time after time ★
tu verras, les âmes se retrouvent toujours quelque part.


Un crocodile a bouffé un alice.
… qu'est-ce que tu t'en fou, Opal.
Pourtant on t'a demandé d'aller vérifier.
C'est ce que tu fais, alors que la nuit tombe doucement.
En retard comme toujours.

Le pas léger, tu déambules dans le marais.
Jusqu'à ce que ton oreille s'agite.
Fronçant les sourcils.
Un bruit de tic tac…?
Le regard qui se baisse et juste là, à un rien de toi, tu vois le crocodile.
Écailles noires, impressionnant.
T'en perdrais presque la mâchoire.
Sourire rayonnant cependant.

▬ Eh, salut toi !

Et tu captes que ce bruit d'horloge vient de lui.
Étrange et à la fois… tu crois comprendre.
Une ombre passant sur ton visage.
Soupire qui t'échappe, Opal.

▬ T'as croisé Time toi aussi ? Ah mais quel batard… hummm c'est pas chiant pour dormir ?

T'imagine que si vu que t'as besoin d'un silence de crypte pour t'endormir.
Tu t'étais penché vers lui et là, tu te redresses.
Regard aguicheur, Opal.
Risette charmeuse.

▬ Je connais un endroit sympa pour te faire oublier ça, tu viens ?

T'avais surtout des produits en tête et… bat les reins du rapport pour la reine, on verra cela demain.

time after time ★
tu verras, les âmes se retrouvent toujours quelque part.


Bien silencieux.
Pourtant, tu ne doutes pas une seule seconde que ce crocodile est bien une entité.
Tu connais la faune et la flore de Wonderland.
Il n’y a pas de crocodile tic-tac dans le bestiaire.
Et soudainement, il se change.
Juste sous tes yeux, Opal.

Tu ne loupe pas une seconde du spectacle.
Les os qui craquent.
Les écailles qui tombent pour laisser la peau refaire surface.
L’allure animale laisse place à celle de l’homme.
Il se tient droit, l’eau à son bassin.
Léchant ses hanches.

Pas mal, pas mal…
Et tu fronces les sourcils.
Cette pensée, elle te dit quelque chose.
L’eau qui ruisselle sur ses courbes.
Tu l’imagines rouge un vague instant.
C’est là que cela te revient, Opal.
Erin.

Il y a bien longtemps, tu as abandonné cet alice et aujourd’hui tu as le plaisir de constater qu’il ne fait qu’un avec Wonderland.
Curieuse de savoir ce qui lui est arrivé.
C’est là qu’il s’avance.
Constatant qu’il a… grandit.
Il s’est élargi aussi et le tout est loin de te déplaire.

Tu le laisses approcher.
Faisant un pas toi aussi, Opal.
Sans le toucher pour autant.
Regard d’or dans le vermillon.
Et soudain, un portail s’ouvre sous vos pieds.
Atterrissant dans une cabine d’essayage d’un des magasins de Neverland.
Doucement, tu saisis son bras.
Beau sourire sur tes lèvres.

▬ Attends-moi, je vais te chercher de quoi t’habiller.

Sur ces mots, tu disparais à nouveau.
Farfouillant dans le magasin.
Tu choisis plusieurs tenues, Opal.
Juste avant de revenir vers les cabines.
Ouvrant légèrement le rideau, tu lui tends les articles.

▬ Essayes ça.

Clin d'œil.
Tu le laisses seul.
Attendant à l’extérieur.

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Réflexe de ta main qui se pose sur sa bouche, étouffant le cri dans sa gorge.
Il ne faudrait pas qu’on vous remarque.
Pas comme ça en tout cas.
Et après lui avoir souris.
Tu lui dis de t’attendre, Opal.
Allant lui chercher de quoi se vêtir.

Revenant avec plusieurs articles.
Ils devaient bien aller ensemble, ainsi qu’être à sa taille… à vu d’œil.
Tu les lui donne, clin d’œil.
Et tu l’attends à l’extérieur, Opal.
Assise sur un fauteuil.

Il fini par sortir de la cabine.
Tu te redresse et approche.
Regard glissant sur sa silhouette.
Ça lui va bien.
Et enfin, il t’adresse ses premiers mots.
La voix comme la dernière fois.
Le doute sur son identité est levé.
Une large risette s’étire sur tes lèvres, Opal.

▬ Hmmm, ça m’arrive bien plus que tu ne peux l’imaginer !

Et ta main saisi la sienne.
Ouvrant un autre portail au niveau de la cabine, toujours à l’abri des regards.
Cette fois ci il n’aura pas à tomber dedans.
Tu tires sur son bras et l’entraîne, Opal.
Passant de l’intérieur d’une boutique à la rue illuminée de néons de la capitale.
Un regard vers le ciel.
Qui retombe bien vite sur sa silhouette.
Lui faisant face et marchant à reculons.

▬ Tu n’es jamais venu par ici, pas vrai ? Alors… bienvenue à Neverland !

