, pourrons-nous vous le dire,
peut-être ce soir avant de partir, écouterez-vous
y croirez-vous
si nous osions
vous dire
que

ne nous demandez pas, shelly. cela sonne comme une amitié formelle. demain. ce jour prochain sera demain. donnez l’heure et nous vous rejoindrons. nous ne sommes pas doué pour apprécier seul les fleurs.

clin d’œil, détaillons alors le bouquet,
le parfum nouveau ; il y a quelques jours à peine la couleur des fleurs s’agençait autrement. coquette, shelly. nous vous aimons ainsi.

avez-vous essayé une infusion pour le sommeil ? voulez-vous que nous restions ? nous serons toujours là tant que vous le voulez.

nous pourrions même vous amener avec nous
dans les bois à l’air libre
la chaleur de notre maison universelle
le monde.
[ cerf blanc ]
cactus



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veillée w/ shelly (fb - end) Mar 16 Fév - 3:29
veillée
laurie serre sa main et le pincement dans sa poitrine de concert répond. elle ne sait pas si les mots qui à ses lèvres se pressent sont de ceux qu'elle devrait articuler, de ceux qui méritent une voix, d'être entendus. elle ne sait si elle a réellement le droit de les prononcer, de transmettre les émotions qui en son sein se font plus évidentes, au fil des minutes qui s'écoulent.

elle a l'impression que tout lui échappe, alors que sa main est toujours dans la sienne.

et c'est ainsi qu'elle reste, suspendue à son regard. elle s'y perdrait, et s'y noierait sûrement – n'a jamais su nager. mais cette fois, elle ose imaginer autre chose que l'extinction d'une vie qui n'a pas de sens, autre chose que le froid mordant. présomptueuse peut-être, la tortue espère toujours y trouver de cette chaleur qui conforte sa carcasse fatiguée, lessivée. juste pour elle, pour eux.

des mots de son compagnon naît un sourire sur ses lèvres, tendre et ravi, touché. — c'est décidé, alors. un rendez-vous, dans un champ de fleurs. une promesse qui semble sortir tout droit d'un songe pastoral, empruntant des allures romantiques à ces écrits qui dorment empilés sur l'une de ses étagères, et prennent la poussière.

jamais, après tout, n'oserait-elle aspirer à un répit pourtant bien mérité.

son souci, inévitablement, la touche. et encore, elle sourit, ne semble savoir faire autre chose en sa présence. cependant, il y a tout un coup un conflit d'émotions qui la forcent à détourner le regard. – J'ai bien peur que toutes les infusions de Wonderland ne sauraient y remédier. défaitiste est son étendard, qu'elle brandit honteusement. – Je n'oserais pas te demander une telle chose— mais qu'elle le voudrait, oui! une présence rassurante, là, juste à côté d'elle. sa main toujours dans la sienne, et peut-être son cœur battant paisiblement contre son oreille? oh oui, elle ose imaginer, mais les mots, eux, se font attendre.

et puis.

– Resterais-tu vraiment? ses prunelles sombres à nouveau scrutent le visage du chasseur, incertaine. – Cela fait longtemps que je n'ai plus dormi auprès de quelqu'un. elle se tait alors, considère ses options. bien sûr, elle craint de mal interpréter sa proposition, mais n'arrive pas à s'en convaincre totalement. – Si tu désires te reposer également. Le lit est suffisamment vaste pour deux. » audacieuse, mais sans regrets pour une fois.

un premier pas.

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veillée w/ shelly (fb - end) Sam 27 Fév - 2:28

nous avons eu dans le cœur
de ces fleurs ivoires – ou peut-être ont-elles des teintes lumineuses inconnues de nos forêts – des plaines immaculées.
des pétales qui éclosent sur le contour de nos poumons.

c’est ainsi comme un printemps.
nous aimons tant le bonheur sur vos traits. des embellies pour vos jours de pluie ; shelly.

nous avons hoché la tête avec des rêves peut-être alors, plus près des espaces libres, aurons-nous davantage le courage de vous dire

(mais votre parole nous attriste)
il doit pourtant
exister dans la magie
de cet univers
un remède contre l’éternité mélancolique

croyons-nous il doit être possible
autant est-il réalisable que des êtres humains se perdent et se transforment (qu’étais-je autrefois)
croyons-nous il doit être possible
de changer le cours de votre histoire.

mais shelly

voulons protester, car vous pouvez
t o u t
nous demander. exiger.

et à notre tour alors sur nos lèvres des fleurs qui bourgeonnent avec le plaisir. car vous le dites et peut-être nous sommes en tort d’y entrevoir davantage que l’idée simple de rester. mais le cœur qui fleurit le cœur de printemps aime s’imaginer que vous avez comme nous des sentiments qui

nous nous ferons serein, pour ne pas troubler votre sommeil. nous partirons demain, mais demain, shelly

le café pour notre courage.

nous vous en prions, nous avons quelque chose à vous dire. écoutez jusqu’à la fin, nous essaierons d’être bref, nous le promettons. mais il s’agit d’une chose difficile. aussi ce soir, promettez-nous malgré tout nous serons toujours amis.

la vérité, nous vous aimons shelly. mais nous craignons que les mots dans la nuit s’assombrissent. si nos yeux ne cachent pas le cœur, notre parole attendra le jour se révéler.

d’un coup achever notre tasse.

si vous ne nous chassez pas ; nous restons.

et pour la nuit à venir, vous écouter raconter vos parfums de fantaisies.
[ cerf blanc ]
cactus



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veillée w/ shelly (fb - end) Sam 27 Fév - 16:34
veillée
elle sourit. c'est sincère, joli. fatigué, aussi, mais les choses ne changent pas si aisément.

un instant de battement, puis elle se lève, lisse les plis de sa jupe d'une main déterminée, avant de faire quelque pas vers les escaliers. la chambre, en haut, est habitée de silence et de chagrin, de nuits sans sommeil. – je ne m'en fais pas. » l'idée même de sa présence l'apaise. l'émoi s'exacerbe mais elle garde un faciès serein, figé par l'incertitude malgré tout.

sa voix alors l'interpelle et elle se fige, dos à lui. le coeur dans la gorge, le souci battant ses tempes – le regard humide. déjà, bien sûr, elle s'imagine le pire car nullement usée au chasseur tout à coup si solennel. Shelly tente de la dissimuler, inspire avant de lui jeter un regard par dessus son épaule. – quoi que tu puisses vouloir me confier, rien ne changera mes sentiments envers toi. quoi qu'il arrive, c'est une promesse. sur ses lèvres le fantôme d'un sourire.

non, ce n'est pas le moment de douter.
elle s'en veut mais ça la consumme.

elle se ressaisit cependant. – tu sais bien que je n'oserais jamais. une pointe d'amusement dans son timbre, tout ce qu'elle est capable de rassembler pour ne pas laisser transparaître son trouble.

une brève inspiration, et elle lui fait finalement face. elle aimerait que cette maison morne soit le théâtre de tout autre chose que ses chagrins. que les murs soient témoins de ce qu'elle veut lui partager. admettre toutes ces émotions qui en son sein s'ébattent, et lui dire.

qu'elle l'aime.
mais, c'est à lui qu'est la parole.

alors, elle attend. le sourire tendre, le regard brillant. – dis moi tout. une main tendue en sa direction, l'invitant auprès d'elle. pour que les mots qui doivent être dits, qu'importe leur nature et leur sens, ne soient qu'à eux.

et jamais elle ne pourrait le haïr.
jamais.

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