Je le regarde qui est vidé, satisfait, laid, sans intérêt. Quand j’ai à peine apprécié. Mais je joue si bien, que ce genre de pigeon ça apprécie, ça se croit plus savoureux que ça ne le sera jamais. Des draps souillés je m’extirpe, un baiser sur sa joue, alors qu’il renfile ce costume qui le boudine, comme le vent il file, s’échappe, mon dû payé.

On aime les femmes, les hommes, mais jamais assez.
On aurait voulu l’aimer, mais on préfère les mensonges éhontés.

J’enfile ce débardeur, reg-glisse mes jambes dans mon jean, le blouson noir, il n’y a plus rien que la douceur nicotine qui viendrait à m’apporter le septième ciel à cet instant précis, une ode paradis que cet idiot n’aurait jamais l’espoir de nous faire effleurer. L’éclat du soleil sur ma peau quand je sors, l’éclat du briquet pour ouvrir les portes de l’agréable paradis.

Et puis mon regard glisse, les paroles qui jusqu’à mes oreilles se glissent. Oh Darling. Je le sens mon sourire narquois qui sur mes lèvres se glisse, la provocation latente dans mon regard, la fumée que je glisse sur ton visage. Que presque je crache.

« Jaloux mon amour ? Tu voulais être à la place du gars, que je te fasse hurler un peu ? »

Je me délecte de ton regard, je me délecte de cette presque curiosité dans ton regard, et cette condescendance qui me donne envie de t’embrasser juste pour te regarder dégobiller juste après. Détruire tes traits. Mon visage qui s’approche doucement du tien.

« Navrée qu’elle t’oblige à te satisfaire tout seul dehors à la main, alors que tu préfèrerai être à l’intérieur. Je me demande qui est le moins bien loti. Elle t’a fait venir ma voix, combien de fois ? »

Je t’offre mon sourire narquois. Provocation. Encore et Encore. T’es beau. Ca m’emmerde. Je veux te bousiller.

Je l’entends ton rire, désagréable, hautain, je te hais tellement tout chez toi brille, ça me donne juste envie de tâcher, de t’encrasser, peindre de boue le moindre éclat de tes dents, de pourrir ton âme autant que la nôtre est pourrie, et que ton visage de se défigure pour ne laisser qu’une mocheté. Tu réveilles en moi tout ce que je hais voir chez les autres. Quand je devrais être le seul à l’arborer.

Un rire entre mes lèvres. Mon regard qui sur toi glisse. Je veux te faire vriller. Déformer la belle image que tu viens donner.

« Chéri, si tu crevais pas d’être Sali, tu m’aurais ignoré plutôt que de me provoquer. »

Je m’insinue, j’insiste, ce que tu veux ou pas je m’en fiche, je veux te rendre fou, je veux que tu crois à tout, je veux te mettre le doute. Je t’arracherai cent fois les yeux pour l’adjectif que t’as osé utilisé pour me décrire. Je te cracherai bien à la gueule si j’avais pas envie de voir ta belle gueule se déformer en premier.

Tes doigts sur ma mâchoire qui se referme, tu cherche à faire mal, on serre les dents, pas question de te donner la moindre once de mon calme qui disparait. C’est quoi ton problème, un complexe de supériorité, des envies refoulées ? Ton murmure, alors que le notre vient s’ajouter.

« Je vois qu’on aime la violence par ici, tu pense faire quoi là mon ange ? Tu crois que je vais me soumettre, c’est ça que t’aime ? Ca coute plus cher. »

Sourire désagréable que je t’offre sans regret.

« Par contre mignon, t’es amusant, mais entache mon visage, mais je te déboite la mâchoire. »

Avertissement à peine voilé, notre sourire, un rictus mauvais, masse le bas de notre mâchoire. Pas question d’avoir la moindre marque.

« Me laver ? Je savais pas qu’on avait rencard. »

Je suis pas fier d’être le jouet des types, des nanas qui viennent payer pour s’épancher sous les draps, mais plutôt mourir que de le montrer. Plutôt me détruire les phalanges sur ta mâchoire bien faite que d’oser te le montrer.

Je regarde le rose qui parsème tes joues avec un sourire de plus en plus conquérant et satisfait, je me délecte de te pousser encore et encore, je veux la voir, je veux la ressentir ta limite. La porte vers l’immondice. Regarde nous, Regarde nous, encore et encore, laisse moi danser sur ton âme que je vais torturer. Encore et Encore. Sans jamais m’arrêter.

« Je le suis déjà ? Payé tu veux dire ? Je ne savais pas que t’avais payé d’avance chéri, ça change tout. »

Ou rien du tout. Je me retiens de m’approcher cependant à ta mise en garde, c’est pas l’envie de te coller pour te faire vriller qui manque, mais j’aime mes jambes tu vois. La perfection on évite de l’abimer. Je lève les mains en l’air, le sourire, un presque rictus amusé.

« Calme Calme Apollon. Je serais quand même bien moins parfait sans mes jambes, ce serait dommage. »

Je le sens. Ta verbe qui débride, et puis le point culminant, celui que je sens que mon regard illumine. Ta réputation. A qu’ils sont nombreux à se complaire de leur réputation. Tu l’aimes. Tu t’y dévoue.

« Ca mon cœur c’est du déni. Mais je ne t’en veux pas, on rencontre pas un bel éphèbe aussi charismatique que moi tous les jours. Ça a tendance a dérouter. Tu t’y feras. »

Un clin d’œil. Ca m’amuse d’être aussi insupportable avec toi, parce que bordel plus tu parles, plus tu parles, et plus j’ai envie de te faire bouffer tes doigts.

