(end) the good old days ▬ feat charline. Lun 15 Fév - 16:47
the good old days.
Toujours elle prenait du temps pour ses amis la blonde. Facile quand ceux-ci se comptaient sur les doigts d’une main cela dit. Bon d’accord, peut-être était-ce une légère exagération. Il fallait cependant admettre que la supporter n’était pas mince affaire. Toujours à parler d’elle-même, ramener les choses à son joli petit minois. Lorsqu’il s’agissait de son travail cependant, Vanille était d’une détermination redoutable.
Presque étouffante. Pour elle il n’existait pas de problèmes, mais de solutions qui n’avaient pas encore été trouvées. Autant vous dire qu’elle ne prenait pas le « non » comme une réponse valable quand elle donnait de sa personne pour porter assistance aux autres. Et elle en connaissait une comme ça. Une qui éprouvait des difficultés à quémander l’aide de la blonde.
Charline de son prénom. Grande dame à la chevelure azurée ; semblait toujours gênée de venir lui demander de l’aider. Si elle ne venait pas spontanément à elle, alors la doctoresse prenait les choses en main. Le taureau par les cornes quoi. Vanille avait remarqué quelque chose de singulier chez elle : cette proportion à être à l’aise en présence des minots ; mais l’inverse avec les adultes.
Et il y en eut une. Une qui pouvait être les deux à la fois. Une qui changeait de forme à sa guise. Une qui arborait son apparence normale. Une fois n’est pas coutume. Qui donc ? Voyons voyons…
Vanille était donc là. De nouveau dans le royaume de la reine blanche ; dans la capitale. Elle rendait visite à son ancienne institutrice, dame qui lui avait dispensé de nombreuses leçons lorsque la blonde n’était encore qu’une fillette. Et paradoxalement, la doctoresse semblait être celle qui voulait lui enseigner quelque chose cette fois.
Enfin non, pas vraiment. Disons qu’elle souhaitait aider cette femme qu’elle appréciait tout particulièrement ; et parfois les méthodes conventionnelles ne fonctionnaient pas. Vanille, loin d’être psychologue, désirait toutefois l’aider, si elle en était capable.
Et très vite elle la rejoignit, très vite elle annonça sa présence dans sa façon unique en son genre de s’exprimer, tout en retenue bien entendu :
─ Qui est-ce qui a demandé la plus belle doctoresse de Wonderland ? Personne, mais faite genre d’accord ? Et bien me voilà. J’accours, je vole à ta rescousse Charline. Non, non, ne me remercie pas ; je fais ça simplement de gaîté de cœur.
Et le pire dans tout ça ? C’est qu’elle était diablement sérieuse la grande perche blonde. Incorrigible.
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Charline Dodgson
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(end) the good old days ▬ feat charline. Mar 16 Fév - 22:37
the good old days
Elle comble son manque d'enfant par l'enseignement. Elle a contré le poids de ne pas pouvoir donner vie en donner les clés aux plus petits d'entre-vous. Professeure, qu'elle se faisait appeler. Égoïste, qu'elle s'appelait. Et même si elle reste de marbre face au temps qui passe, elle ne compte plus ses enfants qu'elle a vus passer la porte. Des années qu'elle est là, Charline, après son long exilé, après une éternité de tragédie. Aujourd'hui unes de ses filles prodige reviennent à la maison. Ces retours sont toujours accompagnés d'euphorie et de pincement au cœur, Vanille. La joie de vous revoir, d'admirer combien vous avez grandi, combien vous êtes devenus beaux. La nostalgie, la tristesse aussi, de constater le temps qui passe, de réaliser que l'époque des joues rondes et des histoires ne reviendra pas. Car vous continuez votre course quand elle fait du surplace, Charline.
Alors c'est avec le sourire, mais les yeux déjà brillant d'émotion qu'elle vient t'ouvrir.
Une moue sur son visage de porcelaine, s'offusque au moindre centimètre en plus.
— Je-je t-t'en prie, en-ent-tre.
Lui manque l'époque où elle devait se mettre à genoux pour capter ton si joli regard. Elle te laisse te glisser dans l'entrée, ferme la porte juste derrière toi. Tu vois, rien n'a changé. Toujours les mêmes odeurs de bois et de fleur, de papiers et de craie. Sa maison comme figée dans le temps, figée dans vos rires, vos colères, vos pleurs, vos réussites. Elle se presse pour venir te dévêtir de ton manteau, te présenter un siège et t'apporter boisson chaude et viennoiserie, comme autrefois. Elle en passe des minutes avant d'enfin accepter de s’asseoir pour écrire.
— Comment te portes-tu ?
Et elle évite les questions qui fâchent, Vanille. Toujours un peu de fierté à accepter que ce ne soit plus elle la main tendue, mais vous.
(end) the good old days ▬ feat charline. Mer 17 Fév - 14:44
the good old days.
L’accueilli avec le sourire, Charline. Les deux se connaissaient depuis longtemps maintenant. La demoiselle à la chevelure azurée l’avait même connue lorsque la doctoresse n’était encore qu’une fillette. Mais déjà à cette époque elle avait ce comportement. Né avec une cuillère en argent dans la bouche, c’était un fait. Mais étrangement, cela n’avait sans doute jamais dérangé son interlocutrice. Elle était là pour dispenser ses leçons, pas pour refaire toute son éducation.
