the sight of you leaves me weak ★
c'est à partir de toi que j'ai dis oui au monde.


Douceur qui se dissipe.
C’est toujours comme s’il faisait trop chaud… ou bien trop froid.
La vie est étrange ; incertaine.
Là où la lumière est tout le reste.
Cependant, il est temps qu’elle te laisse.
Et tu reviens, Opal.
Pressé, il en va de soit.
Tu ne sais pas combien de jours ce sont écoulés, mais les flammes du Jabberwocky n’ont pas laissé grand-chose derrière toi.
Et quelque chose d’inhabituel est au rendez-vous… alors t’es vachement plus grande que la dernière fois, à peine plus petite que sous ton autre forme. Les cheveux plus courts, au-dessus des épaules et tu ne le sais pas encore, mais à avoir trop tiré sur le blanc, il t’a pris le rubis de tes prunelles, Opal.
Laissant un quartz rose à la place.

Nue dans la salle du trône de Crims.
C’est bien vide en ce début de soirée.
Voyant le soleil se coucher à l’horizon au travers d’une des fenêtres.
Sans attendre, tu ouvres un portail.
Parce qu’il y a quelqu’un que tu dois retrouver, au plus vite.
Direction ta salle de bain.
Surprise de ne pas le trouver là.
Enfilant en vitesse ton peignoir.
Tu ouvre la porte, jette un coup d’œil vers la chambre…
Pas là non plus.
Dévalant les escaliers.
Le cœur battant trop fort.

▬ Dee !!

Voix un peu plus fluette.
Tu l’appelles, un poil inquiète.
Et il est là.
Juste… là, sur les marches.
Un peu en dessous.
Les larmes qui roulent sur ses traits.
Grésillement en fond de la musique.
Tu réduis la distance.
Une marche au-dessus de la sienne.
Sur la pointe des pieds.
Les bras qui passent derrière son cou.
Et tu viens l’embrasser, Opal.
Retrouver le goût de ses lèvres.
Blottir ton corps contre le sien.
Passer tes doigts dans sa nuque.
Sentir les fines écailles et se perdre dans ses boucles d’ébènes.
Le cœur battant à tout rompre.
Souffle court.

▬ Je… Je suis impardonnable… et tellement désolée…

Tu viens caresser ses joues.
Plonger ton regard dans le sien.
Sourire malgré tout, Opal.
Parce que tu es si heureuse de le voir.
Essuyer ses larmes avec tes pouces.
Et tu viens embrasser ses joues.
Le haut de son cou.
Revenir trouver ses lèvres.
Murmurer encore et encore :

▬ Mon amour… je t’aime… tellement.

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Ses bras qui te serrent contre lui.
Il ne se fait pas brut, il a cette douceur retenue.
Cette tendresse qui le fait trembler.
De la tête aux pieds.
Et qui fait chavirer ton cœur, Opal.
Parce que tu sens qu’il ne te lâchera plus.
C’est rassurant, comme toujours.
Tout comme quand il sourit, alors que tu sèches ses larmes sur ses joues.
Baiser qu’il te rend.
Et ton souffle se perd dans le sien.

Doucement, tu sens que tu quittes la terre.
Il t’a toujours soulevé avec beaucoup d’aisance.
Ça aurait pu te faire peur, Opal.
Au contraire, ça t’as toujours plu.
Quand il use de cette force qui est la sienne, pour la mettre dans des gestes délicats.
Il te dépose sur le palier à l’étage.
Ne te lâchant pas et venant soupirer dans ton cou.
Avouant de ses mots combien tu lui as manqué.
Tu souris, Opal.
Caressant sa joue du bout des doigts.

▬ Je ne comptais pas partir… pas même pour aller travailler.

Je comptais rester avec toi.
Tendrement, tu viens chercher ses lèvres.
L’embrassant à nouveau.
Le rassurer sur ta présence.
Et quand tu t’écartes, Opal, à la recherche de l’oxygène, tu lui demande sans un souffle :

▬ Combien de jours ?

