au début quand romane déploie le plan de match, anaël assis appuyé sur un bras l’écoute et observe les jolis nuages. mais romane on ne rigole pas avec elle, romane pour la beauté de l’entraînement, lui botter le derrière et on se relève anaël sourire grand. prendre sa place dans le rang, et commence l’exercice.

salut, cri de guerre.
à l’unisson comme ils sont beaux les petits soldats de plomb.

puis lentement se mettre en retrait, anaël, mais l’athlétisme et l’adrénaline du parkour dans le corps les coups physiques on adore. se sentir présent alors que les muscles s’enflamment. en retrait anaël, l’épée fait chier, mais les pétards dans les yeux s’amusent à imaginer qu’on l’enfile – peut-être dans ses chairs et rigoler parce qu’on ne sentira rien.

le sifflement, cesser la riposte redresse la tête anaël et regarde autour.
bandersnatch ne siffle pas pour le voir
il le traite de gros con, c’est tellement effrayant, hein. anaël.

aperçoit andy plutôt et les pétards dans les yeux
brillants, sourire en coin

parade(r) jusqu’à elle et d’un mouvement souple du poignet
arabesque de la lame ; puis on la range dans son fourreau.

dévisage sa robe, l’absence de chaîne et avec tes mèches de feu, la couleur et la dentelle des froufrous te donne vraiment une mine royale. ouvre la bouche pour dire, anaël aussitôt elle enchaîne. jojo le lézard, balthy bandito et jujube dans la même phrase, woah ça fait gros comme background qu’il pense.

avec la deadly head en cerise sur le gâteau. hoche la tête, langue sur sa lèvre inférieure. enchanté, anaël. pas le temps de dire quoi que ce soit, juste ok sis’ et grats pour ta freedom !

puis disparaît andy et anaël rigole – t’as manqué te planter lol. retourne à l’entraînement, sourire grand. et le soir venu, vers ta chambre la chemise à moitié déboutonnée parce que bordel il a fait chaud s’entraîner et subir punition toute la journée. main dans ses boucles devant la porte frapper du poing nonchalant.

’sup princess.

on entre, fait craquer sa nuque et ses bras. dévisage la pièce, siffle anaël.

c’even better qu’ma room. t’as foutu quoi by the way pour être affranchie ? oh ! (se retourne vers elle, s’incline, grand comédien) now j’dois t’call comment ? milady ? duchess ?

se redresse, démarche coulante vers toi et sourire en coin. remonter les manches de sa chemise.

ou t’préfères something d’plus naturel. sis’ ? t’étais cute earlier not gonna lie.

et c'est la chambre où tu lui as montré la balayette, dis ?

s’assied anaël avec l’épée qu’on détache, pose sur le lit près de la cuisse. secoue ses boucles, rire.

maybe i was, street life c’quand même mieux to be honest.

tapote des mains, sourire de satisfaction. vraiment ta chambre mille fois mieux que celle du petit soldat de plomb. s’y couche comme si c’était chez lui, joue avec le bout du fourreau, manche vers toi.

une fucking real arnaque then.

clin d’œil à ta grimace, tasser son bras quand tu t’étends sur le lit aussi. jouer dans ses boucles, anaël. on t’écoute. on n’a pas encore vu le jojo lézard, mais on sait bandito s’enflamme dès qu’on parle de lui. pour en avoir fait l’expérience, même sous la poudre magique.

death wish maybe. mais right, j’ai entendu c’te big reptile est complètement insane. t’sais pas s’tu vas mourir now or later. all crazy here. rien d’différent qu’sur terre.

tourne la tête vers la pointe en cuire, tire un peu les coutures.

no soucy, de c’que j’connais d’toi, you need more pour crever. and next time, j's'rai là j'te laiss'rai pas die easily.

et le sourire qui s’étire, les pétards des yeux reviennent vers toi ; andy
les pétards des yeux qui soudain s’allument
t e r r i b l e m e n t
fixés rivés sur toi
le sourire en coin lentement s’est dessiné
et la voix amusée
v i v a n t e

look carefully sis’.

se redresse anaël. debout bien campé main dans ses boucles, remonte ses manches, incline la tête sur le col de sa chemise. déboutonnée elle révèle jusqu’à la clavicule. claque la langue, hoche la tête. on dit good et les cheveux cachent les yeux.

geste net, précis ;
retirer l’épée du fourreau
la lame qui siffle en silence
du bout de l’index tapoter la pointe
faire passer la lame dans sa paume
poser la lame entre la clavicule et la jugulaire

te regarder, la tête haute.
et sous les boucles, des yeux
les feux de bengale brûlant
les lèvres sourire grand
et le cœur même pas qu’il bat fort

quand la lame dans la lenteur vient trancher la peau
une incision tellement douce n’est-ce pas andy
que le sang qui perle au-dessus de l’os, et remonter lentement l’épée
pcq si on tranche sa jugulaire

lol on le sentira même pas, andy.
mais on crèvera pas.
on en est assuré, anaël.

