monomanie
cruelle ténèbres vous passez et les pas sont discrets,
embrigadés faussement dans la terre nauséabonde
et pas à pas avancez plus vite clifford face à la monotonie du ciel,
monotonie du paysage, c’est redondant pourtant vous avez appris à l’apprécier,
cette pigmentation et tout l’intérêt que vous portez aux plus ignares.
vous avez, au loin déjà, constaté la trombine,
la crinière (la touffe) blonde s’agiter par la brise froide
mais grognez un peu quand le rejoindre vous fait emprunter les pires routes
sentez un peu les abysses qui collent votre semelle lourde.
autour pourtant la messe joue l’obscurantisme et la brume épargne les faux-semblants
admirez un instant quand vous arrivez - la chevelure blanche à de quoi détonner
dans la nuit après tout, légitime.
de haut en bas le regard sillonne le corps découpé dans la nuit,
demi-cercles les yeux prêtent à penser que vous ne songez rien
(puisse-t’il vous pardonner pour cet affront)
néanmoins c’est un plaisir controversé presque étrange qui crépite en votre sein
alors pourquoi n’exprimez-vous pas tout cet engouement en le voyant
votre faute ; vous aimez rendre tout si compliqué.
alors résonne, se perd même dans l’air froid le compliment
un peu dur, crève dans l’air qui s’éparpille.
«
le plaisir est partagé. »
oui vous pouvez l’admettre c’est un plaisir que vous avez
retrouver l’air algide de la nuit et fomenter dans l’obscurité
ainsi vous connaissait-il si bien et vous saviez ça avait des aspects effrayants
des aspects de ceux qu’habituellement vous tentez de
f u i r.mais vous vous connaissez vos propres limites et vous imposez
toujours le strict minimum alors pas de craintes, vous ne craignez pas
qu’il effleure le derme trop près ou qu’il soit simplement trop juste dans ses mots
(se fiche-t’on un peu trop de comment tout peut se dérouler
a-t’on ainsi trop confiance en nous)
«
tu aimes ? le silence. »
évitez les questions clifford, parfois vous oubliez à quel point c’est bizarre
ou du moins ça l’était mais c’est naturel ; questionner pour connaître la convenance
rare pourtant alors vous ne demandez jamais. ça vous plaît vous alors, la case essentielle est cochée.
il n’y a pas que le silence qui irrite quand il gravite alors vous avez appris à l’apprécier
parce que parfois vous savez le tumulte pèse comme un couvercle
il saccage l’esprit c’est indéniable alors vous vous efforcez de songer qu’il est mauvais.
mais parfois c’est vous ; vous
saccagez le silence
quoi de mieux que des cris alors le cimetière est la terre, l’apothéose de
la mort des cris, la naissance des prières réalisées à ceux-ci
les idées obscures clifford, sait-il simplement ce qui se cache à côté de lui tremaine et
devrait-il vous craindre plus qu’être intrigué
ou alors devrait-il vous poursuivre jusqu’à n’en plus pouvoir
mais psalmodie les saccages de votre coeur quand vous y pensez,
le regard sur vous, ça plaît vous savez.
alors aussi ignoble que cela puisse paraître vous aimez l’emprise, vous la connaissez
adroite dans votre main, vous savez vous dirigez, alors c’est plaisant.
et le sourire plat derrière ne laisse rien paraître, disparaître,
vous pense-t’on toujours si las de tout
«
il y a quelque chose qui te plairait. »
vous questionnez si bas
comme si la demande n’en était pas une et la ponctuation absente,
vous savez apprécier le calme d’un rendez-vous au cimetière
mais comme un glas la question sommeille en vous
puissiez-vous vouloir ravir la personne à vos côtés.
cliff + wick