L’atmosphère semble se tempérer pourtant l’orage gronde en Juliette, si bien que tu ne cessais de garder un œil sur elle le temps que soit amené Haunting. Que pourrait-elle faire sous une colère aussi menaçante ? Tu l’avais rarement vu éprise d’autant de haine, en si peu de temps. D’une simple blessure sur l’un des siens, se risquerait-elle à laisser se répandre le feu de sa haine ? Un regard sur l’Alice, une caresse sur son front pour dégager ses yeux – véritable miniature de ta Reine tu te demandes si elle partageait aussi son caractère.

Lorsqu’arrive le prisonnier tu fais particulièrement attention à Andy – victime des complots politiques qui s’immiscent pour régir sa vie, ses devoirs. Tu n’espérais pas qu’elle se satisfasse d’une situation pareille, mais qu’elle s’en accommode, tout du moins. Si seulement. Toujours trop sérieux Ernest tu écoutes les paroles mesurées de cet homme qui goûte à nouveau à la liberté, ne comprenant pas les sous-entendus qui ne te concernent pas ; et que c’est déplaisant. Les relations sont terriblement complexes, d’un point de vue extérieur…

Tu aurais presque voulu t’approcher du chasseur pour surveiller son état mais, à chaque chose son temps.

Transportez mademoiselle à sa chambre. Dans cet état ce n’est même pas la peine de vouloir lui parler. Et si ma Reine l’autorise, faîtes venir un médecin pour Elias.

Avais-tu lancé à un garde encore vivant, lui laissant le soin de porter votre invitée inconsciente. Sans attendre de voir vos ennemis disparaitre dans l’horizon tu te permets d’accompagner votre captive après t’être très légèrement incliné en direction de Juliette. Politesse et hiérarchie obligent.