« Je t’obsède déjà même si tu voudras te convaincre du contraire. Je me demande ce qu’ils colporteront les clients en sortant, quand ils te verront devant la porte, à discuter avec moi hein ? Voilà que …C’est quoi ton nom déjà ? se tape la discute avec les putes. »

Tic, tac, tic, tac. L’horloge de ton calme Aslan, tic, tac, tic, tac, l’horloge du mien. Je ris de ta réplique avec un de mes rires fluets, quand je rêve de te la faire bouffer. Ton poing qui se serre, illumine l’éclat du notre. Tu veux cogner ? J’ai hâte t’as pas idée. Viens viens, on va danser.

Mon regard il te dévore, prédateur, tes mots qui se glissent, tes mots qui éveillent notre colère, bien qu’on veuille l’enfouir. Qui est-ce que tu crois traité de chien ?

« T’es sur de toi bébé ? parce que de nous deux c’est toi qui remue la queue depuis mon arrivée. »

Si j’étais fin, si j’étais pas moi, je me serais cassé, je t’aurais laissé, mais bordel y’a rien de plus agréable, rien de plus empoisonné que de te chercher, de te pousser, te faire sortir de tes putains de gonds, que tu sortes de ton foutu personnage. Alors craque, allez craque. C R A Q U E.

Et le coup. T’as craqué le premier. J’ai gagné.

La douleur désagréable au ventre, la grimace que je peux pas réprimer. Et mon pied qui vient faucher les tiens, te fait tomber. Hautain prince de notre hauteur on t’observe. On se complait.

« T’es tellement plus appréciable quand t’es plus dans ton rôle de petit prince faussement parfait Aslan. Je tuerai pour que le monde voit ça. Ton petit cul dans la terre. »

Un rire. Narquois. Rage, Rage, R A G E. Autant que tu me fais rager. Une envie furieuse de te cogner.

« Viens me maitriser pour voir. Je t’ai déjà dit. De nous deux, c’est toi qui aura le portrait refait à la fin. Tu le sais ça pas vrai ? T’as vraiment envie qu’on joue à ça ? Parce que là, celui qui perds son sang froid c’est toi…mon cœur. »

J’appuie sur les dernières syllabes. Je fais durer le plaisir Aslan rien que pour toi. Je sais pas pourquoi ça nous rends toujours aussi dingue quand on est autour de toi. Tu fais chier de nous faire cet effet là.

Tes bras qui viennent s’enrouler autour de moi, je l’ai pas vu venir celle-là, mon corps qui vient choir de toute sa hauteur, heurte le sol, déforme mon visage d’une grimace. Putain. Je vais te bousiller Aslan. Je sens tes coups, j’entends ta voix. Le sang sur ma lèvre.

Je sens la rage. Mais t’as touché mon visage. T’as pas idée de la mienne.

Mais je sens que tu sais pas te battre. Parce que t’es pas les premiers coups que je reçois. La haine elle te consume Aslan. Mais t’as des ouvertures partout, alors quand tu tends ton satané bras, pour une putain de pierre. Je t’offre ma plus belle droite, de ma rage froide directement dans ton visage, à la faveur de ta joue. Je reprends l’avantage, je nous fais rouler de rage de haine, j’ai envie de te massacrer, je suis assis sur toi cette fois, je te bloque, si loin de ton caillou. Ta mâchoire entre mes doigts, ta joue rouge. Un murmure.

« Putain Aslan j’ai tellement envie de te défoncer. Défoncer un petit peu plus ta belle gueule là. »

Je suis déjà prêt à parer un coup de tes poings.

« Tu sais vraiment pas te battre. T’as cru que je le verrai pas ? C’était quoi l’idée après m’assommer de ton caillou ? »

Un rire narquois, mais j’ai la rage dans le regard je le sais, la folie à l’éclat de mes iris.

« Qu’est ce que je devrais te faire chéri hein ? Avec la peau de ta joue qui devint rouge. Comment tu vas cacher ça hein ? Je devrais surement te faire l’autre coté. Histoire d’équilibrer.»

Je t’entends hurler mon nom, la rage qui repeints tes mots,, qui repeint tes traits, tu craque, t’as craqué Aslan. J’ai gagné.

Tes doigts qui se logent brutalement contre ma gorge, je sens l’étau de tes mains contre ma peau clair, coupe mon souffle, à la recherche d’air je m’acharne sur tes mains, te relâche, avant d’emplir nos poumons d’air. Putain Aslan.

Et la violence du pommeau de ton épée contre mon épaule. Putain tu fais chier. Ca ferait un bleu. Mais j’imagine que c’est de bonne guerre, on t’a bien attaqué. Mais en même temps Aslan t’as commencé. On te redresse, se relève, notre dos qui vient choir contre le mur du moulin.

« Mais la ferme Alslan. »

Un soupir, exaspéré, un regard, noir.

« T’es plus pourri que moi, t’es déjà sale sans que j’ai rien besoin de faire. Mais qu’on se le dise. Me provoque pas, parce que si tu veux que je te salisse, je te promets que tu vas en voir des choses. Et en recevoir. »

C’est Malsain Aslan, vraiment putainement malsain ce que je veux te faire là. T’as aucune idée. C’est peut-être mieux comme ça. Je sais pas.

« Casse toi avec tes jérémiades de pucelle. »