Les pas sont lourds à travers les couloirs fantômes -Jabberwocky s'avance pressé alors le monde s'efface. Apeurés les domestiques se cachent et les gardes ne bronchent pas, ceux qui tenteraient s'en voient dissuadés bien rapidement car, si d'ordinaire Jabberwocky
tolère (même avec grande peine), aujourd'hui il ne veut pas. N'a pas le temps pas l'énergie -ses sentiments (contradictions béantes aux creux du coeur) lui confèrent cette aura bien plus sombre, aiguisée par la colère des rumeurs qui circulent.
Le Bandersnatch.
Si les murmures sont vrais, les jours ont passés et rien ne s'est fait. Alors Jabberwocky affamé sort les crocs et-
Entre.
Dans la salle du trône.
S'invite avec la plus grande des impolitesses dans l'antre de sa reine qu'il sait seule à l'instant (ne se serait pas permit autrement).
—
Juliette.Les portes claquent (fermées).
Lui s'avance encore un peu, se place au centre puis s'immobilise sans même une salutation.
Juliette.
C'en est trop Juliette.
—
Pourquoi tu ne fais rien.Ils ont souillé ton jouet.
Ce lapin maudit a souillé ton jouet.
(et son coeur aussi, inconsciemment)