Déambule nos pieds sur le pavé
Notre regard du monde fasciné
On se remet tout juste des jours passés
Des rencontres qu’on a fait
Qui nous ont touché
D’abord Stella et les mots de sa vie passée
Puis Charline, âme qui nous a bouleversé
Et enfin Rose piquante de curiosité
Holy Crown regorgeait de beauté
De trésor qu’en Crims jamais tu ne trouverais
A quelques âmes près
Aliocha n’est pas un être qu’on peut oublier
Et il est aisé pour nous de sentir qu’il vient nous manquer
Plus qu’on ne veut bien le confirmer
C’est notre dernière journée
Ici avant de rentrer
Et ta voix douce et posée,
Pour le ramener à la réalité
Surpris voilà ce qu’on est
Autant que ravis tu sais.
Un sourire sur nos lèvres rosées.

« Mademoiselle Rose, un plaisir de vous voir à nouveau. Je serais plus qu’honoré de vous inviter pour le thé »

On te tends le bras que tu vienne l’attraper
On aime pas être touché
Mais on a été éduqué
Pour être un gentleman parfait

« Est-ce que je peux vous aider à porter votre sac ? »

On t’attends pour ensuite t’entrainer,
Avec nous vers un café qu’on connait
Un café où fusent souvent les idées
Pour nos carnets
On connait leur thés
Et on espère que tu saura les apprécier
Peut-être même que tu les connais.
Chaise parfaitement tirée
Pour te laisser t’installer
Avant de rejoindre notre chaise dédiée.

« Comment allez vous depuis la dernière fois ? »

EPSILON

Rassuré voilà ce qu’on est
Quand tu refuse notre bras proposé
Pas qu’on viendrait à ne pas aimer
Juste que le contact nous est compliqué
Alors même si on te le montre pas on est soulagé
Simple et doux sourire sur nos lèvres dessinées
On te regarde t’installer
On arbore un sourire amusé
Une douceur inégalée
Quand tu réponds presque désabusée
Alors qu’on vient demander
Ce que l’on souhait commander

« Bien merci, je vais vous prendre un thé noir vanille et épices s’il vous plait »

Sourire particulier, fasciné
Du choix du thé que tu as fait

« Joli choix, vous l’aviez déjà essayé auparavant ? »

Ecoute cette indiscrète curiosité
Apprécit que tu vienne nous demander
Pourquoi on est toujours ici à se balader
Ce qui nous envouter
Dans ces terres de marbre habillé
Blancheur apaisée
Notre regard sur l’horizon envolé

«Disons que je n’ai jamais rencontré autant de belles âmes. Le pays est aussi beau que les habitants le sont. J’ai une amie qui vit ici, une antiquaire, j’aime à lui rendre visite. Et puis j’ai fait votre connaissance chose très agréable, vous êtes une belle personne Rose, et puis j’ai… »

Viens l’image de Charline à nos pensées
Son regard, sa voix, son odeur revienne nous enivrer
Se racle notre gorge sous nos joues rosées

« J’ai croisé la route de la plus belle voix qu’il m’ait été de rencontrer. Beaucoup de belles âmes, et ma grand-mère a adoré les fleurs, elle s’est laissée à dire que tu avais un don. Et je pense qu’elle a raison. »

Sourire niais sur nos lèvres pincées
Un peu gênée
Mais aussi empreint de sincérité
Dans ls mots qu’on vient te clamer.

« Si j’étais fou je déménagerais, à moins que ce ne soit mon ultime chance d’être sain d’esprit que de venir ici. »

Un rire entre nos lèvres échappés

« Mais je parle trop, qu’en est-il de vous ? »

EPSILON

Un rire entre nos lèvres rosées
On est perdu tu sais,
Parce que c’est une autre âme damnée
Qui nous pousse sur Crims à rester
C’est aussi là que nos parents sont enterrés
Tes mots comme pour notre âme bercée
Empreint d’une vérité
Qu’on aurait tendance à refouler
Parce qu’on est terrorisé
D’à nouveau peut-être aimer
De notre saleté
Noircir la pureté de son âme fragilisée

« Moi-même je crois. Les miens sont sur Crims, mes parents y sont enterrés et une personne qui m’est très chère y vit aussi. Mais je ne peux pas nier que vous marquez un point.»

