Ces blancs couloirs immaculés agitaient sa tension Tant de propreté ordonnée transgressait les règles du jeu Pour qui abandonne les rails d'un destin tout tracé Remettre pied dans pareil cadre ne peut que déplaire
Tant la perspective du serviteur le tient en horreur Celle du messager lui semble étrangement acceptable Il porte en lui la voix de celle qui l'a fait renaître Une faveur bien frivole pour sa bienfaitrice D'autant que celle qui l'attend n'est autre que La redoutable et redevable mère louve
Tandis qu'il pousse la porte le voilà soupirant Ses yeux s'accrochent et ne quittent plus leur attrait Impétueuse et désireuse son appétit n'a d'égal Que la prestance exubérante d'une conquérante Le visage sévère retient sa beauté risquée Des secondes durant son souffle coupé l'hébète Ensorcelé d'un regard scintillant Il frétille tel un souriceau aux griffes du destin Dépossédé de son corps il avance machinalement
J'apporte le message d'une certaine sorcière.
Un pas devant l'autre la distance s'amenuise A tel point que leurs visages ne peuvent se perdre Et sans que jamais il ne quitte son regard Un morceau de papier manuscrit s'en va trouver La main furtive de sa si belle prédatrice Mais sitôt touché il se rétracte toniquement Comme éclaboussé d'un rêve éveillé Trois pas en arrière lui apportent répit Tandis qu'il fomente son excuse
Pardonnez mes manières, je me ne suis guère présenté. Mon vrai nom est oublié depuis des années, alors on m'appelle Gin. Un simple diminutif au petit pain d'épices.
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(fb) my reason was taken away by your freedom — big bad wolf Mer 6 Jan - 11:28
❝ my reason was taken away by your freedom ❞ || ft. Gin
EXORDIUM.
Les affaires prospéraient. Et jamais tu ne t'étais jamais sentit plus complète. Un but à servir. Une cause pour laquelle sortir les griffes. Du bout de tes griffes, tu joues la marionnettiste. Ils dansent au bout de tes doigts, ceux qu'on surnomme maintenant les chuchoteurs. Le réseau s'étend. Chaque jour qui passe. Semaine. Mois. Quelle différence? Un clignement d'oeil et voilà une année de parti. Un long sommeil, et une seule petite minute. Tout était en dessus dessous. Et cela t'allait à ravir. De la bouche de celle qui avait toujours su te sublimer, tu connaissais l'étranger qui venait de passer la porte de ta chambre d'hôtel, reservée pour l'occasion. Réservée pour le travail. Car elle en avait parlé. De cette créature qu'elle avait su faire sienne. Comme quoi, si elle avait de bonnes influences sur toi... Tu en avais aussi de bonnes sur elle. A peine entré que, sans le savoir, il est déjà prit dans tes filets. De l'odeur délicat et sucrée que tu portes et embaume la pièce qui s'engouffre en ses narines. De son regard que tu captes du tien, teinte de miel. Assise sur le sofa de cuir qui fait face à une table basse, où sont posés deux verres de vin, tu te redresses et rencontre sa main de la tienne. Le papier frémit quand il rencontre ses griffes... Et tu détournes tes yeux du messager pour observer l'objet de sa course. Une esquisse de sourire ornant la pulpe de tes lèvres, tu te contentes d'y jeter un œil, bref mais efficace... Avant de découvrir le nom de ta nouvelle proie. Celle de ta moitié avant toi.
«Je connais ton nom, Gin.»
Ta voix est douce, à l'image de ton minois... Et pourtant, comme lui, capable des pires horreurs. D'un geste de la main, tu lui indiques un des fauteuils en face de toi. L'ordre de s'assoir. Et tu répliques.
«Pour toi, je serais Lady Wolfman. Est-ce clair?»
Peut être Briar lui avait elle donné ton nom. Dans ton les cas, il était bon de mettre des barrières. Enfermer le docile oiseau pour l'emmener là où on veux le voir être. Pour ne pas qu'il s'égare. Poussant du bout de tes griffes l'un des verres en sa direction, tu saisis l'autre pour le faire doucement tourner entre tes doigts acérés, y faisant virevolter lentement le liquide écarlate qui l'emplit.
