du bout des draps, à bout de toi ★
attrape-moi par la taille, embrasse-moi, agrippe-toi à moi de toutes tes forces,
j'en ai terriblement besoin,
j'en ai terriblement envie.


A chaque fois.
A chaque souffles.
Tu lui confesses silencieusement ton amour.

Revenant sécher ses larmes, encore et encore du bout de tes pouces, juste avant de te perdre à nouveau dans les boucles de ses cheveux.
Les paupières qui se relèvent.
Parce qu’il t’a mordu la lèvre.
Goût métallique sur la langue.
Qu’importe, tu l’embrasses à nouveau.
Sentant ses mains te soulever légèrement, te rappelant combien tu es un poids plume entre ses doigts.

Chaleur déjà envahissante, qui se fait plus grande.
Lèvre qui se fait tremblante.
Et du coin de l'œil, tu vérifies.
Ouvre le portail sur le sable dans son dos.
Doucement, tu le fais basculer en arrière.
Regards qui se croisent.
Tendresse inconnue, qui rougit les joues.
Et on atterrit sur les draps de soie.

Portail qui se referme.
On laisse la plage derrière soi.
Retrouvant un lieu des plus familiers où il t’a particulièrement manqué.
Jusqu’à la fin des astres…
Risette délicate qui t’illumine, Opal.
Jusqu’à ce qu’il ne reste rien.
Pas même nous.
Je t’aimerais encore.
C’est ce que t’as au fond de cœur.
C’est ce qui te fait vibrer, alors que tes doigts caressent doucement sa mâchoire.

▬ Promets-moi de rester, de ne plus jamais me laisser seul… d-de toujours rentrer à la maison…

Enfouissant ton nez dans le creux de son cou.
Où tu déposes une pluie de baisers, remontant jusqu’à sa joue.

du bout des draps, à bout de toi ★
attrape-moi par la taille, embrasse-moi, agrippe-toi à moi de toutes tes forces,
j'en ai terriblement besoin,
j'en ai terriblement envie.


La peau qui frissonne.
Sous ses doigts qui courent.
De tes cheveux à tes épaules.
Et ils s’agitent pour t’enlever ton haut.

Relevant la tête pour l’observer.
L’angoisse qui se fait lourde sur ton ventre.
Parce qu’il n’a rien dit, alors que la chemise glisse.
Larmes qui continuent de dévaler.
Contraste avec les tâches blanches que t’as laissé sur sa peau.

Violence tu te fais, pour ne pas exiger une réponse.
Insécurité que tu ravales, Opal.
Essayant de te dire que ses gestes suffisent.
Qu’ils sont sa réponse, sa confirmation.
Souffle décousue quand tu viens cueillir ses larmes du bout des lèvres, les tâchant de noir.
Juste avant de les poser sur les siennes.

Doucement au début, plus langoureux ensuite.
Alors que tes propres mains viennent lui défaire son haut, pour laisser courir tes doigts sur son torse.
Redécouvrir le grain de sa peau et les cicatrices.
Parce que la première fois, personne n’avait fait dans le détail… et les milliers de fois suivantes non plus.
Aviez-vous déjà pris le temps ?
Le temps de vous aimer vraiment ?

Souffle court alors que tu libère sa bouche.
Regard qui se perd dans l’autre.
Le cœur qui bat si fort que ça fait presque mal.
Et tu chuchote, Opal.

▬ Je recollerais les morceaux, tes morceaux. Tous nos bouts de nous… un à un.

T’en oublieras aucun.
Méticuleux.
Ultime promesse.
Que tu scelles de la délicate caresse de tes lèvres contre les siennes.

du bout des draps, à bout de toi ★
attrape-moi par la taille, embrasse-moi, agrippe-toi à moi de toutes tes forces,
j'en ai terriblement besoin,
j'en ai terriblement envie.


Visage qui recule.
S’éloigne de toi, Opal.
Tu te figes.
Prunelles grandes ouvertes.
Peur au bide d’avoir encore dit un truc de travers.
Les lèvres qui se pincent en constatant que les larmes se font plus grosses.

Envie de se foutre en l’air.
Parce qu’il s’étouffe dans son sanglot.
Regard qui se détourne...
Obligé de constater que t’es un désastre.
Parce que tu lui dis que tu vas tout réparer et au contraire, tu casses encore plus.
Soulé de toi, Opal.
Ne supportant plus d’être la raison de ses larmes.

Pourtant, il te serre contre lui.
Referme ses bras autour de toi.
Ça te coupe le souffle, Opal.
Et ses mots…
Frayeur qui disparaît.
Palpitant qui s’emballe.
Soulagement palpable, alors que toi aussi tu l’enlaces comme tu peux.
Embrassant chaque centimètre carré de sa peau t’étant accessible.

