Né dans la fin des années 1960, il a grandit à Londres et y a vécu toute sa vie.

Les yeux dans les yeux ils se regardent et les émotions se succèdent, se mélangent et dansent dans un ballet chaotique ─ amour, haine, passion, incompréhension, trahison
la respiration saccadée le cœur qui bat à tout rompre les pensées qui s'emmêlent son regard fixé dans le sien les éclats froids et les stries mortelles du canon pointés sur lui
et ces derniers mots qui le blessent comme l'ogive qui impose à son cœur de s'arrêter

De plusieurs balles dans le corps, l'une d'elle l'a atteint en plein cœur
(car à chercher là où on ne devrait pas
on finit toujours par s'en mordre les doigts
ou par en perdre la vie)

Pauvre homme déboussolé, il a erré, erré, espérant combler ce vide qu'il sait si important et qui le déchire, le ronge et le plonge peu à peu dans la folie
et les années passent et la folie le ronge, le ronge, le ronge
le vide se creuse, dévore ses souvenirs puis son être entier
et la folie des erreurs perdues à jamais qui supplante tout le reste
la rédemption déjà loin qu'on (s')oublie déjà
des cendres du pécheur naît le chasseur

La trahison est le cauchemar hantant nos nuit
être trahi ou trahir, peu importe
et la trahir elle, involontairement ou non, ah ! voilà bien un péché que même la mort ne saurait pardonner

Servir sa reine et retrouver Peau d'Âne, celle qu'il traque depuis bien trop longtemps maintenant sans jamais avoir pu mettre la main dessus
(il a promis de la ramener alors il le fera
peu importe le temps que ça lui prend)

Il a protégé une criminelle dont il est tombé amoureux en la faisant passer pour morte alors qu’il était censé l’arrêter.


— Né à Londres dans une famille modeste mais aimante, il est le cadet de deux enfants. Il grandit sans trop d’histoires et s’épanouit dans sa famille et dans son environnement.
— C'est la tête plein d'idéaux, de rêves enfantins et d'une noble envie de justice qu'il entre dans la police, rêve d'enfance que rien au monde ne lui fera regretter ; il se rend cependant bien vite compte de la corruption et des problèmes au sein de son corps de métier, mais préfère fermer les yeux et faire comme si rien ne se passait : parce qu'après tout, à lui tout seul, il ne pourra jamais rien changer
(et l'espoir aussi que tout finira par s'améliorer de soi-même
ah, qu'il est plus doux de s'enfermer dans cette touchante mais pourtant si (des)agréable naïveté
car à être passif on assure sa survie dans un tel monde)
— C’est lui et son équipe qui sont chargés de retrouver la fille d’un riche homme qui a fugué, sans chercher à savoir le pourquoi du comment de sa fuite : ils parviennent à la retrouver au bout de deux semaines et à la ramener chez elle
(aveugle au mal qu'il lui fait
aveugle à la folie de son acte
lui pensant bien faire semant déjà les graines de sa propre aliénation
sans le savoir il vient de la tuer)
C’est pendant cette traque qu’il rencontre une femme avec qui il sympathise très vite.
— Il finit par tomber amoureux de cette femme sans savoir de qui il s'agit, jusqu'au jour où il se doit de l'arrêter ; mais il l'aime, cette femme, il l'aime comme il n'a jamais aimé quelqu'un, alors son cœur et sa raison se déchirent dans une guerre sans merci où le cœur finira par l'emporter après une bataille acharnée
et dans une trahison sans nom il protège l'être aimé et fait croire à sa mort auprès de tous
(dans les brumes de l'horizon elle s'évanouit sans laisser de trace)
— Cette décision le ronge : heureux d'avoir pu sauver l'amour de sa vie, mais constante impression d'avoir trahi son équipe, ses principes et la confiance qu'on lui portait. Alors peu à peu, entre remord, culpabilité et étrange bonheur malsain, il sombre peu à peu, ne devenant plus que l'ombre de lui même, faisant tout pour cacher ce lourd secret qui causera à terme sa perte : et c'est peut-être ça, finalement, qui l'effraie le plus
peut-être que finalement il a peur de se perdre définitivement
(le chemin qu'il emprunte le jette en enfer)
mais il ne peut s'empêcher de vouloir la retrouver malgré tout, alors il fouille, il fouille encore, s'enfonce dans la déchéance et dans le vice pour la retrouver, au moins une dernière fois
(peut-être cherche-t-il à se rassurer
peut-être cherche-t-il à se persuader qu'il a fait le bon choix
qu'il a sauvé une bonne personne)
— Et arrive le moment où le poids des secrets s'écroule sur nous, arrive le temps où il faut payer pour ses actes
(et c'est en nuances d'ironie que le Destin décide de le châtier)
elle se tiens face à lui et en remerciement a sorti son arme ─ le doigt presse la détente, les balles le transpercent avant même que les étuis ne tombent au sol dans un léger tintement sinistre
sont les derniers mots qu'il entendra avant que ses sens ne se fassent emporter par l'ombre de la mort.
— C'est perdu et déboussolé qu'il arrive en Wonderland ; il ne sait plus comment il est venu dans le Sud aride, ni pourquoi, mais qu'importe, car peu à peu les pétales de sa mémoire sont emportées par le vent de l'oubli avant de finalement faner pour laisser germer une fleur nouvelle ─ et en fin de compte ce n'est plus si important
on s'épanouit dans cette absence qu'on ne ressent pas (plus)
(s'oublier pour devenir un autre
peut-être n'a-t-il jamais vraiment cherché à se retrouver)
et dans sa folie prête allégeance à la Reine des lieux et de ses désirs naissent des ordres qu'il convient d'exécuter dans les plus brefs délais.