Pendant combien de jours m’as-tu attendu ?
Que s'est-il passé après ? Et toi… tu n’as rien ?

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c'est à partir de toi que j'ai dis oui au monde.


Main qui se glisse sous la matière éponge.
Doigts froids contre peau brûlante.
Tu frissonnes à son contact, Opal.
Alors qu’il te serre dans ses bras.
Qu’il t’embrasse encore et encore.
Ça tombe bien, parce que tu n’en as jamais assez.
Et toi, tes doigts se perdent dans ses boucles.
Comme toujours, caresser ses cheveux.
Le souvenir encore sous les paupières de dans il est arrivé avec ses si longs cheveux bruns.

Cinq jours.
Il te répond, annonce le Temps.
Sans que celui-ci n’ose se présenter, encore.
Et tu pinces les lèvres, Opal.
Tout en te disant que cela aurait pu être plus long…
Mais la suite de ses mots, tu ne l’as pas prévu.
Tu ne te doutais pas qu’il ferait remonter ce sentiment ; cette amertume qui t'a pourri.
La gorge qui se serre.
Naturellement, tu viens te blottir contre lui.

Parce que tu as le souvenir bien vivace.
De ce que tu ressentais dans ce genre de moment.
Quand tu l’attendais et qu’il ne venait jamais.
Quand tu le cherchais et que tu ne le trouvait pas.
De ce que tu as fait pour combler ça, ce vide.
Alors qu’il aurait suffit de simplement parler.
De mettre des mots sur ce qu’on voulait.
Ce qu’on éprouvait et qu’on a toujours.
Qu’on aura toujours.
Tu soupire, Opal.

▬ Désolé.

Désolé pour quoi ?
C’est ça le problème avec le temps.
Et surtout quand on est toi.
C’est qu’il y a tellement d’excuses à faire.
Tellement de choses à se faire pardonner.
Qu’au bout du compte, tu ne sais même plus pourquoi tu le dis.
Délicatement, tu t'écartes, Opal.
Mains qui glissent sur son torse.
Le regard qui se lève vers ses yeux.
Risette en coin.

▬ Toi aussi tu m’as manqué… j’avais hâte de rentrer.

Et d’une main, tu défais le peignoir.
Le fait tomber au sol.

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Souffles qui se retrouvent.
Rythmes cardiaques revenant à la normale.
Tu es dans ses bras, Opal.
Le sourire qui fend ton visage en deux.
Et le regard perdu dans le sien.
Corps encore entremêlés.
Brûlant des actions précédentes.
Et qui malgré l’épuisement, pourraient en demander encore.

Du bout des doigts, tu caresses sa joue.
Venant toucher ses boucles d’ébènes.
Les enrouler autour de toi par moment.
Et tu aimerais que l’éternité ressemble à cela, Opal.
Que tout le reste disparaisse et que cet instant dure.
Pourtant, tu sais mieux que personne que le Temps ne cesse jamais de tourner.
Surtout pas pour toi.
Encore moins pour vous.

Ta risette ce fait plus fine, Opal.
Tu as des questions à lui poser.
Inspirant un coup et venant plus prêt.
Ressant doucement l’emprise de tes jambes autour des siennes, peur qu’il prenne la poudre d’escampette.
Envie d’être au plus proche aussi.

▬ Je suppose que tu sais ce qu’il s’est passé…

Au bal, bien sûr.
C’est de cela dont tu parles, Opal.
Le regard qui se baisse.
Caresses contre lui qui se veulent rassurantes.
Tu vas éviter de mourir pour rien.
Il n’a pas besoin de revivre cela… bien que cela se reproduira, inévitablement.
Parce que tu es toi, Opal.
Léger soupir.

▬ Je ne sais pas ce qu’il s’est passé après ni dit… si tu sais, j-je veux bien savoir. Regard qui se relève vers lui. Et toi, qu’est-ce qu’il s’est passé ?