Conçu avec un spectre d’émotions réduit.
Pour lui, tu te fais étrangement empathique.
Larmes perlant sur le bord des cils.
Et dans le creux de son oreille, tu murmures d’une voix tremblante, des mots que tu as envie de dire depuis… tu ne sais même plus.
Des mots qu’au fond, tu ne pensais jamais réussir à prononcer.

▬ J-Je suis… à toi… et ri-rien ni personne n-ne saurais.... m’arracher à… t-toi… jamais.

Parce que je suis à toi depuis déjà des années.
Mon coeur je te l’ai offert il y a si longtemps.
Sans m’en rendre compte.
Il m’a fallu te perdre pour comprendre.
Comprendre qu’il n’y avait que toi.
Et qu’il n’y aurait que toi.
Pour toujours.

du bout des draps, à bout de toi ★
attrape-moi par la taille, embrasse-moi, agrippe-toi à moi de toutes tes forces,
j'en ai terriblement besoin,
j'en ai terriblement envie.


Tu aurais pu rester ainsi pour l’éternité.
Juste blotti contre lui.
Tu t’en serais contenté, Opal.
De cette douce et triste étreinte.
Pleine d’amour à la fois.

Sauf que non.
Pas quand ses lèvres descendent dans ton cou.
Pas quand ses mains te repoussent pour te faire basculer en arrière.
A toi de rencontrer les draps, Opal.
Rebondissant sur le matelas.
L’enlaçant quand il glisse sur toi.

Frisson des peaux qui se retrouvent.
Tes doigts qui caressent son dos.
Jusqu’à ce qu'il plante ses dents.
Gémissement qui t’échappe.
Tes ongles s’enfonçant dans son épiderme.

Et tu as cette étincelle dans le regard, Opal.
Désir imprimé sur tes iris carmin.
Sourire qui s’étire.
Pendant que tu soupire :

▬ Fais-moi tiens.

Tu le veux, sincèrement.
Et tu sais aussi qu’il ne pourra pas y résister.
Tu le sais, Opal, tu le sais parce que tu aurais craqué toi aussi.
Parce que c’est ce que vous avez envie d’entendre.
Tous les deux.
De l’un à l’autre.

du bout des draps, à bout de toi ★
attrape-moi par la taille, embrasse-moi, agrippe-toi à moi de toutes tes forces,
j'en ai terriblement besoin,
j'en ai terriblement envie.


Ça brûle.
Là où ses dents s’enfoncent.
Dans le creux de tes reins.
Et rien ne s’arrange quand tu fini nu.
Le souffle qui se fait plus court.
Palpitant impatient.

Ses doigts qui glissent sur tes cuisses.
Tu te mords la lèvre, Opal.
Pile quand il pince ta peau.
Frisson alors que tu te cambres.
Tête qui part en arrière.
Et ça tire sur la chaire qu’il tient entre ses crocs.

T’as bien conscience qu’il s’amuse avec toi.
Qu’il se plaît à voir rougir tes pommettes.
Qu’il se délecte de la faiblesse de ton corps face au siens…
Sauf que non.
Tes bras qui l’enlace avec force.
Cuisses se refermant autour de son bassin.
Tu donne un grand coup d’épaule, Opal.

Roulade sur le côté.
Ça t’arrache un cris quand ses dents sont forcées de lâcher leur prise dans le mouvement, mais te revoilà au sommet.
Sourire taquin alors que tu tiens ses hanches entre tes genoux et ses épaules de tes mains.
T’as toujours été plus petit.
Plus menu, face aux autres.
Alors, t’as bien dû apprendre à les gérer malgré tout, Opal.
Être la proie, ça n’a jamais été pour toi.

▬ J’ai changé d’avis, je vais plutôt te faire miens.

Souffle chaud contre ses lèvres.
Juste avant que tu glisses.
Retirer ce qui lui reste de vêtements.
Et venir jouer de tes doigts préalablement humidifiés, juste là.
Mais tu n’es pas patient.
Pas quand tu le regarde avec cette fièvre.
Cette chaleur qui te consume de l’intérieur.

Tes mains qui saisissent ses hanches.
Le forçant à grimper sur tes genoux.
Alignement des bassins.
Et tu fais le premier pas, Opal.
De votre danse charnelle.
Dans un profond soupir, alors que tes doigts se resserrent sur leur prise.
Samba dans les draps.

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attrape-moi par la taille, embrasse-moi, agrippe-toi à moi de toutes tes forces,
j'en ai terriblement besoin,
j'en ai terriblement envie.


Tu ne peux pas ignorer son expression.
La surprise qui dépeint ses traits.
Probablement la frustration au bout des doigts.
C’est comme si tu venais de lui couper l’herbe sous les pieds, Opal.
Et tu le sais, très bien.

