it's always my fault, isn't it ? ★
ce n'est rien. ce n'est pas grave. ça passera.


C’est assise sur un banc, face à une table et le regard perdu dans le vague qu’Ellen t’as trouvé.
Une bouteille de vin ouverte.
Un verre en main, déjà entamé.
Pas le premier non plus.
Risette brisée que tu lui offre, Opal.
La gorge encore nouée.
Palpitant douloureux.
Tu lève ton verre au maître des lieux.

▬ Désolé… j’en avais… besoin.

Parce que sans ça, je serais toujours dans le couloir devant sa chambre à pleurer.
A pleurer de l’avoir perdu.
Pour toujours.
Parce qu’il ne peut pas en être autrement.
Tu le sait, Opal.
Passes une main dans ses cheveux.
Les oreilles basses.
Fini ton verre pour t’en servir un autre.
Ellen n’a pas à s’en faire, tu laisseras un beau billet, valant deux fois le prix de la bouteille.
T’en as plus rien à foutre.
Mélancolie est là.
Elle ronge sous tes doigts la table.
Absorbe la couleur du bois.
Blanc qui se manifeste.
Long soupir qui t’échappe.

▬ Je voulais seulement te demander comment ça allait depuis… Tu sais, Ellen, depuis la réception. Vous le demandez en fait. Et… je l’ai compris il y a peu, mais toi tu devais déjà le savoir, parfois quand on aime, il… il faut savoir laisser pa-partir l’autre…

Les larmes reprennent.
Silencieuses, comme toujours avec toi, Opal.
Nouée de la tête aux pieds.
Tu exècres cette douleur.
Elle qui t’a été inconnue si longtemps…
Elle qui se fait bien trop omniprésente.
Grande inspiration.
Nouveau soupir.
Tes orbes roses cherchent le regard d’Ellen.

▬ Je ne voulais pas… mais je n’avais pas le choix.

Pas le choix de lui briser le cœur.
De nous briser tout les deux.
Tuer notre amour, de mes mains.

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édit du démon pour ajouter l'outfit (www)

PERSONNAGE

LA SCÈNE

it's always my fault, isn't it ? ★
ce n'est rien. ce n'est pas grave. ça passera.


Assit près de toi sur le banc.
Tu n’oses pas trop tourner la tête.
Poser ton regard dans le siens.
Parce que tu sais, Opal.
Tu sais qu’Ellen va t’enseigner une nouvelle leçon.
Quelque chose qui t’échappait jusqu’ici.
Même après les millénaires, on grandit encore.

Ellen touche ta joue et vos prunelles se croisent.
Il a ce beau sourire, ce sourire qui rayonne.
Une risette que tu aimes voir s’étendre sur son si beau visage ; qui l’embellit toujours.
Non. Tu n’avais pas le choix.
Ça pèse dans ta poitrine, Opal.
Et à la fois, ça soulage.
Tu prends une grande inspiration.
Sensation dans tes tripes que la suite sera… bien plus difficile.

Geste qui replace une mèche.
Tendresse dans ses gestes.
Et les mots, si sincères, si vrais…
Ils t’achèvent, Opal.
Le sanglot n’est plus silencieux.
Il se fait ridiculement bruyant.
Et comme si Ellen avait su que tu allais tomber, ses doigts relèvent ton menton.
Ils te sauve de la chute.
Un sacrifice…
Cela résonne bien avec les sensations qui t’ébranlent.

▬ Du v-vide… j’en suis emplie, Ellen. Reniflant. J’en dé-déborde.

Le regard qui s’est levé vers le ciel.
Alors que les doigts touche le bois.
Le touche lui et tâchent de blanc.
Absorbe les couleurs à ton passage.
Le voici mon vide, mon Néant intérieur.
Venant plaquer le bas de tes paumes de mains sur tes yeux.
Essuyer vainement le chagrin.

▬ C’est pour combler cette absence –son absence– que… que j’ai… merdé avec Ari-el. Je ne sais pas si… aimer vraiment, c’était n-nous… je crois que je suis amoureuse de son amour pour… moi. La voix qui se brise. C’est si m-mal…?

Et pourtant tu le sais que c’est plus que ça, Opal.
Que le grain de sa peau te manque déjà.
Le son de sa voix au creux de ton oreille.
Son si beau sourire, que plus jamais tu ne verras.
Et un grand bruit résonne à l’étage.
Tu sursautes, fixant le plafond.
Lèvres qui se pincent, comprenant.
Les prunelles qui se baissent lentement.
Plus assurée, tu reprends…
Sans oser le regarder.

▬ Ne me laisse pas le revoir. Même si je te supplie à genoux. Interdit-le moi et ne cède pas. Je ne ferais jamais son… bonheur. Et j-je veux qu’il soit heureux. T’as ce sourire triste, Opal. Les larmes qui brillent encore aux bords des yeux. La seule chose que je te demanderais, c’est de me dire qu-quand… quand il sourira à… nou-veau. Quand il ira mi-eux et… quand quelqu’un aura ou juste lui… réussi à recoller ce que j-j’ai brisé. Je veux juste savoir ça.

Parce que seulement à ce moment là, je me sentirais mieux moi aussi.

