Ses réactions étaient que trop peu déplaisantes. Il était vrai qu’en tant qu’ancien membre de la brigade, il aurait été misérable de crier dès la première approche. Mais c’était énervant, non pas parce que Dundee essayait de résister, car il arrivait par moment, que certaines de ses proies ne lui offrent le résultat escompté. Et certainement que Braxton ressentait un malin plaisir que d’arriver à briser cette carapace dans la douleur, car entre eux deux, elle était bien celle qui s’épuiserait le moins rapidement dans cette situation.

Pourtant. La lèvre qu’on mordille avec force, suffisamment pour se couper très légèrement. Oui, navrant était le mot. Non pas parce qu’il cherchait à résister, mais parce qu’il jouait de sa fierté, serait sans doute capable de tout renfermer quitte à en mourir, simplement pour ne pas offrir à Alastor ce qu’il était venu entendre. Alors elle sait, elle comprend parce qu’elle a appris à le connaître sur certains points.

Alors lorsqu’il s’approche d’elle, Braxton ferme les yeux un court instant. Profite de cette caresse, ayant pour souhait qu’elle puisse durer une éternité. Mais l’éternité ne lui était pas offerte, quelques secondes qui finalement disparaissent en même temps que la présence de son gourou.

C’est ainsi, bredouille qu’elle se retrouve au centre de la pièce avec comme seule compagnie un traître en mauvais état. Un instant, le silence qu’elle ordonne, Braxton reste droite et pensive. Observe un instant Dundee, puis l’espace dorénavant vide. Cligne des yeux à multiples reprises, ne sachant que faire, quoi dire. Elle était déçue, énervée même. Elle qui avait espérer passer du temps avec Alastor, elle qui se retrouvait dorénavant seule. Sa respiration semblait même inexistante, comme si son esprit avait disparu en même temps que l’homme qu’elle disait aimer, une conversation intérieure dont le sens resterait insoupçonné.

« Tu es fier de toi ? »

Que le silence fini par se briser de ses mots, mais aussi d’un coup de pied au sol. Une question pour laquelle Braxton ne laisse aucun instant de répit, empoigne sa chevelure avec hargne.

« Hein ? »

Tsss. D’un claquement de langue, finalement lâche la masse capillaire avec une grande violence. Initialement venue pour jouer, elle aurait peut-être été de meilleure humeur si Alastor n’avait pas été présent dès le début. Car dorénavant, l’impression d’avoir raté quelque chose, mais surtout, l’espoir de ne pas l’avoir contrariée, étant donné qu’elle n’avait pas été capable de lui offrir ce qu’il désirait ce soir.

Ainsi, le jeu était bien plus différent qu’à l’habituel, aux conséquences les plus désastreuses.

« Tu me désespères. »

Secoue la tête de droite à gauche, la main qui vient se poser sur son front. De grands gestes pour exprimer que trop peu. Dramatique qu’elle viendra alors saisir son poignard et s’occuper de cette vilaine brûlure. Non pas pour s’en défaire, mais pour le sublimer. Proposer un dégradé de couche de peau meurtrie était une occupation qui l’occuperait jusqu’à l’arrivée de celui que l’on tentait d’appâter. Peut-être qu’elle lui déroberait des hurlements à la rendre sourde maintenant qu’ils étaient en tête-à-tête, d’autant plus qu’elle ne niaiserait pas sur les sensations.