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Il ne dit rien dans un premier temps.
Sourire en coin, dans l’attente.
Malgré tout, tu te doutes que ça c’est bien passé.
Relativement en tout cas, puisqu’il est entier.
Et tu n’as pas remarqué une balafre quelconque qui n’était pas là avant.
C’est pas comme si tu n’avais pas eu le luxe de vérifier un peu plus tôt, Opal.
Il replace une mèche derrière ton oreille.
Délicatesse dans son geste.
Enfin ses mots.

Prunelles qui s’ouvrent en grands.
Oh… ils étaient au lac, bien.
Fronce les sourcils à la mention du Kraken.
Un peu plus dubitative avec cette histoire de tuyau et de liquide noir.
Tu allais poser des questions.
Jusqu’à ce qu’il dise son nom.
Alice. La Alice. Celle avec un grand A.
L’expression de ton visage se fait neutre, Opal.
Et tu te détourne, venant t’allonger sur le dos.
Fixer un instant le plafond.

Tu n’as même pas besoin de fermer les yeux pour t’en souvenir.
Pour te rappeler ses fins traits.
L’or de ses cheveux et le bleu de ses yeux, que tu n’as véritablement vu qu’en son monde à elle.
Même l’odeur de sa peau et le son de sa voix, tu penses t’en souvenir, Opal.
Comme une vieille douleur.
Une cicatrice qui lance toujours.
Tu finis par inspirer.
Regard tombant sur sa silhouette.

▬ Tu as donc fait la connaissance de Carlos et Alice… bien que je sois certaine qu’elle l’ai appelé Kraky. Voix légèrement morose. Est-ce qu’elle a dit quelque chose concernant la substance noire ? Elle possède un pouvoir proche de celui d’Absinthe, ça m'étonnerait qu’elle n’ai pas compris rapidement de quoi il en retournait.

Orbes roses et noirs qui se croisent.
Tu tentes un sourire, Opal.
Il sort un peu triste.
Alors que tu ne veux pas l’inquiéter.
Tu ne veux pas non plus en parler.
A nouveau, tu te tournes vers lui.
Caressant avec tendresse sa joue.

▬ En tout cas, tu n’as rien et c’est tout ce qui compte à mes yeux, que tu sois là.

Risette plus sincère.
Tes lèvres touchent les siennes.

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Tu sens sans le voir, Opal.
Les taches douces et délicates noir.
Là où il pose le bout de ses doigts.
Parce qu’on ne se manque jamais qu’un peu.
Toujours pleinement, un peu trop totalement.
Et tu accueille chaque baiser entre chaque silence, comme un précieux présent.
Une marque de son amour indéfectible.

Jusqu’à Alice.
Ombre qui plane sur le tableau.
Il hausse un sourcil, mais ne dit rien.
Dundee ne te demande rien.
Et tu l’en remercie silencieusement.
Tu ne veux pas parler d’elle, pas comme ça.
Surtout pas maintenant.
Pourtant, tu te fais quelque peu violence, Opal.
Cherchant à en savoir plus.

Concédant en même temps que c’est inutile.
Venant capturer ses lèvres avec les tiennes.
Il te presse contre lui et tu te laisses aller, Opal.
Fermant les yeux un instant, profitant.
Écoutant les mots qu’il prononce et souriant contre la peau de son torse avant de relever le visage vers le sien.

▬ Et je reste avec toi, rien à faire du reste.

La vérité c’est que « le reste » te tortille l’esprit.
Mais tu le chasses d’un nouveau baiser.
Caressant les traits de son visage.
Tu t’attardes sur ses cernes, Opal.
Comprenant qu’il n’a pas réussi à trouver le sommeil durant ton absence.

▬ Il faudrait que tu te reposes mon amour…

Main qui glisse dans ses cheveux.
Caressant ses boucles.
Et sans attendre, tu t’es mise à chantonner doucement.
Berceuse couvrant le bruit de l’inlassable et inépuisable tic tac.
Tu attends qu’il s’endorme profondément, Opal.
Pour venir blottir ta tête contre son épaule et toi aussi t’endormir.