«Bienvenue parmi nous, mon enfant.»
Parce que oui. Sans connaître sa dévotion et sa fidélité, il était leur, après tout à présent. Entre leurs griffes. Pour le meilleur et pour le pire. Qu'il en soit satisfait... Ou non.
«Briar m'a brièvement parlé de toi. Mais... C'est toujours mieux d'entendre les faits de la bouche de l'intéressé. Parle, Gin. Comment trouves tu notre belle et grande famille?»
Question piège? Surement. Qu'est-ce qui n'étais pas un piège avec toi, après tout.
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(fb) my reason was taken away by your freedom — big bad wolf Jeu 7 Jan - 9:04
Par son bleu glaçant quiconque s'en trouve foudroyé Et dans le couvert de la nuit ses prunelles devenues d'or Scintillent d'un éclat insatiablement vorace Salivant d'avance le met prochain croisant son chemin Venant apporter son présent pour mère-grand Le voilà bien chaperonné pour un simple d'épice Comme ses griffes sont belles C'est pour mieux t'enlacer dirait-elle Comme sa bouche est suave C'est pour mieux t'embrasser susurrait-elle De son existence il n'a connu de désir si brûlant Lui caresser le visage fut-ce un poignard effilé Alors dans le silence il accepte son rôle Celui de l'agneau ou encore du chaperon Il se voit déjà bien dévoré Son instinct lui hurle de s'en échapper Mais ses pieds fermes se refusent à écouter Seule sa parole se mouvoie et s'exécute
Si je devais me confesser en toute franchise... en dépit de votre accueil à bras ouverts, j'ignore encore si ma place est des vôtres.
Un soupir s'en suit à ces mots incertains Ces quelques doutes trottant sa tête depuis Que maléfique nullement n'ignore Et qui pour toute réponse l'aura pointé vers elle Sublime et imprenable carnassière
De ma vie, chère lady, je n'ai connu que la folie du travail sans fin et le quotidien d'une marionnette. Maintenant que les fils sont coupés, je me sens perdu. J'ignore pourquoi ma dame m'accueille plutôt que m'achève, et pour toute réponse je me suis trouvé à votre porte.
La voix se brise un tantinet sur la fin Dans le maigre espoir d'y trouver réconfort Ou plus encore la réponse tant attendue A tant d'année d'errance routinière Enfin le sens à cette creuse existence
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(fb) my reason was taken away by your freedom — big bad wolf Jeu 7 Jan - 10:08
❝ my reason was taken away by your freedom ❞ || ft. Gin
EXORDIUM.
Il est obéissant. C'est une qualité, parfois trop rare, que tu sais apprécier à sa juste valeur. Il t'évite d'user de ton don... Misant simplement sur ton naturel pour le mener à la baguette. Et cela semble fonctionner. Il en sera récompensé. Voilà qu'à nouveau, une nouvelle qualité soulignée. L'honnêteté. Il ne cherche pas à te bercer de mensonges inutiles. Il ne te fait pas miroiter une possible et totale dévotion, soumission. Comme vous tous, il est en proie aux doutes. A l'hésitation. Qu'il est dur de se faire une place en wonderland. Et pourtant, quelque chose au fond de toi qu'il a toute sa place, parmi vous. En pièce de collection. Alors qu'il continue d'étaler ses doutes, toi, tu l'observes. Bien que le mot fut mal choisit. Tu le fixe. Tu le jauge. Tu le juge. De tes yeux, intransigeants, rien ne t'échappe. Regard perçant. Ta main se lève pour porter le cristal de son verre à ta bouche. Une gorgée de vin s'y faufile, chanceuse. Et puis, tu reposes ce dernier sur la table entre vous, sans le moindre bruit. Gestes aussi légers qu'une plume. C'était à se demander si tu étais même réelle. Ou qu'un songe. Un ectoplasme. Juste un mensonge, un pléonasme.
Lentement, tes jambes se décroisent et tu quittes le velours de ton fauteuil pour t'approcher. Il est bientôt priver de ta vue, car, prédatrice, tu te glisses derrière lui. Tu te penches, juste suffisamment pour que tes mains se glissent sur les épaules de ton hôte. Que tes griffes froissent à peine le tissu de son haut. Tissu et chair que tu pourrais réduire en charpie sans trop de peine, vu le profil de ces cinq véritables lames qui trônent le long de tes doigts délicats. Mais, il n'en ai rien. Avec une maitrise incontestable, elle presse doucement les épaules sous ses doigts. Pas assez pour rendre ça douloureux... Suffisamment pour rendre ça déconcertant. Et puis, à nouveau, ta voix s'élève.
«Je comprend ton trouble, mon enfant. Il faut du temps pour que l'oisillon, privé de sa mère, apprenne à voler de lui même...»
Un léger soupire s'échappe de tes lippes à la teinte carmin. Lentement, tes doigts se mouvent. Serpents accérés qui remontent alors sur sa gorge masculine, qui sent la pression minime qu'exerce ses lames sur sa peau, manquant de peu de la trancher surement... Frôlant à peine ses joues... Pour venir se perdre dans ses cheveux corbeau, laissant la pulpe de ses doigts et le bout de ses griffes caresser avec une étrange et inquiétante délicatesse son cuir chevelu.
«Mais heureusement... Tu as croisé mon chemin. Je serais tes ailes, juste un temps. Le temps de t'apprendre à les utiliser seul. Et pour nous cause...»
Tu te penches, encore un peu. Bientôt, tes lèvres atteignent son oreille. Et à nouveau, ta voix chaude s'y échoue.
«Pour moi...»
Car oui. Briar t'avais plus ou moins briefé sur ce dont il était capable de faire. Précieux petit. Sans nuls doutes, il avait de bon nombre de qualités qu'ils sauraient exploiter. Mais ça, tu n'étais pas sensé le savoir. Tu voulais l'entendre de sa bouche. Car, contrairement à ce qu'il pourrait penser, il n'était pas ici pour que tu le arrive à le convaincre de rester... Il était ici pour te supplier de le garder sous ta poigne possessive.
«Alors dit moi... Qu'as-tu à m'offrir... Gin?» Et pourquoi je ne devrais pas plutôt te libérer de ton tourment, en plongeant mes griffes dans ta gorge, et jouir de la sensation de ton sang réchauffant mes doigts...? Oui, dit le moi.
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(fb) my reason was taken away by your freedom — big bad wolf Ven 8 Jan - 12:06
Pour qui mange l'herbe le danger reste l'affaire d'une vie Ces souffles affables tiraillés par la faim jamais ne s'envolent N'osant se retourner leur quotidien se noie dans la peur Les poils s'hérissent au contact de la mort Un froid cinglant parcourt la colonne Et la gorge nouée par le tumulte les émotions se tuent Seul compte cette lame qui lui parcourt le corps D'une caresse endiablée elle rappelle sa position Une éphémère convoitise pour elle La possible dernière étreinte pour lui D'autres que lui pourraient en rire Lui même s'en amuserait si la note ne lui était adressé Quel sot fut-il ainsi se placer dans la gueule du loup Mais quitte à être mangé rien ne le force à être couard Sa condition de proie n'en dicte rien sa fin Alors plutôt que d'attendre il amorce la chose Si les crocs ne viennent à lui Sa chair viendra quérir ses canines
Un regard suffit pour comprendre ce qu'on attend de moi. Et sachez belle Wolfman que même si je n'apparais tel qu'un encas je saurais vous marquer à jamais.
Imbu de la fierté du dernier condamné Ses doigts se libèrent pour en oser toucher son visage Cette peau si douce si attirante couvre tant d'horreurs Mais plus que la hantise il ne souhaite plus s'affaisser Alors dans la mort il tient la regardant dans les yeux Ces doigts filins occupent alors la bouche Par son défi l'invite à en goûter ce délice Car d'aucuns ne sauraient refuser le pain d'épice
Alors qu'attendez-vous... n'est-ce pas là votre désir le plus ardent ?
