Maladresse exacerbée
Ta fatigue venant encore à te rattraper
Au même titre que la culpabilité
Et les souvenirs de la nuit passée
Si compliquée
La vie qu’elle te semblait
Tente de ne pas divaguer,
Avance entre les étales de l’atelier
Puis de ta boutique faites pour le thé
Entendes la clochette qui à tinter
Cogne de ton pied
Une étagère qui vint à chanceler
Vint avec tes mais à la stabilisé

« Bonjour, je suis à vous tout de suite »

C’était un de ces jours où grand-mère n’est pas la pour aider
Et donc où tu ne peux être muet,
Même si parlait à des inconnus t’angoissait
Ta voix loin de porté
Presque murmuré
Pas le genre à s’imposer.
Viens jusqu’au comptoir à arriver

Observe l’enfant qui devant toi semble patienter,
Jolies mèches blondes aux reflets doré
Ne peut t’arracher
Qu’un sourire un peu plus ensoleillé
Même si avec les enfants tu ne trouve pas doué

« Mademoiselle, Je devrais pourvoir t’aider. Qu’est ce qu’elle aime ta maman ? Qu’on voit ce qu’on peut trouver »

Le comptoir tu viens contourner,
Le regard fatigué
Le sourire doux bien qu’épuisé
Voix de velours habillé
T permet comme une petite adulte de la traiter
Parce que tu te souvenais
Que les enfants n’aimaient
Nullement être infantilisé
Paradoxe tout juste amusé.

EPSILON

Laisse ses paroles voyager
Vers tes oreilles attentives et affutées
Opine du bonnet
Un sourire sur tes lèvres vient discret
Empreint de sincérité

« Cela va être difficile de trouver aussi joli que toi, mais on va essayer. »

Tu sais que tu devrai
Ta main lui proposer
Mais les contacts sont si compliqué
Vient à te redresser
Toujours en train d’hésiter
Finit par te raviser,
Lui fais un signe de te suivre, de te rattraper
Alors que déjà tes pas ont avancés
Vers une autre allée
Attrape l’escabeau sur le coté.

« J’ai quelque chose qui peut-être pourrait t’aller. C’est un service à thé très particulier, c’est le seul que j’ai créer il est unique. »

Vient tes manche retrousser
Devoile les bras écorchés
Par le passé
Dévoile les pansements sur tes poignets
Que des bracelets semble vouloir cacher
Parce qu’il est des soirs compliqués
Où tu voudrais ne jamais voir le matin se lever
Des jours où même les étoiles ne sont pas assez
Grimpe et viens attraper
La boite de blanc nacrée
Ne manque bien sur pas de chuter
Quand la dernière marche tu viens à louper

« Pas de panique la boite est sauvée ! »

Un rire qui vient s’échapper
Ne veut pas inquiéter
Alors que douloureux est ton fessier.
Fait signe à l’enfant d’approcher
Reste sur le sol, assis, posé

« Ouvre la, je suis sur que tu es bien plus délicate que moi, dis moi ce que tu pense »

Un paradoxé quand on sait
Que toutes ses tasses c’est toi qui les crée
Ouvre la boite fermée
Pour dévoiler
Quatre jolie tasse de porcelaine sculpé
De couleur, parme, violet
Et d’une théière de ce même violet.
Ajouté d’un sublime liseré doré

« C’est un set Magique. Quand tu mets le thé dedans tout change de couleur, et cela laisse apparaitre au fond de la tasse des mots. Pas n’importe lesquels ! Des mots d’amour biensur. Pour que la personne qui boit son thé, n'oublie jamais qu'elle est aimée »

Regard d’étoiles mélé
Sourire d’enfant arboré
Fierté de ton cœur bousillé

« Qu’est ce que tu en pense ? Tu veux d’abord voir ce que ça fait ? »

EPSILON

Te laisse bercer, apaiser
Par ce sourire plein de malice et beauté mêlé
C’est comme si tu la connaissais
Presque rire simplet
Quand tu la vois si consternée
Si adulte dans ses réactions spontanées
Mais c’était loin de te perturber
Te laisse simplement porter
La regarde te questionner
Avec toujours ce sourire léger
Se perds ton regard sur les tasses à thé

« De l’Univers, mais si c’est toi qui lui offre, elle saura que toujours tu pense à elle, où que tu sois, où qu’elle soit sur Terre. »

