Orange qui saigne à la manière de l’égo blessé et qui rampe sur la table. Orange qui se focalise en un sourire désireux d’écarter l’attention des tâches colorés qui fleurissent sous ses doigts. Orange orage qu’on laisse filer comme un éclair en taisant le tonnerre. Azazel a l’égo bafoué et, entre ses synapses, un feu rugit son envie de tout contester.

Il s’imagine Juliette enfouie dans l’ombre d’Alastor, il s’imagine le gourou baigner dans le carmin de la reine. Alastor dans les cachots de Juliette n’annonce rien qui vaille et Azazel est d’avis qu’il vaut mieux s’inquiéter maintenant que plus tard. Il peine à admettre qu’Opal est certainement mieux outillée en ce qui concerne les affaires des Dark Shadows et qu’il vaut  mieux la laisser accélérer certains processus.

Il peine à l’admettre, peine à devoir tout délester (taire ses curiosités, s’empêcher de participer) pour répondre aux caprices des réincarnés. Il mord un soupir, parce qu’il faut sourire, toujours sourire, et s’incline dans un geste d’assentiment poli.  

« Bien entendu. Pardonnez ma présomption d’action. Le vif de l’orangé me tiraille, vous le constaterez. J’attendrai un rapport de vos échanges à mon bureau, Opal.  »

Boutade à son propre endroit pour signifier à Opal qu’il n’a pas oublié sa place (sur les carreaux des intentions d’autrui). La traitrise de sa couleur (qui grimpe sur la table, la saleté) est trop visible pour qu’il ne cherche pas à se l’approprier, à s’en moquer. Boutade, cependant, couronnée d’un rappel à l’ordre; Opal, malgré tous ses caprices, est tenue de l’informer des informations susceptibles d’impacter Marmoreal, car qu’est-ce qu’un conseiller sans matière pour formuler des opinions éclairées ?

« Cela dit, Esthef, je tiens à réitérer ma demande de rendez-vous, cette fois, dans l’intention de satisfaire mes intérêts personnels. Je suis décidément curieux de voir ces trois pages, de visiter les installations. Je m’affairerai à entrer en contact avec vous dans de brefs délais suite à cette » (mascarade) « réunion ».

Puis Absinte file, Calypso babille et Azazel choisit d’écouter sans rien dire.

Il lui semble qu’il passe son temps à attendre.

Attendre quelque chose qui ne vient pas.


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Résumé: