Brave Hearts
Ils sont les membres de ta patrie. Certains sont des associés, d’autres des enfants, les plus rares, des intimes. Sans vouer un culte à ta reine écarlate, tu l’apprécies et la soutiens. Ton rôle est avant tout de diriger l’établissement que tu possèdes, restant relativement éloignée des intrigues politiques. Néanmoins, si en participant tu peux tirer ton épingle du jeu… tu n’hésiteras une seconde à t’investir davantage.

Holy Crowns
Tu n’as que peu de sympathie pour eux. Mais au fond ce n’est pas contre eux, tu es simplement trop occupé à t’occuper de tes enfants et ton établissement. Tu n’as pas de temps à perdre avec cette blancheur… bien que tu estimes qu’un jour ce blanc sera souillé de carmin. Comme une intuition.

Master Pieces
Tu t’en fiches. Ils ne sont que de passage et sortent de ton esprit aussi vite qu'ils y rentrent.

Dark Shadows
Des nuisances qui ont leur utilité, c’est ainsi que tu les décris. Un jour tu souhaiterais que ta reine les écrase comme des insectes, un autre tu te rappelles que malgré le danger qu’ils peuvent représenter, ils sont aussi utiles pour tes petites affaires. Ni noir, ni blanc, mais nuances de gris.

En quelle année et où a t-il grandi ?
Née à Milan en 1705 ; Anna-Henrietta est issue d’une noble famille de Lombardie. Mariée à une famille ducale répondant au nom de « Cesarini » alors qu’elle n’avait pas encore la vingtaine, elle tomba enceinte de jumeaux quelques mois après son mariage. Son époux, le duc, tomba malade pendant sa grossesse et succomba quelques semaines plus tard, laissant à la veuve un statut de duchesse, une fortune et deux merveilleux enfants : Pietro et Sylvia-Anna. Ne sachant que faire de cette fortune et recherchant le frisson, la duchesse mena une double vie, entre noblesse et infamie, achetant une maison close dont elle devint la maquerelle et qu’elle dirigea d’une poigne de fer.

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Un souvenir marquant de sa vie d’avant ?
La naissance de ses jumeaux.

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Comment est-il mort ?
Empoisonnée par sa progéniture, représailles de sa tendre cruauté envers elle.

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Comment a-t-il réagi à son arrivée ?
De la panique et du déni dans un premier temps, elle pensait avoir été envoyé en enfer ; elle se rendit vite compte que non seulement elle avait tort, mais qu’en plus de cela, elle pourrait tirer son épingle du jeu dans cette nouvelle vie qui lui a été offerte.

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Quelle est sa plus grande peur ?
Une rébellion de ses enfants.

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Son objectif à Wonderland ?
Étendre son influence tout en offrant amour et protection à ses louveteaux du moulin.


Elle se fait toujours ainsi, ton arrivée au moulin.
Bien que tu y passes le plus clair de temps, c’est toujours la même chose.

Les regards posés sur toi ne sont jamais les mêmes. Il y a de l’amour, de la reconnaissance, du respect, de la crainte ; tu es aveugle à tout le reste. Aveugle au ressentiment que tes enfants peuvent avoir à ton égard, aveugle à la colère qu’ils peuvent ressentir, aveugle à la haine de certains. Tu ne conçois pas une seconde que tes bambins te détestent, qu’ils cherchent à te fuir.

Car toi tu les aimes Annarietta.
D’un amour féroce, possessif.
D’un amour abusif, toxique.

Tes enfants doivent t’aimer en retour, ils doivent travailler dur pour le bien de cette grande famille. Vous aviez les mêmes objectifs après tout ? Vous voyez toujours plus haut, vous voyez votre influence grandir, votre emprise sur le monde se resserrer. Vous partagez tous cette ambition qui est la tienne pas vrai ? Tu n’en doutes pas une seconde.

