Tu la fais rire Anaël, quand tu lui demande de fermer les yeux, elle se demande un peu si tu es fou, probablement autant qu’elle l’est c’est pour cela qu’elle ferme un instant les yeux, un sourire sur tes lèvres alors que défilent dans tes pensées tes souvenirs de la mer, des flots, de ton bateau , le son agréable de la houle,, l’odeur salée se perdant comme une madeleine de Proust dans l’écho de ton esprit torturé. Elle les rouvre pour te regarder, explose d’un rire franc, presque acidulé Crochet quand elle te voit ouvrir les bras, pour faire cet effet de vague. T’étais vraiment un original.
Elle t’écoute Crochet tes paroles qui viennent la bercer, cette promesse que tu lui fais. C’est rare que les gens lui promettent des choses à Crochet, rare qu’on use des mots comme tu le fais, qu’on s’investisse autant, qu’on vient tant que ça la toucher. T’es vraiment quelqu’un de particulier. Elle lève son verre à la rencontre du tien, se confonds dans ce rire d’une sincérité, d’une douceur qu’elle a pas trop l’habitude d’arborer, pendant un instant elle est sincèrement heureuse Crochet. Ni jouée, ni feinte sa sincérité.
« Au Sea Witch ! »
A la liberté, Au bonheur d’exister, parce qu’il est si facile de l’oublier, cette chance que d’être en vie, de regarder le matin qui vint se lever, les étoiles habillant le ciel chaque nuit, les éclats du soleil sur la peau, le son des vagues, les rires des matelos, ce sentiment de famille et de bonheur mélangé. La vie, lui avait offert une seconde chance, une jolie chance, qui lui avait permis de faire ta connaissance, elle l’oublie parfois Crochet et pourtant c’est le plus beau cadeau qu’elle a jamais reçu elle le sait. Rien ne pourra jamais égaler la douceur de ces instants, l’amour de ces rencontres. Elle n’avait aucun regret du choix qu’elle avait fait.