Mais indubitablement, objectivement, Vanille avait réussi sa vie. Elle se présentait à elle, fleur qui avait mûrie, pétales resplendissants. Et son ancienne enseignante ne put s’empêcher de se montrer émotive à son égard, le regard tremblant. Peut-être un tantinet vexée de voir qu’aujourd’hui, la blonde la dépassait de quelques centimètres. Ne put d’ailleurs s’empêcher d’en faire la remarque ; à laquelle la doctoresse répondit, amusée :
— Passée la trentaine, le corps ne grandit plus désormais ; n’aie crainte, j’ai fini de pousser. Je pourrais tricher avec des talons, mais… je suis magnanime avec les autres, j’ai la décence de ne pas le faire. Toujours arrogante dans ses propos, toujours à faire ses éloges, là-dessus elle n’avait pas changé non plus. Déjà gamine, elle avait cette attitude.
Sous l’injonction de son interlocutrice, elle entra un sourire bienveillant aux lèvres. Vanille avait toujours adoré cette femme, depuis toute petite. Sa douceur, sa manière d’enseigner. Elle aimait tout chez elle. Mais elle n’était pas dupe non plus. Loin d’être aveugle à ses défauts et ses failles, elle était là pour essayer de les colmater. Se doutait qu’elle était soit trop fière, soit trop hésitante pour lui demander de l’aide ; alors elle était prête à lui forcer la main la blonde.
Parce que parfois un peu d’amour vache, ça ne faisait pas de mal. Les deux s’installèrent, Vanille comme à son habitude pris ses aises, s’engouffra dans son fauteuil et détailla la maison de son amie. Tout était comme avant, comme dans ses souvenirs, comme si Charline cherchait à figer cet endroit dans le temps. Comme si elle avait peur du moindre changement.
Du temps passa justement, avant qu’elle ne se décide à lui écrire. Et ça, Vanille, même si elle ne le disait pas, ça ne lui plaisait pas. Ne put cacher une grimace agacée. Sans pour autant exprimer son mécontentement face à cela.
Comment se portait-elle donc ? Comme toujours.
— Parfaitement ma chère, parfaitement. Je suis heureuse de te revoir surtout ; tu m’as l’air d’être en forme. Un bon teint, les traits pas trop fatigués, pas de valises sous les yeux. Tu dors bien la nuit ? Direct dans le vif du sujet. Oui bien sûr elle pouvait rattraper le temps perdu, mais non. Vanille n’était pas là pour se faire questionner sur sa propre santé, elle était là pour s’occuper de celle de la dame à la chevelure azurée. Et très rapidement elle le fit comprendre : ça ne te dérange pas si je t’ausculte pendant que l’on papote des vicissitudes de la vie ? En réalité elle ne lui demandait pas réellement son avis, mais bon ; un peu de politesse ne faisait pas de mal. La blonde n’était pas là pour enfiler des perles. Une fois que tu auras terminé ta dégustation bien entendu. Je suis patiente. Mais comme tu ne viens pas à moi… je viens à toi.
Petite pique glissée au passage. Vexée la blonde ? Absolument.
Charline devra comprendre un jour que le temps où elle s’occupait de la blonde était révolu. Vanille lui rendait sa pareille et n’acceptera aucun refus de sa part. Sous peine de se fâcher pour de bon cette fois.
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(end) the good old days ▬ feat charline. Mer 17 Fév - 23:47
the good old days
Passée la trentaine le corps ne grandit plus et au fond d'elle, elle bénit la génétique. Elle n'a jamais connu ce que cela fait d'être petite. Toujours née grande perche, que soit dans ce corps genre masculin ou dans celui-ci. Aurais voulu, des fois, se retrouver dans la peau d'une enfant. Savoir ce que ça fait de voir le monde en levant la tête et plus de haut comme aujourd'hui. Se dit qu'elle n'en aura jamais l'occasion, mais que ce n'est pas si grave que cela. Après tout, elle a eu tout le loisir de vous observer, vous, les enfants, pour combler ses lacunes, toutes ces fois qu'elle ne vivra jamais parce qu'on nous a créés comme ça. Déjà grande. Toujours grande.
Que tu puisses la dépasser l'effraie autant que ça l'amuse. Elle pourrait peut-être te voir comme voient les enfants, alors. Mais elle est trop attachée à ce rôle de parent qu'elle a projeté sur vous. Ne sait pas lâcher la bride, Charline, parce que c'est toujours un déchirement de voir les oiseaux quitter le nid et un encore plus fort de ne plus avoir l'apparence invincible et intouchable d'autrefois. Parce qu'elle voit dans tes yeux, déjà, que tu cherches les failles. Que tu n'es plus là pour croire les "tous va bien" et écouter naïvement ses leçons. Tu as désormais la force de l'adulte qui réclame l'indépendance et les réponses sincères, la vérité au-delà des costumes qu'on se créer. Elle sait qu'elle ne pourra te mentir parce que entêtée tu l'es, Vanille. Tu veux toujours avoir le dernier mot, tu ne laisseras personne te prendre ce que tu veux. Quitte à retourner la maison en quête d'indice qui parlera à la place de sa plume, elle en est certaine. Sa poudre est bien cachée, comme tout le reste, mais nul doute que tu trouverais. Alors elle hoche de la tête, te laisse t'occuper de l’ausculter pendant que sa main gratte le papier.
— J'ai été très occupée, navrée.
Mensonge, le temps n'est rien pour elle, c'est bien le seul luxe de procure le fait d'être une originelle. Elle pourrait te dire qu'elle a d'autres élèves, d'autres leçons, qu'elle a rencontré un doux jeune homme récemment. Elle pourrait te le dire, mais ça occulterait le reste : la peur constante de recréer les drames qui nous ont poussés à fuir la dernière fois. La lassitude de perdre encore et encore, car le temps nous destine à la privation. La frustration, l’ego touché, de voir ses enfants (vous) grandir et de pas pouvoir grandir avec vous. Le vide, aussi, qui nous pousse à nous réfugier dans la poudre, parce que l'existence perd de son sens quand la mort n'est pas dans l'équation. Alors elle se contente de sourire, Charline. Sourire encore, ses risettes maternelles et solaires, douces comme des caresses. Sa seule arme, sa seule armure face aux remous de son cœur, aux remous qui vous feront tomber, tous.
