On ne parviens plus à se rappeler Mais on sait que tu nous a manquer On sait que ne pas te voir a été compliqué Autant que croiser Ton regard vient nous rappeler L’erreur qu’on a fait Le mal qu’on a engendré Plus jamais on n’oserait On veut te protéger Alors qu’on est celui qui t’as écorché A ébranlé une part de ta pureté De notre saleté On sourit quand au loin on te voit patienter, Pour toi on s’est déplacé Et toujours on le ferait
« Milo ! »
Ton enjoué Cela nous fait si plaisir d’être à nouveau à tes cotés Regrette de ne pas vivre à coté Nos bras d’un cadeau pour toi chargé Notre main furtive vient tes cheveux ébouriffés, Main vite rangée Par qu’on ne veut pas sur ton espace empiété
« Cela fait si longtemps, tes cheveux ont poussé non ? »
On ne peut s’empêcher Ce sourire sincère d’arborer Envie suicidaire envolée Il est une aube de clarté Dans cette journée
« J’ai hâte que tu me raconte tes dernières épopées, rien de trop grave j’espère. »
Un rire entre nos lèvres rosées On est un peu inquiet Parce qu’on s’en voudrait Que quelque chose puisse t’arriver
Milo de sa lumière, doit attirer les oiseaux, les papillons. Milo de sa douceur, recueille ceux aux ailes brisées, aux antennes tordues. Milo de sa gentillesse, offre ses plumes pour les réparer, se donne pour les guérir.
C'est ainsi, Charles, qu'on a failli s'éclater tous les deux en plein vol. On a jamais rien pensé de mal, on a jamais voulu cette douleur.
Et quand nos yeux se croisent, il y a une explosion de joie. Ça fait longtemps qu'on ne s'était pas vus hein ? Mais il y a cette étincelle, là au dedans, on sent bien qu'elle est là.
La culpabilité.
Oh comme on aimerait l'arracher, la réduire à néant et vraiment t'aider à avancer Charles, toi plus que quiconque le mérite.
Sourire enfantin quand la main se perd dans les cheveux. Mais Milo n'est pas homme (garçon) à s'encombrer des espaces vitaux des autres. Ses bras entourent le cou de son ami et ses lèvres claquent un baiser sonore sur sa joue.
- Chaaaarles ! Ça fait au moins mille ans qu'on s'est pas vus ! Rire clochette qui résonne, une main parmi les mèches bleues. Oui ! Ils me tombent même dans les yeux. Tu veux pas me les couper ?
Voir ton sourire en réponse, c'est plus beau que le soleil qui brille, c'est plus chaud que les flammes qu'on produit. C'est beau, tu es beau Charles.
- Il m'arrive que des aventures en toute sécurité tu sais bien ! Et toi ? C'est quoi dans tes mains ? Ça va toi ? T'as fait quoi ?
Mille et une questions interminables qui tombent et tombent les unes après les autres, feu follet si heureux de te voir.
Reniflement, Milo cherche dans ses poches le paquet de mouchoirs qui s'y cacher perpétuellement. Laurie un peu stressé.e hier soir, on a rattrapé le rhume qu'on avait réussi à perdre.
Tes bras autour de notre cou enroulé T’es bien un des rare de qui on peut l’accepter Pour qui on peut l’encaisser Nous que le contact vient terroriser Avec toi tout semble être simplicité Un baiser sur notre joue déposé Eclat d’une enivrante simplicité Pour toi on oublierai les cauchemars du passé On pourrait se forcer à ne plus s’entailler Juste pour à jamais Ton sourire conserver.
