Dolce Milani.
Lucrecia.
None.
26 ans.
Bisexuelle.
Prostituée au moulin rouge.
Brave Hearts.
Alice.
Senjougahara Hitagi ─ Bakemonogatari.
CARACTÈRE
Tu les hais, pas vrai, Lucrecia ?
Tous autant qu’ils sont.
Homme ou femme, ça ne fait aucune différence. Peu importe leur apparence, leurs origines, tu les détestes tous. Pas autant que tu te détestes toi-même cependant. Tu te souviens quand ça a commencé ? Tu te souviens de la première personne que tu as haïe ? T’en sais rien en réalité. C’est comme ça depuis que tu es ici. Dans ce monde qui n’est pas le tien.
Tu vis avec cette haine viscérale de ton prochain, si vive que tu ne ressens aucune empathie pour eux. Il te suffit de poser tes yeux sur eux et c’est assez pour te mettre en rogne. Alors tu les regardes, dédaigneuse. Tu voudrais hurler Lucrecia. Tu voudrais leur dire à quel point tu les détestes, mais t’es trop lâche pour le faire. Alors tu ne fais que les fusiller de tes saphirs, t’espères qu’en les fixant méchamment ils pourraient un jour s’embraser et se réduire en cendres ; pendant que toi tu admirerais le spectacle.
Sauf que non.
Au contraire.
Non seulement ils sont encore là.
Mais en plus ils te regardent toi aussi.
Tous.
Chaque fois que tu pénètres dans une pièce c’est toujours pareil. Toutes ces œillades... tu ne sais pas si c'est à cause de l'endroit dans lequel tu travailles et sa sensualité inhérente... mais tu dégages ce charme naturel qui éveille la curiosité chez certains, la libido chez d'autres. C’est déjà plus que tu ne peux supporter, mais t’endures. Tu ne sais pas pourquoi, mais t’endures. Par fierté, parce que tu n’as pas d’autre choix ? Tu ne sais même pas.
Tu te regardes dans la glace et ce que tu vois te débecte. Pourtant t’es belle Lucrecia. Tu le sais ça ? C’est grâce à cela que t’avais ta place dans l’autre monde et celui-ci aussi. Bien sûr que tu le sais. Tu passes du temps devant ton reflet bien qu’il t’horripile, essayant de t’arranger un peu. Qui sait, avec un peu de chance tu te détesteras moins qu’hier. Croisons les doigts.
Et t’es méprisante. C’est d’ailleurs la première chose que les gens constatent. Tu fais semblant avec les clients parce que tu ne veux pas finir à la rue… mais ton petit jeu ne dure pas très longtemps. Parce qu’en plus tu ne sais pas faire illusion ; on finit toujours par te percer à jour. Mais ça plait à certains… alors tu continues pour eux. Ça remplit tes poches, pourquoi tu t’arrêterais après tout ?
Mais Lucrecia…
Tu sais, ça n’a pas toujours été comme ça.
Cette idée que tu ne vaux rien et les autres moins que rien.
Ça n’a pas toujours été comme ça.
Mais tu ne t’en souviens plus.
Parce que la seule voix que t’entends dans ta tête.
C’est la tienne.
Et tu sais ce qu’elle te dit.
« Je te déteste ».
« Tu ne vaux rien ».
« Crève ».
Alors pourquoi t’es là ? Pourquoi t’es encore en vie ? Même mourir… t’as pas réussi à le faire ? Si tu te hais autant alors pourquoi tu continues ? Tu le sais ça. Tu l’entends parfois. Ce faible écho dans ta tête. Il apparait parfois, puis disparait aussitôt, lorsque ta propre voix se superpose à lui. Mais tu te raccroches à lui. Tu te raccroches à ces mots.
« Je t’aime… Lucrecia. »
Si quelqu’un est capable de te le dire, alors ça doit valoir le coup de continuer à avancer. Pas vrai ?
AVIS SUR LES BRAVE HEARTS T'aimes pas.
AVIS SUR LES HOLY CROWNS T'aimes pas.
AVIS SUR LES MASTER PIECES T'aimes pas non plus.
AVIS SUR LES DARK SHADOWS Toujours le même refrain.
En quelle année et où a t-il grandi ?
Née en Italie, à Turin, en 1992. Ses parents divorcèrent peu après sa naissance alors elle grandit entre l’Angleterre et sa terre natale. Rien de particulier dans sa jeunesse à part l’obsession que sa mère avait pour faire d’elle une « star » de la mode. Lucrecia n’avait jamais voulu devenir mannequin, mais devant l’insistance de sa génitrice, elle se plongea corps et âme dans une carrière dans le mannequinat après avoir terminé ses études.
Un souvenir marquant de sa vie d’avant ?
La veille de sa mort, le jour de son anniversaire. Le jour où sa mère lui a avoué qu’elle ne l’avait jamais désirée et qu’elle l’avait exploitée pour profiter de sa célébrité et ses revenus.
Comment est-il mort ?
Étranglée dans le studio d’un photographe qu’elle admirait et dont elle était tombée amoureuse.
Comment a-t-il réagi à son arrivée ?
Choc énorme, elle a erré pendant quelques mois difficiles pendant lesquels elle fit tout ce qui était en son pouvoir pour survivre. Elle fut recueillie au moulin après un concours de circonstances.
Quelle est sa plus grande peur ?