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(fb) my reason was taken away by your freedom — big bad wolf Ven 8 Jan - 16:22
❝ my reason was taken away by your freedom ❞ || ft. Gin
EXORDIUM.
Il se vendait d'une bien charmante manière mais... Était-ce suffisant? Il en fallait plus. Bien plus pour te charmer. Heureusement pour lui, il partait avec une longueur d'avance. Le fait que Briar, elle même, avait fait de lui son protégé. C'est que, forcément, il en valait le détour. Malgré tout, tu n'es pas docile. Et, même si on secoue un os sous ton nez. Tu ne croques pas dedans les yeux fermés. Il faut de la matière. L'odeur de sang. Quelque chose de plus. Quelque chose de trop.
Alors, quand, sous tes doigts, il te fixe ainsi, assis sagement, le dos au fond du sofa, et la tête en arrière, il ne peut se satisfaire que du sourire qui fait à peine bouger tes lèvres. Mais, un sourire qui ne présageait surement rien de bon. Et il peut bientôt le sentir. Parce que, lentement, tes griffes percent. Parce que, indubitablement, tes griffes s'enfoncent. Le tissu ne supporte que peu de seconde la lame aiguisé de ces doigts. Et bientôt, ce n'est plus le tissu que tu entame. Mais sa chair. La prise ferme. Biscuit emprisonné sous tes mains. Jusqu'à ce que le sang rougisse la pulpe de tes doigts
«Je crois... Avoir mal entendu... Sucre d'orge...»
Encore une fois, un surnom qui ne présageait rien de bon. C'était bien là tout ce qu'il pouvait être, à tes yeux, s'il ne faisait pas attention. Un sucrerie qu'on dévore, et qu'on fait disparaitre, d'un coup de mâchoire.
«Es tu entrain de sous entendre... Que c'est à moi... D'agir? De venir me servir?»
Lentement, tu te penches. Tes mèches blanches glissent le long de tes épaules pour s'échouer sur le visage de Gin, qui se voit honorer de ces caresses... En opposition totale avec ces griffes, toujours plantées dans sa chair. Tu te rapproche, encore. Jusqu'à ce que ta bouche frôle son oreille, Et que tu y sussure
«J'ai du simplement mal comprendre... Il n'y a pas de raison que je me fâche... N'est-ce pas?» Car, tu ne veux pas me voir en colère. Non, vraiment pas.
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(fb) my reason was taken away by your freedom — big bad wolf Dim 10 Jan - 11:50
Le vêtement transigeant se meut sous l'inconvenance fatale Ce sont les ongles d'une femme effarouchée lui parcourant le corps Un premier et dernier avertissement avant le point de non-retour Alors que ses griffes blafardes se posent sans espoir de sortie Le siège de son être commence où il n'est question de victoire Mais simplement de survivre aux intempéries sanguinaires Caressant son fil vital elle pondère avec sa paire de cisaille Aussi se demande-t-elle s'il lui faut couper ou laisser pousser Qui du chien domestiqué ou de l'animal sauvage lui convient Car même si les deux l'attraient ils ne peuvent coexister Elle méprise ce choix qui lui demande de perdre pour gagner Rien ne lui refuse ni ne lui résiste pour qui le monde est ainsi fait Blanche est la patte trônant sur l'amoncellement de sujets Qui d'un simple mot tourne la vertu en sinistre despotisme Ses cheveux de satin effleurent tendrement sa violence aigre Quand le velours et le fer ne font désormais plus qu'un Semble-t-il invraisemblable de trouver plaisir dans la douleur Il se le demande et ne trouve pour seule réponse à ses chuchots
Plus que la colère, c'est l'indifférence que j'exècre.
Et plutôt que d'intenter à retirer la main il appuie la plaie Du rouge tâchant en ressort de bien belles couleurs Un soupir au creux du visage exulte sa déprave descente
Lady wolfman, sachez que je ne brise pas facilement... Alors oui, venez donc prendre ce qu'il vous plaira car pour l'heure je vous appartient.
Le visage si proche s'approche encore où les joues se croisent Chaleureuse entre ses paroles glacées le contact s'enivre Adieu sainte mère raison car désormais plus rien ne répond
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