LA SCÈNE

it's always my fault, isn't it ? ★
ce n'est rien. ce n'est pas grave. ça passera.


Et il te serre dans ses bras.
Comme s’il tentait de combler le vide.
Le néant entier qui t’accable, Opal.
Tu te laisses aller, ferme les yeux un instant.
Profite de ce réconfort sans savoir si tu le mérite réellement.
Parce que tu sais que ce n’est pas de la pitié, oh non, ça jamais avec Ellen.

Tu laisses ses mots glisser sur toi.
Entrer et ne plus en sort, parce qu’il a raison.
Là où tu peux te faire enfantine, Ellen est adulte.
Plein d’un savoir que toi tu n’as pas, Opal.
Cette innocence que blanc te donne.
Le renouveau permanent.
Fatiguant à la longue.

Il caresse ton dos et te promet.
Et tu remercie en silence, Opal.
Parce que cela, tu le sais.
Quand il ne peut plus marcher, l’amour rampe.
Il se met ventre à terre et il tente encore et toujours d’avancer, de grignoter un peu plus.
Tu l’as vu détruire Charline et bien d’autres.
Même Ellen quand tu y repenses.

La Duchesse te demande quelque chose.
Tu relèves le nez, Opal.
Plonge ton regard dans le sien.
Et soudain, en comprenant ses mots, tu as hontes.
Parce que tu sais qu’Ariel va continuer d’aller mal, encore, sans savoir combien de temps.
Alors que toi… le bonheur t’attends.
Il est à la maison.
Une nouvelle-fois, tu baisses le regard.
Les oreilles toujours basses.

▬ Je te promet de ne pas les attendre et… je peux te le jurer parce que… Risette triste et heureuse à la fois. Il y a quelqu’un, depuis bien longtemps.

Tu sais que tu aurais pu éviter ce carnage.
Si tu avais mis des mots, Opal.
Parce qu’il n’y aurait pas eu à combler son absence, puisqu’il aurait été là.
Tellement de choses auraient été différentes.
Mais tu sais, qu’on ne remonte pas le temps.
Et on ne refait pas le monde avec des « et si ».
Relevant tes prunelles, tu l’observes.

▬ J-Je ne veux pas dire que c’est à cause… d’Alice. C’était il y a si longtemps, mais… tu sais, parfois le Temps est… dissolue.

Tu ne veux pas qu’elle en soit la cause.
Pourtant, quand tu fermes les yeux, tu as le cœur qui se serre, Opal.
Ce n’est plus douloureux, mais c’est là.
Comme un vieux rappel.
Que tu chasses en secouant la tête.
Relevant un peu tes oreilles.

▬ Ellen, est-ce que tu es heureux ? Est-ce que… tu vas bien ?

Autant je peux me déchargé sur toi.
N’oublie jamais, que tu peux le faire avec moi.

LA SCÈNE

it's always my fault, isn't it ? ★
ce n'est rien. ce n'est pas grave. ça passera.


Tu le vois à son sourire.
A la façon dont les lèvres d’Ellen se relèvent.
Cette risette qui précèdent les mots.
Vas y Duchesse, je sais ce que tu vas me dire.
Toi aussi, tu veux le rencontrer ?
T’aurais presque envie de rire, Opal.
Fou combien ils s’étonnent tous de te voir aimer.
Peut-être parce que ce n’était pas écrit ?
Pas prévu au programme.
Tu hausses des épaules, en réponse à toi-même.

▬ Oui, c’est promis, mais… pas ici.

Parce que tu refuses d’imposer ça à Ariel.
Même si tu aimerais bien montrer le domaine à ton crocodile.
Tu te doutes déjà qu’il voit cet endroit comme une cage dorée, un lieu où tu l’as enfermé.
Ah… détruire et toujours plus simple que construire.
Ça c’est quelque chose que tu sais, Opal.
Depuis trop longtemps.
Et pourtant, tu continue.
Chasser le naturel et il revient au galop.

Pensées noires, tu les chassent.
Changeant rapidement de sujet.
Venant à parler de l’hôte.
Propriétaire des lieux.
Tu es heureuse de le voir te répondre avec tant d’assurance et de fierté.
Toi qui l’a connu moins à l’aise.
Il n’y a rien de plus beau que de le voir briller ainsi, cela lui va si bien.
Et tu ne peux que sourire, Opal.
Sincèrement.

▬ Ma joie sera plus grande que mes peines… C’est beau ce que tu dis, Ellen.

Tu te dis que c’est un beau chemin à suivre.
Sans savoir s’il est pour toi, Opal.
Peut-être pas tout de suite.
Un jour, certainement.
Et tu te redresse.
Te levant et passant par dessus le banc.
Tu te sens mieux.
Le cœur toujours un peu lourd.
Mais il faut avancer.
Tu t’approche et viens caresser la joue d’Ellen avec un doux sourire aux lèvres.

▬ Merci pour ton temps et tes conseils toujours incroyables. Nouveau regard vers l’étage. Prends soin de lui pour moi, s’il-te-plaît. J’espère te revoir bientôt, Ellen.

Tu embrasses son front et recule.
Lui fait un signe de la main.
Et tombe dans un portail.