Nom Prénom Rôle Âge d'apparence Or. sexuelle Métier Groupe Rang Avatar POUVOIR | Samran Ishtar L'Aventurier 22 ans Pansexuel Explorateur Master Pieces Natif Phosphophyllite (Houseki no Kuni) Téléportation |
☽ Sur un gilet violet clair, une veste blanche.
Un jour lointain, je m’en irai
À quelques pas d’ici, loin des mémoires tracées.
Insatiable, je hume les effluves des lointains horizons, car si même les plus méconnues belvédères s’amassent à l’orée de mes parchemins, tracés à l’encre de mes opulents efforts, un si vaillant esprit ne saurait se contenter de l’exiguïté de son érudition : mon confort ne s’allie guère des faveurs d’un doux foyer, mais dans la découverte des facéties d’un Temps aliéné. Et si, pour d’aucuns, elles se hissent sur le seuil d’une profonde déconvenue, je n’arbore pas moins que l’intérêt crescendo d’une âme dévouée à la dissection de ce pernicieux univers : la lassitude n’oserait en ternir les humeurs, car jamais — sous l’égide de quelques audacieuses entités — elle ne saurait fleurir.
Un jour lointain, je m’en irai
Comme un esprit succinct que la fatigue opprime
Lorsque la lune s’arque, impérieuse, en son couvent noctambule, que de ses rayons, sirupeux et avides, elle illune la contrée, lorsque la fraîcheur des brises septentrionales s’amasse entre mes entrailles tissulaires, accablant ma frêle silhouette, à même un sémillant frisson, de toute l’âpreté de ses nuits, les mystères occultent tout sourire. Les sentiers s’agencent, bâtissent l’estrade d’une vie désormais saynète ; les espoirs s’immolent sur la place de mes lointains souvenirs, et desquels ne subsistent que la honte de mes vaines aventures.
Alors j’écris, sans confident.
J’écris, sans jamais essuyer le revers de la mélancolie : les larmes ne peuvent aboutir, captifs d’une démesurée volition, et de laquelle il m’arrive de regretter l’existence.
Impétueux, j’assaille le funambule destin de nos contrées.
Inflexible, je ne sombre sous l’autorité vacillante de quelques joailleries.
Intrépide, je caresse l’esquisse de l’accompli, l’espoir d’une clairvoyance.
J’arbore le bonheur, bénis le destin.
Un jour lointain, pourtant, je m’en irai,
Dans la paume de ma main, l’infini étendu,
Ce grain de sable pour contempler le monde.
ღ Avis sur les Brave HeartsLa loyauté parfois prosaïque des serviteurs dévoués du Royaume de Cœur assaillent mon esprit d’un scepticisme affermi, et je témoigne — en une assumée ignorance - d’une certaine animosité à l’égard d’un si servile sentiment. Incoercible, le dégoût caresse parfois les courbures de mes lèvres en l’ombre de quelques rictus bellicistes : si je ne les déteste, j’arbore mon indépendance en une fierté parfois condescendante, car nul ne saurait gagner mon cœur, pas davantage que de m'ôter la tête.
♛ Avis sur les Holy Crown Au loin, je contemple l’immaculée contrée, pareil à un champ de jasmin ; j’effleure d’intérêt le lisse reflet d’une éminence hypocrite, mais non moins éclatante : il ne subsiste en moi de valeurs pareilles au bien et au mal, mais les actes des Holy Crown — qu’importe l’intention qui s’y dissimule — brillent d’une irrécusable bénignité. En dépit de quelques amitiés éparses, je demeure apathique aux charmes de leur lâcheté doucereuse, et dont j’exhume, en mon esprit, les innombrables vices.
♟ Avis sur les Master Pieces La neutralité, bien souvent ingénue, ne fait l’objet d’un quelconque jugement, et sans doute serait-il étrique — irrévérencieux ? ignare ? un peu trop véhément, sans doute, de ne lui accorder que la présomption d’une individualité absente : si certains embrassent tumultueusement le courant commun, d’aucuns se gorgent d’une hardiesse d’esprit pareille à la mienne, et à l’encontre de laquelle je ne cache mon intérêt personnel.
♤ Avis sur les Dark Shadows Au creux de mon indépendance, je ne ressens nulle attache : mes amitiés n’appellent à nulle garantie quant à mon allégeance, captive d’une insatiable curiosité. Je ne saurai, en outre, cultiver, à l'égard de ces Ombres, l’animosité dogmatique propre à la pluralité de mes pairs, car nul ne mérite d’être sarclé au bénéfice de mes doutes. Nonobstant, les rumeurs ne s’agencent jamais sans fondement, et je garde, en tout instant de mes fréquentations, cette clairvoyance qui m’est propre.
☾ Un rosaire en cristal de roche.
Sur un gilet violet clair, une veste blanche.
Les petits des canards.
Dans un bol de métal neuf, on a mis du sirop de liane, avec de la glace pilée.
Un rosaire en cristal de roche.
De la neige tombée sur les fleurs des glycines et des pruniers.
Un très joli bébé qui mange des fraises.Se souvient-il de sa naissance ? Apathique, je n'accorde à la vie que les brèves contemplations du sentier qui en constitue l'avenir : les premiers cris de mon existence s'esquissent en de lointains échos, troubles réminiscences à la discutable véracité — et pourtant si cher, au creux d'un esprit impétueusement assailli de doutes. Les attaches, en tout le bénéfice qu'elles accordent aux bribes restantes de notre humanité, n'effleurent pas mes si secrètes pensées.
Où a-t-il grandi ? Les couloirs de l'esprit recèlent l'infime souvenance de quelques panoramas agrestes et immaculés, propres à Christmas Town : sous la nébuleuse idylle en laquelle se mue tout souvenir archaïque, je n'entretiens nulle certitude, sinon dès l'aube, une irrépressible passion pour l'aventure.
Un souvenir marquant ? Quel souvenir ne le fut, sous une passion aux allures de despote — chaque journée, chaque périple, marqués de mes impétueux élans d'argonautes, confortait la fièvre de mes désirs périlleux, et mon quotidien n'avait de cela que le nom, tant son confort s'émoussait au contact de l'aventure.
Comment est-il arrivé où il en est aujourd’hui ? Par la sempiternelle mutation de l'inconfort, des peurs en une passion aujourd'hui épicentre de mon existence : même aujourd'hui, la lassitude ne saurait occulter mes décennies — ou sont-ce des siècles ? — d'expérience au service de la cartographie et de l'exploration.
Quelle est sa plus grande peur ? La perte de liberté, un concept démesurément abstrait, compte tenu de mon pouvoir — et c'est ce qui le rend si terrifiant.
Son objectif à Wonderland ? Voir, comprendre, retranscrire — l'intérêt n'est pas tant dans les plus minutieuses vétilles qu'impose le noble art de la cartographie, mais dans la sauvegarde — intellectuelle comme écrite — d'un savoir proconsul de l'existence : s'enrichir des connaissances du monde est la tâche essentielle, sinon le devoir de tout homme, et à laquelle je dédie tout mon soûl.