Elle était d’humeur grognon d’avoir été ainsi délaissée, l’espoir naïf qu’Alastor aurait pu l’accompagner. Comme s’il était concevable qu’un tel être puisse s’abaisser à de telle activité. Alors une foi sortie de la taverne du petit Ours Blanc, Braxton était restée très légèrement à l’écart de son groupe durant la montée, marmonnant simplement dans sa barbe, comme si rien d’autre n’avait d’importance à ses yeux.

Mais, finalement face à la disparition du chemin qui les guidait depuis un léger temps, un seul claquement de langue qui fait écho dans son crâne. Qu’elle observe autour d’elle comme un retour à la réalité, afin de comprendre comment une fin de gravier pouvait arriver d’une manière aussi brute. Mais très rapidement son esprit s’envole, Braxton qui n’avait guère d’intérêt pour toute cette histoire. Si elle était là aujourd’hui, c’était avant tout pour le fun. Bien qu’elle ne nierait pas que l’envie de revenir avec des nouvelles qui pouvaient intéresser Alastor était aussi d’une grande appréciation.

Pourtant, face à tout cela, la seule réaction de Braxton fut de s’approcher du jeune garçon qui les accompagnait. Non loin de lui, elle avait regroupé un bon amas de neige afin de le transformer en une boule qu’elle lança de toute ses forces en pleins dans le visage de Belial. Bien malheureux, à son humble avis, que son faciès soit protégé par un masque, mais sa simplicité lui permettait de se contenter de ce qu’on lui offrait.

Se retient de pouffer de rire. L’évidence alors, de rester collée près du garçon tout en feignant l’ignorance de tout acte de malhonnête, l’œil dans un coin, sur ses gardes pour s’abaisser face à la moindre possible représailles.


hrp : elle est triste parce que alastor il est pas là
elle comprend pas la vie ni les choix de l’ingénieur routier du mont
balance une boule de neige dans la gueule (du coup masque rip) de belial, on a entendu un ptit « pof »
colle ayden pour faire genre et se cacher un peu aussi

hrp :

+:

QUEL DRÔLE DE SORTILÈGE SUCRÉ GUIDE MES PAS DANS LA NEIGE NACRÉE

Neige. Qui tombe encore et toujours, ne s’arrêtera donc jamais… Quelques flocons s’accrochent à ces cils, elle papillonne pour les chasser. Elle souhaite distinguer aux alentours plus loin que l’immensité blanche, malgré cette immensité noire qu’est la nuit trop vite tombée sur eux. Elle s’enlise peu à peu, quasi figée, quasi prête à oublier son entreprise dans ces lieux reculés. Difficile de s’appuyer sur ses camarades d’un jour car elle les connaît peu voire pas du tout : la joaillière de la Cour avec sa canne ;  un domestique assez réservé vaguement croisé au château et deux inconnus… qui semblent eux assez se connaître.

Une boule de neige file de la châtain au masqué et ce dernier n’en semble pas amusé du tout. Cela ne lance pas une bataille générale, c’est déjà ça… Jo retient néanmoins le « Braxton » dans sa tête pour identifier l’inconnue et lâche tout bas son appétit singulier. Le plus jeune de la troupe qui est non loin lui répond au premier degré et elle n’a pas l’énergie de lui expliquer ce qu’est une hyperbole. Il est naïf et trop chargé d’espoir pour se donner cette peine. Alors que la blonde pense reprendre la route — enfin si route visible il y avait, elle se stoppe net. Mme Glacial ne semble pas tout à fait saine d’esprit au jugement de Donna : une frappe au sol de sa canne, un rauque grognement, un sourire inquiétant et plein de dents… *Qu’est-ce qu’elle me veut celle-là ?* s’inquiète la blonde. Mais aussi vite la brune s’est adressée à elle qu’elle se détourne vers les autres sans possibilité de répondre.