— Mais ça ne veut pas dire que je ne t'oublie pas, Vanille. Je n'oublie jamais, aucun d'entre vous.
Des milliers de noms, Vanille, qu'elle aime, déteste et regrette comme au premier jour.
(end) the good old days ▬ feat charline. Sam 20 Fév - 12:13
the good old days.
Elle le voyait bien la blonde. Loin d’être aveugle, elle voyait bien que Charline n’était pas comme tout le monde. Bien qu’il dût y avoir un tas de choses qu’elle ignorait chez elle, certaines étaient impossibles à ne pas remarquer. Et parfois Vanille aurait souhaité, être là pour elle au moment où elle en avait le plus besoin. Mais elle n’avait aucune baguette magique pour revenir dans le temps ou soigner tous ses maux. Même son métier de médecin ne lui donnait pas l’occasion de performer des miracles.
Et c’était bien dommage. Alors pendant qu’elle auscultait la dame, elle fut attentive à ce qu’elle écrivait et les justifications qu’elle donnait. Et avec la blonde, cela ne prit pas du tout. Véhémente, elle déclara agacée :
─ Oui alors les excuses je n’en veux pas moi. Garde ça pour les naïfs ou les candides tu veux ? Pas le temps tout ça, patin-couffin, je m’en cogne. Si tu n’as pas de temps pour les autres alors tu le crées, point final. Elle exagérait peut-être un tantinet… mais le fond de sa pensée pouvait s’entendre. Parfois au lieu d’attendre d’avoir du temps, il fallait tout simplement le prendre. Fais « Aaaaaaah » ; oui bon là elle la taquinait un peu, Charline l’avait mérité. Mais elle jouait son rôle de doctoresse après tout. Jusqu’au bout des ongles elle l’était. Et rien d’anormal elle ne remarqua. Si l’on excluait son comportement bien évidemment. Bon, rien de spécial.
Et elle écrivait encore. Au lieu de lui parler. Et Vanille, une fois de plus, fut agacée. L’oublier ? Et puis quoi encore ?
La blonde se demandait même comment cela pouvait être possible. L’oublier ? Elle ?! Mais quelle idée saugrenue ! Comment ne pas se rappeler d’une beauté pareille ? D’une personnalité aussi marquante ?! Rien que le fait de l’envisager la vexait. Gravita autour de la dame à la chevelure azurée, avant de se placer devant elle, les mains sur la taille. Gonfla les joues, l’intimant de ne pas la lâcher du regard. Plongea son regard insistant dans le sien. Une remarque lui brulait les lèvres. Si bien qu’elle n’hésita pas une seconde à l’évoquer :
─ Oublier les autres, ça peut se comprendre. Mais m’oublier moi ? Évidemment que non ! Tu m’as bien regardée ? Si t’oublies quelqu’un comme moi, je vais commencer à sérieusement douter de ta santé mentale. Et soudainement, elle fit mine de s’interroger. L’index et le majeur dansèrent sur son menton ; fait semblant d’être plongé dans la réflexion. Une idée folle lui vint en tête. Une idée qui pourrait peut-être enfin la permettre de dérider un peu la belle azurée. Un sourire malicieux se forma sur les lèvres de la blonde alors qu’elle repositionna ses saphirs sur son interlocutrice ; s’exclama dans la foulée : mais je peux te donner un petit coup de pouce si tu veux ? Un souvenir tellement marquant que tu ne pourras jamais l’oublier. Dis-moi… tu n’as jamais ressenti la nostalgie de la fillette que j’étais ? Si tu pouvais lui dire bonjour de nouveau, la revoir, ça te ferait plaisir ?
Car elle avait remarqué la blonde. Avait remarqué qu’en présence d’un adulte Charline n’était plus la même.
Et Vanille était prête à tout pour laisser à son enseignante, une marque indélébile dans son esprit. Mais surtout elle commençait à envisager… que les méthodes conventionnelles n’allaient pas l’aider. Alors au diable tout ce qui est « normal » ; elle était prête à changer sa façon de faire. Pour elle. Et un peu pour s’amuser aussi.
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(end) the good old days ▬ feat charline. Mer 24 Fév - 18:03
the good old days
Elle a peut-être été un peu injuste, Charline. Donne l'image d'une grande dame calme et douce. Tantôt la candeur d'une enfant, tantôt la sagesse d'un vieux chêne. Pourtant, il n'y a pas plus égoïste qu'elle. Ses enfants, elle ne les oublie jamais. Ou plutôt, elle n'oublie jamais les enfants qu'ils ont pu être à une époque. Ils sont si nombreux à être passés par sa porte ces dernières décennies. Dans ce temple qu'est sa maison, censé être le symbole de sa renaissance. Mais c'est si mensonger et hypocrite, tu vois ? Son grand retour à la civilisation s'est accompagné de poudre, car de lui-même, son cœur ne se calme pas. Elle vous a menti, comme elle se ment à elle-même. Et la vérité, Vanille, c'est que le peu de contact qui lui reste de ses premiers élèves n'est pas vraiment de son fait. La vérité, c'est qu'elle a une gêne à vous voir devenir ces êtes si complexes qu'on nomme adultes. Elle adopte en continue pour ne jamais manquer de pureté autour d'elle. Elle n'a jamais oublié aucun d'entre vous, Vanille. Mais elle n'a jamais digéré aucune de vos évolutions aussi.
