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(ne cherchez plus mon coeur les bêtes l'ont mangé) ✦ valentine
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(ne cherchez plus mon coeur les bêtes l'ont mangé) ✦ valentine Mer 30 Déc - 0:09



♬ • • •
sous le ciel d'artifices du pays des merveilles,
caspian s'éveille enfin à l'agonie du jour.
(comme tous les prédateurs, il chasse exclusivement une fois la nuit tombée. imagine, si tu veux, une forêt profonde ; l'air est lourd des frissons d'une proie qui s'enfuit - un cri, et puis plus rien : tapi dans les fourrés, deux immenses yeux luisants - c'est ça que me rappellent les loisirs de caspian)

il est de bonne humeur.
(en fait, il l'est souvent, et ce n'est pas bon signe : c'est à dire que chez lui, toutes les joies sont sordides ; il faudrait se méfier des caprices d'euphorie.
pour emprunter la voix des très jolis fantômes qui hantent sa psyché, il veut jouer, tu vois ? les mémoires de caspian sont une nécropole, et de ses lèvres traîtres s'échappent parfois des voeux qui ne sont pas les siens ;
il s'agit, tu le sais, de son mort favori
veux-tu que je t'en parle ?
il te ressemble un peu)

alangui comme un chat, il se laisse réchauffer par les derniers rayons du soleil déclinant, la tiédeur paresseuse des astres en trompe-l'oeil simulant parfaitement un été de synthèse, son trépas d'outre-temps.
(caspian assassiné à l'apex de juillet, expire poétiquement et fait la presque-rime de supplice et solstice ; j'aimerais pouvoir dire qu'il y a rendu l'âme, mais il n'en avait pas)

v a l e n t i n e,
(ton prénom sur sa langue, divisé sourdement - trois syllabes, neuf lettres - deux impacts au palais et ponctue le baptême d'un sourire mécanique qui dévoile les canines - protecteur des amants, sanctionné d'hérésie - sais-tu qu'il est aussi saint de l'épilepsie ? chaque fois qu'il t'étudie, tes mains sont agitées de toutes petites secousses qui évoquent à caspian les tourments ravissants des béguins de jeunesse ;
c'est ce qu'il aime chez toi : tu es adolescent)

v a l e n t i n e,
(quelle chance extraordinaire de te trouver ici ! il t'aperçoit très vite, ses yeux à demi-clos mais toujours attentifs - bleu des marées vicieuses où se noient les enfants, des plants de myosotis ou d'aconit napel - un coup d'oeil de caspian suffit à conjuguer les memento mori.
il se redresse lentement mais ne s'approche pas ;
constate immédiatement à quel point tu es seul)

v a l e n t i n e,
(les éclairages néon agrémentent ton visage de couleurs fabuleuses, le blanc de tes cheveux quasi-iridescent - ces lumières saturées de gaieté juvénile te conviennent beaucoup mieux que les tons graveleux des salles du moulin rouge ; égayent tes inquiétudes de très jolis reflets ;
que fais-tu aussi loin de ton écosystème ?)

c'est du toit d'un manège que caspian t'observait.
(friand d'adrénaline, il préfère largement se réfugier hors-sol
que tu lui parais frêle, nerveux en contrebas !)
et c'est les jambes pendantes, sublimé de trois mètres,
qu'il t'apostrophe tout haut, valentine !
(il se farde d'ailleurs d'un ravissement surpris, entièrement innocent ;
tout en lui séraphique, et jamais inquiétant ;
c'est un appel du vide)

tu es perdu ?
(qu'importe ta réponse : non il gagne, oui tu perds,
mieux vaut ne pas parier quand les dés sont truqués).



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(ne cherchez plus mon coeur les bêtes l'ont mangé) ✦ valentine Mar 5 Jan - 19:59
avec tes yeux de feu, brillants comme des fêtes, calcine ces lambeaux qu'ont épargnés les bêtes
caspian + valentine
zenit


pardon, ce n'est que moi (qui ça ?)
rien que moi qui vient porter les reliques oubliées, rendre les offrandes fortuites - fréquemment aux chevets, les amours financées se défont des montres et des bracelets : se rhabillent sans se souvenir des secondes et des perles à leur nom - toujours à moi que l'on octroie ces corvées de livraison et

pardon encore :
je n'ai ni le sens de l'orientation ni la notion des valses
au cœur des foules euphoriques, le diable à leur corps ne veut du mien qu'à coup d'impact - percuté à l'épaule et pardon !
la moitié d'un tour sur soi, ne suffit pas à saisir les regards au vol
(ceux que je cherche sont dans les tons mordorés - je crois que le destinataire du jour possède des iris à la feuille d'or, heureux propriétaire d'un stand de tir malhonnête : le troisième que je visite et trois fois que j'assiste aux jeux truqués - l'on ne m'a pas armé de précisions non plus : la moindre cible en vue, je vise et manque systématique)
j'aurais voulu mes œillades plus rapaces -
me contente des prunelles de petite proie
(celles qui rampent à même le sol sans pour autant serpenter vipérine, s'alarment à mesure que les rayons solaires déclinent)

oh, pardon, ce n'est que moi la nuit tombée
très conscient que ma place est ailleurs - oh je- désolé-
s'évapore puisqu'au milieu des nulles part surfréquentés
luminescents, l'on se fiche bien des feux follets fébriles ;
et les flots organiques comme le ferait l'océan, inlassables ramènent aux lisières - des ressacs humains à nouveau, je m'écarte et m'adosse aux cloisons d'un kiosque - à la manière des amateurs qui s'apeurent, l'énième plongeon avorté je retarde les retours à l'eau.