« Donne moi des ciseaux et je te fais ça en deux trois mouvements, disparition du rideau »
Un rire entre nos lèvres rosées Sourire tendre esquissé Tu nous a manqué T’es comme une bouffée d’air frais Dans les angoisses qu’on ne pensait jamais pouvoir réchapper
« Un cadeau pour toi, j’allais pas venir les mains vide après tout ce temps »
C’était rien de fou tu sais Mais on espérait que tu aimerais Des baskets stylisés De ce bleu pétard qui tes cheveux sied Un sourire amusé Alors qu’on te tends le paquet
« J’ai fait quelques rencontres je t’avoue un peu incongru il faudra que je te raconte tout ça. »
On en a des choses à te raconter De nouvelles histoire à te conter On garderait peut-etre quelques secrets De nos phases de péchés Te regarde chercher, ton nez prêt à couler Un mouchoir propre qu’on vient te proposer
« Tu fais une allergie ? »
On vient à s’inquiéter De ton état de santé Parce qu’on veut te protéger Parce que t’as une place que personne n’aura jamais, Pose notre main sur ton front sous les mèches bleuté
On te sait tout cassé Charles, on te sait écorché, malmené. Au fond, on a voulu réparer, on a aggravé.
Mais maintenant, ça va ? Regard en coin, Milo s'assure, connaît son ami, et son sourire doux lui réchauffe le coeur. Et dans la poitrine du magicien, ça s'agite, ça pétille, des étincelles en folie quand on te voit simplement heureux.
Souffle sur ses mèches azures en rigolant. Et se retourne vivement en entendant parler de cadeau. Il a les joues rosées par l'excitation et la surprise. Aux travers des cheveux te voir rire et finalement, le plus beau présent.
- Mais j'ai rien moi ! Rien du tout, zut alors ... on ira acheter des chocolats si tu veux ... ou du thé. Tu aimes le thé toi hein ?
Et les yeux qui s'écarquillent devant le paquet, s'extasie devant les chaussures. Il les aurait bien essayé sur le moment même mais l'endroit s'y prête peu. Alors il trépigne de joie et à nouveau, tendrement au coin des lèvres, dépose un baiser. Merci.
Milo sourit alors que la main de Charles vient effleurer son front sous ses cheveux trop longs. Il secoue la tête et hausse les épaules, sa boite de chaussures serrée contre lui.
- Non, on a allumé les lampadaires avec Laurie ... et iel était stressé.e, fin plus que d'habitude. Mais ça va tu sais.
Sourire triste parce que ça nous déchire au dedans, Laurie écorché.e comme ça. Grande inspiration.
- Mais c'est pas le sujet. C'est qui tes rencontres ? Ils sont gentils ? Je vais leur faire passer un questionnaire et s'ils sont méchants, je les rôtis !
Les cornes du diable avec la main et les flammes qui s'allument au bout des doigts comme des briquets. Milo rit.
- Viens, on va boire un chocolat chaud, c'est moi qui paye !
Sourire sur nos lèvres esquissé On veut pas de présent tu sais Ton sourire suffit à nous combler
« Tu n’as rien besoin de m’offrir, ça me fait plaisir ! »
Notre tête qu’on vient hocher Quand tu nous demande si on aime le thé On est heureux de voir que ça te plait On avait peur de s’être trompé C’est agréable de te voir trépigner C’est comme un petit soleil d’été Tu illumine notre journée Un baiser que tu viens déposer Teinte nos joues d’un léger rosé On t’écoute parler Nous expliquer Laurie pas vrai Ça nous inquiète tu sais Mais on veut pas te froisser
« Il lui est arrivé quelque chose pour être plus stressé ? »
On demande mais c’est peut-être indiscret On veut croire que ça va aller Que tu vas bien aller C’est tout ce qu’on peut souhaiter Rire sur nos lèvres légers Quand tu réoriente le sujet.
« J’ai retrouvé des carnets à ma mère, des vieux carnets, où elle écrivait des lettres qu’elle n’envoyait jamais à un certain Charles, enfin Charline. J’ai fait sa connaissance, elle est d’une douceur tu l’adorerais. Et puis une fleuriste du nom de Rose, et… »
Et puis lui aussi il y avait.
« et puis je ne sais plus si je t’avais parlé d’Aliocha ? »
On rit au feu que tu viens allumer Viens te pincer gentiment le nez.
« Ils ne sont pas méchant promis juré. Et pour le chocolat c’est ok seulement si tu me laisses payer les en cas à coté ! »
Et on te laisse nous emporter Comme le vent les nuits d’été.