Une personne qui sait, qui connait,
La noirceur dans laquelle on a été plongé
Le péché dans lequel on a besoin de se vautrer
Pour pouvoir encore respirer
Une personne qui nous a touché
D’une manière bien différente que les autres l’ont fait
Aliocha qu’il s’appelait
Holy Crown nous propose en vrai
Une vie simple et dénuée
Du moindre péché
De la moindre violence exacerbée
Mais on est pas sur qu’on est assez
Assez fort pour vivre en paix
Avec nous même, avec nos péchés
Rose, tu parles comme si en nous tu lisais
Se teinte à nouveau de rosée nos joues empourprées

« Grand-mère dis toujours que je suis un livre ouvert. »

Un rire nerveux mais léger entre nos lèvres pincées,
Et puis on se laisse aller,

« Elle s’appelle Charline. C’était une amie de ma mère, j’ai découvert son existence en retombant sur un vieux journal caché au grenier. Elle a une douceur sans pareille, cette pureté que je ne donne qu’aux fleurs d’habitude. Elle a les couleurs d’une berceuse. »

Se prends notre esprit atrophié
Un charabia qu’on vient de présenter
Et pourtant pour nous ça fait
Ça donne plus de sens que jamais
Charline est douceur exacerbée
Plumes sur nos plaies

« Je sais pas si c’est très clair ce que je raconte mais, vous savez, c’est comme si à peine le regard croisé, vous saviez, vous saviez que vous vouliez protéger la personne que vous venez de croiser. »

EPSILON

On le voit disparaitre ce sourire de tes traits
Tel bijou volé
On se demande tu sais
Si on aurait pas mieux fait
D’edulcorer un peu les mots qu’on a prononcé
Si le sujet
N’est pas un peu trop lourd à porter
A appréhender
La mort elle vient toujours toucher
Ceux qu’on vient le plus à aimer
On ne se permettrait de te juger
On hésite à demander
On retient nos mots mal fait
Alors que ta réponse à nos mots déclaré
Viens nos joues roser
Idiot en ce monde enragé
Enfant au douloureux passé
Ton sourire pour illuminer
Cette belle journée

« Je ne sais pas si on peut parler si vite d’amour, mais je ne peux pas nier que c’est un peu ce qui s’en rapproche le plus en effet. Mais je peux comprendre les fous qui se battent avec leur propres illusions, je l’ai souvent fait. »

Repense à l’homme qu’on a aimé
A ce même homme qui nous a brisé
Réduit en charpie notre cœur brisé
A jamais balafré notre corps abimé
Ton rire pour nous ramener
A la douceur de la réalité
Qu’avec toi on vient partagé
Notre rire venant le tien épouser
Doux léger
Mais y’a comme une once de fausseté.

« Vous méritez quelqu’un de bien Rose. Si un jour vous souhaitez être avec quelqu’un bien sur. Navrée je suis maladroit. C’est juste que vous dégagez cette pureté qu’on croise rarement »

Tes questions venant nous relancer
Stoppe nos mots indiscrets.

« Ma mère vient d’ici, elle est née à Holy Crown, c’est surement ce qui me fait autant aimer cet endroit. Charline était une amie de ma mère, j’ai retrouvé un vieux carnet où elle parlait d’elle, je me suis permis d’aller à sa rencontre. Ma mère ne m’a jamais rien dit de ce lieu, ni de la vie qu’elle y a mené, je me suis dit que c’était ma chance, de peut-être comprendre mieux, la comprendre mieux et peut-être grapiller quelques maigre souvenirs au passage. »

Un sourire doux sur nos lèvres rosées,
T’es la première a qui on vient en parler
De toute cette histoire, cette beauté
Les souvenirs et espoirs noyés
Échoué à l’orée d’une petite cuillère à thé.

« C’est en son honneur que je tiens ce prénom. Ma mère aimait Charline, et en son souvenir elle m’a nommé Charles. Je ne crois pas que mon père l’eut un jour su »

EPSILON

On vient écouter
Les questions que tu viens nous poser
On se demande, on vient à penser
On te regarde t’égarer
On admire ta beauté
A mesure que les mots hors de tes lèvres échappés
Viennent jusqu’à nos oreilles chanter
Mélodie susurée
On laisse un léger silence s’installer
Avant de parler.