Et pourtant parfois… parfois il en est certains qui désobéissent. Qui défient ton autorité suprême en ce lieu qui t’appartient. Il y a des engrenages qui perturbent ce mécanisme si bien huilé. Mais toi tu ne jettes pas les pièces abîmées si elles peuvent être réparées. Tu t’assures qu’elles reprennent leur place afin que tout fonctionne comme avant, comme il faut.

C’est ainsi qu’elle pénètre dans ton bureau. Celle qui a désobéi. L’enfant qui n’a pas été sage. D’ordinaire, tu laisses celui qui te seconde régler le problème. Mais il ne sait pas agir comme toi. Il ne faut pas envoyer un marteau jouer le rôle d’un scalpel. Toi tu sais pertinemment comment gérer ce genre de situation.

Elle s’assoit en face de toi et craque instantanément. Pleure à chaudes larmes alors que tu demandes des explications sur son comportement, le client qu’elle a agressé. Tu questionnes, mais tu n’en oublies pas d’observer, de constater. Tu vois les traces d’une lutte, des coups qu’elle a reçus alors que tu l’ordonnes de se déshabiller. Tu comprends pourquoi elle grimace à chaque mouvement qu’elle fait.

Elle te dit qu’elle ne peut plus continuer comme ça, mais tu ne l’entends pas de cette oreille. Alors tu t’approches d’elle avec douceur, la prends dans tes bras aimants alors que tu veux calmer cette crise de nerfs qu’elle te fait.

Les enfants et leurs caprices… pensas-tu.
Tu resserres ton étreinte alors que ton don s’active pendant que tu parles pour la rassurer :

— Ma douce enfant… c’est terminé, tout va bien, mère est là. C’est donc pour ça que tu as agi ainsi ? Ce n’était que de la légitime défense, je te n’en veux pas. Tu passes un doigt pour essuyer ses larmes : sèches tes larmes ma douce enfant. Tu ordonnes. Nous allons mener notre enquête, s’il s’avère que l’un de nos clients s’est mal comporté, nous prendrons les sanctions qui s’imposent. Tu rassures.

Mais tu ne fais preuve d’aucune pitié bien que ton enfant insiste, qu’elle dit ne plus pouvoir travailler ici, car elle a peur de ce qui pourrait lui arriver. Tu lui proposes - intimes - une alternative, alors que tu lui expliques demi-mot qu’elle n’a pas d’autre choix que d’obéir.

— Ne dis pas de sottises ma fille. Nous allons faire venir un médecin pour qu’il s’occupe de toi, tu prendras un jour ou deux pour te remettre et tu reviendras travailler. Tu dois être courageuse… pour atteindre nos objectifs, pour me faire plaisir. Tu ne voudrais pas me décevoir, n’est-ce pas ?

Tout le monde sait ce qu’implique cette question. Les enfants qui te déçoivent, qui désobéissent, ils ne le font qu’une fois, pas deux. Soit ils rentrent dans le rang, soit ils sont punis. Celle-ci te regarde dans un mélange d’émotions que tu connais bien, mais dont tu choisis sciemment d’ignorer certaines. Tu ne vois que l’amour et la reconnaissance dont elle fait preuve. Tu ne vois que la résolution de te rendre heureuse, en dépit de sa terreur, de son amertume.

Comme tous les autres, elle t’aime bien trop pour te décevoir. C’est d’ailleurs cette peur de te faillir qui doit l’habiter. Elle n’a pas peur de ce que tu pourrais lui faire si elle désobéit, elle a peur d’échouer alors que tu lui fais confiance. Oui… c’est cela. Ça ne peut être que cela.

Qui voudrait faillir cette mère qui vous aime tant ? Qui vous chérit, vous dorlote, qui vous aide à donner le meilleur de vous-même ? Qui voudrait donc la décevoir ? Pour Annarietta, la réponse est claire : personne.

L’enfant obéit et l’on n’entendit plus jamais parler de celui qui lui avait fait du mal. Car mère-grand aime et protège ses enfants, d’eux-mêmes s’il le faut. Elle n’attend en retour que la pareille… et bien plus encore.