Glisse sa main dans celle de Charles pour le tirer à sa suite dans les rues de Neverland. Il faut bien choisir l'endroit où l'on va si on veut que les chocolats chauds soient de qualité.
Il a quelques sous en poche Milo, il les a gagnés en jonglant sur la place de Christmas Town. C'est peu mais bien assez pour offrir à son ami un joli goûter.
Milo hausse les épaules, une moue sur le visage. Laurie est de ces êtres lunatiques que le monde a brisé. Alors des fois, sans qu'on sache vraiment pourquoi, un peu de rancœur, de désespoir s'échappe et tout s'emballe.
- Non ... c'est juste Laurie tu sais. Ça arrive. C'est pas grave.
Et Milo sait qu'avec lui, Laurie va mieux, Laurie se contient.
Silence et on continue. Tout ouïe pour Charles. Les lettres, Charline, Rose et ... Aliocha. Plisse les yeux. Lui, tu ne l'as pas dit pareil que les autres. Et il a un joli prénom en plus.
Il secoue la tête pour libérer son nez.
- Non tu m'en as pas parlé mais t'as intérêt à le faire ! Et des lettres aussi ... c'est fou. Charles est devenu Charline ? C'est une potion genderbend ? Et la fleuriste, elle sent bon ?
Grande respiration, trop de questions.
- Ok pour les en-cas. Mais dis moi tout sur tout. Mais surtout sur Aliocha.
Sourire canaille alors qu'on repère enfin un joli café. Milo tire une chaise en terrasse et s'y installe. Il invite Charles à faire de même.
Sourire sur nos lèvres étiré De sentir ta main contre la notre se glisser Nous laisse entrainer Rire échappé On se retient d’exprimer qu’on est inquiet Que même si on sait Que tu veux l’aider On n’aime pas qu’il puisse t’impacter Mais qui est-on pour juger On est celui qui t’a blessé Entaillé bien plus que Laurie ne le fera jamais.
« Ce n’est pas une potion, Charline est une réincarnation, ils oscillent entre une vie homme puis une vie femme, enfin si j’ai tout compris, j’espère avoir compris. »
Rire gêné On se demande ensuite ce qu’elle sentait Rose, et ses sourires discrets
« Aussi bon que sa boutique, j’en ai été bien trop bavard. Passe-tu du temps avec d’autre gens ? De nouveaux paysage ? Nouvelles rencontres ? »
Dis nous Milo avec qui tu as conversé Avec qui tu as chanté Fais nous encore rêver Enchante nous de tes syllables liées Alors qu’on entre dans le joli café Sourire enfant émerveillé L’odeur douce inspiré Glisse notre corps sur la chaise pantin articulé Regard sur le décor échoué Ta voix pour nous ramener.
« C’est adorable ce café, tu y viens souvent ? »
On pense, on ne sait pas par où commencer Il y a mille chose qu’on voudrait t’avouer Mais il y a des secrets qu’on ne peut laisser échapper Peur d’être juger, peur de perdre ton respect On est pas sur, non on sait, on est terrorisé Notre gorge qu’on vient racler.
« C’est un ami, avec qui j’ai été boire quelques verres certains soirs »
Dans des bordels, dans des bars, corps alcoolisé Un homme qu’on a vu s’épancher Qui nous a vu entre les draps exultés Un homme qu’on désire, désirait Un homme qu’un soir on a embrassé Un homme, non une sorcière, la plus belle on peut le jurer.
« On s’entends bien, je crois qu’on va se voir plus souvent. »
On veut, on voudrait.
« Il est apothicaire, c’est un magicien à sa manière, c’est une poésie. »
On sent encore cet éclat mentholé Qu’il nous a laissé
« Je te le présenterai à l’occasion si tu passe à Crims, il est très sympa. Mais toi, dis m’en plus sur ce qui se passe dans ta vie »
On ne veut pas monopoliser, On ne veut pas abuser On a peur de laisser échapper Les mots qu’on ne veut pas prononcer.