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dévadé w/ moïra
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dévadé w/ moïra Sam 23 Jan - 4:20

(www)

nous fermons les yeux. le grand respire des faunes invisibles et les bras de la flore ; si grands. notre forêt à travers ses mains sur elle y tombe le sang des peaux de cerf humaines qui nous suivent et nous ne pouvons marcher plus loin.

ici, vous saurez venir, nous le savons. nos pieds sont toujours enchaînés, des mots violence sous nos chairs grouillent et si nous ouvrons la bouche nous aurions peur d’en vomir les salissures ; tacher notre maison et ses odeurs si familières.

nous ouvrons les yeux. à nos oreilles les grillons et les cassures que sur le sol des pieds fauniques provoquent. un cerf. sans déguisement traître. mais si nous marchons plus loin avec ces ramifications malades sous la peau qu’ils nous ont injectées,

nous atteindrons dans la forêt le cœur seul qui nous pousse à revenir. le cœur seul qui nous rappelle que nous sommes

je dis
notre nom c’est laurie.

notre horde quelque part nous attend. notre horde sans violence assassine. et nous avons oublié de pleurer, nous croyons.

à nos oreilles de nouvelles cassures, plus lourdes plus claires. nous savons que la présence si près de nos chairs n’est pas celle du cerf. nos yeux ont la nuit du jour où là-bas nous allumons des réverbères, mais nous pouvons malgré tout

vous voir.
votre fourrure si humaine.

marchons si rapidement pour vous rejoindre,
pardon du corps contre le vôtre nous venons échouer
serrer si fort votre vie chaleureuse dans nos bras
parce qu’il faut que nous sachions

moïra,

sommes-nous à la maison ?
[ phare des nuits ]
cactus



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dévadé w/ moïra Dim 24 Jan - 13:58
SOMEWHERE ONLY WE KNOW


Moïra n’est pas certaine de ce qui l’a amené ici.

Ce que Moïra sait : à son arrivée à Wonderland, elle connaissait les villes. Elles et le souvenir lointain du monde grouillant et de l’air lourd, des bribes qui traversent ses sens, perforent sa tête et embaument ses poumons.
Mais elle a cherché la forêt, c’est un fait. Moïra voulait le calme, elle avait besoin du calme. Pas nécessairement pour y vivre, mais pour pouvoir vivre ce calme.
Le reste n’est que spéculations.

Toutefois, la forêt sait déjà. Mère Ours emprunte une nouvelle fois ses sentiers, à chaque pas elle est de plus en plus tassée et lourde, alors que le bois devient de plus en plus touffu et sombre.

Il est tard, déjà trop tard.

Moïra se perd dans les ronces et les fougères, sous la couverture des arbres.
S’arrête si sa truffe humide croise les fleurs sauvages et les trèfles.
Finit par s’allonger sous un rayon de lumière : il réchauffe ses poils, fait briller son pelage.
Attend entre ses deux grosses pattes lourdes posées sur sa tête, elle oublie où elle est et joue à cache-cache avec elle-même.

Seulement les grillons pourraient la trahir.

---

Dans le silence absolu, le froissement des feuilles réveillent les oreilles attentives de Moïra qui se tourne vers la source du bruit. Elle n’a pas besoin que l’inconnu s’annonce, sa silhouette est suffisamment familière, l’ours l’a déjà associé à l’hiver, et l’humaine à un sac serré, fermé, dont le contenu se débat pour sortir.

Ainsi Laurie est leur nom. La mère le sonde avec une expression si animale, levant le museau et le dévisageant de ses deux globes noirs.
Elle est enchantée.

Le chasseur court vers elle, Moïra lâche un grognement par réflexe et par peur qu’il s’effondre, elle tend le plus loin possible son cou, avant de le sentir atterrir pas loin de son cœur, cœur qui pourrait bondir s’il pouvait car ne s’attendant pas à un jour le sentir, si proche, si égale à elle.
Elle ne fait rien, attend que leur deux respirations ralentissent, puis par curiosité va frotter sa tête de son museau, l’odeur du cuir chatouille sa truffe.

Il est ému, et elle aussi l’est par conséquent.
Les deux visages se fixent, mais l’un deux ne répond que par un souffle.