Bien sûr, elle n'assumera pas, Charline, d'avoir volontairement laissé en suspend vos existences. Elle n'assumera pas que malgré la joie de te revoir (la même qu'elle a à chaque fois face à ses élèves), qu'elle reste plus attachée à celle que tu étais qu'a celle que tu deviens. Car même grande et femme, elle persiste à voir les anciennes rondeurs, le regard curieux, la fierté adorable. C'est marrant, tu vois, comment en grandissant tout devient moins beau, tout devient plus sombre. Mais elle ne le dira pas, Charline. L'honnêteté qu'elle a envers elle-même a ses limites. Et elle persiste à écrire, comme-ci sa vraie voix pouvait trahir tout ce qu'elle retient.
— Tu as toujours aimé être le centre de l'attention et ça n'a pas changé. Un mince sourire sur ces lèvres quand elle poursuit. Mais ne soit pas fâchée, s'il te plaît. Tu sais combien les émotions négatives peuvent être destructrices pour qui m'entoure. Et je ne veux pas te faire de mal. Je te l'avais expliqué autrefois, tu te souviens ? Mes émotions sont envahissantes.
La première des leçons qu'elle vous apprend. Autant une protection pour vous que pour elle. Ne faites jamais peur, les enfants, sinon vous aurez peur aussi. Et c'est peut-être pour ça qu'elle ne revient pas vers vous une fois la porte de l'école passée pour la dernière fois. En tant qu'adulte, les limites ont besoin d'être franchies. Et elle veut t'épargner la torture que c'est de partager ses angoisses. Pourtant, tu persistes, Vanille. Elle avait oublié à quel point, tu pouvais être têtue quand tu le voulais. C'était si adorable quand tu étais haute comme trois pommes. C'est si dangereux maintenant que tu ne grandiras plus.
— Qu-Que veu-veux t-tu di-dire ?
Elle a posé son stylo, son regard désormais sérieux. Tu insinues ce qu'elle ne veut pas admettre et ça la pique dans le peu d'ego qui lui reste. Presque vexée, que tu oses dire qu'on aime plus l'enfant que tu es que la personne. Pourtant, c'est cruellement vrai. Mais qu'est-ce que ça dit d'elle alors, Vanille ? Ça veut dire que Charline est une menteuse, que Charline est hypocrite, qu'elle est comme toi, comme nous tous ici, d'un putain d'égoïsme.
(end) the good old days ▬ feat charline. Jeu 25 Fév - 14:25
the good old days.
C’était bien plus que ça. Vanille n’aimait pas seulement être le centre de l’attention, c’en était presque un besoin compulsif. Pouvait-on vraiment lui en vouloir ? C’est ainsi qu’elle avait été éduquée la dame. Toujours elle avait été la petite princesse de ses parents, toujours elle avait été dorlotée, tous ses moindres besoins exaucés ; ses envies toutes assouvies. La blonde n’avait jamais pris le « non » pour une réponse valable quand elle demandait quelque chose… si bien que ses demandes se travestissaient en ordres.
Mais Charline n’avait pas tort, Vanille se voyait souvent comme le nombril du monde ; à ses yeux, c’était même normal. Qu’elle ait raison ou tort… c’est une autre histoire. Et la belle à la chevelure azurée implorait la doctoresse de ne pas s’énerver, de garder son calme ; évoquant la dangerosité des émotions négatives gravitant autour d’elle, blessant les gens aux alentours à ses dépens.
Et la grande perche blonde n’objecta pas. Au contraire. Elle savait pertinemment de quoi son interlocutrice parlait ; ses explications résonnaient encore dans sa tête, écho de mauvais augure. Mais paradoxalement, Vanille n’avait pas peur de ses émotions. Au contraire, elle était même prête à les affronter. Et bien que cela n’était pas plaisant, ce n’est pas pour autant qu’elle rechignerait à la tâche. Parfois, dans son métier, il fallait être prêt à faire même ce qui la rebutait.
Elle avait le cœur bien accroché désormais. Mais elle respecta la demande de l’institutrice, ne voulant pas la brusquer.
— Ne t’en fais pas. Je n’ai pas oublié. Mais parfois les émotions négatives peuvent aider à évacuer la frustration, il suffit juste de trouver l’équilibre. Je te remercie de ta sollicitude ma chère, mais je décide si je me fâche ou pas. Je suis prête à en assumer les conséquences. Elle parlait d’un ton sec, mais pas agressif pour autant. Mais dans ses mots elle était claire : il valait mieux ne pas la sous-estimer.
Et enfin. Enfin elle attira son attention au point qu’elle en soit forcée à déposer sa plume.
