CARACTÈRE
tw : self harm
le monde est flou. comme si tout allait trop rapidement, mais en même temps trop lentement. il y a le maintenant et l’autours. tu ne vis que dans le maintenant, pas par choix, par obligation. tu es incapable de percevoir le monde d’une autre façon. il n’y a que ce qui existe en face de toi qui est là. et tu t’attends à ce que le monde fonctionne pareil. et pourtant.
hypocrite. c’est comme ça que tu te définirais. à sourire à des gens que tu n’aimes pas, qui ne t’aimes pas. tu es le genre de personne qui est appréciée de tout le monde, mais personne ne t’aime. tu te sens seul, même quand la pièce est remplie de gens. tu n’es jamais le premier choix. tu es la personne qu’on croise parfois, un coup de vent dans une vie. personne ne s’attarde sur toi. et pourtant.
tu veux l’attention du monde, elle te manque. mais tu en as peur, elle t’angoisse. tu as peur de dire la mauvaise chose, tu veux juste plaire à tout le monde, trop de monde. pourquoi est-ce que tu ne pourrais pas t’aimer un peu ? parce que tu es une erreur ; tu le sais déjà. tu as peur d’être seul. tu as peur d’être accompagné. ha ! quelle ironie. tu ne veux pas t’attacher, tu as peur d’avoir mal. tu as peur de leur faire mal aussi. tu n’es pas quelqu’un de méchant, mais ça, tu ne l’as pas compris.
tu n’as rien fais de mal, mais tu penses que tu mérites l’enfer. tu as cette voix dans ta tête qui te gueule que tu ne vaux rien, qu’ils ont tous raisons. alors, tu te caches derrières les sourires, les rires. tu dévies, tu te dévies. tu n’es jamais le sujet.
de toute façon, qui se souvient de toi ?
tu te bagarres souvent, avant de rire comme s’il ne s’était rien passé. tu es souvent couvert de bleus, de blessures et de pansements, comme si c’était normal. tu fonces dans les problèmes parce que c’est plus facile que d’essayer de les règler. plus facile que de penser. de réaliser que tu es seul. mais tu sais pourquoi tu fais ça ; quand il n’y a personne autours de toi et que tout le monde dort, tu préfères faire danser les lames sur tes cuisses. après tout, c’est ce que tu mérites, n’est-ce pas ? tu dois souffrir pour que le monde se porte mieux.
et le monde, il reste flou. trop rapide, trop lent. et tu n’es qu’un grain de poussière.
AVIS SUR LES BRAVE HEARTS pour toi, ce sont des gens qui ont des convictions, qui savent ce qu’ils veulent. tu les admires un peu.
AVIS SUR LES HOLY CROWNS ils se croient parfait, mais ils ne le sont pas. ils ne seront jamais comme lui.
AVIS SUR LES MASTER PIECES des âmes perdus, comme toi, qui ne savent pas où aller. c’est ce que tu penses, en tout cas.
AVIS SUR LES DARK SHADOWS tu sais qu’ils sont dangereux, mais tu ne peux t’empêcher de les admirer un peu ; ils sont craint et savent ce qu’ils veulent. néanmoins, tu n’approuves pas leurs actions.
En quelle année et où a t-il grandi ? 1996, pendant l'hivers, tu es arrivé. tu es né. il faisait froid, comme ton futur.
Un souvenir marquant de sa vie d’avant ? tu t’en souviens ? quand tu as passé la journée à la fête foraine, sur la jetée, avec lui et dans la grande roue ?
Comment est-il mort ? 2012. il a plu. c’était l’été à seattle. 51 mètres t’ont séparé du aurora bridge et du lake union, tu as cru flotté quand tu t’es jeté.
Comment a-t-il réagi à son arrivée ? tu as pleuré, comme un enfant. pourquoi ? pourquoi est-ce qu’il a fallu que tu existes encore ?
Quelle est sa plus grande peur ? autophobie ; peur de la solitude. tu as peur d’être seul avec toi-même. tu as peur de ce que tu pourrais être. sotériophobie ; peur d’être dépendant. tu as peur d’être dépendant des autres. ironique, n’est-ce pas ? tu es incapable de vivre sans eux, sans leur amour.
Son objectif à Wonderland ? mais au final, tu veux quoi ? ce serait bien, qu’un jour, tu apprennes à t’aimer comme tu peux aimer les autres.SECRET INAVOUABLE tu mérites d’être aimé. il t'a aimé. son baiser, sur le pas de la porte. il a dit les mots que tu voulais entendre... la pluie, la nuit, éclairer par les lumières du jardin. comme dans un film. mais ces mots n'avaient rien changé ; tu as décidé que le lac serait ta nouvelle demeure.
tu as toujours su que tu n’irais pas au paradis. tes parents te l’avaient bien fait comprendre. “
les gens comme ça, ça ne peut pas vivre heureux, c’est pas sain”. ils ne savaient pas qu’ils parlaient de toi aussi, bien sûr. est-ce que ça aurait fait une différence ? pas vraiment. mais à cette époque, tu gobais juste leurs paroles et tu les recrachais sans comprendre. aujourd’hui, tu comprends, et tu regrettes. tu as arrêté, mais devant eux, les saints, tu ne dis rien. tu as peur.
tu es (étais) le seul enfant d’une famille très croyante, tu as vécu comme tu as pu. pas franchement doué en quoi que ce soit. le sport, les sciences, la littérature. pas vraiment doué. “
tu as les capacités, si tu faisais plus d’efforts !”. sauf que tu les as déjà fait, ça n’a rien changé. alors pourquoi t’embêter ? tu ne voulais que de l’amour, tu t’es retrouvé confronté à un mur. un monstre, une erreur, c’est comme ça qu’on t’a appelé. un nom partagé. tu as eu un ami, une seule personne pour laquelle tu comptais. c’est ce que tu croyais. vous avez été stupide ensemble, fait les quatre cents coups. vous vous êtes découvert ensemble. mais pour lui, ce n’était que ça ; s’expérimenter.
il était le plus populaire, et parmi la commune populace, il t’a choisi pour être son ami. son meilleur ami. tu sais qu’il est un dieu et toi, tu n’es rien. tu as été béni, même si ce n’est que de courte durée.
mais, il ne t’a jamais aimé comme ça, tu as été stupide. quand tu l’as vu dans les bras de cette fille, tu as su, tu as compris. tu as perdu. tu l’as perdu. mensonge. il ne t’a jamais aimé. ce n’était que de la pitié. c’est que tu t’étais convaincu.
tes parents t’avaient jeté dehors, lorsqu’ils ont compris. tu n’avais plus rien, plus personne. au lycée, on avait appris ce que tu étais, on te traitait de tous les noms. les sourires amicaux avaient été remplacés par les moqueries. tu étais perdu. il ne te restait plus que le lac. lake union. aurora bridge. 51 mètres. un saut.
et pourtant.
tu n’est pas quelqu’un de mauvais, riven, simplement brisé.