no pain all gain.

on a tellement oublier la douleur
en neuf mois. c’est toujours plus facile
oublier la douleur ; c’est psychique
le corps lui se souvient

et c’est quand on se souvient, anaël
qu’on a vraiment l’impression d’être vivant

lame dans le cou sang perlé chairs ouvertes
tes yeux tes mots – absence de mots – et
dans ton regard on verrait le sien
soudain les feux de bengale vrillent

on réalise les chairs avec une lame
la pression assurée
les chairs un être humain
ô comme c’est si simple
profondément y pénétrer.

à froid tranchée dans le corps
douleur soudaine ça jaillit la morsure
v i v a n t e

HOLY FUCK

lâcher l’épée surtout parce qu’on était rendu vers la jugulaire. alors une main dans le cou et ce sang entre les doigts oui le sien regarder andy et si les yeux vrillent dans les pétards un allumage

d é m e n t

avec le sourire ardent. à genou au sol, pardon on va tacher ta nouvelle chambre. on dira c’est comme le champagne ; une façon de célébrer. félicitation andy pour ta nouvelle liberté pas tant liberté !!! yeah !!!

no prob no prob. t’as un linge i don’t know, genre sale. first faut couvrir lol. but daaaaaamn

grimace parce que parler
c’est comme chatouiller avec du métal rouillé la peau d’un grand brûlé. douleur concentrée. mais tendre le cou en grimaçant

oh,
comme la douleur
andy, nous avait manqué.

alors le rire qui entrecoupe.

daaaamn sis’ ok ton power est neat. oof. sorry pour le blood by the way.

et quand elle revient avec le linge, la main en sang fait place au tissu.

thanks.

grimace, rire un peu. parce qu’on est quand même con. on l’admet, anaël. surtout quand elle le dit si bien, hoche la tête, langue sur sa lèvre inférieure qu’on mord par la suite. écarquille les yeux avec un petit froncement des sourcils, l’air sérieux, grand comédien.

right, j’avais forget la question d’l’infection. wise. wise.

rigole parce que c’est vrai les têtes ne font que rouler dans un sens. ne reviennent jamais vers leur propriétaire. mais cesse de rigoler parce que andy semble vraiment contrariée. un peu plus sérieux anaël, regarder le sang sur sa main. puis appliquer la pression à la place d’andy.

redresse la tête tandis qu’elle fourrage.

j’crois ton don s’est calmé (tourne la tête, geste brusque) yup. am fine now.

écarquille les yeux, petit coup du menton le cou vers l’avant, pétards des yeux sur andy.

me what ?

les yeux sur la boîte. éclate de rire anaël. ne lâche pas la pression sur la plaie.

ok first sis’. t’as d’quoi pour (agite la main) i don’t know stériliser la shit ? t’parlais d’infection earlier. second, j’trouve ton don daaaaamn insane. i mean, réfléchis à tout c’que tu peux faire. t’es somehow immunisée ?? awesome !

on oublie vite la douleur, on le sait. c’est si simple.
anaël d’un coup se redresse parce qu’on veut t’aider en s’asseyant sur le lit.
rip les draps.

and not gonna lie, s’tu m’recouds j’vais t’trouver hot as fuck. mais s’te-plaît, annule pas mon don ok.

clin d’œil. si près de toi andy. ce serait presque beau sans tout ce sang.

j’clean after, j’passe bien la balayette now.

sourire en coin, malice.

fait un ok du pouce et de l’index. impeccable comme toujours andy et on commence à aimer de plus en plus cet esprit pragmatique. pourquoi te poser la question tu sauras toujours y répondre, la solution dans tes mains comme une évidence.

et dans les pétards des yeux, anaël
ça nous charme.

secoue ses boucles. avec un petit sourire railleur.

c’juste cauz le people aime pas s’faire castrer. j’commence à réaliser y’a fucking de gens here qui s’fient tellement sur leur don. just take control right. maybe la next queen ce s’ra toi parce qu’en plus d’ton don tu vas donner des jolies uppercut.

clin d’œil, tire la langue anaël. puis ferme les yeux comme elle demande, mais les rouvre illico. l’observe même faire son travail parce qu’au fond de l’esprit,

l’aiguille sous la peau, sur la peau, sous la peau, le mouvement mécanique dans les doigts délicats d’andy ; c’est fascinant. fascinant de se voir triturer les chairs sans pourtant hurler, sans pourtant grimacer. un peu comme au cinéma anaël, la scène d’horreur dégoûtante qui fait détourner le regard, car on s’imagine sous la peau qui frissonne la douleur. mais ici on ne peut même pas imaginer la douleur – à moins de te demander andy d’annuler tout. alors regarder comme un spectateur détaché anaël.

quand elle lâche, rouler de l’épaule, éviter d’y toucher on devra laver le tout sous la douche. romane va vriller. tourne la tête vers andy, éclatant on veut dire merci

éclatant yeux écarquillés anaël
tes lèvres contre les siennes
la seconde de stupeur, puis on te le rend ce baiser. avec un sourire dans le cœur, fronce les sourcils étonné anaël quand elle se recule. la main vers ta nuque andy.

why ? t’as rien fait d’mal. c’forbidden pour les dames d’la cour ?

embrasser. main contre ta joue, le visage près et l’air
sérieux, sans malice.

ça va ?

c’est demandé si doucement avec le sourire calme.

les doigts sur sa joue, anaël nonchalance et sourire moqueur, langue sur sa lèvre inférieure. tu emmerdes bien qui tu veux et ensemble plus fort encore contre les codes débiles de ce royaume.

tu sais
vraiment embrasser, les lèvres douces vers une autre bouche, vraiment embrasser pour vrai quelqu’un andy, ça fait un bail.

sans violence sans provocation, embrasser avec l’intérêt des amours peut-être précoces, mais naissants. quelque part dans un recoin de son esprit, anaël l’envie réelle toujours inconnue pour lui

pourquoi depuis quelques jours, tu apparais tu dis et il te suit. la moue anaël, fait mine de réfléchir, lève un sourcil quand elle déboutonne sa chemise, les doigts ne quittent pas ta joue.

pas souvent non. y’a pas grand intérêt et de sparkles les gens en général sont boring.

les yeux glissent vers tes épaules. les mains tranquilles viennent t’aider et coup d’œil vers toi, un sourcil levé. tu dis andy, si on va trop loin.

mais délicat anaël, même dans la malice et les conneries qu’on échappe.

i mean, not gonna lie, t’es la seule si smart et éclatante que j’connaisse ici à wonderland.

non pas juste parce que tu rappelles la terre,
mais parce que tu allumes l’esprit avec ta répartie et l’énergie solaire de tes envies. à un centimètre de tes lèvres, les boucles devant les yeux.

quand on s’ra d’retour, faudra garder contact.

clin d’œil.
et t’embrasse.
laisse tomber la chemise de tes épaules sur le lit.

rire comme une banalité. avec les yeux qui se lèvent au plafond, c’est pas pour se moquer de toi, c’est un réflexe un bah voyons amical. entre potes on se disait cool, awesome, best bro de la life, c’est les parents qui déconstruisaient les mots pour les reconstruire en paroles éclatantes. des paroles motivantes. des compliments. maintenant y’a toi qui le fais aussi.

langue sur sa lèvre inférieure ; railleur, anaël.
les mains contre tes joues.

pinky promise. we get out et peu importe c’qu’on était before.

le sourire s’étire s’étire
é c l a t a n t

on s’attend. no matter where no matter quand.

t’embrasse en dessous de l’œil droit. tu commences lentement, il termine d’un coup aisance naturel retirer le t-shirt. fluidité sans vulgarité, libérer le corps. les points de suture on les sent même pas. le sang sur les mains, le sang au sol le sang sur les draps. et on trouve ça
terriblement enivrant. ramener ses boucles vers l’arrière, sous tes doigts son cœur
contrôle absolu contrôle avec plaisir les battements calme les yeux brillants.

alors des doigts on découvre tes épaules, écarter le rideau de tes cheveux en feu, effleurer la nuque suivre une ligne imaginaire le long de te vertèbres. à ton oreille, sourire malice.

on est jamais plus vivant que dead, andy.

glisser les mains sur tes hanches, d’une poussée légère assurée t’étendre. au-dessus de toi, anaël t’as la peau tellement douce et c’est vrai, ça fait

longtemps

qu’on a pas découvert l’intimité des caresses. on n’y pense pas, n’y pensait pas. et ce n’était pas seulement tes cheveux de feu qui ont allumé des éclats dans ses yeux. baiser dans le creux de ton cou, sur la clavicule, au milieu du soutien-gorge. les doigts de tes épaules à tes flancs, s’arrêter juste à la courbe de tes seins.

redresse la tête anaël, les yeux fixés dans les tiens.

jusqu’où ? je peux jusque là ?

les doigts un peu plus haut le long de tes courbes. ordinaire ou pas, tout ce qui te fait, andy est extraordinaire.

railleur, anaël.