AVIS SUR LES BRAVE HEARTS Vieille rancœur. On est née rouge, on ne l'est pas restée longtemps. On en veut à Crims de n'avoir pas pris assez soin de son peuple, on en veut à Crims d'avoir poussé papa à partir. On se dit que s'il était resté là-bas, il serait peut-être encore là. Mais surtout, on en veut à Crims de poursuivre sur la même voit, on en veut à sa reine d'être ce qu'elle est et à sa cour d'être de si fidèles toutous

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AVIS SUR LES HOLY CROWNS  Vous restez dépendant d'une reine, fidèle à une couronne et si elle admet qu'Edel semble mieux loti que Juliette, elle se méfie. Cultive son indépendance comme quelque chose de précieux, ne veut pas rallier votre bannière par fierté, par respect pour la mémoire de ceux qu'on a perdus

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AVIS SUR LES MASTER PIECES  Aucune loyauté au maire, mais elle arbore le vert à défaut d'une couleur unique qui pourrait être la sienne. Vit loin des villes, loin du reste, ça n'empêche pas de s'entraider du mieux qu'on peut, au moins on nous oblige pas à nous agenouiller devant une tête couronnée ici

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AVIS SUR LES DARK SHADOWS Sentiments partagés, on aurait presque envie de vous soutenir, car vous êtes les plus susceptibles de faire tomber les tours des châteaux, les couronnes des têtes bien nées. Mais vous ne voulez pas la libération, vous voulez la destruction, elle n'est pas sûre de souhaiter aller jusque-là et on sait d'expérience qu'on ne peut rien tirer d'une bête atteinte de rage

Se souvient-il de sa naissance ? Non, on lui a dit des choses, des brides de souvenirs de la vie d'avant la cabane. Elle se souvient, on se souvient, de papa parlant d'une petite maison modeste dans Crims, d'une femme à ses côtés, on se souvient de la vieille armure remisée dans un coin, de l'écusson de l'armée de Juliette gravé dessus. On était encore toute petite, trop pour mettre des images sur la première maison.

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Où a-t-il grandi ? Crims d'abord, la forêt d'Hollywood ensuite. Une petite cabane dans les bois, créée de main d'homme, puis amélioré avec les nôtres ensuite. C'est là qu'on a nos premiers souvenirs. On n'a plus quitté ces bois depuis. Maintenant la cabane a plus des allures de petit chalet, on a plus de confort qu'avant, de quoi héberger une à deux personnes, un petit lieu cosy qui n'appartient qu'a nous.

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Un souvenir marquant ? Deux pour être exacte, quand enfant papa à ramener le premier trésor. Parti vendre le produit de sa chasse en ville, il a ramené avec lui une petite babiole, venue d'un autre monde, un objet comme on en a jamais vu avant, une espèce jouet fait d'une matière qu'on ne connaissait pas, qui quand on appuyait sur un butin faisait du bruit et brillait par intermittence. On a bondi terrifié la première fois, puis on est tombée sous le charme. Admiratif, ce qui est en vérité un petit robot en plastique n'a plus jamais quitté notre table de nuit.

Le second, c'est le dernier au revoir de papa. Quand dans la foule, toute tremblante d'avoir autant de monde autour de soi l'a vu croiser notre regard sur l'échafaud. Il semblait désolé, désolé comme il ne l'a jamais été. On n'a pas pu crier, sur le coup, on n'a pas pleuré non plus, on est restée muette et pétrifiée devant ses yeux, le grand guerrier venait d'abandonner. Ça nous a révoltés.

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Comment est-il arrivé où il en est aujourd’hui ? Survie. Après la mort du père, on s'est retrouvée seule et on a dû se débrouiller par nous-mêmes. Ce fut horrible les premiers temps, pas encore assez habile, pas encore assez forte, faut dire qu'on était jeune, douze ans, pas plus. Mais on s'est battu, on a appris. On y est allé au culot aussi, on s'est planté devant certaines portes, haute comme trois pommes en hurlant qu'on pouvait chasser n'importe quoi, traquer n'importe qui. Ça a payé, au fil des années, on s'est fait bâtit cette réputation d'orpheline sauvage vivant dans les bois, pouvant vous traquer n'importe quoi contre rémunération. On a ouvert notre porte à certain aussi, pas forcément pour les bonnes raisons, parce que la solitude ça pèse aussi. Mais on a survécu, c'est surtout ça que les gens retiennent. Parce que survivre, c'est un luxe que beaucoup n'ont pas.

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Quelle est sa plus grande peur ? Aussi triste que ce soit on n'en a pas vraiment. Mourir peut-être ? Tomber sous le joug de quelqu'un d'autre ? Perdre l'indépendance ? Ne jamais pouvoir honorer les rêves de papa ? On ne sait pas, la peur c'est devenu flou depuis longtemps

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Son objectif à Wonderland ? Partir, aller là où les alices vont quand elles disparaissent. Dans ce monde idéalisé d'où viennent ses trésors, dans un monde sans Reines, un monde où on peut rêver librement de nouveau