Bubble était partie sur un coup de tête au cirque, mais cela faisait une semaine qu'elle s'entretenait avec Edward, le directeur du cirque. Elle lui avait posé quelques questions, et surtout, elle lui avait demandé s'il lui était possible de rejoindre la troupe, et d'utiliser son pouvoir pour proposer des spectacles parmi eux. Sa dispute avec sa soeur l'avait très rapidement décidé, et en une soirée, elle s'était enfuie à Partout, où elle avait passé la nuit là bas, après s'être amusée avec quelques enfants qui avaient été intrigués par ses bulles. Le lendemain, elle avait marché jusqu'au cirque avec sa valise pour se rendre dans son nouveau chez elle. Myst lui avait fait visité, et ils avaient l'air de s'entendre assez bien, pour le moment. Mais rien ne montrait que leur relations se détériorerait.
Myst lui avait fait visité le modeste chapiteau, où pratiquement tous les employés vivaient en communauté. Ce midi là, sa visite avait été plutôt calme, parfois un peu décevante, surtout quand elle avait découvert les chambres ... Mais aussi très impressionnante quand on lui raconta l'ancienne vie dans le cirque. Mais maintenant, on passait à une étape un peu plus décisive, et surtout amusante : Les bubulles !
C'était dans la même journée, en début d'après-midi. Bubble avait prévenu Mr. Hyde par lettre la veille, et ils devaient se rencontrer sous le chapiteau, dans les gradins. Alors la jeune femme était assise sur un des sièges, son chapeau encore sur sa tête, la distinguant facilement des autres personnes qui pouvaient être installées non loin, qu'ils soient des artistes, ou des techniciens.
Elle tentait de le cacher, mais Bubble n'en restait pas moins stressée. Pourtant, il n'y avait pas forcément tant de raison ... Elle n'avait pas à douter d'elle. Mais on devait bien l'admettre, la situation aurait été stressante pour beaucoup de personnes. C'est un mélange de peur de l'échec, mais de hâte d'une nouvelle vie. Elle était assise, les jambes collées l'une contre l'autre, et le stress lui faisait bouger ses jambes, comme si elle faisait sauter un enfant sur ses genoux, mais ... sans l'enfant sur ses genoux ...
Quand elle se rendit compte de ces gestes, elle regarda ses jambes, et rigola presque, un peu honteuse d'elle même d'être aussi stressée. Elle croisa alors les jambes, et se détendit en respirant doucement, et en expirant lentement. Voilà, quelques petites respirations façon méditation, et le stress s'était envolé, comme une bulle de savon dans les cieux. Elle avait son sourire aux lèvres, et maîtrisait parfaitement son impatience, son stress qu'elle cachait à présent à merveilles.