D’aimer sans l’être en retour. Elle déteste et s’arrange d’être détestée par tout le monde pour éviter le risque.
Son objectif à Wonderland ?
Qu’on lui foute la paix.SECRET INAVOUABLE- Spoiler:
Le jour où elle déclara sa flamme fut également le jour où elle fut assassinée. Par le photographe qu’elle adulait. Pendant que ses mains oppressaient sa gorge, il répétait sans cesse qu’il la détestait, qu’elle ne valait rien et qu’il fallait qu’elle crève. Depuis, ces mots résonnent sans cesse dans sa tête. Si bien qu’elle-même a fini par y croire. Mais si elle ne vaut rien… alors les autres non plus. Non contente de haïr les autres, elle se hait également elle-même.
Tu ne sais pas si t’arriveras à t’habituer un jour.
Sans doute que non.
T’es là pourtant.
Tu ne sais toujours pas pourquoi.
Mais t’es là.
Et maintenant ? C’est quoi le plan ? Il y a encore quelques mois, tu te réveillais la boule au ventre. Tombée dans un volcan, corps calciné par ce magma d’émotions que tu ne comprends pas. Peur, colère, haine. Insupportable avec ceux que tu côtoies tous les jours. Aujourd’hui encore tu te demandes comment t’as fait pour survivre, comment t’as fait pour en arriver là. La réponse est simple : tu t’es endurcie ma belle.
T’as vu ce grand brun qui se pavane comme un lion dans sa savane. T’as entendu ses mots : « bouge-toi le cul ou tu vas finir à la rue » ; ce n’était peut-être pas exactement ce qu’il avait dit… mais tu l’as interprété comme ça.
Et tu t’es posé cette question Lucrecia ? Comment il fait lui ? Parader dans le moulin avec sa vanité collée au visage, malgré le métier qu’il exerce. Et puis t’as compris : il reconnaît sa propre valeur. Peut-être qu’il la surestime… mais il semble habité par la conviction qu’il a sa place dans ce monde et qu’il s’en contente. Mieux, il a l’air fier.
Mais toi, t’es pas pareille. Toi tu détestes qui tu es et les autres encore plus. C’est plus fort que toi, l’humain et sa nature… rien que d’y penser, ça te donne envie de vomir. Alors t’as l’air arrogante, suffisante et bien évidemment, tu es méprisante. Mais t’as décidé une chose : que t’allais t’en sortir. Alors t’as arrangé ton joli minois, tes cheveux, un peu de maquillage sur les yeux et t’as commencé à sortir le grand jeu.
Et t’as créé un réseau. Une clientèle fidèle d’habitués. Homme, femme, aucune différence, aucune préférence… la finalité est toujours la même. Mais t’as ces moments parfois… ces instants de félicité avec eux. Tu offres ton corps avec dédain, mais ils te le rendent bien. Parce qu’il y a une chose à laquelle tu ne t’attendais pas : tu es aimée Lucrecia.
Malgré ton caractère imbuvable, malgré tes frasques. T’insultes la terre entière dans ta tête ; priant pour que l'infamie reste bloquée dans ta gorge, tu fais vivre un cauchemar à tout le monde. Mais tu dégages ce truc. Ce charme naturel qui fait que tu ne passes jamais inaperçu. Cette beauté furieuse et silencieuse qui attire les autres ; bien aidée par la volupté inhérente à ton lieu de travail... mais quand bien même, c'est là, encore là.
Toujours.
Et t’as beau dire.
T’as beau penser que c’est une putain de malédiction.
Au final… ce n’est pas si mal.
Parce que tu gagnes ta vie comme ça maintenant. Ça doit faire quoi ? Plus d’un an que t’es là, au moulin ? Deux ans que tu es à Wonderland. Pays de merveilles… ça te fait bien rire. L’émerveillement semble être parti en vacances loin d’ici. Toi tout ce que tu vois, c’est l’enfer. L’enfer c’est les autres, c’est toi.
Pourtant… t’as cet espoir fou. Incapable de savoir si c’est une juste chimère ou pas, mais il est là. Cet optimisme latent en toi. Parce qu’il y a aussi du bon, chez toi, chez les autres, dans ce monde.
Tout n’est pas tout noir ou tout blanc, certainement pas tout gris.
C’est des couleurs trop vives pour toi ; tu ne vois pas encore les nuances.
Mais tu sais qu’elles sont là.
T’y crois. Et c’est pour ça que t’avances encore. Pas à pas.
Parce que t’as pas rendu les armes Lucrecia.
Pas encore.
Pas cette fois.
Tu ne sais pas pourquoi tu es ici. Tu ne sais pas ce que tu dois y faire, ce que l’univers a réservé pour toi. Il s’en fiche probablement de ta petite personne, mais t’avances. Parce que t’as décidé que tu ne partiras pas tant que tu n’auras pas trouvé ce pourquoi.
Pourquoi t’es en vie.
Pourquoi t’es là.
Pourquoi t’es prête à tout pour vivre le lendemain.
Même si tu dois avoir recours aux pires bassesses pour ça.
Alors, accroche-toi Lucrecia.
Parce que personne n’aura pitié de toi, personne ne t’aidera.
C’est toi contre le monde.
Et t’as décidé que tu ne courberas plus jamais l’échine.
Et tant pis si ça doit mener à ta perte.
Accroche-toi.