il aurait fallu simplement tout reprendre, time. ne pas donner. quelque chose qu'on ignore, revenir et on paraît le même. changé. ne pas donner

simplement les effacer ; les secondes abandonnées dans un monde
s a n s q u e u e n i t ê t e

simplement effacer ; plutôt que de revenir
ici.

que la fontaine aux vœux et le monde d'ivoire qui craquelle, susan
n'entend rien. dit rien. pense rien. yeux rivés sur la fontaine. vorpal. peut-être. peut-être penser à vorpal. peut-être se dire si on crie assez fort si on jette encore une pièce et qu'on s'imagine haut comme trois pommes est-ce que vorpal tu apparaîtrais encore est-ce que vorpal tu exaucerais le vœu que

partout, sauf ici.

on aurait accepté de revenir partout. partout. dans le sang et la boue. mais pas chez nous.

(sortez-moi de là)

dans l'espace. susan le regard sur la fontaine. sur la fontaine. la fontaine. si on détourne. il y aura ce monde en blanc. du blanc dans l'esprit aussi. qu'est-ce qui donne tant envie de partir. rester pourtant. à se dire

si on ne bouge pas. alors le monde autour s'effacera.
oui.

chuter. le corps se laisse chuter. ça ne fait pas de bruit, quand susan ; on s'accroupit. coudes sur les genoux.

(sortez-moi de là)

pas de sablier. oublié. qu'est-ce qu'on peut compter. rose. peut-on compter le temps nécessaire pour se mouvoir jusqu'à elle. demander. non. exiger d'être accompagné. rose quand tu marches avec lui

marmoreal a le blanc plus apaisé.

(sortez-moi de là)

un

deux

trois

perdu. perdu le temps. susan, est-ce qu'on sent l'engourdissement des cuisses. à rester ainsi. n'entend rien. dit rien. pense rien. surtout pas le marbre du château - qui semble s'animer - le blanc des œuvres fallait-il réparer que r e p r e n d
t e s e s p r i t s.

allons.










je dois partir.
bouger. bouge  

si. oui semble-t-il après tout n'a-t-il pas dit lui-même débuter dans l'art du thé. oui. mot pour mot. art du thé. c'est vrai que les marbres de sa demeure des pièces d'art susan peu vu de telles dans sa vie mais c'est que sa vie elle venait de commencer commencer et que du thé de l'amer du thé susan avoir remarqué sous la peau du corps sur les draps - ah, la fatigue semble-t-il - l'odeur envahissante de v̵͓̿ä̴̗́n̷̫͐i̶̻͗l̷̗̕l̶̡̔e̶̛̬.

cligner des yeux.
fontaine. la fontaine aux vœux. dans sa tête en coton.

envie de fondre. se fondre dans l'air.

t̵͉̽u̴͒͜ ̷͓͝ą̶̉s̸͇̿ ̵̫̔l̴͓̆a̶̎ͅ ̴̼̓p̴̺̉e̴̝͝a̷̮̎ų̴̾ ̵̺̓d̷͙͂ỏ̴͕u̸̜̅c̵̟͝e̸̕ͅ.̵͚̕ ̴̲̈l̸͔̒a̷̱͐i̷̙̐s̴͎͝s̸͔̈ė̴͖-̷̩̊ț̷̇ō̴̼i̵͚̊ ̶̳̽ḟ̶̟a̵͈͑í̴̩r̷̭̋ḙ̶͌.̸͇͆

et si là. là devant le lieu de naissance de vorpal. si là susan on pouvait liquéfier les chairs. une façon de quitter cet endroit. partir.
d i s p a r a î t r e

se liquéfier faire du corps une eau délavée. un bain. un bain où s'y laisser couler. noyer. dans l'eau est-ce qu'elle se tuerait, l'odeur de va

C ' E S T H E L I O S

helios.

