Sur ses deux serres, pas à pas marche pas à pas avance petit démon à la crinière d’or - n’a-t’il personne donc pour satisfaire ce désir meurtrier d’éviscérer ? Aux âmes cruelles, aux âmes damnées offrir les songes menaçantes et le coup poignant dans le dos pour entendre leurs cris sillonner les environs. S’écouler contre les murs de pureté jusqu’aux fleurs fanées et leur intense goût de mort.
Croyait Valentina, nymphe dans ses robes de désirs qu’il n’y avait personne et pourtant dans les ruelles sombres des orbes luisantes des plus ignares, certaines silhouettes déjà désarticulées semblait enivrées d’envie de la rencontre, elle, la démone. Ou peut-être était-ce lui ? Peu importe au final, c’est si déroutant d’user de charmes artificiels que Valentina lui-même ne s’en rend plus compte, n’y prête nullement attention désormais.
Et dans un coin de ruelle déserté, l’ignare aux yeux envoûtés charmé à l’opium des amoureux de la chair, c’est qu’on le désir prisonnier à l’étage de la Mort à l’Aphrodite désormais, lui et ses beaux yeux bleus qui tremblent au moindre contact, fébrile de comme s’il n’avait jamais effleuré les chairs d’une femme de plus près.
Dans sa naiveté éclats de rire discrets. L’imbécile - Valentina resserre ses serres autour de son poignet, une prise plus langoureuse que réellement dangereuse, mais les apparences sont parfois trompeuses.
Et pas à pas, lentement chastement derrière les barrières du temple, Aphrodite pénétrée alors que Valentina à son oreille susurre des immondices ; Ô elle ne lui fera pas de mal à cette petite créature elle le lui conjure. Si seulement ne l’avait-il pas cru sur parole, ce pauvre ignare envoûté par ses courbes éphémères. Mais il les a désiré et Valentina les lui a offertes sans demander son reste - il le sait il arrivera bientôt.

Et pousse la porte lentement, l’énième porte la dernière. Dans son antre de la Mort délaisse ce corps trop vivant sur les draps s’écouler lentement et le surplombe, de ses charmes jouer pour mieux le consumer. Et de cette enveloppe éphémère se joue, jusqu’à consumer peut-être ce corps trop inconnu, mais pas pour autant délaissé.
Dans l’ombre Valentina cette nuit comme à d’autres, il y a cette présence qui se dissimule sans qu’il ne prenne la peine de trop en dépendre mais bien de s’en amuser. Son regard pourtant ne délaisse pas une traitre seconde sa proie qu’il se plaît à faire onduler d’attentions divines ; d’attentions navrantes pour cet être à l’esprit fébrile et ses mains aux courbes douces au derme opalin se jouent de ce corps ainsi offert, et dansent dansent sur les courbes de son visage. Dansent puis s’éprennent de ce visage si laid, si laid - comme ils le sont tous.
— Ne soit pas si pressé. À ses mains qui trop rapidement se veulent inquisitrices sur la peau de démon ; le ton est dur et sec. Ce ne sont pas eux qui ainsi peuvent s’autoriser à ce genre de témérité mais bien elle, au dessus des corps meurtris. Alors là Valentina resserre sa poigne sur ses phalanges puis ce poignet un peu trop entreprenant. Et le sourire est laid, gras sur ses lèvres ; Nous avons tout notre temps, n’est-ce-pas ? Quand les mains à leur tour parcourent l’épiderme et s’imaginent le déchirer de leurs griffes acérées, c’est indéniablement ce qu’il restera à la toute fin ; une marre de sand et des ossements déchirés, alors,
Profite bien du spectacle, Baby.