« J’ai appris des choses sur elle. La femme qu’elle a été avant, pas vraiment différente de celle que moi j’ai connu. Après avoir rencontré Charline, je comprends pourquoi elle a eu certains regrets, et de l’autre même si je culpabiliserai toute ma vie, je comprends le choix que pour moi elle a fait. »

Enceinte, avant d’avoir déménager
Ou même d’y avoir songé
Erreur incontrôlée.

« Je reviens avec des souvenirs, des réponses, et des sentiments. Mais surtout de belles rencontres, autant Charline que vous. »

Parce que heureux on l’est
Que notre route ait la tienne croisée
Belles âmes rencontrées
Réchauffe notre cœur écorché
Bousillé

« Parfois on a pas besoin d’aller bien loin pour trouver l’inconnu. Notre rencontre était bien le fruit de l’inconnu au final. Vous ne pensez pas que cela a du bon ? Enfin je veux dire, l’inconnu c’est aussi l’âme qui passera la porte de votre boutique sans prévoir. »

Un rire gêné
Quand on se rends compte qu’on vient s’égarer.

« Cela ferait une belle histoire d’amour, digne d’un beau roman, d’un joli conte de fée. Enfin je suis peut-être un peu niais. »

EPSILON

On est venu c’est vrai
Mais c’est la beauté
De ta boutique qui nous a fait entrer
Les fleurs colorées
La douceur des effluves sucrées
Ce n’est pas que nous qui sommes entrer
C’est toi, et ta boutique qui nous a invité
Pour se faire rencontrer les fils de nos deux destinées
Et on a aucun regret
Une histoire d’amour même courte peu importait
Cela ne pouvait entacher toute sa beauté

« Je ne saurais dire, ce n’est pas parce que ce n’est pas écrit que par la suite, ou même entre les lignes il n’y a pas eu milles aventures. Parce qu’il y a toujours toutes les aventures qu’on ne raconte pas, qu’on garde rien que pour soi. »

Un sourire doux sur nos lèvres posées
Presque amusé
Un brin fasciné
Parce que les histoires, les aventures on aimait
Autant les lire que les conter
Longue ou courte qu’est ce que ça changeait.
Un rire léger, un regard perdu dans l’immensité
Notre tête sur notre paume déposée

« On est jamais au bout de ses peines, que ce soit en amour ou en amitié. J’ai pas de doutes qu’on en vivra aussi des aventures ensembles Rose. Enfin si vous voulez bien de moi comme compagnon d’aventure bien entendu. »

On est enfant brisé
Face à ta maturité
A la douceur de ton sourire pour soleil d’été

« Quelles genre d’aventure vous aimeriez vivre Rose ? »

EPSILON

Il y a les mots prononcés
La douleur qu’on vient éprouver
La vie ne semble pas t’avoir épargner
Dis nous Rose ce que la vie t’a fait
Pourquoi tout ne pouvait que mal tourner
On ne peut se targuer de vivre tu sais
Nous-même on ne fait que voir si on survivra jusqu’au prochain été
On voudrait que de bonheur tu sois parée
D’amour enveloppée.
La vie prends on le sait
La vie pour torturer
Ceux qui ne l’ont pas mérité

« Rose. »

On cherche à ce que nos yeux viennent les tiens croiser
On ne veut pas te brusquer.
Notre voix douce et tempérée
Un sourire sur nos traits esquissé

« Je viendrais vous racontez les périples ennuyeux de mes journées, et le jour où vous serez prête je vous emmènerais. »

On est pas beaucoup mieux Rose tu sais
Parce qu’il y a deux jours à peine on essayait
Avec ferveur et anxiété de nous tuer.

« Je veux croire qu’un jour, vous, moi, on trouve une raison d’apprécier, de nous pardonner, fermer ce gros livre qui nous permet non plus de survivre mais de vivre. J’apprécierai de l’écrire avec vous pour repère, et avec moi comme repère pour vous si vous le souhaitez. »

On propose mais on ne sait
Si tu te tenterai à accepter
C’est proposition longue durée
Cela prendrait le temps qu’il faudrait
Mais laisse nous croire et rêver
Que tu vas y arriver
Qu’on va y arriver.

EPSILON