this is a place where i don't feel alone ★
et dans la maison du bonheur
je ne vois que toi.


Tu le suis septique.
Te levant main dans la main.
Jusqu’à ce qu’il la lâche.
Venant masquer tes yeux, Opal.
Mouvement de recul.
Il te souffle que c’est une surprise.
Et tu grinces des dents.

▬ Je n’aime pas ça.

Pourtant, tu te laisses entraîner.
Te concentrant une fois le portail fermé.
Tu sais où tu l’as ouvert.
Alors tu réfléchis à l’endroit où il te guide.
Dundee vous éloigne un peu des sources.
A l’écart et tu te demandes bien pourquoi.
Appréhension dans l’estomac.

La marche s’arrête.
Et tu te raidis, Opal.
Tu peux les ouvrir maintenant.
Ses mains se dégagent de tes yeux.
Tes paupières battent.
S’ouvrent pour observer cette demeure.
Bois sombre qui se fond dans le bosquet de sapin.

▬ Tu-

Prunelles cherchant les siennes une seconde.
Tu ne sais plus quoi dire.
La gorge qui s’assèche d’un seul coup.
Tu as mille et une questions.
Et à la fois, tu as déjà toutes les réponses.
Son sourire et son regard.
Tes yeux qui scrutent de nouveau.

Large terrasse en bois aussi.
Grandes fenêtres.
Et cette boîte aux lettres.
Avec vos deux noms dessus.
La risette vient fendre ton visage.
Illumine ton être, Opal.
Et un rire t’échappe.
Entre les larmes de joie qui roule.

Main qui se tend vers la porte d’entrée.
Cependant, tu n’oses pas bouger.
Trop sidérée par l’émotion.
Joie indescriptible.
Saupoudré de surprise.
Et cet amour, ô cet amour…
Cela fait beaucoup d’un seul coup.

Tu le regardes sans savoir quoi dire, Opal.
Venant sauter dans ses bras.
Te blottir contre lui.
Et murmurer « merci » contre son cou.
C’est comme si la tristesse et les doutes t'avaient quittés et qu’il ne restait que cet incommensurable bonheur.

this is a place where i don't feel alone ★
et dans la maison du bonheur
je ne vois que toi.


Ses bras qui se referment sur toi.
Ses lèvres sur ton front.
Son sourire.
Son regard.
Son amour.
Lui.

Cette maison.
Chez moi, chez toi, chez nous.
Mais c’est matériel tout ça.
N’est-ce pas, Opal ?
Risette un poil amusée à cette pensée.

Je n’avais pas besoin de tout cela.
Parce que seuls tes bras me suffisent.
Ainsi, je me sens chez moi n’importe où.
C’est la tête dans le creux de ton épaule.
Le squelette bercé contre toi.

Merci.
Parce qu’il faut tout de même le dire.
C’est la seule chose que tu réussi à formuler.
A souffler à l’image d’un secret.
Et il te dit de venir.
Il y a tant à te montrer.

Tu suis, Opal.
Une fois de plus, te laissant entraîner.
Passant la porte du paradis.
Intérieur en bois clair et blanc.
Plantes vertes ici et là.

Et ce sourire que tu pensais ne pas pouvoir devenir plus large s’étire, s’étire encore et encore.
Parce qu’il l’a construit comme vous.
Comme toi dans ses bras.
Noir à l’extérieur.
Blanc à l’intérieur.

Doigts qui effleurent les meubles.
Tu notifies les détails, Opal.
Le cœur qui bat la chamade.
Pièces après pièces.
Et enfin ta voix revient.

▬ Je- les mots me manque et c’est bien rare.

Léger rire.
Tu es époustouflée.
Et peut-être que tu n’as rien à dire, parce que ce n’est plus à toi de parler, Opal.

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et dans la maison du bonheur
je ne vois que toi.


Rires qui se lient.
Se mélangent.
A l’instar de vos doigts.
Et il t’entraîne à sa suite.
Te montre les détails que tu n’as point vu.
Ceux sur lesquels mettre l’emphase.
Qui confirment que cette maison c’est nous.
Et ce ne sont pas que les mots qui te manquent.
Parce que la surprise est trop grande, Opal.
La joie est bien trop immense.
Renversante et débordante.
À l’image d’un tsunami.

Tu le suis, le sourire trop large.
Le cœur battant trop fort.
T’émerveillant.
Avec cette sensation fort étrange.
Comme si le temps s’était suspendu.
Ce n’est pas une première, mais en général c’est mauvais signe.
Pas ici, pas maintenant.
Bien que tes sourcils se froncent face au bureau.
Regard qui cherche le sien.
Il est serein.
Toi non, Opal.

Peur de comprendre.
Pas l’envie de le lui rappeler.
La boule dans la gorge qui monte.
L’estomac serré lui aussi.
Parce que tu l’as sur le bord des lèvres.
Mais il te devance, Opal.
Comme bien souvent.
Lapin en retard, toujours.
Et là, il te coupe les pattes.
Le souffle aussi.
Il fait disparaître l’angoisse en deux phrases.

A nouveau, tu restes sans voix.
Le regardant les yeux écarquillés.
Même ton sourire a du mal.
Tant tu es devant le fait accompli.
Et comme si ce n’était pas clair, il en rajoute.
Il te pardonne et s’excuse.
Ton corps qui vient se presser contre le sien.
Il dit je t’aime comme tu es.
Et ça, personne ne te l’a jamais dit, Opal.
Tu relèves les yeux vers lui.
Il t’arrache un rire avec sa dernière remarque.

Tes doigts lâchent les siens.
Remontent le long de ses bras.
Viennent caresser sa peau.
Épouser ses traits.
Pour finir par se perdre dans ses boucles.
Et tu restes ainsi un instant, Opal.
Prunelles plantées dans les siennes.
Étincelle brillant d’amour.
Sourire doux.
Enfin, ta voix murmure.

▬ Alors c’est cela… le bonheur. Tu viens écraser ton nez dans son cou. Il a ce parfum… Et tu t’étire pour l’embrasser sur ses lèvres. Il a cette saveur… c’est cela d’être aimé. Je vois, je comprends. Risette en coin. J’aime ça. Et je t’aime toi.

D’un amour qui me dépasse.
Que je ne comprends que rarement.
Mais c’est bien cela qui me donne envie de tout avec seulement toi.
De danser, de rire à en pleurer.
De me perdre dans les draps.
De regarder le soleil se lever.
Et se coucher.
Avec qui, je veux passer l’éternité.

▬ Merci, pour ce lieu parfait, d’être toi, d’exister, de m’aimer et de me supporter. Merci pour tout, Dee.

Merci mille milliard de fois.
Et tes lèvres viennent retrouver les siennes.