C’était une autre de ces journées
Ou la douceur du printemps vient embaumé
Les étalages et les tasses éparpillées
Le bruit familier de la cloche qui vient teinter
Nos mains empêtrée de milles objets
Qu’on tente vainement de ne pas faire tomber
Et ton allure qui dans l’allée apparait
Les jolies boucles qui sur tes épaules viennent tomber
On se surprend de ta douceur, de ta beauté
Nous fait maladroit échoué quelques objets

« Bon-..Bonjour je suis à vous tout de suite ! »

Et le fracas de porcelaine qui nous grimacer
Quel empoté on fait.
On rigole un peu mal à l’aise gêné.
Notre regard étrangement happé
Par ce carnet.
Notre regard qui carresse les jolies lettres encrées
Sourire beau, doux, volupté
De lire le nom de celui qui notre cœur a volé.

« Votre calligraphie est superbe, vous rappelez une amie. »

Charline et ses beaux cheveux bleutés
Les myriades de lettres que vous n’arrêtiez pas de vous envoyer.

« C’est moi en effet, enfin nous sommes deux Monsieur Karoll mais je doute que vous veniez voir mon grand-père, surtout si c’est…la plus belle des sorcières qui vous envoie. »

On dépose le carton de porcelaine cassée
Il n’y a de toute façon plus rien a sauver
Sourire doux et léger qu’on vient t’accorder

« Vous pouvez m’appeler Charles. Et vous êtes ? Puis-je vous proposer un peu de thé ? »

On vient t’inviter
A nous suivre jusqu’au comptoir, tabouret tiré
On te laisse t’installer

« Enfin j’ai du café si vous préférez ? »

On attends naturellement tes mots calligraphiés
Sourire léger, on ne vient pas te juger jamais
On ne cherche pas même la raison de cet effet
Les âmes sont comme elles sont pas vrai.

EPSILON

« Marion, enchanté, très joli prénom. Et pour le café c’est comme si c’était fait »

Mots entre nos lèvres délivrées
Sourire doux, posé, rosé
Tendresse dans notre timbre un brin mal assuré
Mais on veut bien faire, te mettre à l’aise tu sais
Nos doigts pour une tasse attraper,
Café préparé, dans la tasse glissé,
Viens nous même nous en abreuver
On lit les mots calligraphier

« Toute indiqué c’est peut-être me faire un peu trop d’éloge, mais disons que ma famille autant que moi avons une curiosité amoureuse des Alice. »

Cela en faisait un résumé
Curiosité, amour devenu secret
Car chez les rouges, les Alice ne sont pas apprécié
Pas autant quelles le devraient
On a aimé un Alice, qui nous a brisé
Mais on continue d’en être fasciné.

« Ma famille écrit des carnets, un pour chaque Alice qu’on rencontre, c’est une tradition, alors il y a certaine chose que je sais. »

De la place rapidement aménagé
Sort du papier, stylo pour noter.

« Savez-vous que c’est la Mort qui vous a amené ici Marion ? Ce monde c’est comme une seconde chance si on y voit le coté poétique. Et si vous me disiez ce que vous savez, que je puisse vous donner quelques petites clés ? »

On s’en voudrait de t choquer
Sur des choses qu’on pense que tu sais
Alors que tu l’ignorais.

EPSILON