CARACTÈRE

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Soyons tout de suite honnête, R n'est pas vraiment le type le plus sympa que vous puissiez croiser. Bourru, parfois brutal, souvent intimidant, il n'est pas non plus un monstre cruel qui ne veut que votre malheur. Il est simplement là pour faire les choses dont les grands du Monde ne veulent pas. C'est ce qu'il a fait sur Terre pendant une bonne partie de sa vie, c'est ce qu'il sait faire de mieux.

Droit dans ses bottes, direct avec les autres et plutôt poli, il n'en reste pas moins l'homme de main idéal. Avec lui, le boulot est fait rapidement, mais surtout proprement. Pas de traces, pas d'empreintes, pas de problèmes. Touche-à-tout et polyvalent, il a toujours plus d'un tour dans son sac. Est-ce que vous saviez à quel point c'est compliqué de se suturer soi-même ? Un vrai enfer. Mais parfois, on a pas vraiment le choix, vous voyez.

R est un type pragmatique. Il étudie le plan avant d'agir, ne fonce pas dans le tas comme un sauvage. Attentif au comportement des autres, il ne prend aucune décision avant d'avoir évaluer le pour et le contre. Et quand il n'a pas le temps ? Disons qu'il a simplement du culot. Ou de l'instinct, allez savoir.

Si son travail l'empêche de vivre une vie routinière et réglée à la seconde, il aime avoir ses petites habitudes casanières, que ça soit le Taco du Jeudi, la séance de natation le Mardi ou juste des horaires de sommeil régulières -bien qu'un peu décalées, même si le temps est plutôt relatif par ici-.

Parfois grognon, parfois méfiant, souvent râleur. Le travail d'équipe, c'est pas le truc dans lequel il est le plus doué, parce que ça demande de prendre des facteurs inconnus en compte. Il est pas asocial, loin de là, c'est juste qu'il a confiance en lui seul. Et puis dans le fond, il aime bien réussir un boulot sans l'aide de personne, comme un grand. Il est de temps en temps bien obligé de demander l'aide de personnes plus expertes que lui, à son grand dam, mais il en survit, ne vous en faîtes pas.
Quand on grandit dans une grande ville de deux parents qui en ont pas grand chose à foutre de l'éducation, on termine souvent entre de mauvaises mains. Mais un coup de bol l'a poussé à devenir mercenaire pour des types friqués. Et ça lui a pas fait prendre que les meilleures décisions.