musique
y a-t-il encore un dieu ?
nous ne croyions pas en dieu
des mots étrangers en bouche
comme les ronces et les ramures
qui couvent sous nos chairs
nous ne croyions pas en dieu
vous nous l'avez montré
l'étrangeté de sang noir mort noire
ramper ramper ils disent
dieu n'existe plus
y a-t-il encore un dieu ?
il y a notre dieu
dieu-maison dieu-pardon
maison-dieu pardon-dieu
pardonnez-nous
pardonnons-nous
soudain
je crache
nous crachons
c'est la bile des perdrix au cou fin sous le craquement de la main. la bile de leurs peaux nous avions si froid il nous fallait les dévorer. vérifier sous la chair bosselée ces milliers de petites bosses n'étaient des essaims vrombissant de mots sans augure
(alastor même la fin vous nous la refusez)
qui allaient nous déchirer le visage
pratiquer leur perforation jusqu'à la dernière racine
de notre maison-dieu
forêt forêt
je crache sur l'herbe à ta porte
nous sommes à ta porte
c'est la bile des perdrix manger manger
jusqu'à notre propre cou sur le bord de tomber
forêt forêt
à ta porte il y a des lumières de peaux de cerf humaines. forêt forêt ils sont ici pour t'envahir
comme ils ont déjà creuser leurs milliers de nids sous nos chairs
manquer te déloger de notre nous
à nous
forêt forêt nous sommes ici pour t'avertir
la nuit éternelle marche court forêt forêt nous reconnais-tu ?
accueille-nous
où es-tu
nous sommes peut-être hors de nous
nous allons peut-être encore
cette nuit
tuer tuer tuer
tuer
tuer
(T U E R)
aide-nous
cache-nous
pourquoi forêt
ne trouvons-nous plus ta porte
la porte maison-dieu
nous voulons redevenir ton enfant
forêt montre-toi
aime-nous
nous ne sommes pas monstre
je
hurler
nous crions dans la nuit
nous alertons nos frères nos sœurs nous sommes de retour
nous voulons rentrer
où êtes-vous
crier crier
(ne savons pas où dans la plaine la nature nos pieds se trouvent)
JE HURLE
déchirons poumons jusqu'à ce que respirer brûle.
y a-t-il encore un dieu ?