Ingénue la Charline, demanda candidement où donc la blonde voulait en venir. Et Vanille, facétieuse comme toujours, comptait bien jouer de cela. Car maintenant qu’elle avait les yeux de l’institutrice braqués sur elle, maintenant qu’elle avait son regard rien que pour elle, la blonde comptait s’en amuser autant qu’elle le pouvait. Et c’est ce qu’elle fit. Gravitant autour de la dame une fois de plus, dans un pas léger, sautillant parfois sur place, l’humeur badine retrouvée :
— Ah ! Enfin j’entends de nouveau le son de ta voix. Comme c’est frustrant de devoir te lire à chaque fois. Pourtant j’avais tout le loisir de l’entendre lorsque je n’étais qu’une enfant. Et Vanille devait l’admettre, ça la frustrait de voir Charline ainsi. Ça la frustrait de voir cette distance qu’elle essayait de mettre entre elles. Ça la frustrait de ne pas la voir comme avant, quand elle n’était encore qu’une fillette qui découvrait le monde. Et ça… elle pouvait en donner l’illusion. Elle n’attendait qu’une chose : que son interlocutrice le réclame. Alors elle insista : mes questions étaient pourtant claires non ? Je ne te demande pas de me dire quel est le sens de la vie. Je te le demande donc de nouveau : est-ce que Vanille la fillette te manque ? Est-ce que tu veux la revoir ? Tu n’as qu’à dire oui deux fois et je pourrais exaucer ce souhait. N’aie pas peur ma chère… tout va bien se passer. Mais je ne ferai rien tant que tu n’en feras pas explicitement la demande. Tu sais que j’aime être le centre de l’attention non ? J’aime aussi me faire désirer. J’attends…
Devant Charline, faisant le pied de grue. Menton levé, regard inquisiteur, sourire mutin. Elle n’attendait qu’une chose : faire une nouvelle démonstration de son don. Mais comme elle aimait se faire désirer… Elle n’attendait plus que le feu vert de l’intéressée.
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(end) the good old days ▬ feat charline. Sam 27 Fév - 2:34
the good old days
Des mèches bleutées s'échappent de son chignon alors qu'elle secoue la tête. Ah, Vanille, tu n'as aucune idée. Tu parles d'accepter les conséquences sans les connaître. Tu n'as jamais vécu les affres de la panique, la peur qu'elle partage, si forte qu'elle pousse à la mort les plus sains, si destructrice qu'elle a conduit à couvrir de sang le sol de Wonderland. Il n'y a jamais eu besoin de fous pour créer le drame. Tu n'as aucune idée, non. Si fière, pourtant si naïve. C'est bel et bien la seule chose qui lui rappelle encore l'enfant si aimée d'autrefois. Tu partages encore ce trait avec la petite fille que tu étais. Un maigre sourire sur ces lèvres, à Charline. Elle n'ira pas débattre, Vanille, elle n'ira pas te faire la guerre elle sait que c'est inutile, que ça n'apportera rien. Parce que tu refuseras la défaite, même si on te la présente sur un plateau d'argent alors à quoi bon.
À la place, elle hausse les épaules, son regard légèrement chagrin.
Et ça la frustre, tu sais. Une éternité que c'est comme ça, mais ce n'est pas pour autant qu'elle l'accepte plus facilement. La langue toujours une barrière, un obstacle qu'elle ne pourra jamais franchir. Elle aura tout fait pour, pourtant. Mais après des siècles à essayer elle en était arrivée à la conclusion qu'elle avait été "écrite" comme ça, Vanille. Et les écrits sont sacrés, figés, ils sont notre ADN et on ne le modifie pas à force de volonté.
— E-Et t-tu exa-xagè-gère. N-nous fai-faisi-sion beau-beau-c-coup à l'é-l'écr-crit au-au-tre-tre-fois.
Mais Vanille, tu es une enfant si entêtée, probablement la plus butée de ses filles, pour ne pas dire la plus butée de tous. Et elle t'a aimé pour ça, elle a eu peur pour toi pour ça. Si enfant, c'était une qualité, adulte ça te rend insupportable. Soupir, bénit le destin pour ne pas être dans le partage de toutes les émotions. Seul le spectre de la peur est son domaine, l'agacement et la colère non. Elle se permet donc de renverser sa tête sur le dos de son fauteuil, un soupir lasse au bout des lèvres.
— T-tu m-me f-fa-fat-tigu-gue.
Elle passe nombre de secondes dans le silence, ramenant sur son regard l'ombre de son poignet. Arf, Dieu qu'elle avait oublié comment tu pouvais être entêté.
— T-très bi-bien.
Hoche de la tête. Deux fois. Dans le silence. Mais l’aveu de faiblesse bien présent. Et elle ne sait pas comment gérer la culpabilité qui lui tors le cœur quand elle comprend que si son amour est immense, il n'est pas égal.
(end) the good old days ▬ feat charline. Sam 27 Fév - 18:13
the good old days.
Elle poussait le bouchon la grande blonde. Peut-être un peu trop, mais que serait-elle sans un peu d’amour vache à revendre ? Vanille n’avait véritablement aucune pitié pour Charline et dans un sens… elle se doutait fort que la belle azurée lui demande d’y aller mollo avec elle. Et malgré ses plaintes, elle n’en fut pas moins véhémente quant à sa vision des choses.
Elle exagérait sans doute, continuait de pousser l’institutrice à bout, la provocant encore et encore ; comme si elle cherchait cette explosion de négativité qu’elle n’avait encore jamais vu chez elle. Et elle avait peut-être tort d’agir ainsi… elle avait beau dire qu’elle était prête à en assumer les conséquences, ce fut sa fierté, sa vanité qui parlait pour elle. Parce que Vanille, même devant un gouffre serait prête à sauter rien que pour prouver qu’elle était capable de le faire.
Et à force de pousser, elle obtenait ce qu’elle voulait. Pas un aveu, pas même une vérité à demi-mot, mais une autorisation. L’accord de Charline pour lui montrer ce qu’elle savait faire, lui rappeler aux bons souvenirs de la fillette qu’elle avait éduquée. Pas une illusion, mais presque. La blonde était curieuse, curieuse de voir sa réaction.