C’était en souvenir de ta mère que tu avais dessiné
Ce set de thé
Pour celle qui t’a tout montré
Toujours aimé
Et trop vite décédé
Tu aurais adoré
Lui offrir ces tasses à thé
Fais signe à l’enfant d’avancer,
Tire un tabouret
Pour qu’elle puisse s’installer
Vérifie que tu n’as pas besoin de la porter
Et le cas échéant avec douceur le fait
Vient préparer le thé
L’eau venant à chauffer

« Choisit celui qui te plait »

Vient la boite à thé à présenter
Plusieurs parfums proposés
De la pêche à la menthe poivrée
Petits sachets colorés
De taille toute variées
Sort les tasses du paquet
Viens les laver
Avant de les déposer
Sur le comptoir boisé
Venant verser
L’eau chaude, laissant les mots se révéler.

‘’Je pense à toi’’, ‘’Je t’aime’’, ‘’Tu es mon cœur’’, « Mon éternité »

Des petits mots que tu aurais aimé
À ta mère les dédier.
Change de couleur les tasses violacées
Devienne blanches et de fleurs ornées
Un sourire lointain sur tes lèvres apparait

« Magique, qu’est ce que tu en pense ? »

Ta joue sur ta paume vint s’accouder,
Ton regard sur elle posé.

EPSILON

On te regarde chaparder
Le parfum qu’il te plait
On arbore un sourire satisfait,
Empreint d’une pensée

« Ma doctoresse s’appelle Vanille, enfin son prénom, c’est un beau prénom. Tu lui ressemble un peu tu sais, c’est une femme superbe. »

Vanille qu’on disait
Si elle nous voyait
Probablement qu’elle se facherait
De notre peau écorchée
De nos poignés abimés
Belle et terrifiante qu’elle était
Ce qui ne nous empêchait
Pas de l’apprécier
Et puis elle nous avait sauvé
Quand on avait été libéré
Sans elle on y serait surement resté.
Arque un sourire stupéfait,
Notre prénom tu l’aurais deviné

« Comm-«

Et puis les mots que tu prononces après
Incroyablement gêné qu’on est
Impossible, cela ne se pouvait

« Doctoresse ? Mais par quel stratagème vous êtes vous…Non. Je délire »

On ne sait plus quoi penser
Parce qu’à aucun moment on ne l’a vu arriver
On aurait jamais pu se douter
On se demande comment tu as fait
Est-ce qu’on est en train de délirer
Peut-être qu’on est juste trop fatiguée
On pourrait à cet instant s’écrouler
Mais la gêne arrive encore à nous en empêcher.
On n’ose pas dans les yeux te regarder,
Nos joues rosées
On se sent vraiment d’une stupidité

« Qu’est ce qui vous amène dans la région ? »

D’habite c’est nous qui venions te visiter
Jamais encore en ce lieu nous ne t’avions croisé
Pas que ça nous déplait
Plutôt qu’on était loin de s’en douter.

EPSILON

Réelle et crue vérité,
Difficile de te contredire Vanille tu sais
En Wonderland il ne fais pas bon de demander
Comment parce que l’impossible
N’est rien de plus qu’une chose qui n’a jamais existé
Pourquoi tu étais là, pourquoi tu jouais
Te jouais de nous comme ça, simplet
Naïf qu’on est
On t’écoute tu sais
Quand tu annonce des chose qu’on aurait du deviner
Qui ne vient pas le monde fouler
Les autres territoires voyager
On ne pouvait pas te juger
Parce que nous même ont aimé
Cette sensation empreinte de liberté
Cette mélodie sucrée
Cette fascination exagérée
Pour ces endroits empreint de curiosité.

« Et qu’est ce qui a attisé votre curiosité ? »

Question anodine qu’on te fait
Innocence à peine voilée
Parce que tes mots nous font tiquer
Qu’as-tu bien d’investiguer
Est-ce de nous que tu viens à parler
Est-ce que tu as compris dans nos mots muets
La dépression qui nous a gagné
La peau qu’on ne peut se retenir de taillader
Ces péchés qu’on n’arrive pas à expier
Ses pensées qui nous font cauchemarder
Tu ne peux pas lire dans notre esprit pas vrai.