(je veux rentrer à la maison - où l'on m'appelle sans hésiter !
s'exclame le perron à peine franchi : ah- enfin, te voilà -)

valentine ! - claironné des hauteurs, comme appelé par les cieux
(alors que ce n'est que moi) qui lève les yeux à l'empyrée -
ceux des vautours pressentis - je ne me heurte qu'aux tiens
arrêt net
sur (tes) images
(irisées des couleurs foraines, les lueurs plurielles en guise de palette : te dépeignent en très jolis camaïeux, typiques des oiseaux de paradis)
oh, c'est- toi qui préfère les nuances pré-crépuscules !
le baptême ravalé, j'ai le silence en travers de la gorge
(pardon - j'ai appris ta nuance favorite,
à défaut d'avoir demandé ton nom
).

au creux de mes paumes, les trésors qui ne m'appartiennent pas - sur l'horloge miniature mes doigts se crispent comme pour éviter au temps de latence de s'écouler trop vite - dessous tes plongées, je n'ai retenu que l'heure qu'il est, bonsoir... ! interrogé par surprise, je vacille comme aux tableaux noirs (le nez en l'air, je parais sûrement scruter l'atmosphère - les allures hallucinées des égarés à qui l'étoile du berger apparait tout à coup)
un peu- désorienté - mais miraculé cosmique,
aux astres je m'éclaire d'un sourire sélénite, tu-
alors c'est ici ? que tu travailles la journée...

le fragment découvert, soigneux je conserve - en mémoire et honteux, j'ose finalement désavouer tout haut, je sais pas- comment tu t'appelles. désaxé je fixe mes pieds.
oh ... excuse-moi. tout bas.


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(ne cherchez plus mon coeur les bêtes l'ont mangé) ✦ valentine Mar 5 Jan - 21:09



♬ • • •

divise le monde entier en deux castes distinctes ;
il existe les gens qui se font bousculer quand ils cessent de bouger,
et ceux qui sciemment ne les contournent pas.
(à quel ordre crois-tu que caspian appartient ?
lui qui est si poli, toujours si complaisant,
est-il la main qui frappe ou bien celle qui protège ?)

v a l e n t i n e v a l e n t i n e v a l e n t i n e
tu ne sais pas mon nom car je ne l’ai pas dit.
(tu n’as rien demandé ! en matière d’exorcisme, il faut pour conjurer les complices du malin en savoir les vocables. appelle-moi en latin, appelle-moi comme tu veux : apprends-moi les syllabes qui font battre ton cœur, qu’on voie si mes tempos suffisent à l’éclater ;
quelle excellente surprise de te trouver chez moi !)


es-tu perdu, alors ?
du point de vue de caspian, tu es au bon endroit.
au pays des merveilles, tous les chemins, en fait,
conduisent aux gueules des loups.

oh- c’est-
(l’espace d’un instant, je me demande vaguement si tu m’as baptisé.
il nous est impossible d’entrevoir un visage sans y faire référence, aux confins nébuleux des annuaires psychiques ;
qui suis-je pour toi, alors ? qu’auras-tu retenu ?
j’ai en horreur les phrases qu'on ne termine pas.
si je t’ouvrais le crâne, pourrais-je y lire le reste ?
saignerais-tu les mots que tu as asphyxiés ?)


faute de saut de l’ange,
c’est souple comme un fauve que caspian te rejoint,
se laisse tomber au sol, et dérange la poussière des allées fréquentées.
bonsoir, conjugué vertueusement, et la risette gamine de ceux que l’on surprend à des loisirs coupables,
techniquement, je travaille, là, maintenant, tout de suite.
(caspian pousse le vice jusqu’au clin d'œil complice.
oublie les negotium - jouons à quelque chose !
ses humeurs roulette russe, truquées comme il se doit.
tu l’as dit, après tout : ici, tout le monde triche)

oh, ne t’excuse pas…
(ou plutôt, recommence ! puisqu'il n’aime rien autant qu’entendre supplier.
dis-lui pardon encore, répète-le mille fois. c’est consciemment, tu vois,
qu’il provoque l’embarras. ton malaise le ravit.)
c’est sans doute de ma faute.
j’oublie constamment de me présenter.
... quel imbécile je fais.

(caspian éclate d’un rire qui se veut contagieux.
léger et pétillant, rappelle les ivresses douces,
qui le matin venu font naître les migraines.
délicieux à vomir)
qu’est-ce que tu cherchais ?
(ce sourire à tes lèvres, est-il automatique ? ta bonne éducation ?
songe aux crânes décharnés aux rictus éternels,
une fois l’épithélium dévoré par les vers)
je peux t’aider, peut-être ?
(à ça, ou autre chose,
laisse-moi t'accompagner,
partout où tu iras

dis-oui dis-oui DIS-OUI)
les néons versatiles virent à l'induline,
et te donnent des allures de très joli cadavre.
(c'est que tu es si jeune ! comme lui, à l'époque)
c'est un vrai labyrinthe, tu sais.




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