Alors elle lui demanda d’une voix de velours : — Tu me fais confiance Charline ? Ferme les yeux. Je te promets que ça va te plaire. Elle attendit qu’elle s’exécute, dut un peu insister pour arriver à ses fins ; mais enfin son interlocutrice obéissait. Et elle n’avait rien besoin de plus. Mais elle préférait tout de même que son ancienne enseignante n’assiste pas à la transformation ; adieu la magie sinon. Garde les yeux fermés tant que je ne t’autorise pas à les rouvrir. C’est important. Fais-moi confiance.
Elle répétait cela, une fois de plus, comme pour lui jeter un sort. Et lorsqu’elle comprit que son interlocutrice ne comptait pas lui désobéir, elle usa alors de son don. Le corps rapetissa, les traits de son visage changèrent, sa coiffure également. En quelques secondes, Vanille apparue sous sa forme de fillette ; une petite donzelle d’à peine huit ans. Petite coupe blonde au carré parfaitement coiffée, petite bouille malicieuse aux traits enfantins. La fillette était de retour, pour lui jouer un mauvais tour ? Qui vivra verra.
Le vêtement un peu trop large, elle dut le maintenir avec ses mains pour éviter qu’il ne tomba le long de son petit corps infantile. D’une main elle maintenu sa robe trop petite pour elle désormais, et tourna le dos à la belle azurée, pour lui laisser la surprise. De sa nouvelle petite voix de gamine, elle s’exclama :
— Ouvre les yeux. Et puis, lentement, elle se retourna vers elle, la laissant admirer ses traits d’enfant. Comme ça, comme par magie, la fillette était de retour. D’une petite voix d’ingénue, feignant l’innocence, elle demanda alors : je t’ai manqué ?
Il n’y avait aucune honte à lui dire que oui. Aucune honte à avouer qu’elle préférait la voir ainsi. Aucune honte à venir la prendre dans ses bras pour lui dire bonjour. Dans un sens, Vanille l’espérait peut-être. Elle voulait revoir celle qu’elle avait tant aimée, de nouveau le sourire jusqu’aux oreilles. Et pour cela, l’adulte à la forme de fillette était prête à tout ; même odieusement jouer ce rôle.
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dispo rp : Messages : 180Points de Bonheur : 614Avatar : Marianne von Edmund - Fire Emblem Three Houses + Anna PopplewellÂge d'apparence : 25 ansSigne Astro : Signe de la FèveRôle : DodoMétier : Institutrice/Chercheuse à l'Observatoire/Membre de l'œilInventaire : Sac de petits cailloux + Filtre d'amour +Chewing-gum repasPouvoir : AnxiogèneEn couple avec : Esthef Autre(s) compte(s) : Judas + Romane + Malone
Charline Dodgson
Sweet Calamity
(end) the good old days ▬ feat charline. Dim 7 Mar - 19:53
the good old days
La voix qui se glisse à ses oreilles lui donne un goût amer dans la bouche. Mal à l'aise, mais attirante, elle se souvient de tout, des histoires qu'on lisait alors que tu battais des pieds sur le fauteuil, des dessins à la craie pour illustrer les concepts abstraits du texte. Elle se souvient, elle sait que ça date, Charline, mais c'est là de nouveau. Et elle ne sait pas si elle doit s'en vouloir, si elle doit culpabiliser. Quand elle ouvre les yeux, elle voit la petite fille d'autrefois. Notre petit trésor, notre petit amour, notre petite princesse. Vanille, ma fille.
— V-vi-vi-ens l-là.
Tends les bras, comme autrefois. C'est si honteux, mais elle ne peut le nier, Charline, cet amour particulier pour la petite fille, cet amour qu'on a moins pour l'adulte. Tu es une enfant, son enfant. Elle voudrait que tout reste ainsi éternellement. Peut-être aurait-elle fait une terrible maman, à ne pas aimer de manière égale ses enfants, à ne pas supporter tout ce qui devient grand et indépendant.
(end) the good old days ▬ feat charline. Jeu 11 Mar - 14:36
the good old days.
Elle se vit instantanément, la différence. L’enthousiasme n’était plus le même, les sentiments également. L’évidence lui apparut d’un coup, dans un éclair de lucidité qu’elle ne pouvait nier. Et pourtant, sans expliquer pourquoi, la fillette ne ressentait aucune rancune vis-à-vis de Charline. Pas d’aigreur, pas de gêne, au contraire, elle était même heureuse. Comme thérapie c’était tout à fait singulier, si bien que cela n’en était peut-être tout simplement pas une.
Toujours est-il que la blondinette, redevenue l’enfant que son institutrice chérissait, se blottit dans ses bras sans une seconde d’hésitation, sans même une once d’appréhension. Tout ce qu’elle désirait la fillette, c’était de la voir comme ceci, enfin elle lui paraissait plus enjouée, plus heureuse. Ce n’était peut-être qu’illusoire, très certainement éphémère et pourtant… pourtant c’était très agréable.
— Je te préfère comme ça. Facétieuse, lorsqu’elle s’extirpa de la douce étreinte de son amie, elle la taquina en posant un index sur chaque extrémité de ses lèvres, avant d’étirer son visage dans un sourire forcé, certes, mais qu’elle aimait voir par-dessus tout. Charline, bien qu’elle semblait soutenir le contraire, n’était pas qu’anxiété contagieuse et destructrice, elle était aussi douceur, comme du velours qui caressait son âme parfois écorchée par les vicissitudes de la vie. Tu es belle quand tu souris, tellement jolie, tu devrais le faire plus souvent.
Elle-même esquissa un sourire badin avant de se blottir une nouvelle fois contre elle, profitant de la chaleur de cet enlacement. Puis, toujours fillette dans le corps et l’esprit, elle tira délicatement les joues de la belle à la chevelure azurée, avant de reprendre :
— Ma Charline.