Simplement là, avec tout ça, tu n’as pas su parler.
Tu n’as pas su exprimer autrement ce que tu voulais.
Encore plus, ce que tu ne voulais pas.
Et tu vous connais bien, Opal.
La douceur est rare quand il s’agit de vous.
Pourtant c’est ce dont tu as envie.

Alors tu ne te fais pas brute.
Sensualité exacerbée dans chaque mouvement.
Même la prise de tes mains sur ses hanches est tendre au final.
Et cet échange de regards.
Noyade l’un dans l’autre.
Pendant qu’on se hurle silencieusement, avec le souffle haletant, qu’on s’aime.
A la folie.

Doigts baladeurs qui finissent par venir le caresser.
Toujours cette même lascivité.
Les joues rouges et le corps en feu.
Et tes hanches qui prennent du rythme, Opal.
Progressivement, sans se faire brusque.

Pendant que tes mains glissent sous ses cuisses.
S’en saisissent et tu te redresses sur tes genoux.
Te délectant de la courbe que prend son corps.
Sans lâcher son regard, malgré l’envie que tu as de balancer ta tête en arrière et de te laisser aller.
Mais tu en veux plus, Opal.
Tu veux tout.
Et encore plus.

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attrape-moi par la taille, embrasse-moi, agrippe-toi à moi de toutes tes forces,
j'en ai terriblement besoin,
j'en ai terriblement envie.


Il y a quelque chose de mécanique.
Pas seulement dans le mouvement.
Ou même dans l’habitude.
C’est peut-être un tout.
Vos bassins, faits pour s’épouser ainsi.

Et tu t’en délecte, Opal.
De ce feu grandissant qui se répand.
Se propage de l’un à l’autre.
Des frissons qui secouent vos peaux.
Font trembler vos corps.

Long soupir qui t’échappe.
Entre vos gémissements à l'unisson.
T’as les ongles qui s’enfoncent dans ses cuisses.
Et les joues bien trop rouges.
Sourire large et petit rire qui t’échappe.

▬ Awh !... E-Exactement…

Souffle brûlant entre tes lèvres.
L’étincelle dans le regard.
Alors que tes coups de reins se font plus vif.
Et plus profond aussi.
T’es en train de craquer, Opal.

La tête qui part en arrière.
Quitte son regard, pour fermer les yeux.
Les dents qui fendent ta lèvre.
Alors que la chaleur se fait plus intense.
Enflamme ton crâne.

▬ D-Dee… j-je… ah !

Et tu te laisses aller.
Dans un cri de plaisir.

du bout des draps, à bout de toi ★
attrape-moi par la taille, embrasse-moi, agrippe-toi à moi de toutes tes forces,
j'en ai terriblement besoin,
j'en ai terriblement envie.


Voile trouble devant les yeux.
Tu retombes doucement sur tes genoux.
Relâchant ses cuisses, que tu caresses.
Le cœur qui tambourine.
Bat jusque dans tes tempes.
T’exalte complètement, Opal.
De le retrouver.
Et t’as ce sourire doux.

Risette qui contraste avec son regard.
Le feu qui brûle toujours.
Tu aurais dû le voir venir, Opal.
Mais t’es trop sur ton petit nuage.
Alors qu’il te pousse et que tu chavires.
Bouffant les draps.
Et pour une fois t’es trop lent.
En retard, comme toujours.

Si t’étais pas encore béat de ton orgasme, bien sûr que t’aurais grondé en sentant son poids sur toi et la façon dont il te maintenant ainsi.
Mais là, tu n’en as pas le temps.
Caresse sur ta tête, Opal.
Et tu ne sais pas pourquoi, mais ça secoue bizarre dans tes tripes là tout de suite.
L’instinct de survie.

Parce que tu te figes quand sa main passe là.
Hoquet qui t’échappe et c’est loin d’être du plaisir.
Même son doigt qui glisse en toi ne te dérides pas.
Il a osé, alors qu’il sait mieux que personne.
Il sait que tu détestes ça.
Et…
T’as la gorge qui se noue.
Envie de hurler et pourtant tu te tais.

Deuxième doigt.
Tu t’accroche aux draps.
Écrase ta tête contre le matelas.
Pendant que ton corps lui répond pour toi.
Parce que toi, Opal, t’es en colère là.
Alors que ta peau rougit et tremble.
Alors que tes muscles se détendent sous sa main.

▬ … Pourquoi t-tu me-

Voix qui déraille et tu te mords la langue.
Souffle fort, alors que tu n’y arrive pas, Opal.
Tu n’arrives pas à lui demander pourquoi…
Pourquoi fallait que tu gâche tout avec ça ?
Pourquoi ça me donne envie de chialer ?
Pourquoi on n’est pas foutu de s’aimer sans faire mal à l’autre toutes les cinq minutes ?

Et ça tourne en boucle dans ta tête.
Si bien que les draps ayant viré noir, redeviennent immaculés.