cligner des yeux.
c'est lent. terriblement lent. à les c o u l e r vers toi. détailler. le visage. il avait un nez plutôt non. c'est bien toi. après tout ce temps. tes iris. ton nez. la bouche celle qui a parlé. tu as changé. c'est bien toi.

susan ; alors si rivé dans ton regard. le corps revient. sur son épaule ta main. une chaleur familière. les années reviennent. nous sommes seulement plus grands.

est-ce que

regarder autour. ne voit rien. rien. ne veut pas de toute façon. que ce monde reste blanc. invisible.

j'ai oublié tes enseignements, helios. ça faisait longtemps.

pincer les lèvres. comme un enfant. te voir soldat, et si susan on écoutait le bruit, marmoreal nous paraîtrait fragmentée. politique éclatée.

tu pourrais nous faire sortir d'ici, dis

me. toi, on ne sait pas.
formalité égarée.
helios, helios. c'est bien toi.
vouloir le dire

ne sort pas. 

le petit sourire s'est pincé. forcé.
par instinct, dis
comme au moment de se lever des draps sous le marbre il a fallu s
                                     o
                                u       i
                                   r
                                         r
                                 e

susan envie de
serrer les dents pour ne pas

bon retour. helios. sa grimace. un instant vague. susan, c'est là. qu'il faut résider. oui. ne pas penser au-dedans. comme d'habitude. faire comme d'habitude. gardien. on est veilleur de temps alors cesser de réfléchir veiller

froncer les sourcils. ouvrir la bouche on va demander
helios helios qu'est-ce qui habite tes pensées

qu'on oublie les nôtres qui ne font pas de sens

euh

dépourvu, susan. cligner des yeux. se regarder. les cuisses soudain brûlent, qu'on se laisse chuter sur le sol. grimacer, avec une petite plainte. alors réaliser que ça fait longtemps. les gestes lents, tenter gardien de s'asseoir, mais l'engourdissement pince alors tendre les jambes. s'appuyer sur les bras.

que dans les gestes croire susan
qu'on revient à soi. aux autres. et

comment tu te sens

.







étrangement souillé.
salement mal.









cligner. pour une fraction de seconde le monde a éclaté. ta grimace. c'est vrai. helios. regarder ta bouche qui parle. ta position assise. rire. susan. pourquoi rire. sait pas. mais rire. formalité distante.

j'aurais bien demandé à mon père de me déposer ailleurs.

sonne croche, susan. si c'est ce que tu voulais me donner, un retour ici, time, je m'en serais passé.

j'ai oublié mes sabliers. j'ignore combien de temps donc. helios, vraiment est-ce que tu peux m'accompagner aux portes de la ville.

se pencher vers toi. le regard. dans tes yeux. plonger plonger plonger.

tu pourras me dire en chemin pourquoi tu as grimacé. et tout ce qui te raconte depuis notre dernière rencontre, mais en chemin

pitié. s'il-te-plaît.

et je me sens bien c'est gentil de demander

froncer les sourcils ; susan étranger à sa propre parole.

content de te voir, heli.

et se taire. plus on parle plus on se perd.
mais c'est la vérité.

l'air décontenancé. la vérité ; mais je vais bien, helios. susan ne pense pas. et les choses se portent b i e n. la fatigue peut-être. la fatigue rend étrange. et veilleur dépourvu ; qu'il a sa constance susan même mort ne veut pas faire croire. pas même à la lune qui pleure si elle sourit. ou à la pluie qui rit si elle s'ennuie. susan la bouche franche.

je

coince. te regarder te lever. comme un enfant égaré. lèvres entrouvertes. statue aux jambes étendues. ce sont tes doigts dans ses cheveux

les frissons qui rappellent que le corps
m̸̖͘'̸̭̈́̀á̶͙p̶̳̪̓͛p̶̣̤̄a̶̾́͜r̵̟̕t̷̨̬̏̏i̸̺͛e̴͙̔n̸̛͕̳t̸̤̭̊ est le sien. ici. avec l'air sur la peau, l'air rafraîchit.

