Ella, Ella ma douce Ella.
Encore aujourd'hui, tous ses poèmes sont pour toi.

Elle est arrivée, un jour, comme ça, haletante, perdue et paniquée. Elle avait peur des autres et peur de l'endroit. Il était encore si jeune à l'époque, bien plus Earle que Monsieur, et s'était grandement offusqué de tant méfiance. Il s'était toujours voulu gentleman, voyez-vous. Alors il l'avait emmenée dans son chez lui, avec un thé, des chocolats, quelques vêtements neuf et rien de plus. Et elle avait commencé à poser des questions.



  Il en pris soin de sa Ella. Il lui apprit à lire, elle était joviale et curieuse, et le taquinait toujours sur sa logique. Elle était brillante, sa Ella, et débâtait avec lui pendant des heures, dans sa petite librairie de l'époque que personne ne visitait. Quelques années, c'était rapide à l'époque. Cela passait comme un souffle.



Et juste comme cela, elle disparut.

  Les années semblent beaucoup plus lentes depuis. Beaucoup plus vides. Il n'a jamais vraiment pleuré, mais il a toujours senti l'absence, lorsqu'il sirote seul son thé, lorsqu'il se promène en ville, avec rien d'autres que ces souvenirs, encore beaucoup trop clairs, trop vivants, comme s'il était encore là avant-hier. Les Alices sont ainsi. Certaines restent, d'autres viennent et partent. Elles entrent dans votre vie, elles y mettent des couleurs, un tour de main et puis s'en vont, avant même que vous ayez eu le temps de dire moi aussi. Les Alices, ils n'en veut plus dans sa vie. Il leur ferme la porte au nez et les ignore, avant qu'elles ne lui brise le cœur à nouveau. Il essaie du moins. Mais la culpabilité de l'impolitesse et l'empathie l'obligent toujours à se raviser, et leur tendre encore la main, renfrogné et distant, sans vraiment réussir à contenir sa courtoisie et sa prévenance.

Earle est fatigué. Plus proche de sa fin que de son début, prêt à s'évaporer au vent en poussière. Il le sent dans son regard et ses traits, il le sent dans les longs siècles qu'il a traversé, à attendre un retour qui ne viendra jamais, à s'imaginer une autre vie, à se laisser embrigader dans des projets qui le dépasse. Il se dit qu'il en avait peut-être besoin, qu'on le tire de sa torpeur, de son hibernation prolongée, qu'on le pousse hors de son confort, qu'on l'envole un peu loin de ses pensées lourdes et de la monotonie du quotidien, après toutes ces années à faire le mort.

La nostalgie du temps qui ne lui reviendra jamais n'a pas érodé ni son esprit, ni l'illogisme de ses syllogismes, ni l'expressivité de ses émotions. Encore il apprécie les belles choses et les invités de qualité - et qui, n'est pas, au fond, un invité de qualité. Vagabond de philosophie enfermé dans ses pensées à tout heure, la vie rythmée par une volonté de faire bien et ses manies insensées. Si nous sommes lundi et que le Maire ne porte pas de cravate alors tous les dossiers civils doivent alors être trié par le degré de tolérance à l'alcool du concerné, et chaque feuille parfaitement alignée dans la pile.

Et tant pis s'il y perd du temps.

Il n'a que faire de celui qui lui reste de toute manière.

AVIS SUR LES BRAVE HEARTS C'est qu'ils lui font un peu peur. Il faut dire qu'à chaque fois qu'il ouvre la bouche, il lui semnle qu'on va lui couper la tête. Notre jeune Maire est si à l'aise et confiant, lui. Espérons que cela ne le conduise pas à l'échafaud.
AVIS SUR LES HOLY CROWNS Ceux-ci sont beaucoup plus accueillants. Charmants même... Un peu trop en fait, toutes ces mielleries, c'est à se rendre malade.
AVIS SUR LES MASTER PIECES  Nos compatriotes errants. On les connaît bien, trop même, leurs excentricités tout comme leurs banalités. Ils ne s'intéressent ni au royaumes ni aux facécies de ces petits plaisantins d'ombres. Et ils ont bien raison, à son avis.
AVIS SUR LES DARK SHADOWS De drôles d'oiseaux sans doute. Notre cher Maire n'a pas l'air de leur faire beaucoup confiance. Quoiqu'il ne fasse pas vraiment confiance à tant de gens que ça au final. Au moins on peut discuter. Avec certains. Quand les circonstances sont bonnes.

pouvoir : Intangibilité

Capacité de devenir intangible, de passer à travers les objets, es murs, les gens, d'être encore moins que rien, moins que de l'air.

Naissance

Un non-évènement dans le peloton de tête de tous les non-évênements dont personne ne se soucie. Même pas lui, c'était il y a bien trop longtemps et personne ne s'en soucie vraiment.

Lieu de vie

Neverland du début à la fin, quelques escapades ici et là, on s'isolait d'abord un peu dans la bibliothèque excentrée, on travaille désormais à la mairie, en son centre -beaucoup trop.

Souvenir marquant

Le jour où elle est arrivée, le jour où est partie. Le monde d'avant était fade, celui d'après tout autant.

Là où il est aujourd'hui

On s'est laissé embarquer. Ami du maire d'avant, tuteur du fils d'après, c'est ce dernier qui nous a entraîné au loin, loin des routines et des états d'âmes. On s'en plaint toujours mais on ne rechigne pas à la tâche, car on sait qu'on en avait sûrement besoin.

Peur

Il n'y a plus grand-chose qui nous fasse vraiment peur, même le glas de la mort nous laisse désormais assez indifférent.

On a peur du néant, du son du vide, de l'absence de tout.

De ces absences de tout qui nous laissent le temps de trop penser, de trop pleurer.

Objectif

On trouve ça puéril de toujours avoir un objectif à cet âge. Il aimerait revoir Ella, aller dans on monde à elle, la voir réincarnée ou même s'imaginer qu'elle le soit, retomber amoureux avant la fin.

Tout simplement, on aimerait trouver quelque chose à regretter après la mort, dans ce monde merveilleux devenu top insipide.

Lio (Minerva) le retour le DC tun tun tun. J'espère que le perso vous plaît ;;
Le cara fait aussi un peu histoire. (et jamais d'idée pour le pouvoir osekour)
Je viens un peu pour tease le maire vous voyez. Comme un trailer. Ce perso est un sbire jusqu'au bout des ongles que voulez-vous.
(représentation accurate de de Earle et son patron ici ) (pardon)
Le bg sur l'avatar est Emet-Selch de FFXIV best antagoniste de FF déso pas déso les fanboy de Sephi et je n'ai pas besoin de nommer l'IRL. Genre sérieusement. Sinon RIP votre culture cinéma.