Le laissant observer un instant.
Juste avant de lui faire un signe de tête pour qu’il reprenne la marche.
L’amenant dans un de tes endroits préféré, un lieu où tu passes bien trop de temps, Opal.
Le bar de ta meilleure amie la Chenille.
Là où les néons sont bleus.
Couleur que tu ne vois perçoit pas.
Là où la musique douce peut se faire dansante et surtout, là où sont les meilleurs cocktails de Wonderland.

▬ Au fait, je suis Opal et… toi ?

Le regard qui s’est de nouveau posé sur lui.
Qui interroge, parce que parfois ça change.
Parfois ils n’ont plus le même prénom.
Alors, dis-moi, est-ce que c’est toujours Erin ou non ?

time after time ★
tu verras, les âmes se retrouvent toujours quelque part.


Yeux dans les yeux.
Le bleu qui glisse sur les corps.
Douce musique dansante.
Tu reconnais bien les goûts d’Absinthe.
Et ça te fait sourire, Opal.
Tu marches à reculons dans la foule.
Le fixant, alors que tu viens de lui dire ton nom, attendant une réponse de sa part.
Ton impatience est rapidement contentée.

Dundee.
Parfois, t’aimerais demander pourquoi.
Mais tu te doute qu’ils ne le savent pas eux même.
Pourquoi Opal après tout ?
Parce que c’était blanc, plein de couleurs.
Sans genre aussi, un cailloux un peu plus beau que tous les autres dans le lit de la rivière.
C’est tout, rien de plus.

Ta main toujours dans la sienne.
Doucement, en caresse le dos.
Parce qu’il ne semble pas à l’aise.
Et ton dos touche le bar.
Regard qui se détourne, cherche un barman de tes orbes et finit par sourire en croisant une paire d’yeux.

▬ Je vais te prendre euh…

Réflexion intense.
Tu relèves la tête vers celui qui t’accompagne.
Instant vague de flottement.
On te presse et soudain, tu lâches :

▬ Deux whisky, s’il-te-plaît !

On va y aller simple pour commencer.
Et tu attends la commande, qui arrive vite.
Prenant son verre pour le lui tendre dans un sourire doux. Juste avant de récupérer l’autre et de venir toucher le rebord du sien avec le tien.
Clin d'œil et tu prends une gorgée.
L'interrogeant du regard.
Savoir si ça lui va.

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Tu te délecte de son expression surprise.
Du haussement de ses sourcils.
Et c’est un sourire satisfait qui s’étire, Opal.
Alors que tu prends une deuxième gorgée.
Pensant au fait que s’il est si sauvage c’est probablement de ta faute, mais tu n’en ressens aucune culpabilité.
Ne te positionnant même pas en sauveuse de sa situation de part les actes que tu instrumentalisent actuellement.

▬ Je savais que ça te plairait.

Tu allais ajouter quelque chose, Opal.
Lui poser une question pour engager la conversation un peu mieux, mais ça c’était avant qu’il ne se fasse bousculer.
Vos mains se détachent l’une de l’autre.
Et tu ne bouges pas, attendant.
Tu n’es pas de ceux qui vont s’alarmer pour quelque chose de la sorte, s’ils veulent se battre, qu’ils le fassent.
Ne cassez juste pas les chaises.

Il se fait simplement traiter de déchet.
S’excusant face à l’armoire à glace ayant une dentition des plus affutés.
Et c’est en sirotant ton whisky que tu le remarques.
Ce noir qui s’est étendu.
Forme de main sur le bras.
Cela ne t’es pas inconnu, loin de là.
Tu poses ton verre sur le comptoir.
Venant toucher du bout de tes doigts sa main, celle avec laquelle il a taché.
Et comme une réaction chimique, tu laisses des traces blanches sur sa peau, Opal.

Regard qui se relève vers lui.
Large sourire et yeux pétillants.
Tu te doutes qu’il ne comprend pas.
Toi non plus en un sens.
Même si ça te semble évident, un peu.
Les mots s’échappent de tes lèvres.
Anticipant les questions.

▬ Je ne peux pas te dire d’où ça vient, j’en sais rien, mais on n’est pas les deux seuls. Mon ami.e et propriétaire de ce bar fait exactement pareil, mais avec du bleu. Il y en a d'autres, mais c’est la première fois que je vois… Noir.

Saisissant à nouveau ton verre, tu le lève dans sa direction.
Clin d'œil qui accompagne le geste.
Il est l’heure de trinquer à nouveau.

▬ Bienvenue dans la team couleur ! Tu bois une gorgée. Bon sinon, parle-moi de toi.

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tu verras, les âmes se retrouvent toujours quelque part.


La surprise dans son regard.
Il voit les étoiles que tu déposes.
Éclats de lumières dans l’ombre.
Toi aussi ça te fascine un instant, Opal.
Toujours dans l’incompréhension malgré tout.
Pourtant, tu essayes d’expliquer sans savoir.
Dire le peu que tu sais.
Lui souhaiter la bienvenue.

Verres qui se finissent.
Tu lâches sa main.
Sensation de manque qui se fait ressentir.
Gronde dans le creux de tes entrailles.
Ça, c’est nouveau…
Est-ce que c’est parce que noir et blanc ?
Tu ne sais pas, pas l’envie d’y penser.
Encore moins d’y réfléchir, Opal.