Elle avait de l’espoir Vanille ; mais aussi de la détermination et de la patience. Et elle avait décidé de tout mettre à contribution pour l’aider du mieux qu’elle le pouvait. Parce qu’elle avait beau être égoïste et narcissique, elle n’oubliait pas non plus que ses sentiments vis-à-vis de son amie étaient sincères. Et parfois, il fallait mettre le reste de côté pour aider ceux qui en avaient besoin, mais qui paradoxalement affirmaient le contraire.
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Charline Dodgson
Sweet Calamity
(end) the good old days ▬ feat charline. Dim 14 Mar - 12:47
the good old days
Oh, Vanille on te préfère comme ça aussi. Et si elle te berce tendrement comme elle berce les touts petits, ce n'en est pas moins avec le dégoût au cœur. Ignoble, Charline. Avec les autres, elle se fait une raison, tu sais. Elle se dit, qu'ils ont grandi, qu'ils faut faire avec, que ce n'est pas pareil mais qu'au fond d'eux ce sont les mêmes. Il reste toujours une petite part de l'enfant dans l'adulte. Mais toi Vanille, toi qui as la capacité de rester petite fille, elle n'y arrive pas. Incapable de faire cette même preuve d'abandons du passé pour se concentrer sur l'avenir. Avec toi, on revient toujours au bruit de la craie sur le tableau, aux petits gâteaux à l'heure du goûter et aux jolis dessins dont on tapissait les murs en les appelant œuvre d'art. Il y a un deuil qu'elle ne parvient pas à faire avec toi. Et elle s'en veut, Charline, si tu savais. Alors qu'elle te berce en t’étreignant un peu plus fort. Oh, comme elle s'en veut.
— V-veux t-tu d-du thé-é ?
Un chocolat chaud où flotte les petits bouts marshmallow ? Quand elle vient te mettre sur ses genoux, appuyer sur le bout du nez comme autrefois. Mais quand elle voit, les petites dents de ton sourire éclatant, la voix plus aiguë d'avant elle ne peut s'empêcher d'avoir le regard triste de nouveau.
(end) the good old days ▬ feat charline. Lun 15 Mar - 11:58
the good old days.
Elle profitait de cette étreinte, cela faisait tellement longtemps qu’elle n’avait pas été cajolée ainsi par l’institutrice à la chevelure azurée. Vanille ne saurait dire s’il s’agissait-là que d’un élan de nostalgie ou si Charline la préférait vraiment ainsi, mais elle avait sa petite idée. Elle se demandait alors si elle devait vraiment lui en vouloir pour cela. N’était-ce tout simplement pas la nature humaine que d’avoir des préférences ? Devait-on toujours être langue de bois ?
La fillette ne l’avait jamais compris. Cette incapacité qu’avaient les gens à assumer leurs préférences, leurs sentiments. Il y avait ceux qui y arrivaient sans problème, les récalcitrants ; et puis il y avait ceux qui étaient prêts à se mentir à eux-mêmes, parce que la vérité était trop douloureuse. Et cette souffrance, son interlocutrice la matérialisait par cet enlacement lancinant qu’elle offrait à son ancienne élève. Par tous les moyens elle tentait de se faire pardonner ; comme si le fait d’accepter ce qu’elle ressentait était vexant pour la blondinette.
— Du thé c’est bien, le chocolat chaud c’est mieux ! Je préfère en tout cas !
Elle n’avait jamais perdu ses goûts d’enfant, qu’importe la forme qu’elle arborait. Que ce fût par simple nostalgie ou pas, elle aimait toujours les choses simples. Tout était tellement mieux quand c’était simple. Ça devait toujours être ainsi, Charline ne devrait jamais avoir besoin de se justifier comme elle le faisait, s’excuser de la préférer ainsi, s’en vouloir d’être plus à l’aise, plus heureuse lorsqu’elle avait la fillette dans ses bras. Si bien que Vanille se demandait si ce qu’elle faisait était une bonne idée.
Mais rapidement, le doute se dissipa de son esprit ; elle n’était pas là pour blâmer l’institutrice, encore moins pour jouer la petite pourrie gâtée, bien que c’était parfois plus fort qu’elle. Elle était là pour l’aider ; sans réellement savoir si elle en était capable, elle se devait d’essayer. Alors, lorsque Charline lui demanda son pardon, la fillette lui fit rapidement comprendre qu’elle n’en voulait pas, qu’elle n’en avait pas besoin.
De ses petites mains, elle vint saisir le visage de cette femme qu’elle chérissait tant sans être capable de comprendre pourquoi. Les saphirs de la blondinette apposèrent un regard d’une douceur inégalée ; un brin espiègle certes, mais les enfants n’étaient jamais totalement sérieux, il y avait toujours une petite part badine chez eux. Et Vanille ne faisait pas exception à cette règle. Elle ne voulait plus entendre de pardon, elle voulait simplement voir le sourire sur le visage de cette dame qui s’était si bien occupé d’elle. Et elle était prête à tout pour cela, ce qu’elle lui fit comprendre :
— Charline écoute… elle marqua une pause, déposa un baiser sur sa joue et reprit : tu n’as pas à t’excuser. C’était mon idée, mon choix que de me montrer comme ça. Je… elle hésita un instant avant de poursuivre d’une douce voix : je veux te voir sourire, te voir heureuse. Je sais bien que je ne peux pas tout guérir, tout arranger ; je n’en ai pas le pouvoir. Mais le moins que je puisse faire, c’est d'essayer. Et si ça doit passer par ça, si pour t’aider, même si ce n’est qu’un petit peu, je dois jouer ce rôle, je suis résolue à le faire. Il n’y a rien à pardonner, tu es comme tu es, avec tes préférences, tes failles. Tout ce que je veux c’est que tu ailles bien… et ça prendra le temps que ça prendra.