et ta parole. ta parole comme le bain
dans lequel on laverait pour une éternité
les chairs

une fraction de seconde ; susan fermer les yeux avec le soupir. soudain. se transforme en sourire. avec ta main se relever. et tout paraît, helios

redevenir
v i v a n t

agiter ses jambes. dégourdir. dérouler les manches de son t-shirt. et le sable qui s'était égaré dans les plis. te suivre. marcher. susan regarder au-devant. on te suit. le corps mécanique ne déviera pas. il n'y a pas de rues

(gauche)
(droite)
(droite)
(le porche)

que l'allée où helios tu marches. et tu vas bien à la sortie, dis
(dis)

répondre à ton rire. pourquoi le sien nerveux. susan s'énerver un peu contre soi-même. allons bon. depuis quand est-on si stupidement

c'est qu'il y a peu d'ennemis à repousser ou de reine à défendre

jabb
balth
si vous pouviez
ici

dans nulle part.

te regarder. une seconde. petit sourire pincé. non, non ; poli. ou amusé. petit sourire. voilà. aussitôt devant, devant regarder. et songer à cligner des yeux.

j'ai oublié. il me semble que je les utilise depuis une éternité. tout comme ici les sabliers comme les clés étaient inexistants. inexistantes. c'est vrai.

une main, l'index, nonchalance que de le pointer vers toi.

viens à la tour un jour, je te donnerai ta clé. de maintenant. c'est ce qui a changé.

te regarder encore. plus longtemps.

que j'ai perdu les techniques de combat que tu m'as enseignées. en échange de garder le temps. et que tu es désormais soldat avec une démarche bien assurée.

rigoler, susan. sait pas ce qu'on raconte. devant. ah oui, c'est vrai. regarder devant.

merci.

c'est chuchoté. soupiré.

une preuve de passage. une clé pour connecter mes rencontres. ouvrir les portes de vies.

entre le velours des lèvres, susan échappée la parole. comme un vent d’été. des doigts ; le bras tendu a la nonchalance de gratter le mur d’une maison. tes pas résonnent. soleil rayonne. et susan égarer le scintillement des yeux sur toi. ta démarche cadencée d’années silencieuses. elles parlent pourtant sur ta peau. ta silhouette en force tranquille.

sourire et les doigts toujours ; le mur peut-être comme la violence susan. la violence de se dire qu’il faut

VRAIMENT

ne pas ralentir avec l’envie figée. envie figée de se diluer. la peau blanche déjà, il suffit de cesser de respirer. mais helios sourire pour toi. c’est doux. un peu croche mais plus près. corps en mouvement, à la mesure du temps se rétablit. ici. ici.

fermer les yeux quand tu joues dans ses cheveux. ta main franche  
ça fait tant de bien que ce soit toi. est-ce qu’on l’a dit,

tu es un simple lieutenant alors.

on le pense en tout cas.
les doigts dans le vide. il n’y a plus de mur. susan l’instinct de regarder la rue. on n’y tournera pas.

replacer quelques mèches.

j’aime les simples lieutenants. ils ont plus facilement des yeux à la hauteur des autres.

qu’on te fixe, helios. regard franc qui ne flanche pas.

tu imagines bien.

sourire s’étire. on fait le cirque chez soi, maintenant. spectacles aux spectateurs absents. déshabiller sa peau mise à nue quand personne ne regarde. on fait les plus belles voltiges ; parce qu’elles nous appartiennent tout entières.

je préfère dire que je veille. je veille sur les heures en aiguilles. le temps est loin d’avoir besoin qu’on le garde.

c’est délicat dans la voix que le scintillement des yeux au-devant ; se perd.

et gardien est un rôle auquel je manque.

le bleu des iris coulant vers toi. c’est lent.

quand tu viendras, tu pourras deviner la mer. l’odeur se glisse à travers l’herbe.

qu’on demande, nonchalance.

qu’est-ce qui te semble si près, aujourd’hui