Glänzend de son père, Zonga de sa mère.
CARACTÈRE
Dans une pièce seul ou dans une foule, s’il y a bien une personne qu’on va remarquer en premier c’est Franz. Du haut de ses 1m89, il nous surplombe, de son style bourgeois gentilhomme aux couleurs criardes, il nous fascine, de son regard perçant, il nous intimide, du flot de paroles qui sort de sa bouche, il nous noie.
Suave, doux, charmant et un sens de l’humour malicieux, les moins méfiants se retrouveront facilement attiré dans la tanière de cet homme aux manières théâtrales. Ne faisant jamais preuve d’intimidation, il compte plutôt sur son air accueillant, à toujours prêter une oreille attentive ou une épaule aux plus nécessiteux. C’est qu’il est d’un naturel calme et patient, sachant se rendre indispensable, comme si sa seule préoccupation était de venir en aide à ses clients, alors que ses contrats sont secrètement utilisés pour faire avancer ses propres ambitions.
La cupidité est justement le moteur principal de ses motivations, elle est aussi responsable de sa perte dans Wonderland. Franz ressent le besoin compulsif, immodéré de s’entourer de merveilles. Un vide impossible à combler, un feu impossible à éteindre, le contenu de sa grotte est à l’image de ce qu’il aime dans le monde : l’art, l’originalité, la rareté, la différence, l’équilibre dans les formes et la richesse dans les couleurs… L’or n’ayant aucune valeur ici bas, Wonderland lui a trouvé pour hobby les collections, mais Franz les commence sans jamais les terminer. Il aime aussi porter de beaux vêtements, afficher son apparence, faire preuve de sensualité et de vanité. Il s’entoure également de belles personnes, dans leur apparence ou dans leurs idées, sans être capable de s’attacher à une en particulier.
Bien que doté d’un caractère flegmatique, il n’est pas pour autant à l’abri de coup de fouet émotionnel : craignez donc sa fureur, susceptible d’exploser si on lui manque de respect. De même, sa nature de businessman n’est qu’une façade, s’il donne l’impression d’être totalement maître de la situation, il vit en réalité, dans la peur constante de perdre le contrôle des choses. Ainsi, il évite l’arrogance et choisit avec précaution les personnes avec qui établir un contrat ou non. Et si Franz exploite l’innocence et la naïveté de ses clients, cela ne fait pas de lui un être sans empathie ou remords, il ne reste pas de sang-froid face à des scènes de cruauté, par exemple. Quand la notion de victime entre en jeu, le Dragon se retrouve hors de son élément, tendu et même vulnérable.
AVIS SUR LES BRAVE HEARTS De bons clients, quoique un peu agressifs.
AVIS SUR LES HOLY CROWNS De bons clients, quoique un peu coincés du ulc.
AVIS SUR LES MASTER PIECES De bons clients, à ne pas sous-estimer.
AVIS SUR LES DARK SHADOWS De bons clients, éviter de s'en faire des ennemis.
En quelle année et où a t-il grandi ? Dans les années 1900, à Berlin. Grande période colonialiste de l’empire allemand, entre le génocide en Namibie et la 1ère Guerre Mondiale.
Un souvenir marquant de sa vie d’avant ?
Franz se souvient surtout du vide dans l’estomac pendant les nuits à la maison, le froid des rues berlinoises, le mélange d'adrénaline et de peur en entendant frapper à la porte.
Comment est-il mort ? Tué par la police allemande, d’une arme à feu.
Comment a-t-il réagi à son arrivée ? Il a d'abord cru être devenu fou. Puis passé l’errance et la rêverie, une certaine monotonie.
Quelle est sa plus grande peur ? Que ses contrats se retournent contre lui, qu'ils l’amènent à causer l’irréparable.
Son objectif à Wonderland ? Récemment, découvrir ce qu’est arrivé au Temps.SECRET INAVOUABLE Petit brigand devenu grand scélérat. Une série de mauvaises décisions l’amène à faire partie d’un groupe de malfaiteurs. Lors d’une mission qu'on lui avait assuré être tranquille, Franz découvre à la place de l’argent qu’il devait récupérer la fille de l’endetté, seule dans le taudis et le père pendu, suicidé. La police est déjà prévenue du drame. Franz panique, Franz empoigne maladroitement la jeune fille, Franz tremble, il colle le canon contre la petite tête plaquée contre son torse.
Heureusement, il se fera descendre avant.
● Père colon arrivant au Cameroun. Mère camerounaise, dépossédée, elle et ses frères, de leurs terres. Franz, métissé, né d’un voyage en bateau, a été élu bien avant sa naissance, est promis à une éducation allemande pour servir l’Empire, pour devenir soldat (chair à canon) ou spécialiste indigène.
● Mais l’adaptation au pays est dure. Mère est souffrante, tombe plusieurs fois malade (finit fatalement par mourir). Père est “généreux” mais intransigeant avec son vaurien de fils, qui ne fait pas honneur suffisamment à la patrie qui l’a accueilli.
● A force de faire l’école buissonnière, Franz emprunte la voie de la facilité, s’y perd et se retrouve, avec d’autres frères exclus (des “
schwarzes” comme lui).
● C’est l’escalade, la folie, l’autodestruction, trouver dans le banditisme ce qui nous manque à la maison : une famille, une identité, une cause à défendre, une raison d’être. Son nom paternel est renié, c’est par le nom de sa mère qu’il veut qu’on l’appelle.
● Menaces, racket, vols, trafics. Franz baigne dans la violence, mais ne passe jamais à l’acte, toujours spectateur lointain des rixes de ses camarades. Le visage goguenard, mais les jambes flageolantes. Intimidation, chantage et corruption, c’est son quotidien, mais il n’est pas seul, toujours avec ses copains.
● Pour finir seul et fusillé comme un chien, dans un taudis qui n’est même pas le sien. Envolées les promesses d’un pour tous, tous pour un. Le groupe rapidement démantelé, n'appellera même pas à la vengeance pour l’un de leurs frères.
● Arrivé à Wonderland, c’est un peu comme entrapercevoir un oasis dans un désert. On se pince, on se persuade qu’on hallucine, puis on y plonge. Car quitte à basculer, autant y plonger tête baissée.
● Franz répète les erreurs du passé, Franz oublie, s’oublie, a oublié ce qu’il cherchait et s’est finalement perdu dans Wonderland. Il s’est tout même trouvé une petite place confortable, un titre qui fait envier, des richesses qu’il ne possédait pas dans sa vie antérieure.
● Est-ce que ça a pour autant combler le vide immense qui ne l’a jamais quitté en arrivant ici ? Non. Mais ça, il aurait peut-être fallu y penser avant de perdre son temps dans les frivolités et les contrats sans queue ni tête.
● En parlant de Temps, où est-il ? Disparu, volé, Franz réalise et Franz s’inquiète. Si le Temps n’est plus, son fond de commerce pourrait bien s’effondrer avec. Comment prêter sur la durée sans le Temps ? Comment donner installer un cadre temporel dans ses contrats si lui n’est plus là pour accélérer ou ralentir comme il le faisait habituellement ? Peut-être a-t-il fait trop appel à ses services, peut-être que l’heure a sonné pour le Dragon. S’il ne veut pas se faire pourfendre, il serait peut-être temps de quitter sa grotte.
● On dit que le Temps se trouve dans le Royaume de la Reine Blanche, Franz est alors bien heureux d’apprendre qu’il est au bon endroit et au bon moment. Mais une petite enquête s’impose…