Au final, ce que Vanille redoutait n’était pas de se travestir pour la rendre heureuse ; ce qu’elle craignait, c’était que Charline ne compte plus sur elle, qu’elle n’ait plus besoin d’elle, qu’elle ne souhaite plus la revoir. Si pour lui complaire elle devait arborer cette forme, ainsi soit-il. Tout ce que la fillette voulait c’est être avec elle et la voir heureuse.
Comme avant. Comme au bon vieux temps.
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Charline Dodgson
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(end) the good old days ▬ feat charline. Sam 20 Mar - 19:16
the good old days
Et pourtant tout sonne comme un affreux sacrifice. Tu dis que tout va bien, pourtant, tu ne dis pas non plus que la situation te rend heureuse. Et ça devrait être notre priorité, Vanille, de créer un environnement où l'une comme l'autre trouve son équilibre. Un environnement où si les sacrifices doivent se faire, ils se feront à deux, sur un pied d'égalité. Et ce n'est pas ce qu'on entend. Si navrée d'insister Vanille, mais il le faut. On ne pourra pas te regarder en face et profiter de ta présence sans avoir verbalisé tout le reste. Alors même si tu préfères sa voix à sa plume, elle s'empare d'un petit papier, Charline, et trace de nouvelles phrases à lire.
— Pourquoi insistes-tu autant ? Je vais mal depuis des décennies, Vanille, ce n'est pas nouveau. Alors pourquoi en fais-tu autant ? Je me demande pourquoi aujourd'hui plus qu'hier. Est-ce que tu as peur de quelque chose ? Est-ce vraiment juste pour moi que tu fais tout ça ?
Et il n'y a pas l'ombre d'un jugement dans son regard, car on sait mieux que personne que l'absolue dévotion n'est que mythe et que tout est toujours, même inconsciemment, intéressés. Et il n'y a pas de mal, Vanille, le monde tourne ainsi depuis des temps immémoriaux et on est trop vieille pour remettre nos réalités en question.
— Parce que moi aussi, je veux te voir heureuse Vanille. Or, tout ce que tu fais ressembles plus à un sacrifice qu'a un service qui ne te coûtes rien. Alors dis moi ce qui te tracasse au point de me céder comme cela ?
(end) the good old days ▬ feat charline. Mar 23 Mar - 16:24
the good old days.
Sûre de son expérience, l’institutrice azurée demandait ; souhaitait connaître les raisons qui poussaient son ancienne élève à une telle dévotion, une telle détermination pour l’aider. Prétextant à juste titre qu’elle semblait ne pas croire à cet altruisme désintéressé de la part de la fillette. Et elle avait parfaitement raison. Même Vanille n’y croyait pas. Pas seulement parce qu’elle était pragmatique, mais aussi parce qu’elle choisissait purement et simplement de ne pas y croire.
Alors à bien des égards, les interrogations de Charline avaient tout pour être légitimes. Mais pour autant, cela ne plaisait pas à la fillette d’être questionnée ainsi. Elle comprenait le besoin qu’avait son interlocutrice d’élucider ce mystère entourant la résolution de la doctoresse ; rien à faire cependant, Vanille était vexé rien que par le fait qu’elle questionnait ses raisons.
Alors elle lui fit remarquer cela, à sa façon, comme une gamine faisant un caprice : ─ Pourquoi ? Et pourquoi pas ! À quoi ça t’avancera de savoir quelles sont mes raisons ? Est-ce que ça fera avancer les choses plus facilement ? Je ne crois pas. Tu ne devrais pas avoir à me demander pourquoi, tu devrais me faire confiance ! Je pense que je le mérite non ?
Profondément chamboulée par cette remise en question, les yeux larmoyants, elle agrippait ses petites mains aux épaules de la belle azurée, la regardant droit dans les yeux, parfois sans qu’ils ne clignassent pendant plusieurs secondes. Les saphirs tellement concentrés sur elle qu’elle semblait vouloir scruter son âme, afin de pouvoir la comprendre ; avant de se rendre compte qu’elle n’en était tout simplement pas capable, et ce, peu importe à quel point elle le désirait.
D’une voix tremblante d’émotion, elle reprit : ─ Je le fais parce que je t’aime ? Je le fais parce que ça flatte mon ego ? Parce que ça m’aide à me sentir bien, à me rendre heureuse ? Parce que je n’ai pas envie de te voir souffrir, parce que je veux pouvoir venir te voir, me blottir dans tes bras et boire un chocolat chaud avec toi ? Choisis ton poison ! L’enlaçant tout en continuant de trembler, elle reprit : je ne veux plus… je ne veux plus perdre les gens que j’aime. Et plus je te regarde, plus j’ai l’impression que si ça continue comme ça, ça va arriver. Et beh non ! Je refuse ! Pas question ! La fillette resserra alors son emprise, si fort qu’elle semblait avoir peur que Charline disparût dans un écran de fumée. Elle conclut : ce n’est pas de l’altruisme désintéressé, au mieux c’est de l’égoïsme altruiste, appelle ça comme tu veux. Est-ce que c’est vraiment important ? Je t’aime comme une mère Charline… j’en ai déjà perdu une, je ne veux pas te perdre toi aussi.
Et ainsi elle avait la vérité. Bien entendu que c’était égoïste de sa part. Est-ce que pour autant cela devait mettre en doute sa sincérité ? Seule Charline avait la réponse à cette question.