*Un monstre ? De quoi parle-t-elle ? … Elle doit mentir… nous faire peur...*

Alors que le rire dément résonne contre les montées environnantes, un autre son, bien pire, fait frisonner avec force notre Joanne qui pourtant se sentait gêlée sur place. Le groupe se tourne vers le râle sans pouvoir pleinement en découvrir la provenance : ce n’est qu’une silhouette ténébreuse dans une nuit sombre. Il y a trois solutions face à la peur : faire le mort, se battre ou s’enfuir. C’est assez la panique dans la caboche de la blonde pour que ces trois idées s’entrechoquent sans qu’une seule rassurante n’en sorte. Du moins pendant les premières secondes d’angoisse. Faire la morte serait possible mais elle ne se voit pas allongée contre le sol enneigé puis peu à peu recouverte de sucre glace pour un temps indéterminé. Courir alors ? Oui mais dans la neige, tout est ralenti et par rapport à la créature en approche, Joanne ne se sent pas dans son élément pour se repérer et fuir efficacement. Il faut donc se battre : plus que ça comme option ! Oui, mais elle n’a aucune arme si ce n’est son don.

Oui, son don.

Elle a reculé — ou plutôt titubé en arrière — recherchant subitement le soutien de ses camarades face au danger imminent. Elle se préfère lâche d’habitude mais l’adrénaline et la promesse faite à Edelweiss de réussir font dériver ces travers vers une témérité dangereuse. Elle ne sait pas si cela peut marcher, si les autres ne vont pas l’abandonner là ou si elle ne va pas juste tomber dans les flocons, prise d’une peur trop grande et soudaine à la vue de l’ours ou elle-ne-sait-quoi. Mais elle ne recule plus et se tient prête à user de son don, toute droite et le regard plissé et déterminé. Donna Joanne n’a jamais vraiment essayé sur les bêtes, encore moins les plus hostiles… C’est l’occasion de tester… même si c’est plus que risqué.

i was there
behind you as ever
i was there
I will catch you if you fall

SIAL ; icon tumblr

Sorry i write too much as usual:

La bouche grande ouverte qu’elle vient masquer après quelques secondes de sa main gelée. Scandalisée par l’accusation sans fondement de Belial et plus encore, de sa menace. Mais malgré tout, continue de jouer l’innocente en suivant les pas d’Ayden, gage de protection qu’elle l’avait auto-proclamé.

Et si son visage avait pu exprimer une ponctuation à cet instant précis, cela aurait été l'interrogation. Celle du questionnement, que devait-elle faire à cet instant précis ? Que devait-elle exprimer et surtout qu’avait essayé de faire Béatrix. Alors d’un léger silence, qu’elle l’observe jusqu’à son mot final.

« Aaaaaaah »

Un cri faussé pour lequel Braxton avait mis le cœur à l’ouvrage. S’accroche avec force au bras de Joanne qu’elle colle dorénavant avec une grande sincérité. Jeune femme fragile qu’elle aimait être. Belial n’était pas dupe, Beatrix pas amusante, Ayden trop bafouilleur alors son choix avait été fait. Pourtant, le vent tourne rapidement et le grognement surprend. Sous les mouvements de la blonde, Braxton lâche son étreinte. Finalement plus blasée qu’effrayée.

« Rapide. »

Qu’elle claque, comme une médisance à l’évocation d’un monstre dans les monts. Car sans même prendre la peine de comprendre ou d’apercevoir la chose qui venait de gronder, de toute façon l’obscurité plongeante ne l’aidait en rien. Active son pouvoir avec l’espoir que peut-être, il pouvait être comme elle. Comme elle avec une base de douleur constante, qu’elle s’allège quelque peu pour faciliter sa descente si le « monstre » n’y réagissait pas.

Finalement de grand mouvement inutile pour si peu d’action, lorsqu’elle feint une perte d’équilibre pour foncer sur Ayden avant de revenir sur ses pas descendant.



hrp : elle se colle à joanne, fait genre qu’elle a peur des propos de beatrix
utilise son pouvoir de deux façons distinctes :
-sur elle pour alléger ses maux chroniques et pour pouvoir agir plus librement
-sur la bête de manière constante ressenti joyeux écartèlement en espérant qu’il a déjà mal quelque part ou qu’on lui balance un truc / qu’il se prenne un truc pour que son pouvoir s’active dans le cas contraire
bouscule ayden « par erreur » mais avec tout son poids
commence un peu à bouger, s’apprête à revenir sur ses pas si le monstre réagit pas à son pouvoir

hrp:

+:

