NOM Skullholder.
PRÉNOM Hamlet.
RÔLE Hamlet (Shakespeare).
ÂGE DE LA MORT 29 ans.
OR. SEXUELLE Indéterminée.
MÉTIER Œnologue, patron d'une cave à vins.
GROUPE Master pieces.
RANG Entité.
AVATAR Diluc Ragnvindr (Genshin Impact).
POUVOIR Sang empoisonné.
DESCRIPTION Son sang est un puissant poison hallucinogène. | FACTS
érudit + yeux rouges + peu loquace, sauf une fois lancé + longue chevelure de feu + s'exprime assez lentement + 1m86 + déteste hausser le ton + fines et longues mains + méfiant avec tout le monde + charmeur à ses heures perdues + neutre à n'en plus finir + insolent dans un passif agressif permanent + haït l'autorité extérieure + donne des ordres de façon abruptes et intempestives + dramaturge dans l'âme + parle tout seul + moyennement respectueux du client + très prudent avec son pouvoir, du fait de son travail + son commerce est cher et difficilement accessible, et produit en petite quantité + ses œuvres sont très connues à neverland + très riche, en dépit de la petite taille de sa cave + très patient et précis dans tout ce qu'il fait + se fait les ongles chaque matin + soin capillaire indéterminé mais inégalé + extrêmement rancunier. |
CARACTÈRE
La désuétude n’ôtait nul charme à un homme tant engagé en ses œuvres que le bonheur des clients s'en voulait juste rétribution, car pétillait sur les palais investis d'aigreur une saveur sans pareille, foudroyant de stupeur les silhouettes avachies par l'alanguissement d'un nycthémère sempiternelle. Et si j'imprégnais mon vin d'un ahan tel que la plus subtile ébauche de dégoût en aurait été fort acariâtre, il n'existait rien de plus malvenu qu'une colère dont je répugnais à me rendre coupable, et pour cause : mon esprit avait fort à faire de toutes les élucubrations enfouies par les affres d'un temps si détraqué que la lucidité relevait de la plus intrépide des ambitions, car alors, mon seul nom faisait moins l'objet de certitude que celui de mes breuvages innombrables, mais néanmoins singuliers. Ainsi reflétée en des yeux éclatants d'un bonheur sans nul égal, la passion n'en était que plus mirifique : la méfiance ne ployait sous ces myriades d'adrénaline récurrentes, car les doucereuses présences qui ornaient mes soirées ne suffisaient à écumer mon visage de sa lisse façade.
D'aucuns me définissaient par l'ingratitude dont l'égocentrisme cliente les gâtait par eux-même, lorsque l'impavidité se voulait seule maîtresse de mes mots : l'existence, ou son antonyme, demeurait la plus fondamentale question, car tant hachée des tourments, subsistait comme un doute à laquelle la mort n'était une réponse suffisante. Que craindre, en une éternité dont l'ultime châtiment—en juste réponse à mon insolence—était la seule réponse ? Certains me reprochaient ces fielleuses humeurs, gratifiant les bénéfices d'une hypocrisie collective dont quelques ébauches de bonheur ôtaient à mes pensées l'oppressive présence, et dans le même temps, les fallacieux ornements qui feignaient la folie d'un être damné. À cela s'ajoutait la paréidolie d'un sourire, un anâtman éphémère dont je peinais à profiter des plaisirs car je savais, en tout instant de ma tragique existence, qu'elle se vouait à disparaître.AVIS SUR LES BRAVE HEARTS Ramassis d'être à la témérité démesurée, tant guidée par une ambition absurde qu'une fidélité qu'il tient en horreur : sûrement est-ce l'une des conséquences de son propre magie, tout autant que de sa propre mort, mais l'éventualité du sang coulé sans raison n'est pas pour lui plaire.
AVIS SUR LES HOLY CROWNS Une hypocrisie estimée avec tout autant, si ce n'est davantage de mépris que leurs équivalents rouges, et si le pacifisme leur fait honneur, il n'est pas partisan de leurs idéaux.
AVIS SUR LES MASTER PIECES Appréciée par défaut pour la neutralité qu'elle lui permet de conserver, il peine cependant à adresser une opinion pertinente quant à de si éparses entités, unies par leur désintérêt, et se contente de juger chacun au cas par cas.
AVIS SUR LES DARK SHADOWS Une pointe d'ironie se mêle aux désirs anarchiques de ces êtres, car le monde est par lui-même déjà désordonné : leur malveillance découle d'une folie qu'il est capable de comprendre, à défaut d'en accepter les conséquences.
En quelle année et où a t-il grandi ? France, années 1950.
Un souvenir marquant de sa vie d’avant ? Une famille heureuse, une forte amitié avec un enfant de son âge, la difficulté d'un pays tout juste relevé de la guerre. Pas de souvenir marquant, simplement la quiétude d'une vie si courte qu'elle lui fut agréable, mais que les incessantes réincarnations l'empêchent de revivre totalement. Les souvenirs s'effritent à la mesure d'un Temps chaotique, et filent entre ses doigts incertains.
Comment est-il mort ? Un meurtre, une vengeance qui lui était adressée. Une balle qui n'a pas loupé son point vital, ne lui laissant que quelques secondes d'agonie.