Car il y a des serres qui consument la chair, d’autres qui s’éprennent des corps et petite démone a choisi aujourd’hui, dans le volupté des draps, d’être à la fois peinture et peintre de cette scène putride qui se dessine. Et ses serres qui enserrent les parcelles de chair en témoigne, se fait désirer par les ombres plus que par celui qui au dessous d’elle s’active ; à défaire les pans des vêtements qui bordent ses courbes. Elle sourit, dans les ténèbres obscures, de cette témérité qu’il aborde - pour l’instant et Valentina s’enorgueillit déjà des étincelles que son impatience va provoquer, lorsqu’elle l’ouvrira en deux pour admirer le jaillissement cruor s’échapper de ses chairs.

Elle en rit déjà, en son sein ; elle ricane à n’en plus pouvoir quand ses mains se posent ouvertement sur sa chair et qu’elle se laisse baptiser par l’opium des amoureux de la chair. Intensément, elle en fait partie bien qu’elle se sied davantage de la partie cruelle ou tout le monde est laissé sur le banc. Ses phalanges gracieuses retracent ses traits, jusqu’à s’écouler sur chaque parcelle de son être ; Ô qu’il est immonde, cet amas de chair vivante - elle aurait l’envie, la plus charnelle de le cisailler dès maintenant, pour que sa panse éclate et que tout soit si puant qu’elle en vomirait probablement.
Parce qu’il est laid et ignoble - qu’il la traite comme une simple épave, une simple âme à souiller pour satisfaire simplement ses envies. Et c’est ça qu’elle est réellement, mais qu’elle se plaît à être, un être à souiller mais pas indéfiniment car viendra le jour où elle les exterminera tous, observant d’un oeil inquisiteur les premiers à tomber.

Cependant pour l’instant, c’est bien elle la première à tomber ; quand les bretelles tombent et que le tissus se déchire non pas comme il devrait serpenter son corps. Il manque de tout - et Valentina le lui arrachera elle l’assure - mais c’est trop tôt. Trop tôt quand d’un mouvement brutal il s’éprend de son derme pour y déposer des baisers malheureux, ventouses déplaisantes et l’esprit se trouble Valentina, de n’avoir pour seul désir déchirer sa chair plus que d’autoriser l’accueil à ses jardins.
Lui n’en à que faire et c’est bien le problème - que sa silhouette ne soit que plus surplombante pour ainsi se saisir de ses membres frêles et inverser les rôles ; Araignée prisonnière sous cette cage imposée. Valentina se courbe, sur les draps son corps gesticule - elle déteste que ses proies se pensent supérieures, qu’elles songent ainsi pouvoir la surplomber. Elle n’a que trop l’envie de récupérer son enveloppe et de réduire à néant l’énergumène qui s’agite. Cette même personne qui grogne au dessus d’elle - agite les lèvres baveuses d’un énième baiser qu’il impose, mais dont Valentina se satisfait tant bien que mal. Tu es comme je le voulais.. Il articule, contre son derme navré de se prêter ainsi à de tels élans.

Bien sûr, qu’elle l’est ; c’est l’essence même de son existence. S’arrimer au désir pour mieux profiter, pour mieux s’enorgueillir de ce qu’elle peut obtenir - parfois même piéger pour déchirer les corps.
Et celui-ci, plus il s’aventure sur son corps - plus elle le veut intensément. Intensément trop à dévorer. Et se laisse aller à ses élans d’âmes damnée, quand son corps nu glisse sur les plaines immaculés, et qu’elle sourit grand à la propre vision de ses courbes - quand elle songe à cette âme qui observe. Et cette âme, plus encore elle la veut - elle la veut alors elle s’agite sous cet ignoble corps.
Elle la veut alors sur la toile elle se débat, comme un misérable insecte. Après tout, il pourrait bien être en train d’enserrer son cou jusqu’à l’étouffement - il pourrait bien déchirer sa peau ? Qui sait de quelle vision s’éprend-elle, dans ses ténèbres ; Valentina démon agité déjà s’impatiente.
Pour s’amuser, encore et encore des réactions qu’elle provoque.