L'horreur, dans toute sa splendeur. Et elle regrette déjà, Charline, elle devrait savoir pourtant que rien ne se passe jamais comme prévu, que Wonderland aime l'inédit, le drame aussi. Elle devrait le savoir, elle se déteste de ne pas l'avoir su. Elle sent déjà la panique monter, Charline, l'appréhension, la peur des secondes qui vont suivre lui tordre l'estomac. Elle a déjà agrippé son pouce entre ses dents, elle mordille déjà rageusement son ongle, le met déjà à sang. Elle est désolée, Dundee, désolée Violine, elle ne peut rien faire. La peur l'étreint déjà et elle ne vous mettrait en danger qu’inutilement en s'approchant. Alors elle regarde impuissante les tentacules vous tirer, compte sur les compétences de ses camarades alors qu'elle recule déjà.

Recule encore et encore, alors qu'elle murmure entre ses lèvres, muette, contiens-toi, contiens-toi, contiens-toi, contiens toi, recule encore, disparaît à l'ombre des buissons contiens-toi, contiens-toi, contiens-toi. Mais ça explose déjà alors qu'elle s'accroupit, se berce en s'étreignant les genoux, d'avant en arrière, comme une enfant que l'orage passe. Et elle si désolée, si vous saviez, de toujours fauter quand il ne le faut pas.

Charline votre bebou a écrit:

— Charline panique c'est son personnage, faut se plaindre auprès de Mad
— Mais du coup elle a au moins le bon reflexe de se barrer dans les buissons pour faire sa crise en comptant que vos talents pour sauver le cul de Dundee et Violine, parce qu'ils ont un beau cul sachez le

charline et des gens precious
petit mot doux

Fidèle à lui-même, le Lac Agité cumulait les surprises, et pas les plus agréables. En l’espace de quelques instants, l'échiquier venait d’être brutalement renversé. La bête tant crainte et Dundee furent emportés soudainement par des bras visqueux tout droit sortis de l’eau opaque. La surprise générale empêcha quiconque d’agir sur l’instant.

Un autre tentacule agrippa Violine pour la traîner jusqu’à son propriétaire caché. Alors que Charline fuyait vers l’arrière, Lilithe devança Myst pour geler le tentacule et partir vers le lac. L’enlèvement venait, certes d’être ralenti, mais…

Myst cligna des yeux en arrivant auprès de Violine : autant il était prêt à déchiqueter en rondelle ce bras, autant maintenant qu’il y avait de la glace dure et solide… S’imaginer la scène lui donnait mal aux dents et aux doigts. Il aurait bien pesté et balançait quelques noms d'oiseaux, mais le temps pressait malgré l’opportunité offerte par Lilith.

Rapidement, le noiraud scruta les alentours et se précipita de revenir avec une pierre solide et relativement lourde. Ce n’est finalement qu’au bout de plusieurs coups à taper comme un bourrin qu’il brisa la glace et sépara, à l'aide de ses griffes, l’extrémité du tentacule du reste du corps de la créature. Malheureusement, il ne pouvait pas encore retirer la partie givrée et accrochée à la cheville de Violine.

- Est-ce que tu penses pouvoir marcher ? demanda-t-il tout la prenant par le dessous des bras pour la faire se relever et l’éloigner du tentacule. Charline, Calypso, est-ce que vous allez bien ?!

Il garda un oeil attentif sur Calypso et Charline - enfin, pour elle, il observait la cachette. Il ne pouvait malheureusement pas venir en aide à ceux présents sur le lac, étant à son désavantage dans l’eau…

En résumé:

Résumé:

Premier sursaut quand on s'approche d'elle pour lui tendre une pièce. Son premier réflexe est de se prostrer davantage, dans sa gorge se forme les mots angoissés, presque supplier.

— V-va t-t'en...