QUEL DRÔLE DE SORTILÈGE SUCRÉ GUIDE MES PAS DANS LA NEIGE NACRÉE

Ombre. Menaçante qui s’approche, une mauvaise augure entre les roches. Et qui effraie le groupe. Ou du moins, le met en alerte car Joanne et ses camarades se tiennent prêts à tout. La blonde est prête à dégainer ses flèches de cœur d’un regard décidé, malgré ses frêles mains qui tremblent bien que gantés. Elle voit vaguement dans le coin de son œil Ayden tomber dans la neige ; elle sent la présence de l’inconnue à l’allure trop craintive dans son dos ; ainsi que l’homme masqué qui ramasse quelque chose — une pierre sûrement — de l’autre côté ; et…  « Aïe ! Elle se retourne vivement, fusillant du regard la joaillière, prête à pointer son index de la main droite contre la poitrine de son aînée alors que sa main gauche masse son crâne endolori.

Mais le danger est toujours en approche… et finalement s’arrête en amont sur une falaise. Vont-ils combattre ? Vont-ils courir ? Vont-ils rougeâtres ? Vont-ils mourir ? Les contours de l’ourse décrite par Béatrix se définissent plus clairement alors que la neige cesse son flot important. Elle se dresse sur ses pattes postérieures et se révèle sous sa véritable apparence : celle d’un homme à la cape d’ours, au poil brun hirsute comme l’animal qui le couronne. Il plante sa lance dans le sol et dans la tête de Jo, la jauge « D A N G E R » remonte dans le rouge à ses paroles. Ou presque. Car si elle n’a jamais tenté son don sur une bête sauvage, face à un animal comme l’homme, elle sait faire. Surtout qu’elle sent derrière l’intimidation, un sourire qui peut ouvrir à la séduction…

Elle ne s’avance pas vers l’inconnu barbu mais sa voix se porte à lui, sans un écho, sans une altération. « Vous parlez de coeur… Elle bande son arc, ses paupières à demi-closes, son sourire soufflant sa prose : En avez-vous un ? Elle vise sa cible de toutes ses cellules même si seules les oculaires transmettent leurs messages ensorcelants. Car si vous sortez à cette heure… Son sourire pointe sa pommette encore plus alors que la flèche part : le tonnerre de battements va s’annoncer, la foudre va frapper : Je sais que vous pourriez me tendre la main. » Et enfin, alors qu’elle était immobile car concentrée à sa tâche, elle déplie son bras qu’elle tend vers la falaise. Elle offre la paume de sa main avec délicatesse et politesse, un signe universel d’ouverture tout en justesse. Son don activé : elle n’a plus aucune peur de se faire tuer.

i was there
behind you as ever
i was there
I will catch you if you fall

SIAL ; icon tumblr

My post :

Et c’est finalement un bruit reconnaissable, bien trop semblable à ceux que Braxton entendait continuellement, bien trop Humain. Et cette sonorité lui suffit amplement pour stopper ses pas. Braxton ne craignait rien, qu’il puisse s’agir d’un homme ou d’un monstre. Mais son pouvoir était en quelques sortes gage de sûreté, et il était de toute manière bien plus simple de s’organiser avec un être doté de paroles compréhensibles. Pourtant statique lorsqu’elle regagne de la hauteur, elle tente de l’observer attentivement, les yeux plissés pour apercevoir les détails dans la pénombre.

Des goûts vestimentaires et un mode de vie que Braxton remettrait de toute évidence en question. Mais elle n’était pas vraiment là pour le jugement. Bien que ce soit sans doute la tirade de Joanne qui paraissait la plus gênante à cet instant précis. C’est finalement un haussement d’épaule qui acte ses gestes tandis que son sourire reste figé sur son visage.

« C’est vraiment dommage qu’il soit déjà entre les mains de quelqu’un d’autre. »

Qu’elle répond finalement, très premier degré. Certains diraient même que de toute son existence, elle n’en aurait jamais eu, de cœur, qui battait au creux de sa poitrine.


hrp :

• désactive totalement son pouvoir lorsqu’elle entend le râle qu’elle détermine immédiatement comme humaine.
  
• remonte un peu et rejoins finalement le groupe qu’elle avait quitté quelques secondes auparavant
  
• de toute évidence elle compte pas décamper mais elle est pas trop inquiète non plus