« Je suis honorée Vanille, je n’aurai jamais cru être digne d’un tel cadeau. Je suis touché »

On l’était
Sincèrement touché
Parce que tu disais
Que ce trait de ta personnalité
C’était comme un secret
Mais on le savait tu sais
Que t’étais attentionné
Que t’étais quelqu’un de bien intentionné
Sinon on aurait jamais
Vraiment jamais permis que tu puisses nous toucher
Nous occulter, panser nos bleu et nos plaies.

« Je suis content que vous ayez ce set de thé. Je le laverai avant de vous l’emballer. »

Sans toi Vanille on serait décédé
Et même si parfois notre esprit vient à flancher
On oublie pas que tu nous a sauvé
Avec une finesse que personne n’avait
Et ce caractère particulier.
Trempe nos lèvres dans notre thé.
Moment d’éternité.

EPSILON

Les mots tout juste échappés
De tes lèvres finement dessinées
Vanille tu sais
C’est pas entièrement faux ce que tu viens raconter
Mais on sait aussi
Qu’il n’est pas que maladresse dans notre peau écorchée
Il y a aussi une part de volonté
Dans certains coins, recoin de peau coupée
Mais tu le sais
Parce que t’as le regard affuté
On le sait
 
« Ma mère était un peu pareille, elle disait qu’elle mettait tellement de concentration dans sa fabrication de tasse qu’après elle n’en avait plus assez pour marcher sans se faire des croche pied. »
 
Un sourire léger
Sur nos lèvres dessinée
À cette douce pensée
Un rire léger qui vient s’imposer
À la suite des mots que tu viens poser
Avec le temps on te connait
Et ca nous fascine toujours autant la manière que tu avais
De t’exprimer
Pour parler de toi-même en vérité
On est bien loin d’être offusqué
 
« Je vous ressers, je dois avec quelques gâteaux maison dans l’arrière-boutique, ma grand-mère m’en laisse toujours pour la journée, elle a peur que j’oublie de manger. »
 
Et on oubliait
Dont elle avait bien fait,
Laisse l’eau chaude couler
Dans la tasse présentée
Disparait quelques instant dans la pénombre félicité
Revient les bras chargés
De petites bouchées sucrés, chocolatés
Viens les disposer sur le comptoir boisé
 
« Faites vous plaisir. Et dites moi si vous avez besoin de quoi ce soit d’autres. »
 
Rapporte nos lèvres notre thé
Tasse à peine entamée
 
« Je dois quand vous avouez, que certaines blessures ne résulte pas de maladresse. Mais vous vous en doutiez pas vrai ? »
 
Les marques sur nos poignets.

EPSILON

On te regarde lorsque ton doigt effilé
Viens contre ta tête cogner
Pour illustrer
Le mal qui vient nous ronger
Tu le sais
Et puis après
Qu’est ce qui se passait après ?
Parce qu’on ne sait plus Vanille ce qu’on voulait
Ce qu’on espérait
Perdu entre les cauchemars et la réalité
Y’a des matins qu’on ne veut plus voir se lever
Tel animal sauvage acculé
On te regarde continuer de parler.
Sourire sur nos traits défait
Livide notre teint déjà blanc maculé
Te répondre on le devrait
Mais les mots sont durs à trouver
On est personne pour des plaintes déposées
Trop faible on veut pas l’avouer
Nos lèvres l’une contre l’autre pincée

« Je ne suis pas toujours sur de si je veux continuer Vanille. »

Continuer à vivre, Continuer à se lever
A regarder le soleil sans lui à nos cotés
Sans sa violence pour nous habiller
Pour nous parer de bleu et de violet
Nous écorcher
Nous entailler

« Il y a certains soirs où je me couche prêt à affronter tous les cauchemars, et d’autres où l’idée de fermer les yeux me donne envie de me tuer. »

Soupir entre nos lèvres échoués,
Pathétique voilà ce que l’on est
Culpabilité exacerbé
Esprit tourmenté
Cœur traumatisé.

« Je ne vous ai jamais sous-estimé. L’estime que je vous porte est bien au-delà de tout autre. Je ne pense même pas mériter l’attention que vous me portez. »

Grain de poussière dans l’immensité
Voilà ce qu’on est
L’univers saura-t-il nous pardonner
D’être aussi faible que ce qu’on est.

EPSILON