Bon, parle-moi de toi.
Et tu attends, l’impatience au corps.
Tu pensais que cela serait simple.
Cependant, monsieur se fait quelque peu mutique… ou joueur, tu n’es point sûre, Opal.
Sourire carnassier qui s’étire sur tes lèvres.
Défi qui brille dans tes prunelles.
Alors que tu lances :

▬ Tout. Je veux absolument tout savoir.

Quelle fut ta vie depuis que je t’ai abandonné.
Laisser croupir dans ce maudit marais.
Comment as- tu rencontré Time ?
Qu’est-ce que tu lui a fait pour en arriver là ?
Raconte-moi depuis combien de temps tu as le noir en toi, Dundee.
Dis-moi tout ce qu’il y a à savoir.

Tu fais la moue, Opal.
Regard qui se détourne.
Faisant un signe à la barmaid.
Coup d'œil vers le crocodile.
Juste après avoir commandé ton cocktail préféré.

▬ Tu veux autre chose ou la même ?

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tu verras, les âmes se retrouvent toujours quelque part.


Tu attends, Opal.
L’impatience commence à se faire électrique.
L’observant se toucher le menton.
Et tu espères un peu pour lui, qu’il ne décide pas de trop jouer à l’effronté avec toi.
C’était un motif de meutre ça.
Tu lui demandes s’il veut autre chose.
Ou la même chose, dans son verre.
C’est enfin là que tu obtiens une réponse.

Sourcil qui se hausse.
Et c’est finalement une risette amusée, un poil malicieuse aussi, qui s’étire sur tes lèvres.
Cependant, tu tiques au « ma belle ».
Il ne sait pas que tu pourrais lui couper les genoux ici et maintenant.
Ou peut-être qu’il est sans peur, tout comme toi, Opal.
Ne sachant pas si tu trouves cela grisant ou au contraire, particulièrement excitant.

D’un mouvement, tu fais signe de t’amener deux cocktails.
Ça tombe bien, c’est celui que tu préfères.
Celui qu’Absinthe a créé en ton honneur, Opal.
Et tu t'approches de lui, sensuelle.
Glisse tes doigts autour de sa gorge avec une risette doucereuse au visage.
Juste avant de serrer.
Attirant son visage au tien.
Pour murmurer contre ses lèvres.

▬ Je ne suis la belle de personne et encore moins la tienne.

Sur ces mots, tu le relâches.
Sourire bien trop large.
Te détournant pour récupérer vos commandes.
Tu lui tends son verre, comme si les secondes précédentes n’avaient jamais existé.
Sirotant une gorgée, juste avant de lui répondre.

▬ Oui, assez souvent. La Chenille Bleue est ma meilleure amie et c’est la propriétaire.

C’est sûrement là le signe que tu viens bien TROP souvent, Opal.
Si l’on te cherche, c’est ici qu’il faut venir pour commencer les recherches.
Tu fais mine de chercher une question.

▬ Hummm dis-moi, comment tu as rencontré Time et comment tu as eu ce noir ? Tu hausses un sourcil amusé. Oui, deux questions, tu t’es arrangé pour savoir ce que j’aimais le plus boire, ne crois pas pouvoir m’avoir aussi facilement, Dundee.

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Tu le vois bien qu’il change.
Qu’il se redresse et se fait plus poli.
Pas que cela te plaise plus, Opal.
Seulement, tu aimes te savoir impressionnante, d’autant plus face à quelqu’un pouvant te dévorer d’un seul coup.
Je ne serais pas une proie faible.
Moto de vie depuis bien longtemps.

Gorgées échangées.
A l’instar des regards.
Et là tu poses tes questions.
Plusieurs, oui, parce qu’il ne te bernera pas.
Satisfaction sur tes lèvres.
Risette amusée.

Les réponses ne se font pas attendre.
Tu écoutes attentivement.
Sourire mauvais en constatant que Time ne s’est pas arrangé avec les siècles.
Il reste constant cet enfoiré.
Approuvant d’un mouvement de tête vis-à-vis de la couleur.
Toi non plus, Opal, tu ne saurais dire de quand cela date.

Buvez deux fois.
Tu ouvres de grands yeux.
Juste avant de t’exécuter.
Lui rappelant d’un regard que lui aussi doit boire deux fois, puisqu’il ne l’a pas encore fait.
Un, deux… et question.
Elle te fais froncer les sourcils.
Imitant son geste, tu fais tourner le liquide, Opal, un instant.

▬ Je ne les déteste pas, c’est simplement que je n’apprécie guère l’appartenance qu’ils renvoient. Comme dis, je ne suis à personne et je tiens à ce que cela reste ainsi. Par contre, tu peux continuer de me tutoyer...

Pas d’illusions.
Pas de faux-semblants.
C’est clair et net comme cela.
Signe de tête pour qu’il boive à nouveau.
Tu le gratifies d’un clin d'œil.
Juste avant de poser ta question.
Coudes appuyés sur le bar.

▬ Dis-moi, est-ce que tu sais danser, Dundee ?

Loin de toi d’avoir une idée en tête, Opal.
Loin de toi…