Ne reste pas là, pars avant que l'angoisse ne te contamine, que la panique ne s'empare de tes pensées, part avant de perdre le contrôle de toi, Calypso. Néanmoins, elle prend la pièce, si c'est pour te faire déguerpir plus rapidement elle ira même l'avaler si ça te chante. Entre ses doigts, elle serre l'objet, le triture avec violence et obsession, essayant d'en faire un totem, un charme, n'importe quoi qui pourrait faire en sorte que l'angoisse part. Et elle reste comme ça, Charline, alors qu'elle se berce, encore, murmures entre ses lèvres les paroles magiques saccadées.

C'est toi qui commandes, c'est toi qui décides, tu es forte, plus forte qu'elle, tu es forte, respires, reprends le contrôle, tu es forte, respire, calme toi, c'est toi qui commandes, c'est toi décidé, tu es forte, respire, respire plus fort, impose-toi, c'est toi qui décides.

Autour d'elle les bruits confus de ce qui se joue à côté. S'impose une respiration régulière, murmures toujours plus vite comme possédée les mots censés la guérir. Respire, encore, essaye de se calmer, se persuade de pouvoir le faire jusqu'à s'en donner la migraine. La pièce d'or entre ses doigts. Ne peut pas appeler Opal et Ellen au secours cette fois. Ne peut appeler personne. Allez Charline, allez. Arrête de le laisser gagner. Arrête de donner raison au scénario. Arrête de suivre ses écrits comme une petite fille docile. Déchire le papier. Ruine le texte. Domine l'angoisse, Charline.

Respire, respire encore. La pièce entre ses doigts. Frustrée, Charline, si frustrée. Pour la première fois, elle veut tout casser.

Charline votre bebou a écrit:

— En gros elle panique, elle essaye de se calmer, elle utilise la pièce de Calypso pour ça
— Sur la fin elle gère un peu mieux, elle frustrée, elle veut tout casser
— Prochain poste elle sera ready pour faire autre chose que maîtriser la pls
— Wait for it

charline et des gens precious
petit mot doux

Qui aurait pu croire qu’une créature aussi imposante et puissante se serait lassée aussi rapidement de ses proies. Il n’y eut pas de réelles représailles, si ce n’était un mini raz-de-marrée. Petite pensée pour la blanche et le crocodile pris dans le tumulte à leurs dépens, mais rassuré de constater qu’ils avaient l’air vivants.

Suivant Violine, Myst se mit lui aussi à l’abri de la vague traître. Il ne fit aucun commentaire, que cela soit sur la remarque de la femme aux cheveux violets ou à la crise de panique de celle dont ils étaient colorés de bleus. Non. Un vertige venu de nulle part le prit soudainement. Par réflexe, il massa sa tempe avant de constater que ses doigts viraient au vert.

- Qu’est-ce que c’est que cette merde encore , marmonna-t-il avant de constater qu’il n’était guère le seul à se faire envahir par la couleur.

Il observa Calypso et Violine. L’une d’entre elle ne semblait pas soucieuse de cette propagation, ce qui fit baisser le taux d’adrénaline de la panthère. Jamais il n’avait été témoin d’un pareil phénomène et encore moins d’une connexion inhabituelle avec de parfaits inconnus. Bien entendu, jamais il n’avait ouïe du sujet des forces colorées.

- « Pas sentie » ? Je ne comprends pas, qu’est-ce qu’il se passe ? Pourquoi j’ai l’impression de vous connaître… Non, je ne sais pas ce que c’est comme sensation...

Ne pas saisir la situation était frustrant. Il secoua vivement la tête.

- Nous devrions arrêter les recherches, même si elles n’ont pas réellement commencé… Même si Times se cache ici, rien ne nous assure que nous resterons en un seul morceau après l’avoir trouvé, sans compter l’état dans lequel nous sommes.

Cette recherche de Times avait tout juste commencé et pourtant, qu’est-ce qu’était déjà crevante.

En résumé:

Résumé: