se souvenait-il de la petite énergumène perdue qui s'agitait dans tous les sens aujourd'hui, face à lui ? déjà la dernière fois il s'agitait, déjà la dernière fois il l'amusait. bien sûr qu'il se souvient, il ne peut pas oublier, c'est son don, c'est son fardeau et sa malédiction en même temps. il fixe la main, le regard remonte vers le brun, le sourire aux lèvres, samaël était étonnamment silencieux, peut-être était-ce parce que l'âme perdue ne lui laissait pas vraiment le temps ou l'occasion de parler, de s'exprimer.

il tique un peu, le sourcil froncé lorsqu'il utilise des expressions qui ne faisaient guère de sens à ses oreilles. alors il tente de deviner, il assimile les mots à des actes. aurait-il manqué de mourir ? était-ce ça "crever la mousse" ? oops.

le poids reposé sur la canne qui était fermement enfoncée dans le sol pour plus de stabilité. « Oui, je me souviens de toi. Je me souviens toujours des gens que je croise, qu'ils soient perdus ou sur le bon chemin. Mais toi, tu étais perdu.» léger soupir, main dans les cheveux, la canne qui se soulève du sol et qui tournoie lentement sur le côté au rythme de ton poignet qui se tordait. « je sais pour l'échiquier, pour la maison, pour...un peu tout.» moment de fausse réflexion, samaël aime faire attendre les réponses, il aime frustrer les questions qui attendent avec impatience d'obtenir une réponse claire.
« il y a une chose, parmi tant d'autres, que je sais sur la cabane c'est qu'elle ne s'ouvre pas aux impolis qui ne donnent pas leur nom. à moins que tu veuilles avoir un surnom ridicule, il me faudrait un nom. »  la canne continue sa petite dance, la canne continue de tournoyer et de faire bouger les feuilles qui sont au sol, les feuilles dans les arbres autour sans jamais rien percuter. « et l'échiquier est incomplet, à moins que tu ne puisses les faire apparaître, il me semble qu'une partie sera difficile à organiser. » Pourtant, l'envie ne lui manquait pas, samael aussi l'aimait bien cet échiquier.