L'as de trèfle qui pique mon cœur ★★★★★

Alastor est l'ennemi qu'on devait observer et faire tomber. Alastor est celui qu'on ne devait sous aucun prétexte aimer et admirer. Pourtant, Judas n'a jamais aussi bien porté son nom qu'avec toi, Alastor. Figure ô combien impressionnante, ô combien déstabilisante. Tu as fait naître en lui cette envie de lutte contre l’absurde, cet instinct destructeur pourtant au quotidien muselé. Comme une main tendue pour mieux embrasser l'apocalypse. Et tu l'as placé dans un rôle unique qui ne l'a que déstabiliser davantage. Alastor devenu désormais une obsession. On t'aime comme on te déteste. On veut t'étreindre et t'étrangler à la fois. Une drogue qui n'a pas de nom, mais dont on est la première victime. Pourtant, on meurt chaque jour un peu plus de te trahir, sans pour autant avec le cran de choisir. Et il a peur, Judas, de faire un choix. La dernière fois qu'on s'est donné à quelqu'un on est mort, tu vois.

Mon amour couleur trahison ★★★★

Il n'est que reconnaissance pour toi. Sauveur est un titre que tu peux porter sans rougir parce que c'est toi qui lui as donné un but, un cadre, dans le néant qu'était sa seconde vie. De l'affection, pour toi, il en a. Du respect, plus encore. S'il n'abordait pas la vie sous Wonderland avec joie, il ne la vomissait plus pour autant, grâce à toi. Et quand tu as donné la mission d'aller devenir l'oiseau chuchoteur d'Halloween City, il y est allé. Sa façon de payer sa dette, de te rembourser. Toujours fidèle, mais les années ont rendu flou son allégeance et les fissures d'Alastor le font douter. Il ne peut nier t'aimer, mais il ne peut nier aimer Alastor non plus. Pris entre deux feux, et il sait très bien qu'aucun de vous deux ne lui pardonnera cette faiblesse du cœur que vous n'avez pas. Il te regarde de loin, se convainc d'être un pion. Il voudrait éteindre son propre don pour ne jamais à avoir la vérité en face. Tellement lâche qu'il a fini par se convaincre que ton manque de mot et ton éclat solaire ne lui permettrait pas d'avoir une place à côté de toi. Alors il tourne des talons, Judas. Il hésite. Encore. Toujours. À mi-chemin que ce soit de toi ou d'Alastor. Encore. Toujours. Jusqu'à ce que ça se brise entre vous.

Guide et quiétude ★★★

Tu es le premier qu'on a croisé. Notre Guide, notre introduction à ce monde loufoque et ô combien déroutant. Tu as été autant le bourreau que le tutoriel patient. Il a une certaine affection pour toi, Judas. Il admire ta tour et t'envie son calme. Il voit dans ton quotidien une vie qu'il aurait aimé vivre. Il te rend parfois visite, quand le bruit le fatigue, quand le conflit entre Alastor et Theodosius le déchire. Toi qui es le fils du Temps, il vient pourtant chez toi pour le mettre sur pause. Quelques minutes, quelques heures, parfois une nuit entière. Le côté rassurant de se dire qu'on pourra toujours venir fuir tel un lapin dans son terrier.

L'amie qu'on fuit ★★

Tu nous as accueillies dans les débuts. Ta boutique, autant un bazar qu'un lieu dans lequel on a apprécié se détendre de trop nombreuses fois. Si on n'a jamais été honnête concernant l'amitié qu'on te porte, on ne t'en a pas moins considéré comme une personne d'importance. Pourtant, le Temps a fait son œuvre. Entre la mission de Theodosius et nos trahisons ont en est venu à te fuir, Violine. Non pas qu'on ne t'aime plus, juste qu'on craint ton don et l'usage que tu pourrais en faire. Wonderland ne nous a pas rendus aussi coloré que toi, Violine. On est gris. On est sale. On ne veut plus te faire confiance, car ce serait un trop gros risque à prendre. Alors on a lâchement pris nos distances, pourtant, on regrette parfois ta petite boutique et ce fameux fauteuil sur lequel on s'est posé la première fois.

Cœur brisés, vengeances faciles ★★★★

On s'est aimés. Du moins, c'est ce qu'il croit, c'est ce qu'il a eu la naïveté de penser. Si belle, si joueuse, un cocktail explosif auquel il a voulu goûté. Une erreur de jeunesse, mais malgré toi un foyer bienvenu. Tes bras le seul endroit où il s'autorisait à souffler. Ta chaleur le seul luxe qu'il acceptait de se payer. Il a été amoureux. Il croit. Il ne te l'a jamais dit. Il ne se l'est jamais dit. C'est quand, du jour au lendemain, tu t'es faites fantôme qu'il a compris que tout ça n'était pas qu'un simple jeu mêlé de gourmandise. Il y avait plus. Il n'y a plus rien. Et il te déteste pour ça. Blessé dans sa fierté, blessé dans tout le reste. Lui le traître trahi, c'est quelque chose qu'il ne supporte pas, Judas. Alors il est encore plus dur, plus exigeant, plus intransigeant avec toi. Ne pardonne pas le moindre de tes faux pas. Les vengeances mesquines pour les larmes qu'il n'a jamais eues le courage de verser. Et quand on cède à ton corps, c'est pour te dominer, se montrer fort, te faire comprendre tout ce que tu rates, tout ce que tu n'auras pas de lui. Parce que c'est toi qui nous a jeté la première et qu'il est rancunier, Judas. Si rancunier.

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