Comment a-t-il réagi à son arrivée ? Une incompréhension totale, mais que les circonstances et que son pragmatisme l'ont aidé à accepter, car les merveilles de l'absurde sont plus attrayantes qu'une réalité terne.
Quelle est sa plus grande peur ? Aucune ; la mort ne l'effraie pas, et il n'attend pas davantage des vies qui l'ont précédemment déçu. Son absence de peur est infaillible, mais pas nécessairement positive.
Son objectif à Wonderland ? Un oubli, une fin, un bonheur, un pardon. Sortir du stoïcisme navrant dans lequel il est enfermé, incapable de pardonner comme d'en vouloir, incapable de vivre, inapte à mourir. Prisonnier d'une folie dont il doute de la véracité.SECRET INAVOUABLE Coupable d'un meurtre par empoisonnement et dont sa mort est, non pas un dommage collatéral accidentel, mais la conséquence, par vengeance d'un proche enragé de la victime.
((Encore aujourd'hui, il éprouve un dégoût sans égal pour la royauté et cultive le désir de servir quelques breuvages ensanglantés à ces impudentes demoiselles qui desservent leur autorité ; cette ambition le quitte parfois au bénéfice du bon plaisir de son quotidien, mais sa colère vengeresse, elle, demeure immuable.))
SCÈNE 1. Au sein d'un commerce de Neverland.Entrent des clients.
HAMLET.
—Bienvenue.
CLIENT 1.
—Patron ! Quel inlassable plaisir de vous voir à nouveau.
HAMLET.
—Ah !
CLIENT 2.
—Il n'est de plus grand soulagement que de me soustraire aux mélancoliques complaintes que suscitent en mon camarade l'absence de vos bienfaits. Toutefois, n'allez pas croire que j'en sois davantage épargné : votre vin est le meilleur d'entre tous.
HAMLET.
—Assurément.
CLIENT 1.
—Trêve de quolibets—la raison de notre visite est bien singulière.
HAMLET.
—Voyez-vous ça.
CLIENT 1.
—Disposeriez-vous une table dispensée des moindres regards indiscrets ? Loin de nous l'idée d'arpenter le chemin ardu des conspirations illicites, mais il serait fort déplaisant pour quiconque de s'encombrer de nos disgrâces personnelles.
HAMLET.
—Suivez-moi.
(Il les emmène à l'étage.)
HAMLET.
—Ici, la vacuité de mon établissement ne saurait vous effrayer.
CLIENT 2.
—Les dieux en soient loués !
HAMLET.
—Que commandez-vous ?
CLIENT 1.
—Nous ne boirons pas aujourd'hui, j'en ai bien peur. D'aucuns qualifieront de perfidie les méthodes qui nous poussent en ces lieux sans en profiter des merveilles, mais une raison autrement plus importante nous amène.
HAMLET,
s'offusquant.
—Hérésie !
CLIENT 1.
—Vous êtes la raison de notre présence.
HAMLET
—Oh ! Me feriez-vous la cour ?
CLIENT 1.
—Voyez-vous, pléthore d'ignorants s'accablent de la modestie de votre établissement, mais en sa grande mansuétude, notre royaume n'y voit qu'une potentielle expansion. Si vous présentiez vos talents à la cour de notre Reine Rouge, mille richesses et honneurs vous seraient assurées.
HAMLET.
—Nulle royauté n'est à la hauteur de mon vin.
CLIENT 1.
—Quoi ?
CLIENT 2.
—Comment ?
HAMLET.
—Vos naïfs esprits auraient bien tort de voir en mes propos les braises d'une quelconque dissidence. Je n'éprouve pour autrui qu'une profonde déception, dusse-t-il décorer sa tête d'une couronne—celle-ci ne parviendrait, au contraire, qu'à en étouffer les vestiges intellectuels.
CLIENT 2.
—Eh bien ! Ne tenez-vous pas à la votre, pour ainsi médire ?
HAMLET,
plus bas.
—J'ose à peine imaginer le plaisir de jouir d'une telle simplicité d'esprit.
(Désignant la porte.) Sortez.
Descendent les clients.
HAMLET.
—Sans nul crâne à bercer en ma paume, me voilà bien démuni ! Ô père dont la vengeance m'a imposé folie, qu'espérer d'une mort qui ne m'a nullement apaisé ? Me voici fait d'une chair que j'alloue aux évasions de l'esprit, sans moi-même en goûter les plaisirs. Ah ! Que ne donnerai-je pas pour me soustraire à la lucidité de mon vaillant esprit ? Ma folie est feinte, car même l'implosion de mon royaume n'a suffi à faire ployer mon cœur.
« Le temps est disloqué. Ô destin maudit,
Pourquoi suis-je né pour le remettre en place ! »(Il s'assoit.)
CLIENT 2,
depuis l'entrée.
—L'entends-tu ? Le voilà pris de folie !
CLIENT 1.
—Sortons. Et à visiter cet endroit, que l'on me m'y reprenne plus.
J'ai passé la journée à relire Hamlet puis sur des sites d'œnologie avant de bifurquer sur la page étymologique de chaque mot bizarre que vous trouverez dans cette fiche, j'imagine que c'est suffisamment parlant.