Tout lui paraissaient décidément si long, adossée contre le mur à attendre que la porte s’entrouvre. L’impatience et l’excitation ne faisait plus qu’un depuis qu’elle avait été demandé par Alastor. Braxton qui en ignorait la raison ou plutôt, qu’elle avait choisi de faire abstraction de cette information. Peut-être que sa joie aurait été différente si elle était arrivée un peu plus tôt, et qu’alors, c’est Lilith qu’elle aurait aperçu quitter la pièce. Mais il n’en était rien.

Et c’est un début d’irritation qui lui fait jouer avec quelques-unes de ses mèches de cheveux. Ignorant combien de temps elle aurait encore à attendre, car bien que Braxton puisse faire preuve d’une certaine sagesse, elle n’était pas le genre de fille qui était capable de patienter très longtemps. Du moins, sans causer de quelconques dégâts. Alors, d’un sursaut lorsqu’elle entend l’abaissement de la poignée, quelques secondes pour être face à l’ouverture de la porte et y entrer d’un bond lorsque l’espace le lui permet.

Et dans son élan, Braxton s’agrippe à Alastor comme une enfant qui réclamait un semblant d’affection. Mais c’est dans cette tentative d’enlacement que sa tête glisse, le regard appelé au centre de la pièce.

« Oh. »

Et elle comprend, instantanément. N’a même pas besoin de monter ses yeux vers Alastor, car elle préfère rester statique et silencieuse à profiter du peu de temps qu’il lui reste accrochée à lui.

« Dundee… »

D’une voix triste, presque compatissante. L’inclinaison de la tête qui incite, facilite la tombée d’une larme cristalline. C’est bien son état présent qui la rend troublée, non pas triste mais déçue. Déçue d’avoir sans doute raté ce qui lui paraissait le plus intéressant, déçue de ne pas être seule avec son gourou. Déçue d’innombrable chose, mais de toute évidence pas de voir Dundee aussi mal en point.

Alors malgré tout, d’une grande bonté elle en vient à inhaler totalement la douleur qu’il ressentait. Quelques courtes secondes tout au plus, car sa gentillesse ne s’offre qu’avec ce que Braxton possède. Et c’est lorsqu’elle accepte sa séparation avec Alastor, pour s’approcher de l’ancien numéro un de la brigade que la douleur revient, mais cette fois-ci doublement plus violente.

« Qu’est-ce que ça fait d’être brulé ? »

Plantée là mains derrière le dos, qu’elle s’interroge simplement.

Détachée, c’est ce qu’elle était.