Dans la forêt, on retrouve toujours le chemin de la maison.
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dévadé w/ moïra Mer 27 Jan - 5:05

(www)

vous savez, vos paroles ont l’effet du vent. nous l’attendions pour balayer le rouge de nos yeux. que des nuances nouvelles (anciennes) nous apparaissent sous le regard.

pardon de nos mains si fortes contre votre fourrure
ce n’est pas l’envie de voler la chaleur, mais plutôt
l’envie de se savoir vraiment en lieu sûr.

je dis
le chemin de la maison.

nous avons volé vos mots pour étouffer ceux qui grouillent sous la peau. hier encore nous ne dormions pas. du moins avions-nous l’impression que nos yeux témoignaient encore des maladies en ravage sur des corps victimes. nous sommes

moïra

nous sommes si fatigué. si fatigué vous savez

mais vous aussi, avec nos chairs étrangères. familières. nous desserrons l’étreinte, ne savons que faire de ces bras troués de ronces mortes sous la peau. notre sang hors veines qui coulent libre dans le corps ; nous mourrons un peu parfois.

je dis
comment allez-vous ? comment vont les cerfs dans la forêt ? et les fleurs, poussent-elles toujours avec malice ? et à votre auberge y a-t-il encore des passants qu’ils nomment alices ? comment est l’herbe cette année ? la pousse s’est arrêtée avec le temps ? et le miel, vous comme les ours savez-vous le trouver encore ? et voulez-vous un peu de perdrix ? nous en avons chassé une dans le cimetière nous pourrions vous apporter la poitrine.

moïra
moïra
moïra

nous voulons tant savoir
que la maison (la vôtre, la nôtre)
et la horde restent invincibles.
[ phare des nuits ]
cactus



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dévadé w/ moïra Dim 31 Jan - 16:50
FIRST IT HURTS, THEN IT CHANGES YOU

Elle lui offre généreusement son cou, espère qu’en s’y couchant il pourrait trouver le repos. Elle le sent si lourd contre elle, c’est comme si son esprit avait abandonné son corps aux mains de la forêt.
Mais il parle, Moïra ne l’a jamais autant entendu parler, quelque chose est différent, on peut entendre sa truffe renifler le torse de l’homme, en quête de réponses, mais elle n'y reconnaît que son parfum.

Je vais bien.

De sa grosse patte, l’animal le rapproche de lui, est un instant traversé par la pensée qu’un poids plus lourd pourrait aider Laurie à se sentir plus léger. Posant son museau sur le dessus de sa tête, Moïra contemple droit l’horizon, immuable depuis leur arrivé.

Tout va très bien. Rien n’a changé.

Ajoute avec une once de malice dans le regard.

Je pourrais un jour t’y amener, nous partagerons ensemble le butin.

Car les abeilles, elle, ne la piquent pas.
Un hochement de tête au sujet de la perdrix, mais son regard ne se détache pas du chasseur : pourquoi tant de peine, d'inquiétude, d’étreinte alors qu’elle le pensait silencieux et fuyant ? La tristesse n’est pas nouvelle, hélas, elle a toujours été là, aussi palpable que sa peau sous ses pattes.

Qu’est-ce qu’il y a ?

C’est ce que ses deux yeux noirs lui demandent.
Qu’est-ce qui a changé ?
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dévadé w/ moïra Sam 27 Fév - 3:04

nous sommes si lourd.
dépourvu de notre peau humaine, et pourtant dans l’absence
nous nous sentons lourd. lourd. lourd.

avec ces lettres noires dans le fond de la gorge
tue tue tue
moïra saviez-vous sous la cartographie de vos veines
il pouvait bourgeonner des ramifications pourries
des ronces amères à vous perforer
jusqu’au sang

nous sommes
avec les yeux fermés

(dans vos bras)

respirons.
rien n’a changé

plus près de vous encore ; c’est pour vouloir y croire si fort

expirons.
le miel. oh le goût du miel,

je dis
là-bas ils n’ont pas de miel. miel. miel. comme ça fait longtemps. nous en avions oublié la saveur du mot.

vous devez étouffer
sous l’air rance de nos chairs
sentons grouiller les maladies en dehors de nos os perforés
(vidés, nous avons été vidée)

nous essayons de les endormir et observons votre museau, votre fourrure si humaine moïra. ne tombez pas malade, nous vous prions.

je dis
il y a
il y a
i-il y
y-y
a


taisons-nous. laurie. nous nous détachons de vous, avec le visage qui ne veut pas se détacher du sol. nous avons peur de vous décevoir dans le creux de votre regard.

nous sommes fatiguée. nous faisons des choses, moïra. des. des. des choses.

les lettres dans notre bouche qui s’étouffe.

h o r r i b l e s. nous n’avons jamais voulu. nous jurons. jurons. mais nous faisons et nous sommes fatigué. moïra croyez-vous, croyez-vous que nous restons humain ? pouvons-nous encore être humaine ?

s’il-vous-plaît
s’il-vous-plaît

nous avons essayé
de par ces peaux de cerf humaines
nous avons essayé de recoudre la nôtre, retrouver la nôtre, mais ils étaient morts. tous. toutes. alastor la mort. nous voulons le dire

DÉNONCER
DÉNONCER

mais la langue soudain
lange coupée.
[ phare des nuits ]
cactus



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